BULLETIN TECHNIQUE N17 le 30 juin 1993 POMME DE TERRE - mildiou : maintien de la pression maladie, mildiou généralisé en parcelle MAIS - pyrale : pontes encore peu observées en parcelle - pucerons : présents en quantité inférieure aux seuils, ne pas intervenir POIS PROTEAGINEUX - maladies : anthracnose souvent présente en parcelle - tordeuses : fin de la période de sensibilité en tout secteur CEREALES - pucerons sur blé : à surveiller jusqu'au stade grain pâteux : des parcelles encore observées au-dessus du seuil de 1 épi sur 2 colonisé - le point sur la destruction des vivaces avant moisson BETTERAVE SUCRIERE - jaunisse virale : premiers symptômes sur betteraves isolées - maladies : situation saine, aucun fongicide justifié actuellement - le point sur les maladies foliaires et la stratégie de lutte - fiche "Produits de traitement et stratégies" jointe P O M M E D E T E R R E M A I S PYRALE MILDIOU D'après notre suivi de nymphose et les observations en Situation parcelle réalisées en début de semaine, les dates de Toujours de fortes hygrométries nocturnes qui traitement prévues dans le précédent bulletin restent maintiennent une forte pression de la maladie. correctes. Dans les secteurs précoces, se tenir donc prêt à Confirmation de très nombreux cas de mildiou en parcelle intervenir en début de semaine prochaine. Pour les secteurs (sur tiges et feuilles) et dans tous les secteurs (Doullens, plus tardifs, un traitement en fin de semaine prochaine, voire Grandvilliers, Conty, Roye,...). début de la semaine suivante, sera prévisible. Risques théoriques PUCERONS Aucune contamination n'est enregistrée depuis le début Situation de la semaine. En revanche, nous enregistrons toujours de Les vols des trois espèces concernées (voir fiche fortes sporulations. jointe au bulletin n° 14) augmentent aux tours à succion des régions voisines (Loos, Reims et Versailles). En parcelle, les Préconisations - Veiller toujours à la protection populations restent largement en dessous du seuil de En cas de foyers déclarés, détruire obligatoirement les traitement : après le stade 8-10 feuilles, le maïs peut ronds de mildiou plus 1 mètre autour et adopter supporter des populations de plusieurs centaines d'individus. impérativement la stratégie 2 pénétrants/1 BRESTAN à 3 Attention cependant au moment de la floraison : jours d'intervalle pour le reste de la parcelle. JAMAIS de Rhopalosiphum padi peut alors occasionner des dégâts si au systémique ! moins une panicule sur deux est colonisée. Dans tous les cas, nous envoyer des échantillons de Préconisations feuilles mildiousées (présence de feutrage mycélien à la face Aucune intervention justifiée actuellement inférieure) enveloppés dans un papier (type Sopalin) Cependant il faudra être vigilant au moment de la floraison, humidifié, afin de faire un point précis sur les problèmes de notamment sur les parcelles traitées avec un anti-pyrale résistance. liquide (pullulation de pucerons alors fortement prévisible !). Sur parcelles saines, le retour au contact à 6 jours d'intervalle est envisageable. En cas d'application antérieure de sytémiques, réintervenir 10 jours après si PULSAN, 7-8 P O I S P R O T E A G I N E U X jours après si TRECATOL, mais pas plus de 2 applications MALADIES par campagne ! Si retour des pluies, revenir à des pénétrants. Situation Bâcher les tas de déchets. Dans tous les secteurs, des symptômes d'anthracnose . sont observés sur certaines parcelles. Cette maladie est favorisée par des conditions humides et elle est nuisible jusqu'à la maturité physiologique du pois (soit début dessèchement de la B E T T E R A V E S U C R I E R E culture). MALADIES FOLIAIRES : STRATEGIE DE LUTTE Préconisa tions Les maladies foliaires (voir fiche jointe au bulletin n°15) Avec l'annonce d'un retour à des conditions climatiques Quatre maladies peuvent attaquer la betterave sucrière instables pour la fin de semaine, il faut être vigilant. En pendant la végétation. présence de symptômes et si le dernier fongicide remonte à * la ramulariose (due à Ramularia belae), maladie à plus de 15 jours, intervenir rapidement avec un produit à évolution lente (cycle de 21 jours) et apparaissant en général base de chlorothalonil (1100 g/ha). dans notre région pendant la première quinzaine d'août ; elle est TORDEUSES favorisée par des températures moyennes (17 °C) et l'humidité. Situation * la cercosporiose (due à Cercospora beticola) : maladie à Résultats des derniers cumuls de captures : évolution rapide (cycle de 15 jours), elle est moins fréquente Bonneuil les Eaux : 235 Crèvecoeur le G. : 174 dans notre région où elle n'apparaît en général que tardivement Jouy{fhelle : 69 Argenlieu : 142 ou début août dans les situations irriguées ou de vallée (vallée Le Haucourt : 87 Moy de l'Aisne : 11 de l'Aisne et de l'Oise). Elle est favorisée par la chaleur et Vendeuil : 78 l'humidité. Préconisa tions * I'ôîdium : maladie à évolution rapide (cycle de 8 jours), Le stade de fin de sensibilité est atteint en tout secteur. elle peut apparaître précocément (sous forme d'étoiles