Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Centre - 2001 - 25

3 Pages·2001·1.2 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Bulletin technique n° 26 du 23/08/2001 - 3 p a g e s
- on observe fréquemment de petites po-
pulations de pucerons (verts et cendrés).
C o l z a
Au printemps
- Le vol de c h a r a n ç o n s de la tige com-
B i l a n s a n i t a i r e d e l a
mence tôt (vers le 10 février) mais est
c a m p a g n e 2 0 0 0 - 2 0 0 1 irrégulier, car les périodes favorables
(temps ensoleillé) sont rares et courtes.
*Une h u m i d i t é e x c e s s i v e
- Dans plusieurs parcelles, des popula-
Les premiers semis de colza (10 au 25/8)
tions de p u c e r o n s cendrés ont survécu
bénéficient de bonnes conditions pour la
à l'hiver, et se développent ; une interven-
levée. Puis une courte période sèche (fin
tion a parfois été nécessaire.
août-1 " quinzaine de septembre) retarde
- Les méligèthes n'ont pas posé de pro-
les levées des semis plus tardifs. A partir
blèmes car les arrivées massives sur les
de la deuxième quinzaine de septembre,
parcelles se sont faites au moment de la
les pluies deviennent régulières. Le reste
floraison.
de la campagne est marqué par un excès
- Les c h a r a n ç o n s d e s siliques ont été
d'eau constant, entraînant asphyxie des
observés, mais ils sont restés peu actifs
racines et mauvais enracinement.
(temps frais et couvert) au moment où le
Les températures sont douces en hiver,
colza était à un stade de plus grande
mais le début du printemps est frais.
sensibilité.
L'insolation est déficitaire en avril, au
- Les dégâts de cécidomyies ont été peu
moment de la floraison du colza. Une
nombreux.
période chaude et sèche en mai va encore
pénaliser les cultures mal enracinées. *Maladies
A l'automne
* R a v a g e u r s
Les conditions climatiques sont un peu
A l'automne
moins favorables au p h o m a qu'à l'autom-
Les populations de limaces sont impor-
ne 1999. A la récolte, on n'observe prati-
tantes (été 2000 humide), mais l'absence
quement pas de nécroses au collet. Les
de pluie début septembre limite leur acti-
pieds secs sont nombreux, mais c'est
vité. Quand les pluies reviennent, les col-
l'excès d'eau qui en est le plus souvent
zas sont généralement assez développés
responsable.
et les attaques sont limitées.
Quelques parcelles sont très atteintes par
Les tenthrèdes sont très nombreuses,
l'oïdium en Indre et Loire.
une intervention insecticide s'avère né-
Au printemps
cessaire dans plusieurs parcelles.
Le fait le plus marquant est le développe-
Les autres insectes ravageurs ont posé
ment inhabituel de cylindrosporiose. De
peu de problèmes :
nombreuses parcelles sont atteintes, les
- les captures de g r o s s e s attises sont
attaques sont parfois importantes.
rares , les comptages de larves effectués
Les pluies sont fréquentes au moment de
en hiver montrent qu'il y a eu peu de
la floraison : les outils utilisés (modèle
dégâts (1 parcelle fortement attaquée à
global du SRPV, kit pétale et grille de
Noyant de Touraine-37-) ;
risque du CETIOM) indiquent un risque C o l z a
- les premières captures de c h a r a n ç o n
sclérotinia important. Pourtant, les symp- - Bilan de la
du b o u r g e o n terminal sont observées
tômes observés surfeuilles, puis surtiges, campagne 2000.
vers le 20/09, puis elles deviennent nom-
sont rares. Le faible taux d'attaque pour- - Les ravageurs à
breuses à partir de la fin octobre. L'
rait être expliqué par les températures surveiller cet
intervention contre ce ravageur n'a pas
fraîches d'avril, limitant le développement automne.
toujours été possible, à cause des pluies.
de cette maladie, suivies d'un temps chaud
Malgré tout, les dégâts sont limités, les
et sec début mai, entraînant une chute
conditions climatiques ayant défavorisé
précoce des feuilles qui empêche le pas-
l'activité de ponte ; seules quelques par-
sage du champignon sur les tiges.
celles révèlent des infestations larvaires
En fin de cycle, quelques symptômes de
importantes (Chateauroux -36-, Brizay,
botrytis, pseudocercosporella et alter-
Noyant de Touraine-37) ;
naria sont observés.
