Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Ile de France - 2006 - 12

2006·0.69 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Bulletin Technique n° 12 du 19 avril 2006 - 2 pages
C o l z a P r o t é a g i n e u x M é l i g è t h e s
STADES : boutons visibles (D2) à boutons STADE : 2 feuilles en moyenne.
séparés (E). Toutes premières fleurs dans les Infestations e n
situations plus avancées.
R a v a g e u r s h a u s s e .
Des thrips s'observent encore dans certai-
R a v a g e u r s nes parcelles de pois comme de féverole, mais S o y e z v i g i l a n t
Les infestations de méligèthes sont en nette les valeurs relevées dans notre réseau ne
progression depuis vendredi. En une semai- dépassent plus 1 thrips par plante. A partir de
ne, elles sont passées de 1 à 3 méligèthes à l'étalement des feuilles, ce ravageur n'est
par plante, à 4 à 8 insectes par plante, voire plus dommageable.
plus, près de bois.
Exemples relevés ce lundi sur situations non Pour les sitones, les attaques sont encore
traitées : faibles jusque là. Les parcelles les plus atta-
77-Chailly en Brie 5 / pied quées n'ont pas encore en moyenne 1 enco-
77-Château Landon 8,5 / pied che / feuille. L'activité de cet insecte devrait
77-Chartrettes 11,2/ pied (près d'un bois) s'accroître avec la remontée des températu-
77-Crécy la chapelle 7,5 / pied res.
77-Saint Jean les deux Jumeaux 4.6 / pied
78-Buchelay 6 / pied
91 -Auvemaux 6,5 / pied
B l é
91 -Guigneville 10,7 / pied (près d'un bois)
91-Les Granges le Roi 4.6 / pied STADES : épi 2 cm à 1 er noeud.
91-Moigny /école 8.5 / pied Des carences en soufre s'observent dans
91-Saint vrain 4.7 / pied certaines parcelles.
Réalisez rapidement une intervention si les
V i r o s e s
seuils sont dépassés (3-4 méligèthes par
Des pieds virosés, soit par le virus des pieds
pied à D2, 7-8 méligèthes au stade E). Pré-
chétifs (transmis par les cicadelles) soit par
férez les spécialités à base de tau-fluvalina-
celui de la INO (transmis par les pucerons)
te ou de bifenthrine. Ne pas utilisez de ma-
peuvent s'observer notamment sur des se-
lathion si des fleurs sont déjà présentes.
mis précoces de fin septembre - début octo-
L 'augmentation du volume de bouillie peut
bre, sans protection au semis, en dépit par-
améliorer l'efficacité.
fois d'une application de pyrèthre à 2-3
feuilles. Présence également de INO sur une
Pour le charançon de la tige, on observe des
parcelle d'orge GAUCHO.
piqûres et des déformations de tige (mais pas
d'éclatement encore) dans la partie est de
Ces attaques s'expliquent par les conditions
l'Essonne.
très chaudes de l'automne, qui ont permis
une activité assez longue des ravageurs,
Quelques captures de baris relevées dans le
avec :
centre Seine et Marne (Touquin, Chaumes en
- une arrivée des pucerons à partir du 10
Brie, Pécy).
octobre, et une présence jusqu'au 15 novem-
bre dans certains secteurs,
M a l a d i e s - une activité continue des cicadelles durant
tout le mois d'octobre, avec un pic entre le 10
Etat sanitaire correct, mis a part des taches
et le 17/10.
récentes de phoma.
Les symptômes sont plus marqués quand il
y a eu présence de repousses à proximité.
