Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Ile de France - 2001 - 13

2 Pages·2001·0.92 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Bulletin Technique n° 13 du 2 mai 2001 - 2 pages - Numéro ordre postal : 29
essais sur 17. Mais par contre, elle n'est
C o l z a
rentable que dans 4 essais seulement. Ces
STADES : G2 (les 10 premières siliques mesu-
résultats étant liés souvent au développe-
rent de 2 à 4 cm) à G3 (siliques � 4 cm).
ment d'alternaria. Les contaminations tardi-
ves de sclérotinia ont une incidence parfois
limitée, les pétales tombant sur des feuilles
R a v a g e u r s
des ramifications secondaires.
Si dans la grande majorité des parcelles, on
n'observe pas de ravageurs, on peut parfois
D e s c o n d i t i o n s u n p e u m o i n s
les détecter malgré les pluies. Exemples :
- présence notable (jusqu'à 1 à 2 par plante) f a v o r a b l e s c e t t e a n n é e ?
de charançons des siliques à Amponville,
La présence de sclérotinia sur feuilles peut
Fontaine le port. Maison Rouge. Varreddes déjà s'observer en parcelles.
(tous dans le 77). Les charançons s'abritent Si l'on compare la climatologie de ce mois
dans les fleurs entrouvertes,
d'avril avec celui de l'an dernier, on s'aper-
- présence de colonies de pucerons cendrés çoit globalement :
dans quelques parcelles du sud-est Seine et
- pour la première décade, les conditions ont
Marne (Egreville. Passy sur Seine..).
été plus humides en 2001 (d'une vingtaine de
La lutte contre ces ravageurs doit se raison- 20 mm) et plus chaudes (d'environ 2°) par
ner à la parcelle : rapport à 2000, le risque était élevé,
- charançons des siliques : seuil de 1 insecte - par contre, pour les deux autres décades, il
pour 2 plantes (produits : pyréthrinoïdes), y a eu moins d'eau et plus de fraîcheur (moins
3°) vis-à-vis de l'an passé.
-pucerons cendrés : seuil de 1 à 2 colonies
En 2000, ce qui avait également influencé la
par m2 (produits : certaines pyréthrinoïdes
forte pression maladies (progression rapide
seules ou associées, ou l'AZTEC....).
du sclérotinia, et apparition d'alternaria), ce
Un traitement des bordures est souvent suf-
sont les fortes températures de mai. Cela ne
fisant.
sera peut être pas le cas cette fois.
Pour l'avenir, des outils qui sont à l'étude
M a l a d i e s (modèle de prévision pour la PV, kit et grille
de risque pour le CETIOM) aideront peut être
Compte tenu de la persistance des épisodes
à mieux répondre à ces interrogations
pluvieux, la question d'un renouvellement de
la protection sclérotinia sur des parcelles
protégées il y a une quinzaine de jours peut B l é
être posée. L'an dernier dans nos essais de
STADES: 1-2 noeuds à FI dégagée.
Congerville et de Lisses, cette deuxième ap-
plication avait apporté 3 à 7 qx (contre 7 à 10
qx pour le traitement début floraison). L'op- M a l a d i e s
portunité de ce passage reste difficile à ap-
La fréquence de septoriose est toujours en
précier. Voici quelques éléments pour ali-
progression (voir tableau) avec la suite de la
menter la réflexion.
sortie des contaminations de la fin-mars.
Quand la FI sort, les symptômes sont en C o l z a
L a rentabilité d e 2 t r a i t e m e n t s
général déjà sur F3, quand la FI n'est pas
Parfois des
r e s t e e x c e p t i o n n e l l e encore visible, les taches sont sur la F4.
Comme le montre la carte page suivante, le ravageurs.
Sur une synthèse de 17 essais SPV de 1992 à
mois d'avril a été marqué sur tous les postes
2000, on se rend compte que le traitement
par un nombre important de jours avec des
classique à F1-G1 est rentabilisé dans 2
contaminations (13 à 17), niveau rencontré C é r é a l e s
situations sur 3 quelque soit le produit (BA-
les mois d'avril 93, 98 et 2000. Il y a donc
VISTINE ou ER1A ou CALIDAN). Une dou- Pression maladie
encore un potentiel de septoriose important,
ble application BAVISTINE suivie d'ERIA
importante.
et surtout la présence «haute» de la septorio-
apporte un gain de rendement supplémentai-
se pour ce stade induit un risque important
re par rapport à BAVISTINE seule dans 14
pour la dernière feuille.
