Bulletin Technique n° 31 du 25 septembre 2007 - 1 page Premières captures de charançon du bourgeon ter- A c t u a l i t é s minal dans l'Essonne (Abbeville la rivière) et le Val d'Oise (Chars, Livilliers). C o l z a Les infestations de pucerons verts se développent STADES: depuis la semaine dernière. Elles restent nulles à 5-6 à 8 feuilles pour les semis du 10-20 août, faibles dans un certain nombre de parcelles, mais Pour les semis de fin août et début septembre, la elles approchent ou dépassent le seuil d'interven- situation est très variable selon les conditions tion d'au moins 20% de pieds porteurs, dans quel- de levée (humidité du sol, présence de mottes, ques sites, sur des colzas à 4 feuilles comme à Ivemy, résidus), avec des colzas en cours de levée, et Maisoncelles en Brie, Egreville (77), Saint Vrain (91 ) jusqu'à 4-6 feuilles pour les plus avancés. ou à 2 feuilles comme à Boutervilliers (91 ), Bazainvil- le(78)... Si les limaces sont peu actives, on note la pré- sence importante de piqûres d'altises dans cer- Les conditions climatiques annoncées pourles taines parcelles. La sensibilité de la culture s'étale quelques jours à venir (baisse des températures, de la levée à 3 feuilles. Le seuil d'intervention est vent, humidité) devraient ralentir l'activité des de 2 pieds sur 3 avec des morsures. ravageurs. Il conviendra de surveiller toutefois l'évolution des dégâts d'altises sur les parcelles Pour les grosses attises, si certains sites n'ont les moins avancées, et celle des pucerons. encore rien, les captures sont en forte hausse dans d'autres cuvettes (Crisenoy-77, Videlles- 91, Sonchamp, Boinville le gaillard, Mondre- viUe-78...). Les captures de tenthrèdes restent nulles à faibles dans l'ensemble des sites, à l'exception de la vallée de la Seine en Seine et Marne. Le vol est plus tardifque les années précédentes comp- te tenu de l'été frais. INFESTATIONS PUCERONS VERTS SUR COLZA le 24/09/07 Source C IGN BD-CARTO I DRIAF-SRPV t rMHu tOlU SPV - rREDON - Chambre lOF D é s h e r b a g e b l é L e s d i f f é r e n t s c o n t e x t e s T-2007-05 - Sept 2007 C o n t e x t e t e c h n i q u e E v o l u t i o n d e la flore Pour les graminées, le vulpin et le ray grass restent les plantes dominantes. L agrostis est présente maintenant dans une grande partie de la région. Les infestations de folle avoine sont variables d'une année sur l'autre. Le pâturin est plus localisé à certains secteurs du centre Seine et Marne notamment. Le brome s'est nettement développé à la faveur du non labour. Ces dernières années, plusieurs cas de vulpie ont été détectés. Pour les dicotylédones, seul le gaillet pose des problèmes de maîtrise dans certaines parcelles. Véroniques, pensées, matricaires sont généralement bien contrôlées. L e s résistances Depuis une dizaine d'années, les résistances graminées (vulpins, ray grass) aux herbicides de la famille des fops (CELIO, PUMA) se sont développées. C'est une des raisons qui a expliqué l'engouement important pour les sulfonylurées anti-graminées (mésosulfuron méthyl, iodosulfuron-méthyI.,,). Mais comme on le redoutait, des problèmes de résistance à cette famille de matières actives viennent d'être confirmés : des cas de résistance vulpins ont été détectés dans au moins 14 départements (dont la Seine et Marne, les Yvelines et le Val d'Oise), et 12 pour le ray grass. Attention tous les échecs, réels ou relatifs, avec cette famille ne sont pas tous liés à de la résistance. Mais le problème va s'étendre. C'est dans cette optique que l'an passé, le Comité d'Homologation avait pris des mesures restrictives. Restrictions s u r les a n t i - g r a m i n é e s inhibiteurs de V A L S (=sulfonvlurées et s u b s t a n c e s à m o d e d ' a c t i o n similaire). p o u r p r é v e n i r l'apparition de résistance. - limitation à une seule application par campagne de l'une ou l 'autre des molécules suh'antes : mesosulfuron méthyl, iodosulfuron méthyl, flupyrsulfuron, sulfosulfuron, propoxycarbazone. (ex des spécialités concernées : ATLANT1S - ARCHIPEL - ALOES - ABSOLU - ATTRIBUT - HUSSAR - MONITOR � ,4 LISTER - gamme L£,(US....). Une application en mélange reste possible (dans le respect des règles concernant