Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Ile de France - 2001 - 9

2 Pages·2001·0.78 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Bulletin Technique n° 9 du 4 avril 2001 - 2 pages - Numéro ordre postal : 19
avec 1 à 2 individus pour 10 plantes. Tant
C o l z a
qu'il n'y a pas de siliques formées, ce rava-
STADE début floraison ( F ).
geur ne présente pas de risques.
R a v a g e u r s
M a l a d i e s
Les beiles journées ensoleillées que nous
Avec la floraison, le risque sclérotinia démar-
venons enfin de connaître ont permis des
re puisque la présence de pétales est indis-
pullulations importantes de méligèthes sur
pensable à la contamination de la plante. Les
les inflorescences. Les niveaux d'infestation
pétales pollués transmettant ensuite la mala-
observes lundi sont parfois très élevés dans
die aux feuilles (pourriture autour des pétales
certaines situations (voir cane ci-dessous),
collés sur les feuilles), avant qu'elle ne gagne
notamment du centre Seine et Marne ( Jouy le
la tige. Des conditions humides et douces
Châtel. Chatelet en Brie. Bra\ Seine) avec
sont favorables aux attaques, souvenons
jusqu'à 10 a 20 insectes plante. Les méligè-
nous du mois d'avril 2000. avec près de 20
thes sont essentiellement présents sur et
jours de pluie, qui a entraîné des attaques très
dans les fleurs ouvertes, où ils s'alimentent
importantes.
de pollen libre.
Les spores sont issues de la germination des
1 ce stade de la culture, il n 'y a quasiment sclérotes. forme de conservation du champi-
plus de risque d 'avortements de boutons, et gnon. qui sont présents dans les 2 ou 3
une intervention n 'est donc plus nécessaire premiers centimètres du sol. L'humidité des
(voir note commune SPl -INRA-CETIOM
sols, telle que nous la connaissons cette
de février).
année, est un facteur favorisant.
La présence de charançons des siliques est
Le traitement visant le sclérotinia doit être
notée également dans le sud Seine et Marne
positionné à la chute des premiers pétales
(Diant. Chateau Landon. Episy, Jaulnes...).
(fin de semaine à début de semaine prochai-
dans l'Essonne (Morigny-Champigny, Les
ne selon les situations et la météo).
Granges le Roi, Ballancourt. Soisy / Ecole...). I
Les infestations sont faibles pour l'instant,
Nombre de méligèthes plante - observations du 2 av ril
C o l z a
Protection
fongicide.
B l é
Piétin en
progression.
Rappel résistance à la carbendazime : La protection piétin verse est à réaliser
P o i s - f é v e r o l e
Notre région est concernée par ce problème rapidement avec les produits à base de
t se referer a la fiche sclérotinia en\ oyée cou- prochloraz, et dès 1 noeud pour ceux à base STADES : 2 à 3 feuilles pour les semis de
rant fév rier). de cyprodinil. février.
s TR \ TEGIE CONSEIL L E E : Complément d'information sur la nécessité
R a v a g e u r s
d'un positionnement précoce du prochloraz.
- exploitations où la résistance est avérée
Fin du risque thrips.
Comme le montre notre synthèse nationale
utiliser des produits à base d'imides (ex Les encoches caractéristiques des attaques
d'essais (tableau en bas de page). le niveau
CALIDAN, KIDA N, SUMISCLEX, RONI- de sitones commencent à s'observer. Sur
d'efficacité reste globalement stable pour
LAN.). pois, les niveaux sont faibles avec en mo\ en-
des applications entre épi 1 cm et 1 noeud (épi
ne moins de 0.5 morsures @ pied. Sur féverole.
4-6 cm). Les années où les différences sont
- situations ci risque élevé de résistance les attaques sont un peu plus élevées avec
plus marquées (94 et 95) sont celles où le
exemple de parcelles concernées en 2000 : piétin était en pleine phase d'expansion dans jusqu'à 2 à 3 encoches , plante. Attention, il
rotations avec 2 à 3 colzas sur les 9 derniè- la 2ème quinzaine de mars. situation de cette y a souvent un dégradé dans l'attaque :
res années avec 1 à 2 BMC à chaque fois , année. morsures plus fréquentes en bordure de par-
et apport de BMC sur les pois, celle qu'à l'intérieur.
