Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Ile de France - 1999 - 31

2 Pages·1999·0.9 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Bulletin Technique n° 31 du 5 octobre 1999 - 2 pages Numéro ordre postal : 64
C o l z a
P h o m a
STADES : de 1-2 feuilles à 7-8 feuilles d'une Des taches de phoma (blanc -gris + petits
parcelle à l'autre ou à l' intérieur d'une même
points noirs) sont déjà visibles en parcelles
parcelle.
notamment sur PRONTO dans le sud Seine et
Marne (Château landon, Episy..), sur CAPI-
TOL (Chatelet en Brie-77, Brueil en Vexin-
T e n t h r è d e s
78...). Des projections de spores sont enre-
Le vol se termine, les captures sont devenues
gistrées dans nos pièges de suivi ainsi que
quasiment nulles partout (6 captures au total
ceux des départements voisins (Eure et Loir,
en Seine et Marne pour l'ensemble de la
Loiret). Par rapport à l'année dernière, on a :
région). Des chenilles restent visibles en
- une pluviométrie plus importante en août
parcelle. souvent sur les pieds les plus déve-
(64 mm contre 29) et comparable en septem-
loppés. Quelques teignes sont parfois détec-
bre (autour de 100 mm),
tées.
- des projections plus précoces de 2 à 3
semaines,
A l t i s e s - un inoculum à priori plus important compte
tenu des attaques de l'an passé,
Quelques captures ponctuelles en Seine et
- des stades plus hétérogènes et en retard
Marne (Chambry, Coulommiers. Chaumes en
pour certaines parcelles (stade 4-6 feuilles en
Brie. Château landon). dans les Yvelines
98 à la même date).
(Marcq). et le Val d'Oise (Villeneuve Saint
Tous ces éléments concourent à un risque à
Martin ). Les cumuls restent faibles, inférieurs
priori plus élevé cet automne.
à 5 sur tous les postes de piégeage.
PRECONISA TION
P u c e r o n s
* variétés sensibles (BRISTOL, PRONTO,
Les pucerons verts sont présents dans plus CAPTAIS, ELITE, GERONIMO)
de parcelles que la semaine dernière (mais pas
une intervention est à envisager quelque
dans toutes) avec soit des individus isolés soit le stade du colza.
ou bien dèjà quelques colonies. Les niveaux
* variétés intermédiaires (CAPITOL, NA-
sont très variables, par exemple : Chambry
VA JO, MOHICAN, CHEYENNE)
(77) 20% pieds porteurs, Jouy le Chatel (77)
une intervention est conseillée sur des par-
10%, Sonchamp (78) 40%, Marcq (78) 10%,
celles n 'atteignant pas le stade 6 feuilles,
Attainville (95) 50% ....... Des pucerons cen-
surtout si des taches sont déjà visibles.
drés peuvent aussi être observés, comme à
Marolles en Brie (77) 60% pieds touchés. Il * variétés très peu sensibles (CANDO, CA-
NARY)
convient d'observer chaque parcelle.
pas d'intervention sauf sur des parcelles
PRECONISA TION très en retard (2feuilles), en sols hydromor-
phes.
Une intervention insecticide doit être envi-
sagée dès que les conditions le permettront
en cas : Ces interventions doivent être réalisées dès
C o l z a
que possible. Il s'agit de traitements assu-
- de présence importante de chenilles de
rance : leur rentabilité n 'est pas assurée à Risque phoma.
tenth rèdes d'autant plus que le colza est peu
tous les coups, mais c 'est le seul moyen de
développé,
limiter les risques de nécroses profondes du
- ou si le seuil de 20% de pieds porteurs de Un peu plus de
collet et donc la verse.
pucerons est dépassé.
pucerons.
Produits :
ERIA ou QUA TEL 2 l/ha
IMPACT R 1 L25/ha
IMPACT R M ou YELLOW1 l/ha
té du même type de matières actives peut
provoquer à terme l'apparition de résistan-
N o n l a b o u r , b l é s u r b l é . . .
ces, c'est le cas pour le vulpin.
q u e l l e s c o n s é q u e n c e s p a r a s i t a i r e s
L e n o n l a b o u r
Pour diverses raisons, on voit se développer ves pour le secteur, afin d'avoir un moindre
deux pratiques culturales : risque de stress en fin de cycle,
L e s m a l a d i e s
- les blés sur blés.
- enfin depuis cet automne, en utilisant les
Pour le piétin échaudage, le travail du sol ne
- le travail simplifié du sol.
traitements de semences à base de fluquinco-
semble pas avoir d'effets, saufs'il favorise le
Cet article a pour objet de faire le point sur nos nazole (JOCKEY, JOCKEY PLUS AB)enat-
développement d'adventices hôtes type
connaissances en terme de conséquences tendant le produit de MONSANTO. L'effica-
chiendent. La maladie se développerait moins
sur les problèmes parasitaires. cité de ces traitements n'est pas totale mais
là où le sol est le plus tassé. Au niveau du
de l'ordre de 40 à 60%.
piétin verse, le non labour semblerait moins
L e s b l é s s u r b l é s favorable à la maladie que le labour (voir
enquête 98 - bulletin du 6 mars 99). L'inocu-
L e piétin v e r s e
Différents essais, notamment ceux de l'ITCF, lum se conserverait et se multiplierait mieux
montrent que les rendements moyens en blé Le champignon se conserve sur les résidus après un labour que sur des résidus en sur-
pendant 2 à 3 ans. Ces spores étant à mobilité face.