Une étude conduite avec l'INRA sur l'évolu-
P i é t i n v e r s e M a ï s
tion de la flore au niveau national depuis 30
Dans le contexte de cette année, seules quel-
ans montre :
ques situations (principalement en blé sur
- une stabilité de 5 espèces majeures : chéno-
D é s h e r b a g e
blé) présentent un niveau d'attaque en piétin
pode, panic pied de coq, amarante, renouée
verse supérieur à 30%, nécessitant une inter- Avec la disparition de l'atrazine, la réussite
persicaire et renouée des oiseaux,
vention. du désherbage maïs est plus sensible aux
- une progression sensible pour la morelle, la
conditions d'application. En 2005, un seul
Rappel : compte tenu du contexte résistan- mercuriale, et la stellaire,
passage a permis le plus souvent de bien
ce piétin dans la région (voir bulletin numé- - une régression significative pour la digitaire
maîtriser les adventices avec :
ro 3), utilisez du cyprodinil seul ou associé sanguine, et la ravenelle,
- l'humidité des sols qui a permis une bonne
à du prochloraz si une intervention est né- - le développement du pâturin annuel, des
action des produits de pré-levée,
cessaire. laiterons et du séneçon.
- des interventions en post-levée réalisés
assez tôt (alors qu'en 2004, des échecs pou-
Une partie de cette évolution est sans doute
M a l a d i e s f o l i a i r e s vaient être imputés à des traitements trop
liée à la pression de sélection exercée par les
tardifs).
Un point complet sur la situation la semaine triazines durant l'intervalle. Mais des fac-
prochaine. teurs agronomiques (rotation, travail du sol,
La stratégie passe donc par un premier traite-
drainage....) ont également joué un rôle.
ment en pré-levée ou post-levée précoce de
la culture, complété on non selon les cas par
O r g e h i v e r une autre intervention de post-levée (avant L e s m a t i è r e s a c t i v e s e t l'eau
Le désherbage du maïs a été longtemps sur la
STADES : 1 noeud à 2-3 noeuds. 8 feuilles du maïs).
sellette avec tes problèmes d'atrazine et de
simazine dans les eaux. Aujourd'hui, les
Q u e l l e s m a u v a i s e s h e r b e s ?
M a l a d i e s molécules utilisées semblent poser moins de
Le suivi de la flore dans notre réseau de
problème.
La progression de la végétation a dilué l'effet
biovigilance nous indique que les adventi-
Lors de la campagne 2004/05, les matières
visuel des maladies. La rhynchosporiose est
ces les plus fréquentes sur maïs dans la
la maladie principale actuellement (notam- actives concernant le désherbage maïs qui
région sont :
ment sur ESTEREL, VANESS A et ABON- ont été retrouvées dans le réseau de sur-
- la morelle, la renouée liseron et le chénopode
DANCE) avec des symptômes sur les F5 veillance de la DIREN sont :
(présents dans 60 à 70% des parcelles),
voire F4 (3 ou 4émes feuilles actuelles). L'hel- - dans 40% des prélèvements, la bentazone,
- la renouée persicaire et l'amarante (dans 40
minthosporiose est encore peu présente alors mais qui est aussi utilisée sur d'autres cultu-
à 60% des sites),
que l'on trouve de l'oïdium sur feuilles bas- res,
- le mouron et le chardon (30% des sites).
ses, notamment sur ESTEREL. - dans 10 à 20% des prélèvements
Les variétés MARADO - MENHIR - NIKEL * le métolachlore,remplacé maintenant par
C'est la renouée liseron qui reste la moins
sont plus saines. le S-métolachlore,
bien contrôlée, notamment par des traite-
* r acétochlore (TROPHEE - HARNESS)
L'ne protection fongicide peut être assurée
ments uniques.
dont la zone non traitée (ZNT) en bordure de
entre l et 2 noeuds dans les situations les
cours d'eau a été fixée à 50 m,
plus attaquées par la rhynchosporiose, avec
Au niveau des graminées, on retrouve sur-
* enfin l'alachlore qui risque de ne pas été
une association type epox)'conazole + cy-
tout du ray grass et du vulpin, et assez peu de
ré-homologué sur la liste européenne.
prodinil
graminées estivales (panic, sétaire).