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Preview Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Poitou Charentes - 2006 - 7

Bulletin Technique n° 07 du 05 Avril 2006 - 2 pages C O L Z A : Stade D1-D2 à début floraison P O I S : Stade 2 à 4 feuilles dans le sud et sur la façade atlantique S i t o n e s Le temps inconstant n'est pas favorable M é l i g è t h e s au ravageur. Les notes sont partout infé- C'est le vol le plus important depuis rieures à 1. qu'on cultive le colza en Poitou-Charen- Les traitements sont inutiles actuelle- tes. Les captures diminuent aujourd'hui ment. Une intervention deviendra néces- et on s'achemine vers la fin du vol. Plus saire si vous atteignez la note 2, avant le de 6000 insectes ont été piégés sur stade 6 feuilles (voirdossier A VER TEL). l'ensemble du réseau. Avec le début de la floraison, le colza va s'extraire de la période sensible. Les traitements mix- B L E : Stade épi 3 cm à 1 noeud tes charançons-méligèthes ont été réali- sés avec succès entre le 17 et le 25 P i é t i n - v e r s e mars. A notre avis, le renouvellement de Le risque climatique n'a pas évolué. En la protection n'était pas utile, m ê m e si parcelles suivies dans le cadre du ré- certains n'ont pas su résister. seau, le piétin est observé avec une Rappelons que les seuils d'interventions faible fréquence sur 1 parcelle sur 10 sont de 3-4 méligèthes aux s t a d e s D et environ. 7-8 au stade E. Les indications du bulletin précédent res- Quoiqu'il en soit, il est clairqu'aujourd'hui, tent valables en ce qui concerne la grille pour les raisons qui viennent d'être évo- de risque parcellaire. quées, les traitements sur ce ravageur Uniquement dans les situations où la ne sont plus justifiés. Il faudra pour les protection contre le piétin est justifiée a n n é e s à venir éviter « l'acharnement (voir grille), prévoir /7n�er\/en�on : thérapeutique», pour préserver les quel- - dans 8 jours environ pour les traite- ques molécules encore efficaces, et ments à base de prochloraze ; n'intervenir que sur des situations qui le - à une date plus éloignée en cas d'utili- justifient. Les m é t h o d e s alternatives sation du cyprodinil. avec b a n d e s fleuries en bordure de parcelles avec une variété précoce (Can- S e p t o r i o s e do), pour attirer et piéger les méligèthes Elle est observée sur feuilles basses, pendant les stades boutons de la cultu- situation classique lorsque le mois de re, devront être développées. La pos- mars est suffisamment pluvieux (ce qui sibilité de mélange avec cette m ê m e n'était pas le cas ces trois dernières variété au moment du semis existe aussi et est sans doute plus facile à orches- années). C O L Z A trer. Cette perspective a un double avan- Les températures fraîches actuelles étant tage : réduire le nombre de méligèthes par ailleurs peu favorables à la croissan- Méligèthes : dans la culture, et descendre leur pré- ce rapide de la culture, les interventions Ne plus intervenir sence en dessous des seuils évoqués visant la septoriose ne sont p a s néces- B L E pour réduire le nombre d'interventions. saires jusqu'au prochain bulletin. Nous reviendrons sur ces possibilités REMARQUES: Piétin-verse : avant les semis d'automne. * Notamment pour les situations à fort Raisonner l'inter- potentiel avec des variétés très sensi- vention C h a r a n ç o n s d e s s i l i q u e s bles à la septoriose (Royssac, Andalou, Septoriose : Quelques rares captures anecdotiques. Autan, Aubusson, Orvantis...) où une Présence sur Le colza n'est pas au stade sensible intervention mixte piétin- maladies folai- feuilles basses (siliques). res serait envisagée, il convient de préci- // est trop tôt pour intervenir. ser que son positionnement est à raison- R E G L E - r ner par rapport à la septoriose dans le M E N T A T I O N contexte de l'année. Mélanges de pro- duits * Septoriose et résistance aux fongici- Dans la région, les strobilurines sont O R G E D E P R I N T E M P S : mieux valorisées en application au stade des : D.F.E. (dernière feuille étalée). La progression de la résistance de la Stade 3 feuilles à redressement septoriose aux strobilurines a été cons- tatée en 2005 dans la région, notamment O R G E D ' H I V E R : M a l a d i e s dans sa moitié Nord comme le rappelle la Stade épi 2 à 5 cm En Charente