Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Ile de France - 1994 - 3

5 Pages·1994·2.8 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Envoi n° 3
24 février 1994
C'est seulement en juin que les conditions agro-climatiques
P i é t i n : l e p o i n t
permettent au piétin d'exprimer ou non sa nuisibilité, alors
que c'est en avril qu'il faut décider ou non de l'opportunité
d'un traitement; c'est là que réside toute la difficulté de la
lutte contre cette maladie.
T o u t e s l e s q u e s t i o n s q u e
v o u s p o u v e z v o u s p o s e r Rappel des résultats de piétin obtenus dans
notre réseau d'observation depuis 1990
R a p p e l s d e b i o l o g i e
- Fréquence moyenne à l'épiaison 45 %
- Contaminations primaires dès l'automne à partir de débris
de culture.
- Section nécrosée moyenne à l'épiaison 25 %
- Contaminations secondaires pendant l'hiver, plus leur
précocité est grande (temps favorable), plus le risque de - Pertes de 0 à 5 Qx
nécroses profondes est important.
En revanche, un temps défavorable (sec, froid) retarde ou Le fait que la pression de piétin ait été limitée ces dernières
bloque même dans certains cas, la dynamique de la maladie années dans la région , ne présage en rien du risque pour
: citons en exemple la situation 1993.
l année en cours. C'est le contexte climatique de la
campagne qui génère une nuisibilité importante ou non.
L e p i é t i n e s t - i l e n c o r e n u i s i b l e ?
Oui, dans certaines conditions. La présence de piétin et de
nécrose de la tige ne conduisent pas systématiquement à une
L e r i s q u e p i é t i n e s t - i l l e m ê m e p o u r
nuisibilité forte et en conséquence à une perte de rendement.
t o u t e s l e s p a r c e l l e s ?
Non, chaque parcelle est un cas particulier.
Tableau des lUlisibililés
1 1
- Les levées précoces sont en principe plus exposées, car
Bonne Alimentation 1
soumises à de plus nombreuses contaminations automnales.
alimentation difficile
Faibles sections
Pas de dégâts Peu de dégâts
- Les parcelles soumises à un stress hydrique en juin sont les
nécrosées
plus exposées aux dégâts.
Sections
nécrosées
Dégâts limités Dégâts importants - L'historique de la parcelle joue un rôle important : retour
moyenne à fortes
fréquent de blé dans la parcelle et attaques antérieures de
piétin augmentent le risque. Les graphiques ci-après
2 nuisibilité s'exprimera si la plante est soumise à un stress
montrent l'influence du précédent sur les contaminations de
ydrique pendant la phase de remplissage du grain. Ce piétin - verse.
tress peut avoir différentes causes : conditions sèches, sols
Itrants, mauvais enracinement lié à une mauvaise structure
u sol).
-
Effet d u précédent s u r le développement d u piétin
(synthèse régionale de 9 0 à 9 3 s u r 78 parceUes)
FREQUENCE
INTENSITE
On peut noter l influence très favorable du précédent blé. En revanche, betteraves, maïs et tournesol sont moins exposées et ce
indépendemment de la date de semis
La prise en compte de tous ces éléments nous permet
T o u t e s l e s s p é c i a l i t é s o n t - e l l e s l a
de définir un risque agronomique, à moduler selon les
conditions climatiques. La meilleure appréciation de ce m ê m e e f f i c a c i t é ?
risque reste l'observation visuelle.
Non, des différences existent selon les doses et les
Le seuil correspond à un % de plantes touchées au
types de souches présentent dans la parcelle (pour les
stade 1 noeud, soit 15 - 20% . Si ce stade est atteint, il
types de souches se reporter au bulletin du 27 janvier).
conviendra de traiter, par contre si le piétin est absent
ou le % de plantes attaquées est inférieur au seuil un
Synthèse nationale P V de 1993 -12 essais
traitement ne sera pas rentabilisé.
L e k i t d e d i a g n o s t i c e s t - i l f i a b l e ?
Cet outil permet d'apprécier précocément la présence
de piétin et de la quantifier. En revanche, le kit ne
présage pas de son évolution entre la réponse du test et
le traitement.
