Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Champagne Ardenne - 1995 - 23

2 Pages·1995·0.9 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

B u l l e t i n n 0 2 9 2 d u 1 7 / 0 8 / 9 5 : 2 p a g e s
En post-semis prélevée et/ou post-levée
précoce,
C O L Z A
les produits peuvent être utilisés seuls.
Néanmoins, des problèmes de sélectivité
D é s h e r b a g e : p a s d e
peuvent apparaître avec Butisan S (méta-
zachlore) à 2,5 1 en prélevée sur sols
n o u v e a u t é
battants ou filtrants ; sur ce type de sols un
La réussite du désherbage est un élément
fractionnement de la dose est préférable
important de la culture du colza : elle est
(1,5 1 en prélevée puis 1,5 1 en post-
conditionnée par le respect de quelques
levée).
règles élémentaires.
Novall (métazachlore + quinmérac) ho-
Une bonne implantation du colza : en
mologué à 2,5 1/ha en prélevée, apporte
effet un colza qui se développe bien au
un plus sur gaillet par rapport à Butisan S.
printemps, couvre rapidement le sol, a
Colzor (clomazone + tébutame) présente
tendance à étouffer les mauvaises herbes
une bonne efficacité sur capselles, gaillets,
et à éviter leur passage au-dessus de la
passerages et sisymbres (crucifères diffi-
culture.
ciles à détruire), mais reste nettement
Une bonne connaissance de la flore de
insuffisant sur coquelicots et matricaires
la parcelle ; parmi les adventices les plus
et irrégulier sur géraniums ; son efficacité
délicates à contrôler figurent les géra-
est très influencée par les conditions d'hu-
niums et des crucifères (passerages, si-
midité au moment de l'application (voir
symbres, barbarées, calépines...).
tableau p : 2).
L'adaptation de la stratégie de désher-
bage :
-à la parcelle, voire à la partie de la
parcelle dans le cas où celle-ci est de taille P r o t e c t i o n i n s e c t i c i d e
importante ; ainsi, la présence de certai-
a u s e m i s
nes mauvaises herbes, uniquement en
Seuls sont justifiés, dans les zones à ris-
bordure de champ, peut justifier l'adop-
que élevé de mouche du chou et dans le
tion d'un programme de traitements com-
cas de semis précoces (levée avant le 15
plexe alors qu'une stratégie plus classi-
septembre), les traitements en localisa-
que peut être adoptée pour le reste de la
tion par application de m icrogranutés dans
parcelle.
la raie de semis ; la protection pourra
- à la région
alors aussi viser les attises.
Le choix du produit ou d'un program-
En l'absence de risque mouche du chou
me de désherbage sera conditonné prin-
élevé, une protection insecticide au semis
cipalement par le risque dicotylédones et
surtout par les 4 ou 5 adventices les plus n'est pas justifiée :
- l'efficacité d'un traitement contre le
fréquentes.
charançon du bourgeon terminal réali-
Dans la région, un programme prése-
sé au semis est insuffisante car il est
mis/prélevée ou post-levée précoce est
souvent trop éloigné du vol (50-60 jours).
obligatoire dans la majorité des par-
Contre ce ravageur, les traitements en
celles.
végétation positionnés selon les captures
En présemis,
en cuvette restent les plus efficaces et les
- la trifluraline (Brassix, Treflan, Sarcli-
moins coûteux.
ne...) est à réserver aux situations à dico-
- le traitement de semence avec mercap-
tylédones classiques (véroniques, coque-
licots, stellaires, alchémilles, gai Ilets...) todiméthur (Mesurol) à 2,5 kg/q apporte C o l z a : r i e n d e
une protection contre les altises durant la
- le napropamide(Devrinol, Colzamid...) n o u v e a u e n
levée mais ne dispense pas de la sur-
est préférable dans les situations à forte
veillance des attaques. Les traitements en d é s h e r b a g e .
infestation de matricaires ou de géra-
végétation à base de pyréthrinoïdes liqui-
niums. Ces produits sont à incorporer. 1 Is
des sont beaucoup moins coûteux que les
peuvent être utilisés seuls dans des par- T o u t e s c u l t u r e s :
traitements localisés au semis et très per-
celles peu sales, mais dans la majorité des
formants sur la grosse altise. a t t e n t i o n a u
parcelles, un programme s'impose.
r i s q u e l i m a c e s .