Maritime, la r h y n c h o s p o - Note commune INRA-SPV-ARVALIS riose est signalée en parcelles s e m é e s (voir bulletin N°5 du 22 mars). Parmi les M a l a d i e s en fin d'automne (stade redressement). recommandations qui découlent de cet- Surveiller ce type de situations peu nom- te situation figure la nécessité : La pression des maladies est d'un niveau breuses et intervenir à l'apparition de la - de raisonner le positionnement des moyen ; 20 à 40 % des F3 et F4 visibles maladie. interventions ; sont atteintes avec une faible intensité - d'utiliser les strobilurines une seule pour l'instant (rhynchosporiose, hel- R E G L E M E N T A T I O N fois dans l'année et toujours en m ê m e minthosporiose). L'arrêté du 13 mars 2006 relatif aux temps qu'une substance active apparte- La première intervention est à prévoir la mélanges de produits phytosanitaires nant à une autre famille (triazoles, mul- semaine prochaine. est paru au Journal Officiel du 5 avril, (voir ti-sites de contact comme le chlorotha- m e s s a g e ci-dessous). lonil, le mancozèbe, le folpel). M e s s a g e r é g l e m e n t a i r e A v e r t i s s e m e n t s A g r i c o l e s Est paru au Journal officiel du 5 avril 2006 l'arrêté du Ministre de l'Agriculture et de la Pêche du 13 mars 2006 relatif à l'utilisation des m é l a n g e s e x t e m p o r a n é s de produits visés à l'article L.253-1 du code rural. Cet arrêté donne un cadre réglementaire simple et lisible, qui n'existe pas à l'échelon de l'Union Européenne, à la pratique des mélanges de produits phytopharmaceutiques, en s o u m e t t a n t à évaluation préalable c e u x qui présentent le plus de risque, c'est à dire ceux qui c o m p r e n n e n t au m o i n s : - un produit étiqueté T+ ou T*, - ou deux produits comportant une d e s p h r a s e s de risque R40 ou R68, - ou deux produits comportant la p h r a s e de risque R48, - ou deux produits comportant u n e d e s p h r a s e s de risque R62, R63 ou R64, - ainsi qu'un produit ayant une zone non traitée (ZNT) de 100 m è t r e s ou plus. De même, pour protéger les abeilles et les autres pollinisateurs, sont s o u m i s à évaluation préalable t o u s les mélanges utilisés durant la floraison ou au c o u r s d e s périodes de production d'exsudats, comportant d'une part, un produit pyréthrinoïde** et, d'autre part, un triazole ou un imidazole***. De plus pendant ces périodes, un délai de 24 h e u r e s doit être respecté entre l'application, d'une part, d'un pyréthrinoïde et, d'autre part, d'un triazole ou d'un imidazole, le pyréthrinoïde devant être appliqué en premier. Dans l'attente de cette évaluation, tous les m é l a n g e s cités ci-dessus sont interdits, à l'exception et à titre transitoire de ceux qui ont déjà fait l'objet d'un avis favorable du Comité d'Homologation et qui devront être soumis à une évaluation avant le 1er janvier 2008. Après évaluation, ces mélanges pourront être pratiqués à condition de figurer sur une liste qui sera publiée au Bulletin officiel du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche. L'utilisation d e s autres m é l a n g e s de produits phytopharmaceutiques est possible, s o u s la responsabilité d e l'utilisateur et sous réserve de respecter les b o n n e s pratiques agricoles. Lors de cette utilisation, les prescriptions d'emploi les plus restrictives fixées pour chacun des produits mélangés sont à respecter, par exemple en matière de délai avant récolte, de délai de rentrée (le plus long) ou de zone non traitée (la plus large). Des guides de b o n n e s pratiques de mélange, élaborés par Ministère de l'Agriculture et de la Pêche et soumis à l'avis de la Commission d'Étude de la Toxicité, seront bientôt disponibles auprès des DRAF - SRPV. Il est vivement recommandé aux utilisateurs de produits phytopharmaceutiques de suivre les recommandations de ces guides. * : les produits T+ ou T ont une des phrases de risque suivantes : R23, R24, R25, R26, R27, R28, R39, R45, R46, R49, R60 ou R61 et éventuellement R48 (peut aussi être classé Xn dans ce dernier cas) ** : pyréthrinoïdes concernés par ce type d'usage : acrinathrine, alphaméthrine, bétacyfluthrine, bifenthrine, bioresméthrine, cyfluthrine, cyperméthrine, deltaméthrine, esfenvalérate, lambda-cyhalothrine, tau-fluvanilate, zetacyperméthrine. *** : triazoles