L 'usage de la carbendazime seule ou de
M a l a d i e s f o l i a i r e s Ce ravageur est préjudiciable non par les
l'ERI 1 est risqué. Préférez les imides.
Si l'oïdium reste encore généralement ab- dégâts sur feuilles. mais par les attaques
sent, la septoriose est bien présente sur les possibles des larves sur les parties souterrai-
- autres situations : rotations peu chargées
feuilles basses. Comme pour le piétin verse, nes (destruction des racines et des nodosi-
en colza et pois et en BMC,
les conditions climatiques très favorables tés). Indirectement, on apprécie ce risque par
on peut espérer que la carbendazime soit
enregistrées depuis l'automne, et surtout au l'intensité de l'activité des adultes (et donc le
encore efficace dans un grand nombre de
mois de mars, annoncent un risque élevé nombre des encoches) dont seront issues tes
situations, mais attention à la dispersion
précoce pour cette maladie. Nous ferons le larves. Le seuil d'intervention théorique sur
des spores de parcelles voisines ci risque.
point la semaine prochaine à partir du modèle pois est de 5 à 10 encoches par plante, jus-
PRESEPT et de nos observations. qu'au stade 5-6 feuilles. Produits : p\ réthri-
noïdes.
B l é
Pas d'intervention pour le moment.
STADES : épi 1 cm à 1 noeud passé (épi 3-5 O r g e h i v e r
cm le plus fréquent)
STADES : épi 2 cm à 1 noeud passé. Sur les parcelles protégées PROMET, on
peut avoir une rémanence plus faible qu'à
P i é t i n v e r s e l'accoutumée, compte tenu des fortes plu-
M a l a d i e s
Les notations réalisées en début de semaine viométries enregistrées depuis le semis
(observations réalisées sur ESTEREL)
dans noue reseau de suivi, montrent un ac-
Des symptômes d'helminthosporiose sont
croissement tres net des niveaux d'attaque
observés dans toutes les parcelles sur les
piétin verse (voir tableau ci-dessous). En 3 Encoches de sitones
feuilles les plus basses. L'oïdium est présent
semaines, on est passe en moyenne de 10-20
dans de nombreuses parcelles, au niveau de
% de pieds touchés à 30-40° o. Cela peut
la dernière ou de l'avant dernière feuille dé-
s'expliquer par plusieurs raisons :
ployée. La rouille naine est également fré-
- l'apparition des symptômes issus des con-
quente en parcelles, mais le nombre de pus-
taminations de fé\ rier et début mars.
tules est faible. Enfin, la rhynchosporiose
- un certain nombre de taches qui étaient
n'est pas présente dans toutes les situations,
douteuses jusque là et se confirment être du
mais là où elle est présente, les symptômes
pietin.
sont assez important, comme par exemple à
- l'effet de régression de maladie que l'on
Saint Vrain et Boutigny / Essonne (91 ) ou à
peut a\ oir avec la sénescence de gaines.
Pécy(77).
La protection fongicide devra démarrer
On a donc actuellement la confirmation sur
entre 1 et 2 noeuds,pour viser l'ensemble du
le terrain du risque important cette année, que
complexe parasitaire. Exemple : associa-
nous annoncions dès le mois de janvier.
tions UNIX + OPUS.
Quelque soit le précédent, le % moyen de
piétin est élevé. Même des blés de betteraves
ou de maïs semés 1 ère quinzaine de novem-
bre peuvent être fortement attaqués. Un Synthèse nationale essais piétin verse S P V
grand nombre de parcelles sont donc théori-
% efficacité 450 g prochloraz
quement concernées par un traitement piétin
cette année (seuil classique de 15-20% de
pieds touchés dépassé).
traitement
autour traitement à
Notations piétin verse - réseau S P V
C a m p a g n e Nre essais d'épi 1 cm 1 n 9 u d
91/92 1 61% 47%
PRECEDENT NBRE DE % MOYEN
92/93 14 30% 28%
, PARCELLES DE PIETIN
!BETTERAVE 5 i 38% 93/94 4 70% 43%
: B LE 6 i 42% 94/95 34 34% 23%
iCOLZA 11 32% 97/98 6 52% 51%
3 32%
F E VEROLE 98/99 7 48% 50%
6 34%
MAIS
8 m o y e n n e 1 37 43% 37%
36% 1
POIS