Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Ile de France - 2000 - 27

2 Pages·2000·0.93 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Bulletin Technique n° 27 du 12 septembre 2000 - 2 pages Numéro ordre postal : 57
C o l z a Produits homologués
contre les tenthrèdes
STADES : cotylédons à 2-3 feuilles.
R a v a g e u r s COMPOSITION SPECIALITE DOSE
txfenthnne BISTAR 01 UHA
Les captures de tenthrèdes (mouches jau- BRIGADE 0 1 L/HA
ne-orange) sont importantes en cuvette EXPERJD 0 075 UHA
TALSTAR 0 075 L/HA
surtout en Seine et Marne (voir carte).
TALSTAR FLO 0 1 L/HA
Dans le sud de ce département, on trouve cypermethane CYMBUSH 0.2 UHA
deltamethane DECIS 0.2 L/HA
déjà des larves gris vert (fausses che-
DE CI S MICRO 0 08 KG/HA
nilles) qui dévorent la face inférieure des DELTAMEX 2 5 EC 0.2 L/HA
cotylédons. Exemples relevés le 11/9 : PEARL 02 UHA
PEARL MICRO 0 08 KG'HA
Egreville (77) 6 pieds sur 10 avec larves, RUITOR 0 2 L/HA
sur 10, SPLIT 02 L/HA
SPLIT MICRO 0.08 KG'HA
Villecerf(77). Montereau (77): 1 sur 10, lambda cyhatothrine EURO-APPRO 1-5 0 1 L/HA
Ce ravageur peut provoquer des défolia- KARATE VERT 0 1 L/HA
KARATE XPRESS 0 1 KG/HA
tions importantes dufeuillage. Surveillez LAMBDA C 0 1 L/HA
l'apparition des larves, une intervention DeJtamethnne �e t endosuttan GALION O 8 L/HA
peut être nécessaire en cas de présence
importante (il n 'y a pas de seuil).
Enfin, les morsures d'altises restent rares.
Quelques unes ont été piégées notamment
Des pucerons ailés sont visibles en parcelle,
en limite Essonne - Yvelines :
et les premiers aptères verts peuvent s'ob-
Choisy en Brie (77), Sonchamp (78) 2 altises,
server à la face inférieure des cotylédons ou
Les Granges le roi (91 ), Limours (91 ), Ablis
de la première feuille. Exemples à Boutigny/
(78) 1 altise.
Essonne (91 ). Chateau-Landon (77), Villecerf
(77). Marolles en Brie(77). Les niveaux d'in-
festation sont encore faibles (1 à 2 pucerons
pour une dizaine de plantes) mais il convient
d'être attentif à leur évolution.
Seuil : au moins 20% de plantes porteuses
de pucerons.
CAPTURES DE TENTHREDES DU 5 AU Il / 9
C O L Z A
Déjà des
ravageurs.
Point sur le
phoma.
P h o m a E F F E T V A R J E T E S verte, et la présence ou non de sclérotes étant
le moyen sûr de diagnostic.
Les rendements décevants de la dernière
Il existe des différences de sensibilités varié- Le phoma est le champignon le plus détecté
campagne peuvent s'expliquer par différents
taies. reposant non sur une résistance vraie sur les pieds secs, même sans nécroses im-
facteurs, qui ont pu se cumuler :
(anaque ou non), mais sur la vitesse de déve- portantes du collet, mais on peut aussi trou-
- lespluies importantes de juillet et la grêle qui
loppement du champignon. ver d'autres champignons (Verticillium, Fu-
ont provoqué de l'égrenage.
Pour des variétés tolérantes (type VIVOL), le sarium...). Questions posées :
- les attaques importantes de sclérotinia avec
temps de pénétration du champignon est - quelle nuisibilité de ces pieds secs ?
la forte pluviométrie d'avril et la confirmation
- effet variétaux ?
plus long, l'apparition des macules plus len-
de cas de résistances à la carbendazime (nous
tes ( macules 2 à 3 semaines après contamina- - quand ont lieu les contaminations ? (autom-
\ reviendrons cet automne),
ne ou printemps)
tion. contre 5 à 8 jours pour une sensible), les
- la difficile maîtrise des ravageurs de prin-
nécroses au collet apparaissent plus tard et Dans nos essais on s'aperçoit qu'un traite-
temps. On pense d'abord aux méligèthes,
sont plus lentes. On peut donc trouver du ment phoma d'automne réduit peu le % de
mais en terme de nuisibilité sans doute plus
phoma sur des variétés très peu sensibles, pieds secs , avec des variations selon le
les charançons des siliques.
mais son incidence est généralement limitée. positionnement (moins de pieds secs si le
- enfin les attaques de phoma que l'on pou-
traitement est plus tardif). Dans un essai en
vait pressentir l'automne dernier (voir bulle-
Un point pose cependant problème : certai- 96 97. l'efficacité des traitements avait été
tin du 5 10 99) a\ ec la forte pluviométrie de
nes variétés inscrites avec un certain niveau bonne mais avec 3 passages à l'automne,
septembre provoquant des projections de
de sensibilité se voient déclassées à la suite économiquement impossible.
spores précoces, sur des colzas parfois peu
d'années à phoma. Exemptes :
avancés.