ou imidazoles concernés par ce type d'usage : bitertanol, bromuconazole, cyproconazole, difénoconazole, diniconazole, époxiconazole, fenbuconazole, fluquinconazole, flusilazole, flutriafol, hexaconazole, imazalil, metconazole, myclobutanil, penconazole, prochloraze, propiconazole, tébuconazole, tétraconazole, triadiménol, triticonazole. S T A D E M O N T A I S O N à É P I A I S O N L E S S E P T O R I O S E S : M a l a d i e s d e l a P l u i e Deux champignons, Septoria tritici et q Helminthosporium tritici est observée S. nodorum, sont responsables de la Septoriose. les années à printemps chauds dans les "second Septoria tritici, présente tous les ans à la sortie blé". On observe également des nécroses de l'hiver, provoque des dégâts lorsque le losangiques allongées, mais sans pycnides et avec printemps humide lui permet de progresser vers un anneau décoloré ou une tache noire au les feuilles supérieures. Moins fréquente depuis centre ; plusieurs années, Septoria n o d o r u m apparaît q Fusarium nivale, très fréquente sur blé plus tardivement et peut monter j u s q u ' à l'épi. dur, peut être également rencontrée sur blé tendre d'hiver. Elle est caractérisée par des taches ovales M A L A D I E S D E L A P L U I E de grande dimension régulièrement brunes à l'exception d'un anneau décoloré au centre. Ce Le champignon se conserve par les petits champignon est observé depuis une dizaine points présents sur les taches appelés pycnides. d'années. Celles-ci contiennent les spores qui vont assurer D'autres champignons, d'intérêt m i n e u r se la contamination. rencontrent sur blé. Il s'agit le plus souvent Dans un premier temps, l'eau est nécessaire d'envahisseurs secondaires sur du tissu végétal pour humecter la pycnide et permettre la sortie altéré (brûlure liée à l'application d'un herbicide des spores. ou un fongicide, blessure mécanique, Dans un deuxième temps, la pluie est développement secondaire sur nécrose de nécessaire pour projeter les spores sur les feuilles septoriose...). et assurer la contamination. É V O L U T I O N D E L A M A L A D I E T O U T E T A C H E . . . N ' E S T P A S Durant l'hiver, la pluie permet de S E P T O R I O S E ! nombreuses contaminations. Les taches apparaissent après une incubation qui peut durer Un inventaire des maladies à symptômes 30 à 40 jours. proches des Septorioses réalisé par le SRPV A partir des pycnides produites sur les Poitou-Charentes a permis de mettre en évidence feuilles basses, la maladie va progresser vers les que : étages supérieurs au rythme des pluies. c:� Septoria tritici est la maladie la plus En l'absence de pluie courant montaison, le fréquente (nécroses brunes homogènes avec risque est pratiquement nul. pycnides noires toujours bien visibles) ; En cas de retour très tardif de conditions O Septoria nodorum, très fréquente dans favorables (stade dernière feuille étalée...), la les années 70, a été supplantée depuis par S. maladie n'aura qu'une incidence très limitée sauf tritici. Elle est caractérisée par des nécroses plus sur variètés sensibles (2003). ou moins losangiques, souvent bordées d'une marge jaune. Les pycnides sont minuscules et peu visibles à l'oeil nu ; Les triazoles ont essentiellement une action F A C T E U R S F A V O R I S A N T S préventive (environ 20 jours). C o m m e leur action Le sol : l'humidité du sol qui maintient curative est courte (5 à 7 jours), l'application est l'humectation des pycnides donc la production de à effectuer dans les quelques jours qui suivent spores, permet la contamination à la moindre une période pluvieuse. pluie. Les triazoles les plus efficaces sont : Cela explique en partie, l'importance de la l'époxiconazole, le fluquineonazole et le maladie dans les marais et les sols limoneux. cyproconazole. Comme dans le cas de la rouille, En sol séchant en surface, une période les triazoles ne protègent que les feuilles pluvieuse plus longue est nécessaire pour assurer présentes lors de l'application. la contamination. Depuis plusieurs années, les strobilurines sont très largement utilisées, souvent en N U I S I B I L I T É association avec des triazoles. La longue Dans notre région, les pertes de rendements persistance d'action des strobilurines est en enregistrées dans les essais atteignent 15 à 20 effet une caractéristique très