L e p o i n t s u r . . .
L i m a c e s e t l e s
c u l t u r e s d ' a u t o m n e
es conditions humides du - Attaque en surface des jeu- sous une tuile, un sac ou un
L 1 printemps 1995 ont favo- nes plantules dès leur levée, carton ondulé (50 x50 cm).
risé un développement très im- ou des plantes plus dévelop- Observez le lendemain matin.
portant de ce ravageur. En pré- pées. En présence de captures envi-
sence d'une forte humidité, les Les périodes de sensibilité sager une protection.
oeufs ne sont pas desséchés au maximale aux limaces vont : Dans les parcelles régulière-
niveau du sol et ont de fortes - Pour le colza, de la germina- ment très attaquées, un épan-
chances de donner naissance à tion (germe mangé avant la dage de produit 5 à 8 jours
de jeunes limaces, le risque levée) à la levée (entailles sur avant le sem is ( 1 ) sur chaumes
s'annonce ainsi très important le limbe). ou sur sol refermé et un mélan-
à l'automne 1995. - Pour les céréales, du sem is au ge d ' anti-1 i maces à la semence
Deux espèces dangereuses stade 1 feuille. présente une des solutions les
pour les cultures (voir tableau). M Nos conseils : la lutte anti- plus efficaces. Elle ne dispen-
Les deux espèces ont une vie limaces débute par les techni- se pas cependant d'une sur-
essentiellement nocturne. El- ques culturales (bonne pré- veillance de la culture et éven-
les se déplacent de préférence paration des sols, enfouisse- tuellement de réinterventions
dans les sols creux, motteux et ment ou élimination des rési- ultérieures.
frais. Les sols lourds, argileux, dus végétaux...) qui limitent Les produits autorisés sont à
riches en matières organiques le développement des lima- base mercaptodiméthur (ex:
et la présence de résidus de ces. Mesurol RF anti-limace), de
récolte mal enfouis, mais aussi La mise en place de pièges bensultap (Malice), de mé-
les sols calcaires, les terrains a vant le semis (1) permet d 'ap- taldéhyde (nombreuses spé-
caillouteux et la proximité de précier l'importance des po- cialités) ou de thiodicarbe
bois, d'herbage favorisent leur pulation.\' et de la protection à (Skipper, Sioggy).
activité. envisager : dans les zones sen- Remarque importante : une
Les dégâts sont de deux sortes sibles (près des bois, haies, répartion régulière des granu-
- Attaque souterraine au ni- friches, bas fonds, zones argi- lés assure outre une efficacité
veau des graines et des germes leuses...), sur terre humide, en optimale, un risque minimum
qui peut provoquer la destruc- fin d'après-midi, épandre un pour le gibier. A noter aussi
tion complète de la culture. peu de produit anti-limaces que certaines matières actives
(ex : bensultap...) sontrépulsi-
limace grise ou loche limace noire ves pour le gibier à poils et à
Couleur jeune rouge violacé gris bleuâtre plumes. Eviter tout traitement
Couleur adulte gris beige manteau noir, inutile : les anti-limaces ayant
sole jaune orangée un effet sur la faune auxiliaire
Taille adulte 4-5 cm 2,5 à 4 cm vivant au niveau du sol (ver de
terre...).
Déplacement principalement à la dans le sol et apparaît
surface du sol rarement en surface (1) alors qu'il n'y a pas encore
beaucoup de «consommables» qui
sauf dans les prairies
et les luzernières pourraient concurrencer les gra-
Vie souvent par foyers souvent dispersé nulés anti-limaces.
Programmes de désherbage du colza à deux produits
Pré-semis Post-levée Commentaires
Post-semis précoce
Tréflan 2,5 IIha Bustisan 1,5 IIha Bon rapport qualité-prix.
Flore classique avec capselle.
Tréflan 2,5 l/ha Novall 1,5 l/ha Bonne efficacité globale.
En cas de forte infestation de capselle,
utiliser 1,8 à 2 IIha de Novall.
Tréflan 2,5 IIha Colzor 5 à 6 IIha Plus efficace sur gaillet, coquelicot.
La dose ne doit pas être inférieure à 5 1.
Tréflan 2,5 1 + Envisageable en absence de capselle et
Dévrinol 2,2 1 présence de matricaire et géranium.
Dévrinol 2,2 1 Bonne efficacité sur capselle et géranium.