La protection septoriose doit être particu- Réseau blé S P V - observations du 23 avril
lièrement soignée cette année, compte tenu % de feuilles avec septoriose / étage foliaire
aussi du faible nombre de jours où les trai-
tements peuvent être réalisés. Il convient
d'être très vigilant surtout en cas d'utilisa-
Parcelles F3 F4 F5
tion de doses réduites de fongicides, et ne
Stade sortie F1
pas hésiter à anticiper /'application sui-
APACHE 3 37 80 90
vante.
AZTEC 1 90 100 1 100
Pas d'évolution de l'oïdium, toujours peu CEZANNE 1 40 100 100
obser\é. et des quelques pustules de rouille ISENGRAIN 2 20 90 100
brune. Un nouveau foyer de rouille jaune est SCIPION 3 15 86 100
signalé sur la \'ariétéORNICAR à Maule (78). Stade 2-3 n 9 u d s
APACHE 4 3 58 85
O r g e d ' h i v e r AZTEC 2 0 55 1 0 0
CEZANNE 4 5 " 25 90
STADES : FI pointante à gonflement.
CHARGER 9 9 47 84
ISENGRAIN 7 3 29 73
M a l a d i e s
SHANGO 6 5 47 88
Les maladies sont encore en progression. La
rhynchosporiose se situe très souvent sur
Nombres de contaminations septoriose en avril 2001
les F3 définitives. L'helminthosporiose ap-
paraît dans de nombreuses parcelles, sur
d'après le modèle PRESEPT
différents étages : sur F2 par exemple à Jouy
le Châtel ( 77 ). Larchant (77). Saint Vrain (91 ).
sur F4 à Maisse (91 ). La Haute Maison (77).
LeChatelet (77)...
Quelques pustules de rouille naine, et plus
rarement de l'oïdium complètent le panora-
ma.
Compte tenu de la pression maladie, et des
créneaux peu fréquents pour intervenir, il
conviendra sans doute de ne pas attendre la
stade sortie des barbes pour appliquer le
deuxième fongicide, si le premier remonte
à 3 semaines (ou moins selon les doses
utilisées) ou en cas d 'apparition de mala-
dies sur les F2. Du fait de la présence fré-
quente de rhynchosporiose, il est préférable
de ne pas utiliser l'azoxystrobine seule mais
associée (AMISTAR PRO ou AMISTAR +
OPL S par exemple...).
X données météo manquantes
O r g e d e p r i n t e m p s
STADES : fin tallage à épi 0.8 -1 cm pour les
semis de février. P o i s
F é v e r o l e
STADES : 5-7 feuilles pour les semis de STADES : idem pois
M a l a d i e s février, levée à 2 feuilles pour ceux de fin mars-
début avril.
Là aussi, la rhynchosporiose est la maladie
S i t o n e s
dominante. L'oïdium commence à se déve-
Comme chaque année, les niveaux d'attaque
lopper. notamment dans le sud Seine et Mar-
de ce ravageur sont plus important que sur
ne (Egreville, Chateau Landon...). Quelques S i t o n e s
symptômes d'helminthosporiose font aussi pois avec pour les parcelles au stade 5-7
G lobalement les attaques de ce ravageur res-
leur apparition. feuilles, des niveaux d'environ 10 encoches
tent limitées. Sur la première vague de semis,
/plante (ex à Doue, Maisoncelles..)etjusqu'à
Il conviendra de tenir compte de cette pres-
on note entre 2 et 7 encoches par plantes.
30 à 40 (Le Chatelet en Brie, Jouy le Chatel).
sion maladie plus précoce que l'an passé,
Quelques exceptions : Egreville (77) et
Si l'on utilise les mêmes bases que le pois, on
et de ne pas démarrer trop tard la protection
Neauphle le vieux (78) avec 10 à 20 morsures.
arrive là aussi au stade de fin de sensibilité,
fongicide.
On arrive au stade limite de sensibilité.
sachant en outre que l'on manque de référen-
Sur les derniers semis, on trouve de 0 à 1
ces sur la nuisibilité de ce ravageur sur féve-
encoche par plante.
L i m a c e s role (nous avons prévu des essais cette an-
Pas d'intervention nécessaire. née).
Il convient d'être vigilant vis-à-vis de ce
Pour les parcelles au stade 1 à 2 feuilles, on est
ravageurs pour les semis de betteraves. En
pour l'instant au même niveau d'infestation
outre, la présence encore fréquente de lima-
que sur les pois avec 0 à 1 morsure par plante
ces sur plantes ou dans le sol dans des
(ex Chaumes en Brie, Crécy la Chapelle, Choi-
parcelles de blé et de colza est inquiétante
sy en Brie, Jouy le Chatel..).
pour l'avenir.