Quelques résultats de notre Service sur l'utilisation
du kit
FIABiliTE
TEMOIN : 64 % «Mtlofl nécrosée
Absence de risque BONNE dans la majorité
kit � à 10 unités d'antigènes des cas. Sections nécrosées
P e u t - o n r e t a r d e r l e t r a i t e m e n t
réelles � à 30 %
VARIABLE
p i é t i n j u s q u ' à 2 n o e u d s d e f a ç o n à
Ex de 93, kits élevés
c o m b a t t r e d a n s u n m ê m e t e m p s
(beaucoup d'inoculum) mais
Présence de risque peu de piétin en définitive l e s m a l a d i e s f o l i a i r e s ?
kit � à 10 unités d'antigènes car blocage en février-mars Non, l'efficacité de l'ensemble des spécialités
suite à une météo
autorisées sur piétin est optimale jusqu'au stade 1
défavorable
noeud. Au delà, l'efficacité diminue rapidement et
d'autant plus que la dose est faible.
Le kit ne remplace pas les observations visuelles mais
il les complète.
E n résumé
INTERVENTION
Risque piétin 1 noeud maxi ou impasse-
Non justifiée avec un anti -
1 Pas de risque piétin 1
- piétin - 1
Respectez les températures minimum d'application
L a p r e s s i o n e s t f a i b l e , d o i s - j e
des différents produits
d i m i n u e r l a d o s e ?
Non, à pleine dose les efficacités piétin sont moyennes
Peu dépendant Supérieure à
(50 à 70% maximum), aussi une réduction de dose,
des tempér. A partir de 5*C SoC
même sensible, conduit à des pertes d'efficacité
ANTTDICOT Isoproturon Produits à base
importantes,
Allié, Scoop, (nombreuses d'ioxynil,
(Voir notre brochure résultats d'essais page 17).
Caméo, Satis,... spécialités) bromoxynil,
Puma S, Dopler, DFF, MCPP,
P e u t - o n f r a c t i o n n e r l e t r a i t e m e n t Méganet,... sels, fluroxypyr
PDTS MIXTES ANTIDICOT
e n 2 f o i s ?
Squal, Quartz, Adret, Gratil,
Non, l'efficacité est toujours supérieure en un seul
Ovation Exel D+,
passage, à la bonne dose et au bon stade.
Foxpro D+
Respectez les bonnes conditions d'intervention
Végétation sèche, produit adapté (flore, conditions
L e p o i n t s u r l a s i t u a t i o n e n
climatiques, respect des doses, matériel de
p l a i n e pulvérisation bien réglé).
I
Courant tallage, visez en priorité les graminées
* L'isoproturon est l'antigraminées de base sur blé
P i é t i n - v e r s e e t s e p t o r i o s e
tendre et orge d'hiver, il est utilisable entre les stades 3
Peu de nouveaux symptômes visibles depuis le
feuilles et épi 1 cm (stade maximum), même sur sol
dernier bulletin.
gelé, et sur des plantes en bon état végétatif.
Essentiellemnt absorbé par les racines, son efficacité
D i v e r s
sur vulpin et ray-grass est dépendante des conditions
Les thrips annoncés dans notre précédent bulletin
climatiques qui suivent le traitement; aussi il faut
sont toujours présents.
utiliser les spécialités à base d'isoproturon en
Des dégâts de zabres sont repérés sur le secteur de
"conditions poussantes". Sa dose est à adapter au stade
Château - Landon.
des graminées visées et au type de sol.
- Sur vulpin : de 600 g sur vulpins peu
développés - 1 à 3 feuilles - en limon battant à 1500 g
sur vulpins très développés (fin tallage ou plus) en
limon argileux (� 20-25 % d'argile). En sol argileux
D é s h e r b a g e
(�25% d'argile) ou sur sol hétérogène ou sur vulpins
très développés, utilisez Puma S ou Célio mais
uniquement sur blé.
p o s t - l e v é e
- Sur folle avoine et ray-grass : aux doses
normales d'emploi (600 à 1300 g) l'isoproturon étant
insuffisant il faudra le remplacer par une spécialité plus
Q u e l q u e s r è g l e s d e b a s e
efficace.