intéressante pour quintaux. bien protéger les trois dernières feuilles contre la La nuisibilité s'exerce à partir du début du maladie. gonflement lorsque la maladie atteint les feuilles supérieures. L a r é s i s t a n c e a u x s t r o b i l u r i n e s Comme dans plusieurs autres pays P R É V I S I O N européens, 2003 a été marquée par la progression On dispose actuellement d'un M O D È L E de de la résistance de septoria tritici aux prévision qui permet de simuler l'évolution de la strobilurines en France. maladie et donc de suivre - en l'absence de La résistance a été décelée dans 13 symptômes visibles - l'état de contamination des départements sur 29 (dont la Vienne), c'est-à- feuilles hautes. dire, sur la moitié des échantillons analysés par l'INRA. M ê m e si des pertes d'efficacité n'ont pas N o s p r é c o n i s a t i o n s : encore été observées en France, des recommandations ont été diffusées (AFPP) pour Intervenir selon les informations données tenter de limiter l'extension du phénomène. dans les Avertissements Agricoles. Attention : En résumé il convient : la date de traitement est au moins aussi - de mettre en 9uvre des mesures importante que le choix du produit dans culturales limitant le développement de la l'efficacité obtenue. La modélisation permet de septoriose afin de réduire le nombre prévoir les dates optimales de traitement. d'interventions nécessaires (variétés peu sensibles, fertilisation azotée maîtrisée ...) ; P R O D U I T S E T T R A I T E M E N T S - d'utiliser les strobilurines avec d'autres Initialement des substances actives de substances actives (triazoles les plus efficaces, contact (mancozèbe, chlorothalonil) étaient chlorothalonil) ; utilisées contre la septoriose. Ces produits à - de tendre vers une seule utilisation de action exclusivement préventive devaient être strobilurines (ne pas dépasser 2). positionnés avant les pluies et renouvelés après Raisonner les interventions (notamment lessivage (20 m m de pluie environ). par l'utilisation du modèle Presept), éviter les Plus récemment les substances actives des semis trop précoces et limiter le recours aux familles des triazoles puis des strobilurines techniques culturales simplifiées sont également (voir page 37) leur ont succédé. des mesures s'inscrivant dans cette démarche. A U S E M I S S e p r o t é g e r d u M I L D I O U De la levée au stade "4 feuilles", des pendant plus d'une décennie (la progression contaminations primaires par le mildiou rapide de la résistance du mildiou au métalaxyl à Plasmopara helianthi sont possibles. Elles se partir de 1993 était une des causes de l'expression produisent par la radicule surtout à partir de du mildiou les années suivantes). Plusieurs zoospores issues d'oospores provenant de débris nouvelles races ont été reconnues présentes en de cultures présents dans le sol (leur viabilité est France fin 2004 à partir d'observations faites de 10 ans environ). pour la plupart en Midi-Pyrénées et Poitou- U n nanisme très marqué et la dispariton des Charentes et les semis en 2005 ont été effectuées plantes interviennent rapidement ensuite. A partir obligatoirement avec un traitement de semence du mycélium consécutif à ces attaques primaires, au Méfénoxam. Afin de prendre en compte le des contaminations secondaires peuvent avoir risque d'émergence de nouvelles races et de lieu. Leur nuisibilité est importante car elles se contournement des résistances variétales ainsi traduisent par une stérilisation complète des que pour limiter le risque d'apparition de la grains (alors que les symptômes sont très résistance au Méfénoxam, la réglementation a été discrets : port dressé). En cas d'attaques modifiée (arrêté du 9 novembre 2005). Elle secondaires précoces, un nanisme est également précise que la lutte est obligatoire mais doit être observé. conduite selon 3 axes : N o s p r é c o n i s a t i o n s : - la rotation (pas plus d'un an sur 2) ; Suite aux fortes attaques de mildiou notées - le traitement de semence, il doit être raisonné ; de façon localisée en 97, 98 puis de façon - le choix variétal (alternance de variétés à généralisée en 99, la mise au point de variétés profils de résistance différents ...). résistantes aux races 100, 703 710 a permis apparemment de maîtriser le risque mildiou R A V A G E U R S D