d'abord) Aucun traitement spécifique anti-tordeuses n'est nécessaire fin juillet-début août. Elle est favorisée par la chaleur et cette année (seuil de 400 captures cumulées jamais atteint). l'alternance de périodes humides et sèches. * la rouille : maladie apparaissant en général fin août et se développant tardivement (septembre-octobre), sa biologie et sa C E R E A L E S nuisibilité sont encore mal connues. Stratégie de lutte (voir fiche jointe) DESTRUCTION DES VIVACES AVANT MOISSON Un traitement fongicide devra être réalisé dès Dans de nombreuses parcelles, les mauvaises herbes l'apparition des premiers symptômes d'une de ces quatre vivaces (chardons, chiendent, liseron,...) posent des problèmes maladies. Deux cas peuvent se produire: qui augmentent d'année en année. L'élimination de la - cas général : les premiers symptômes apparaissent entre le concurrence des annuelles (desherbants utilisés très efficaces 1er et le 20 août : on réalisera un seul et unique traitement, y contre ces mauvaises herbes), la généralisation des desherbages compris sur arrachages tardifs, avec une spécialité polyvalente, précoces (alors que des vivaces comme le chardon sont performante et rémanente choisie parmi les suivantes : IMPACT absentes), la raréfaction des arrachages à la main des quelques R ou RM, ANTARES, PUNCH CS, CAPITAN, GEYSER ou vivaces présentes,... concourrent à l'augmentation des vivaces en ALTO BS. parcelles. - cas particulier (rare dans la région mais fréquent en 1992) : Sur blé tendre d'hiver, orge d'hiver et de printemps, on les premiers symptômes apparaissent en juillet. S'il s'agit peut intervenir, lorsque le grain est à moins de 25 % d'humidité d'oïdium, intervenir avec du soufre (6 000 g/ha de matière (pâteux dur) et en laissant un délai de 7 jours avant la récolte, active), s'il s'agit de ramulariose, cercosporiose ou rouille, avec les spécialités répertoriées dans le tableau ci-après. préférer un produit plus polyvalent. Dans ce cas seulement, une Six heures sans pluie sont nécessaires après traitement. deuxième intervention n'est pas à exclure si on observe un Ne pas descendre en deçà de 150-200 1/ha de bouillie redémarrage des symptômes en fin de persistance d'action de la (végétation dense) et traiter de préférence le soir (hygrométrie spécialité utilisée. plus favorable). Dans tous les cas, on n'interviendra plus à moins de Ne pas utiliser cette technique sur céréales destinées à 45 jours de la date prévue d'arrachage. la production de semences ou à la brasserie. Nouvelle autorisation de vente ANTARES (ICI-PA) : 62,5 g/1 de flutriafol + 120 g/1 de fentine hydroxyde : autorisé sur les maladies à la dose de 11/ha. Cette spécialité s'est révélée dan nos essais très bonne sur oïdium, ramulariose et bonne sur cercosporiose et rouille. Mauvaises herbes ROUNDUP+G ROUNDUP GT + BUGGY OURAGAN + ENAMIN JONXION PURA S Chardon, chiendent rampant, rumex, 31/ha 21/ha 4,5 l/ha 31/ha avoine à chapelet, menthe, épiaire Armoise adulte, gesse tubéreuse 4,5 1/ha 3 J/ha 6,75 1/ha 4,5 ]/ha Liseron, carex, potentille, ortie royale, 61/ha 41/ha 91/ha 61/ha tussilage, renouée amphibie, grande consoude Doses des adjuvants : GENAMIN 1 1, JONXION 2 1, OURA S 11. M A L A D I E S F O L I A I R E S D E L A B E T T E R A V E : l e s p r o d u i t s d e t r a i t e m e n t (1) Produit à efficacité réduite sur Cercosporiose en situation de souches résistantes. * A confirmer : Les niveaux d'efficacité et de rémanence ont été jugés sur une seule application dès l'apparition des premiers symptômes. Seuls, les produits marqués d'un P ont été traités en préventif. Des techniques de contamination artificielle sont utilisées dans le cadre des expérimentations conduites sur Cercosporiose et Ramulariose. EFFICACITE : REMANENCE: + + + : très rémanent (�à 45 jours) + + : rémanent (30 à 45 jours) + : moyennement rémanent (�à 30 jours). Par manque de référence, la rémanence de certains produits n'est pas indiquée. P R I N C I P A L E S M A L A D I E S D E L A B E T T E R A V E : 3 s t r a t é g i e s p o s s i b l e s . . . m a i s 1 t r a i t e m e n t p r i n c i p a l CRITÈRES DE DÉCISION Stratégie 1 0 A p p a r i t i o n t a r d i v e d e s TRAITEMENT PRINCIPAL p r e m i e r s s y m p t ô m e s de COMPLEXE PARASITAIRE maladies Produit polyvalent � Un seul traitement suffit Stratégie 2 e Apparition précoce de ramu- TRAITEMENT PRINCIPAL lariose ou de cercosporiose RAMULARIOSE, TRAITEMENT 2 selon les zones... et d'oïdium CERCOSPORIOSE, OÏDIUM COMPLEXE PARASITAIRE � Pour couvrir la période de Produit avec une bonne ef- Produit polyvalent risques, un 2e traitement est ficacité sur ces 3 maladies souvent nécessaire Stratégie 3 TRAITEMENT PRINCIPAL TRAITEMENT SPÉCIFIQUE e Apparition précoce d'oïdium COMPLEXE PARASITAIRE OÏDIUM w, Un 2e traitement sera effec- Produit polyvalent très efficace tué à l'apparition des autres . Soufre sur ramulariose maladies Dans le cas de deux traitements, ne pas utiliser la même matière active pour éviter les risques de résistance. Stratégie élaborée en collaboration avec l'I.T.B.