sur blé ou en monoculture sont inférieurs à
réduite, l'effet parcelle est très important à
ceux des blés assolés. Les pertes sont très
1 ' inverse de malad ies comme l'oïdium, la roui lie
variables selon les années, on parle de 5 à Le d é s h e r b a g e
brune et même la septoriose pour lesquelles
10% en moyenne, avec des chutes jusqu'à Selon différents auteurs, le non labour entraî-
l'inoculum peut être disséminé sur de lon-
30° o. La cause principale serait le développe- ne un salissement plus important, une diver-
gues distances. Le piétin verse se développe
ment du parasitisme au niveau des racines et sification de la flore avec le développement
sur les gaines puis sur la tige. Si la nécrose est
des pieds en particulier.
notamment du brome, des vivaces.... Un dé-
importante, l'alimentation est perturbée
chaumage suivi d'une destruction chimique
(d'autant plus que les conditions sont stres-
L e p i é t i n é c h a u d a g e peut limiter ces effets.
santes au remplissage du grain) et dans les
Il s'agit d'un champignon présent dans le sol La présence massive de résidus dans l'hori-
cas les plus graves, la culture verse et les
qui contamine les racines à la faveur de con- zon superficiel peut entraîner une absorption
pertes peuvent alors atteindre 10-15 qx.
ditions de sol humides, à tout moment de non négligeable des herbicides et nuire ainsi
Nous avons déjà montré à plusieurs reprises
l'année. Les racines nécrosées deviennent à leur pleine action. On peut aussi envisager
par des enquêtes que le précédent blé était le
noires et l'alimentation de la plante est pertur- des phytotoxicités d'herbicides sur des se-
plus favorable aux attaques (voir bulletin du
bée. L'incidence est d'autant plus marquée mences mal recouvertes.
9 / 3 / 99). devant les précédents tête de
que la culture subit un stress hydrique, ce qui
rotation / anté précédent blé. Les situations
donne des épis blancs après l'épiaison. Les L e s l i m a c e s
présentant un moindre risque étant les précé-
pertes peuvent atteindre 30 qx.
dents tête de rotation ' anté précédent orge. La présence de résidus en surface maintient
En absence de plantes hôtes (blé, orge, triti-
La lutte contre le piétin verse repose sur des une certaine humidité favorisant l'activité
cale. seigle). la conservation de 1" inoculum ne
traitements fongicides (prochloraz ou cypro- des limaces. Une surveillance plus importan-
dépasse guère 2 ans. A l'inverse, le retour dinil) en début montaison à partir d'observa- te s'impose donc.
fréquent de ces cultures sensibles augmente
tions, du risque agronomique et du risque
le potentiel infectieux de la parcelle. Toute-
climatique (modèle). L e s r a v a g e u r s
fois des références nombreuses indiquent un
Le travail du sol simplifié n'a à priori aucun
phénomène de déclin de la maladie en mono-
L e s r a v a g e u r s effet sur les attaques de ravageurs.
culture, au bout du 4ème ou 5ème blé. Deux
Le retour du blé sur blé ne semble pas avoir
hypothèses sont avancées :
d'effets sur le développement des ravageurs
- le développement d'une microflore antago-
au contraire de la date de semis. Les pucerons
niste (ex bactéries pseudomonas),
et cicadelles à l'automne sont surtout à crain-
- une baisse d'agressivité des souches On voit que les nouvelles tendances en
( vieillissement), dre sur les levées précoces, avec des effets matière de pratiques culturales peuvent
Au niveau de la rotation, il y a des cultures d'environnement de la parcelle (proximité de avoir des conséquences sur certains problè-
dites amplificatrices qui vont favoriser l'ex- bois, maïs, repousses...). Le risque mouche mes parasitaires. La conduite de la culture
pression de la maladie dans le blé qui suit. grise lui est plus important sur des semis devra donc tenir compte de ces risques.
tardifs (la culture sera moins développée en
C'est le cas du maïs, et à un degré moindre de
la benerave et de la luzerne. sortie d'hiver, et donc plus sensible à des
disparitions de talles)et derrière une bettera-
Comment éviter le piétin échaudage ?
ve (précédent le plus favorable aux pontes).
- en réalisant des semis pas trop précoces
En monoculture de blé, certains auteurs par-
pour ne pas allonger la période de contami-
lent d'un développement éventuel de problè-
nation. effets des techniques culturales
mes de nématodes.
- en évitant les semis trop denses, générant sur les problèmes parasitaires
un important chevelu racinaire permettant le
L e s m a u v a i s e s h e r b e s
passage de la maladie d'une plante à une
autre. La culture de blé favorise le
blé / blé non labour
- en évitant le chaulage. Par contre les ap- développement de certaines
ports d'engrais phosphatés (qui favorisent adventices : vulpins, folle avoi- piétin échaudage favorable sans effet
le développement racinaire) ou de sulfate ne, ray grass, agrostis, bro- piétin verse favorable peu favorable
d'ammoniaque ont tendance à freiner la ma- mes, gaillet, chiendent... Nous
ravageurs sans effets sans effets
ladie. reviendrons sur certains point
- en choisissant des variétés pas trop tardi- dans un prochain bulletin sur limaces sans effets favorable
le désherbage. L'usage répé- adventices favorable favorable
8 - 1