U S O L : u n r i s q u e à l a p a r c e l l e Des symptômes de manque à la levée après prairies et luzernes. Lorsqu'une parcelle n'a peuvent résulter de l'attaque de ravageurs non pas eu de traitements "insectes du sol" depuis au spécifiques (taupins, blanicules, vers gris, moins 3 ans, il est souhaitable d'effectuer une scutigerelles, tipules), la graine ou l'hypocotyle protection systématique par microgranulés étant détruits. (respectez les doses). N o s p r é c o n i s a t i o n s : Surveiller principalement les tournesols L I M A C E S : a t t e n t i o n a u x a n n é e s h u m i d e s Elles causent des dégâts si la période de N o s p r é c o n i s a t i o n s : gonflement de la graine est suivie d'une humidité Intervenir dès la première activité. importante. Au-dessous du sol, la graine est Utiliser du carton ondulé appâté avec un anti- évidée et des morsures se produisent sur la limaces. Les produits homologués ont une bonne crosse. Ce type d'attaque est à redouter en sols efficacité mais une persistance d'action limitée. motteux, caillouteux et riches en débris végétaux. En conditions très humides, plusieurs Au-dessus du sol, les morsures sont visibles sur interventions peuvent être souhaitables. feuilles et cotylédons. L E V É E à B O U T O N É T O I L É P U C E R O N S : d e s r a v a g e u r s t r è s é p i s o d i q u e s Q U E L L E N U I S I B I L I T É ? Brachycaudus helichrysi se manifeste régulièrement tous les ans à des niveaux de Sur 24 essais réalisés par le S.P. V. depuis populations faibles. Etudié depuis 1984, il n'a 10 ans ; seuls 2 essais ont montré des pertes de montré une nuisibilité dans notre région qu'en rendement significatives (2 à 6 qx/ha). Elles 1988. Une relation avec le sclérotinia a été correspondent à des situations très particulières ; démontrée. Une lutte systématique est bien sûr à vols massifs de pucerons groupés sur 10-15 jours, éviter. La stratégie se base sur une observation absence d'auxiliaires, culture au stade B1-B3. des populations à des stades précoces et une Ces cas étant rares, les traitements ne doivent pas intervention lorsque le seuil est atteint. être systématiques. P R E M I È R E S C O L O N I S A T I O N S T R A I T E R O U N E P A S T R A I T E R ? Sept espèces de pucerons peuvent se Le risque peut être considéré comme rencontrer sur le tournesol. Mais seul sérieux si : Brachycaudus helichrysi, appelé puceron vert du CE le pic de vol est important alors que le prunier, forme des colonies très populeuses à tournesol est entre levée et B5 ; l'origine de symptômes visuels spectaculaires. o le climat est favorable au déve- Ce puceron se développe sur 2 hôtes : loppement rapide des populations ; Z les auxiliaires sont absents. ô un hôte primaire : prunier, pêcher ; ô un hôte secondaire : la famille des �S** N o s p r é c o n i s a t i o n s : composées, dont le tournesol. L'observation des parcelles permet de Les colonisations s'opèrent, selon les décider de la nécessité éventuelle d'une conditions climatiques, plus ou moins protection. rapidement. Les premiers ailés sont détectés à la ô de levée à B5 : intervenir en présence de tour à succion de Poitiers avant observation en 30 à 50 pucerons par plante parcelles. La multiplication se poursuit jusqu'à un ô de B5 à E l : intervenir en présence de 50 à stade variable (souvent bouton étoilé), puis la 100 pucerons par plante ; population chute vite de façon naturelle ô après E l : plus d'intervention. (auxiliaires, parasitisme, retour vers l'hôte Afin de préserver au maximum les primaire). insectes à la recherche de pollen, de nectar et En cas de pullulations on observe, sur les d'exsudats présents bien avant la floraison, les insecticides homologués doivent être utilisés de feuilles, des crispations puis des déformations. préférence le soir en dehors de la période de Les feuilles se redressent le long de la tige dans les cas graves. butinage. L'emploi du Gaucho, traitement de semence à bonne action aphicide, n'est plus autorisé sur tournesol à partir de Janvier 1999. L E V É E à F L O R A I S O N L E S P U C E R O N S Trois espèces se rencontrent f r é q u e m m e n t Le miellat excrété et le développement de sur le maïs, en général la régulation naturelle fumagine perturbent la fécondation, occasionnent p a r les auxiliaires