Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Ile de France - 2000 - 36

2 Pages·2000·0.6 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Bulletin Technique n° 35 du 5 décembre 2000 - 2 pages Numéro ordre postal : 73
S p é c i a l r é s u l t a t s 2 0 0 0
M é l i g è t h e s c o l z a
Là où la résistance est confirmée ou suspec-
tée, ilfaut cesser d'utiliser des BMC. En tout
U n e p o s s i b l e r é s i s t a n c e état de cause, il convient en tout secteur de
Cette année encore, les méligèthes ont posé limiter l'usage de la carbendazime à un
de gros problèmes de maîtrise dans les ré- traitement maximum par campagne, et de
gions de l'Est de la France (Lorraine, Cham- l'utiliser à lafloraison. Les traitements avant
pagne...). Ce phénomêne touche aussi, à un floraison (reprise de végétation ou avec le
degré moindre, une bonne partie de la Seine régulateur) n 'ont aucun intérêt technique
et Marne et de l'Essonne. Les explications : ni économique.
- une augmentation très importante et inexpli-
quée des niveaux de populations, depuis 2-
3 ans, qui met en difficulté les produits dont
P i é t i n v e r s e d u b l é
les efficacités réelles sont mal connues (expé-
rimentation délicate à réaliser). En outre, les
résultats de tests laboratoires que nous avons La r é s i s t a n c e p r o c h l o r a z
réalisé, montrent une très forte variabilité de
p r o g r e s s e
la sensibilité des méligèthes aux pyréthrinoï-
Conséquence peut être inévitable de l'usage
des (de 1 à 100), ce qui pourrait expliquer
très répandu du prochloraz, les niveaux de
certains échecs.
souches résistantes à cette molécule aug-
mentent : 16% de souches résistantes en
S c l é r o t i n i a d u c o l z a moyenne en 2000 contre 5% en 1999 (voir
tableau page suivante). Principale zone con-
cernée en lie de France : les secteurs d'Ablis
D e n o m b r e u x e n s e i g n e m e n t s
(78), Dourdan, et Etampes (91 ) et ponctuelle-
D'importantes attaques de sclérotinia ont
ment en Seine et Marne. Forte progression de
été observées cette année, avec des chutes
la résistance aussi dans l'Yonne.
de rendement importantes. Les pluies fré-
Le moindre coût du prochloraz ne doit pas
quentes d'avril, suivies de températures éle-
conduire à un usage trop répandu, risquant
vées en mai, ont favorisé la maladie. De nom-
de nuire à court terme à cette molécule. Reste
breux traitements ont donné de médiocres
toutefois l'éternelle difficulté de définir les
résultats, pour plusieurs raisons :
situations où le traitement piétin est justifié.
- des programmes inadaptés comme un BMC
Autre information inquiétante, la découver-
avec le régulateur suivi d'une triazole à la
tes de souches résistantes au cyprodinil dans
floraison,
quelques sites du nord de la France et en
- la nécessité parfois d'un deuxième traite-
Champagne.
ment à la floraison,
- la révélation à grande échelle de la résistan-
ce à la carbendazime (efficacité et gain de
rendement pratiquement nuls de la carbenda- F u s a r i o s e
zime seule ou de l'ERIA en situation résistan-
te). Les imides (ex KIDAN, CALIDAN, SU-
P a s d e s o l u t i o n s p a r f a i t e s
MISCLEX...) constituent l'alternative la plus
Dans notre réseau de suivi, le non-labour
efficace en cas de résistance. Celle-ci semble-
s e m b l e être un facteur favorisant les atta-
toucher un peu plus l'Essonne et les Y vélines
q u e s , quelque soit le précédent ou la variété.
(voircarte).
r /
Les notations visuelles des essais ne sont
Résistance sclérotima 2000
pratiquement pas exploitables : confusions.
maladie présente non détectée... Les analy-
ses laboratoires sont plus pertinentes. Vis-à-
\ is du complexe de champignons (Microdo-
chium nivale. Fusarium roseum....), aucune
solution n'est parfaite : efficacités très varia-
bles. problèmes d'inversion de flore..
Aucune solution (même l'association strobi-
l urine - triazole à la floraison), malgré sa
polyvalence, ne permet pas une maîtrise par-
faite des champignons concernés. Cela est
inquiétant dans l'optique des mycotoxines.
M a l a d i e s d e l a f é v e r o l e
Le suivi des maladies dans un réseau de
parcelles montre une différence moyenne de
PMG de 10% entre le témoin non traité et les
parcelles protégées. La rouille semble accen-
tuer très sensiblement les pertes.
M a l a d i e s d u p o i s
L' A MISTAR confirme sa polyvalence vis-à-
\ is des maladies (anthracnose-botrytis-
rouille ).
Sur sclérot inia, la même problématique résis- Types de souches piétin ILE D E F R A N C E
tance à la carbendazime se pose, comme pour
le colza. Les imides constituent là aussi la
seule alternative. Ils sont aussi actifs sur
bot r\ t i s.
RAPIDES LENTES
Souches
la - Ib le Ils IIp
prochloraz Sensibles Résistantes Sensibles Résistantes
1. 'ensemble de ces sujets, et bien d'autres,
sont détaillés dans notre brochure de résul- 1998 89% 5% 5%
tats.
90% 4% 5% 1%
1999 1
1% 1
2000 77% 12% 7%
4% 1
B r o c h u r e r é s u l t a t s 2 0 0 0 .
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