Désherber pendant le tallage, des céréales bien
* Les herbicides foliaires sont intéressants pour leur
enracinées et ayant au moins 3 feuilles (attention aux
sélectivité, uniquement sur mauvaises herbes levées.
semis de novembre), non déchaussées par le gel,
Pour ces produits l'adjonction d'une huile minérale
lorsque tout risque de forte gelée est écarté et que les
permet de réduire les doses de 0.21/ha.
variations importantes de températures entre le jour et
Ne pas oublier les dicotylédones.
la nuit ne sont plus à craindre (moins de 10°C entre
L'isoproturon est efficace sur la plupart des
température mini et température maxi). Tant que les
dicotylédones (sauf gaillet) jusqu'au stade 1 à 2 feuilles
sols seront gorgés d'eau ne pas utiliser de produits
des adventices; il doit obligatoirement être complété
racinaires même si les gels matinaux le permettent.
ultérieurement ou utilisé en association sur gaillet ou
dicotylédones très développées si la température le
permet. Ne plus l'appliquer après le stade
redressement.
Dans les spécialités associant un "antidicotylédones" et
l'isoproturon, c'est le dernier qui détermine la dose
d'emploi et le stade limite de passage.
L U T T E C O N T R E L E S M A L A D I E S (suite)
F O N G I C I D E S ITCF Janvier 1994
(1) Les niveaux d'activité annoncés tiennent compte de la régularité des performances et/ou de l'existence
de populations résistantes ou moins sensibles pour les maladies et les produits concernés.
(2) Les efficacités annoncées tiennent compte entre autres de la persistance d'action.
FORMULATIONS
EC : concentré émulsionnable SC : suspension concentrée WP : poudre mouillable
EW : émulsion de type aqueux SE : suspo-émulsion WG : granulés à disperser dans l'eau
GL : gel . SL : concentré soluble
POUR PLUS D'INFORMATIONS SUR LES PRODUITS CONSULTER LES FICHES DANS LES BROCHURES DE L'ITCF ET DANS "PERSPECTIVES AGRICOLES"
"Les indications portées sur ce document reflètent l'état de la science et de la technique à la suite d'expérimentations nombreuses et poussées. Elles ne sauraient
constituer une préconisation ou une incitation à l'utilisation des produits mentionnés dont certains bien qu'ayant prouvé leur intérêt et leur innocuité ne sont pas
autorisés à la vente pour l'usage indiqué. Les dites informations données sous ces réserves ne sauraient engager la responsabilité des auteurs de ce dépliant".
: e N G I C I D E S
INSTITUT TECHNIQUE DES CEREALES
ET DES FOURRAGES
8, avenue du Président Wilson - 75116 PARIS
1
s Document établi avec le concours
: de l'INRA
I et du Service de la Protection
' des Végétaux
/ J A N V I E R 1 9 9 4
L U T T E C O N T R E L E S M A L A D I E S
F O N G I C I D E S
ITCF Janvier 1994
(300) Dose pour l'activité piétin-verse.
* ACTVITE
MU I l V l i C .
(1 ) Les niveaux d'activité annoncés tiennent compte de la régularité des performances et/ou de l'existence
de populations résistantes ou moins sensibles pour les maladies et les matières actives concernées.
(a) chlorothalonil WP : Daconil 2787 W 75, Contact 75,
(b) chlorothalonil WG :Fungistop DF Sprint, Bravo Pépite.
(c) chlorothalonil SC : Daconil 500, Bravo 720, Banko 500, Fungistop FL, Fongil FL, Fonginil, Dorimat.
(d) mancozèbe WP : Dithane M 45, Sandozèbe, Trimanoc bleu, Milcozèbe, Mancozure, Riozèb.
(e) mancozèbe WG : Dithane DG, Sandozèbe Pépite, Trimanoc DG.
(f) mancozèbe SC : Dithane LF, Pennflo
(g) soufre WP : Kumulus S, Microthiol SP, Rhodia Soufre Express, Solfo M, Solfo SM, Sultox 80, Thiovit microbilles.
(h) soufre SC : Actiol, Microthiol SP liquide, Sultox SP FL.
(1) Les niveaux d'activité annoncés tiennent compte de la régularité des performances et/ou de l'existence
de populations résistantes ou moins sensibles pour les maladies et les produits concernés.
(2) Les efficacités annoncées tiennent compte entre autres de la persistance d'action.
FORMULATIONS
EC : concentré émulsionnable SC : suspension concentrée WP : poudre mouillable
EW : émulsion de type aqueux SE : sus po-émulsion WG : granulés à disperser dans l'eau
GL : gel SL : concentré soluble