est suffisamment efficace. une malnutrition des grains et parfois Dans quelques situations, une intervention peut l'avortement des ovules jusqu'à 2-3 semaines être justifiée. après la fécondation. N o s p r é c o n i s a t i o n s : T R O I S E S P È C E S E N C A U S E Les pullulations de pucerons sont M e t o p o l o p h i u m d i r h o d u m : il est favorisées par l'utilisation d'insecticides liquides caractérisé par sa couleur vert pâle, son aspect contre la pyrale. Une intervention est envisagée globuleux ainsi que par l'absence de couleur pour en cas de présence sur une panicule sur 2 en les pattes et les cornicules. tenant compte également de la rapidité Ce puceron s'installe sur des maïs d'évolution des populations et du niveau jeunes ; sa nuisibilité qui peut atteindre 20 qx est d'activité des auxiliaires. due à une toxémiase injectée par le puceron lors Sitobion a v e n a e : de couleur variable de la piqûre des feuilles. Cette salive toxique (vert foncé, brun, rosâtre ...), il est caractérisé par provoque un nanisme, des décolorations des cornicules noires ; il arrive sur le maïs à des longitudinales, des déformations foliaires. stades jeunes (3 à 10 f) car il passe des épis des ' N o s p r é c o n i s a t i o n s : céréales au maïs. Les dégâts sont dus aux prélèvements de sève et à la perturbation de la Jusqu'à 6 feuilles, une intervention est fécondation consécutive au miellat déposé sur les justifiée dès la présence d'une dizaine de soies. pucerons par plante. Au-delà, les seuils sont plus élevés : de l'ordre de 50 entre 6 et 8 feuilles, puis N o s p r é c o n i s a t i o n s : de 100 à 200. Une intervention n'est justifiée qu'en cas Les situations nécessitant une protection de fortes populations (supérieures à 500 par ne sont que très rarement observées. plante), en croissance rapide et générant le dépôt R h o p a l o s i p h u m p a d i est caractérisé par de miellat sur les feuilles de part et d'autre du une zone rouge foncée à l'arrière de l'abdomen, futur épi. une couleur vert très foncé et une forme R e m a r q u e : les 3 espèces de pucerons globuleuse, ce puceron est présent surtout vers le transmettent la J.N.O. au maïs dont le rendement peut être réduit de 3 à 5 qx environ. stade floraison. L a culture est beaucoup moins sensible que le blé et l'orge mais il a p a r contre un rôle important de réservoir de pucerons et d'inoculum. C I C A D E L L E S E T A C A R I E N S , d e s r a v a g e u r s m i n e u r s les 2 cas, l'attaque se fait toujours du bas de la D E S D É C O L O R A T I O N S plante vers le haut. S P E C T A C U L A I R E S Les cicadelles, caractérisées par leur aptitude N o s p r é c o n i s a t i o n s : au saut, mesurent entre 2 et 3 m m et sont Ces ravageurs sont à surveiller en productions verdâtres à jaunâtres. Leurs piqûres provoquent de semences. En cas de forte progression des des décolorations sur feuilles qui peuvent infestations avec passage sur les feuilles conduire à des dessèchements. Les acariens (= supérieures, comme c'est parfois le cas tétranyques) se localisent surtout en bordure de ponctuellement dans d'autres régions, une champ et induisent les mêmes symptômes. Dans intervention est justifiée. Pour le choix des produits, se reporter au dépliant maïs. En 1995 cette tendance s'est inversée, la La lutte c h i m i q u e est à adapter selon la z o n e sésamie étant à nouveau observée au Nord-Ouest considérée : de la Charente et dans la partie Sud des Deux- Sèvres. - en zones à risque élevé, les meilleurs résultats s'obtiennent avec deux De 2003 à 2005, la présence de la applications à demie-dose à 15 jours sésamie s'est élargie à des zones jusqu'alors peu d'intervalle. En cas d'impossibilité on atteintes y compris la Vienne où elle est observée s'oriente vers une seule intervention à dans 7 parcelles sur 10 avec des niveaux très pleine dose. La date d'intervention est faibles. très importante, elle est déterminée à partir du suivi des captures dans de Pour le maïs consommation, on nombreux pièges à phéromone et des distingue deux types de zones à risque : indications d'un modèle climatique de prévision ; - les zones à risque élevé : Ouest et sud Charente-Maritime, quart nord - en zones à risque moyen, ouest et centre Charente ; l'observation régulière des parcelles pour détecter