les mélanges), par contre le fractionnement d'une spécialité ou un programme de l'une suivie d'une autre, ne sont plus possible. Les possibilités dérogatoires envisagées concernant les applications ciblées brome n'ont toujours pas fait l'objet d'une publication officielle. C o n t e x t e e n v i r o n n e m e n t a l Les principaux herbicides céréales retrouvés dans les eaux superficielles sont les urées substituées (isoproturon et chlortoluron). Lors de chaque campagne, des taux de détection importants sont relevés de novembre à février, dans le réseau régional de surveillance de la qualité des eaux de la DIREN (voir tableaux ci-dessous). Certaines années, leur présence reste importante jusqu'en mai. Cette situation est liée à l'utilisation fréquente de ces molécules (même si la tendance est à la diminution avec le développement des sulfonylurées), et au grammage important par ha, et une faible capacité de fixation dans le sol. ' T a u x d e détection d a n s les e a u x superficielles (source D I R E N ) Campagne Fréquence détection Isoproturon 2002-03 septembre 15% - décembre 93% - avril 47% - juin 9% 2003-04 octobre 6% - novembre 77% - février 58% - mai 29% 2004-05 septembre 8% - novembre 78% - février 70% - mai 49% 1 2005-06 l octobre 5% - novembre 68% - février 69% - mai 34% 1 Campagne Fréquence détection Chlortoluron 2002-03 septembre 13% - décembre 87% - avril 15% - juin 3% 2003-04 octobre 13% - novembre 74% - février 34% - mai 14% 2004-05 1 2005-06 soecptotebmreb 6re% 1-1 n%o v- enmobvreem 6b5re% 8 -1 f%év -r ifeérv 8r1ie %r 7-6 m%a i- 2m4a%i 3 3% 1 sept-04 nov-04 févr-05 mai-05 oct-05 nov-05 févr-06 mai-06 Bromoxynil 10% 12% 12% Didofop méthyl 4% 17% Diflufenicanil 30% 21% 19% 66% 34% 22% 19% 67% Fluroxypyr 1 15% lodosulfuron méthyl 1 1% loxynil 1 - 3% 5% Prosulfocarbe 1 1 1 [ 38% 4% 25% 3% 21% Parmi les autres herbicides, seul le diflufénicanil est retrouvé très fréquemment, tout au long de l'année. Cela est lié au fait qu'il a aussi d'autres usages (pépinières, gazons, parcs - jardins et trottoirs). En ce qui concerne le prosulfocarbe (DEFI), sa présence dans l'eau en mai résulte sans doute des utilisations sur pomme de terre. En novembre 2005, on a eu cependant un niveau important, suite aux traitements des céréales. En mai, on retrouve aussi des hormones (2,4 D � MCPA - MCPP) qui ont aussi d'autres usages. Enfin les molécules recherchées mais non retrouvées sont : bifénox, cJopyralicL metsulfuron méthyl, mésosulfuron méthyl. Les sulfonylurées ne posent pas de problème malgré leur forte utilisation (grammage faible) Face à ce problème, des restrictions ont été mises en place depuis plusieurs campagnes pour les urées. Restrictions s u r les urées substituées p o u r limiter la pollution de l ' e a u - une seule application par campagne de chlortoll/ron ou d'isoproluron sur la même parcelle, - 1200 g/ha maximum pour l 'isoproturon, - 1800 g 'ha maximum pour le chlortoluron. Il convient de vérifier les ZNT des spécialités pour les applications en bordure de cours d'eau. La plupart des produits ont la ZNT minimale de 5 m, mais quelques uns ont une ZNT de 20 m (ex QUARTZ GT, ZODIAC TX, CELTIC...). C o n t e x t e a g r o n o m i q u e Dans les situations à très fortes infestations (plusieurs centaines de vulpins ou ray grass), il convient de mettre en 9uvre des facteurs agronomiques pour réduire le salissement, diminuer la nuisibilité des adventices, surtout dans le cas de résistance présentes (aux fops) et à venir (sulfonylurées). R o t a t i o n Pour le ray grass, les fortes infestations vont se rencontrer essentiellement dans des rotations à base uniquement de cultures d'hiver. Niveau d'infestation ray grass selon rotation en % des parcelles Diversifier les cultures, permet de diversifier la flore et les modes d'action herbicides. P r a t i q u e s c u l t u r a l e s - déchaumage, - pratique du faux semis, - labour pour les situations très infestées, - date de semis. En matière de vulpins, l'enquête que nous réalisons chaque année, montre bien l'effet des semis très précoces (avant la semaine 42), sur le degré de salissement des parcelles. Niveau d'infestation de vulpins selon la période de semis en % des parcelles