PRONTO classé peu sensible en 1996 est
Si les nécroses au collet. et les cas de verse, désormais classé sensible, et CAPITOL ex LE SUIVI B I O L O G I Q U E
très peu sensible depuis 95 serait désormais
ont ete moins importants qu en 98 99 ( \ oir ci-
classé peu sensible (dans nos réseaux, on
dessous). il n'en reste pas moins que cette Depuis plusieurs années, nous utilisons une
note surtout la très grande hétérogénéité des
maladie a pu exercé une certaine nuisibilité méthode de suivi des projections de spores
attaques sur cette variété).
dans certaines situations. à partir de résidus contaminés de la précéden-
Cette incertitude sur certaines sensibilités
te campagne. Des lames de microscopes en-
variétales peut mettre un doute au moment
gluées sont disposées dessus. elles vont
des choix variétaux. Il faut surtout considérer
SUIVI PHOMA - RESEAU SRPV servir à capter les émissions de spores, qui
qu'en automne favorable à lamaladie, certai-
notations stade G4 seront ensuite dénombrées au laboratoire.
nes variétés peu sensibles peuvent être aussi
(tout type de variétés) On parle de piège passif. Il rend compte de
concernées que des sensibles.
l'effet des conditions climatiques sur les ré-
sidus considérés. Il ne peut prendre en comp-
nbre de fréquence section
parcelles phoma nécrosée te toutes les sources d'inoculum (résidus de
T Y P E D E S O U C H E S l'anté-précédent, parcelles voisines). Il exis-
71% 27%
14 te un autre type de piège dit actif, sorte
1 (28 a 100) (1 à 88)
Des études du CETIOM et de l'INRA ont d'aspirateur à spores. Ce système va mesurer
57% 17%
99 00 16 montré qu'il existait en fait plusieurs types de les projections à une plus large échelle (spo-
(30 a 90) (2 a 50)
souches de phoma : les TOX - (ou A) et les res véhiculées dans l'air).
TOX 0 (ou B), pouvant eux mêmes se diviser
Ce suivi permet de comparer les années entre
en sous groupes. Les A et les B peuvent se
R A P P E L S B I O L O G I Q U E S trouver ensemble sur une même plante. elles (cf tableau ci-dessous). On voit bien la
Cette différenciation pourrait expliquer cer- précocité des contaminations potentielles
tains éléments : ces deux derniers automnes.
Le champignon se conserve dans les résidus
- la nuisibilité variable selon les régions :
de récolte (pendant 3-4 ans). Au cours de
les A seraient responsables des nécroses au
l'été, il \ a formation de périthèces. organes Date 1 ères
collet et sont plus fréquentes dans le Sud et
de fructification (besoin de pluies. de lumiè-
Campagne projections les plus
l'Ouest de la France, alors que les B moins
re). Arrivés à maturité, ils vont libérer des
précoces
agressives (noircissements du pivot) seraient
ascospores avec le retour des pluies. et une
plus fréquentes dans l'Est,
baisse des températures (� 15°). Le vent peut 96/97 13 ' 10
- les problèmes de résistance :
entraîner les spores sur plusieurs centaines
de mètres. Les spores contaminent les feuilles un gène de résistance peut ne pas marcher 97/98 7 /11
sur tout les types de souches,
(besoin d'eau libre), provoquant l'apparition
- les effets des traitements : 98/99 9 /10
de macules. taches blanc-gris avec des petits
la sensibilité aux fongicides utilisés (base
points noirs. Les contaminations se prolon-
99/00
gent tout l'automne, et même après la reprise triazole) est elle la même pour toutes les 24 / 9 1
souches ?
de végétation. Le champignon progresse
vers les vaisseaux conducteurs et gagne le
Ce suivi peut aussi aider à positionner le
Ce problème des souches ne simplifie pas la
collet où il va se développer, provoquant une
gestion du phoma. traitement fongicide, nous y reviendrons dans
nécrose des tissus, des difficultés d'alimen-
le prochain bulletin.
tation de la plante voire la verse.
La nuisibilité va dépendre de la précocité et
de l'intensité de la nécrose, des conditions
DERNIERE MINUTE
d'alimentation (stress hydrique ou non). de L E S P I E D S S E C S
Des projections viennent déjà d'être obser-
la \ erse. Les pertes peuvent aller de quelques
vées pour cette campagne. On pourrait avoir
quintaux à 10-15 qx ha. Les régions les plus On observe souvent 3-4 semaines avant la
un risque plus précoce encore que l'année
régulièrement concernées sont : Poitou-Cha- récolte, le développement des pieds secs,
dernière, en cas de prochaines pluies.
renies. Centre, et a un degré moindre l'Ile de c'est à dire un déssèchement complet de la
France. tige. Il ne s'agit généralement pas de scléro-
tinia. pour lequel la base de la tige peut rester