les pieds de ponte est à - les zones à risque m o y e n : avec une privilégier, les situations les plus présence irrégulière du ravageur, en exposées sont à suivre en priorité progression en 2004 et 2005 ; est et (semis tardifs, cultures dérobées ...). nord est de la Charente-Maritime, sud L'application unique est davantage Charente et sud Deux-Sèvres. adaptée à ce type de zone. En Vienne, cette protection n'est à envisager que pour quelques parcelles fortement attaquées les années précédentes (limite Charente) ; ' N o s p r é c o n i s a t i o n s : - pour les maïs spéciaux (maïs - La lutte mécanique est une mesure semence, maïs doux ...), la protection préventive destinée à diminuer le stock larvaire ; est indispensable dans toute la la gestion des résidus est une étape importante région, y compris en seconde de la lutte contre la pyrale et la sésamie et se génération car le traitement classique révèle indispensable dans toute la région. Elle en première génération limite comprend un broyage fin et soigné des cannes de fortement le développement de la maïs et le déchaumage des collets dès la récolte. seconde génération sans le supprimer Les larves sont détruites par blessures directes, totalement. par l'action de la microflore ainsi que par une meilleure exposition au froid (certaines années). - Cette gestion des résidus présente aussi d'autres intérêts : - limitation de la pression parasitaire due à certains champignons : fusarioses, helminthosporiose ; - limitation du développement de certaines mycotoxines, celles-ci étant produites à partir de fusariose favorisée par les blessures sur les épis. P Y R A L E N o m b r e d e l a r v e s p a r p l a n t e ( m o y e n n e p a r c a n t o n ) 2 2 3 p a r c e l l e s -'* Dans les secteurs à risque élevé, La synthèse des résultats obtenus exprimés en intervenir à la date indiquée par les nombre de larves par plante (en moyenne cantonale) conduit à définir des zones où la lutte Avertissements Agricoles (en fonction du suivi de la nymphose, des piégeages, de l'observation des contre ce ravageur est justifiée. Exceptionnellement, le stock larvaire était pontes ...). composé essentiellement de larves de seconde Dans le cas de la lutte chimique l'insecticide doit génération fin 2003 et était en progression assez être présent entre l'éclosion et la fin du stade nette par rapport aux années précédentes. baladeur du maximum de larves de première génération dont l'éclosion est échelonnée sur Les résultats de 2005 ont mis en évidence le plusieurs semaines. retour à des niveaux d'infestation plus faibles du U n risque de pullulations ultérieures de pucerons, m ê m e ordre que ceux des années 1992-2002. ainsi qu'une efficacité limitée par fortes chaleurs Les secteurs à risque élevé comprennent sont à signaler dans le cas des pyréthrinoïdes surtout le tiers nord de la Vienne et quelques liquides. La lutte biologique contre la pyrale est situations particulières notamment en sud est possible avec les Trichogrammes, minuscules Charente (parcelles isolées) pour le maïs insectes qui pondent leurs 9ufs dans les 9ufs de consommation). pyrale. A partir de 2005, pour la première génération, les trichogrammes se présentent sous forme de diffuseurs sécables que l'on accroche à r:::� N o s p r é c o n i s a t i o n s : l'aisselle d'une feuille à raison de 25 par hectare. La durée de protection est améliorée par l'activité -* Utiliser toutes luttes mécaniques p o u r d i m i n u e r le stock de larves présentes. d'une vague supplémentaire de ces auxiliaires (ultra-retards). Il est possible de mettre en place Le broyage des cannes de maïs et le ces diffuseurs sur 4 à 5 hectares en une heure. déchaumage des collets dès la récolte est indispensable pour limiter le stock larvaire *� P o u r les maïs spéciaux (semences...), la (pyrale et sésamie). protection reste indispensable dans toute la région Cette technique permet également de limiter la en 1ère génération ; une autre intervention en pression parasitaire due à certains champignons général 1ère quinzaine d'août, assure un contrôle (fusarioses, helminthosporiose ...). satisfaisant du second vol partiel si nécessaire. Dans de nombreuses situations, la stratégie vis-à-vis de la sésamie est prioritaire.

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