Les rendements obtenus sont très hétérogènes, fai-
de toute sorte, attirés par sa couleur. A l'automne,
bles à très faibles dans les parcelles ayant souffert des
il faut y rechercher les ravageurs suivants :
excès d'eau. Les facteurs marquants de la campagne
n'ont pas été les attaques de ravageurs ou maladie,
Grosse altise (1)
mais l'excès d'eau et le m a n q u e d'ensoleillement.
P o u r c e t t e c a m p a g n e : r a v a -
g e u r s à s u r v e i l l e r a l ' a u t o m n e
Limaces
Elles dévorent les feuilles. Certaines espèces s'atta-
quentaux plantules avant m ê m e la levée. L'importance
des dégâts va dépendre du niveau des populations
Longueur : 3 à 4,5 mm
dans la parcelle, et des conditions climatiques (humi-
Couleur : bleu-vert, reflets métalliques
dité) au moment où le colza est encore peu développé.
Petite altise (2)
L e temps sec actuel limite leur activité, mais il faut
rester vigilant, et surveiller les cultures.
Altises (Petites attises et Grosses altises)
Ce sont des petits coléoptères sauteurs, entièrement
noirs (grosse attise et certaines petites altises) ou
rayés de jaune (petites altises).
Les adultes s'alimentent des feuilles : ces dernières
sont criblées de petits trous. Les grosses altises
causent un deuxième type de dégâts : leurs larves se
Longueur : 2 à 2,5 mm
développent à l'intérieur des pétioles pendant l'autom-
Couleur : certaines espèces sont entièrement
ne. Si les attaques sont importantes et précoces, les
foncées, d'autres sont rayées de jaune
larves peuvent atteindre et détruire le bourgeon termi-
nal avant le redémarrage du colza en fin d'hiver. C h a r a n ç o n du b o u r g e o n terminal (3)
C h a r a n ç o n du b o u r g e o n terminal
L adulte ne cause pas de dégâts directs. Par contre
les larves se développent dans les pétioles puis
peuvent atteindre le bourgeon terminal et le détruire.
Tenthrèdes
L'adulte ressemble à une grosse mouche oran-
gée : c'est en fait un hyménoptère (comme les
abeilles, les guêpes....). L'adulte ne cause aucun
dégât. Les larves dévorent le limbe des feuilles. Elles
ressemblent à des chenilles, de couleur gris verdâtre.
Leurs dégâts peuvent retarder la culture si les larves
sont nombreuses, le stade du colza peu avancé et la
culture peu poussante. Longueur :2,5 à 3,7 mm
Noir brillant
P u c e r o n s
Extrémité des pattes rousses
Ils sont de 2 types : les pucerons verts, susceptibles
Tache blanchâtre sur le dos
de transmettre des viroses, et les pucerons cendrés.
Tache rousse sur les flancs
Il faut les surveiller pendant les 6 premières semaines
Tenthrède (4)
de végétation.
* C u v e t t e j a u n e : u n outil i n d i s p e n s a b l e
Avoir une cuvette jaune dans sa parcelle de colza
permet de repérer l'arrivée de certains ravageurs.
Comment faire
La cuvette jaune doit être mise en place dès le semis
du colza :
- en bordure de parcelle,
- du côté d'une ancienne parcelle de colza,
- légèrement enterrée jusqu'au stade B2, puis relevée
sur son piquet au furet à mesure de la croissance de
la culture (le fond de la cuvette doit toujours être situé
juste au sommet de la végétation).
Longueur : 6 à 8 mm
Le relevé doit se faire tous les 2 ou 3 jours.
Couleur : rouge-orangé
Quels ravageurs faut-il chercher Source : (1) et (2) Balachowsky 1963,
(3) et (4) Bonnemaison 1953
La cuvette jaune est généralement pleine d'insectes
ATTENTION : d'autres charançons peuvent être * Q u e faut-il o b s e r v e r a u c h a m p : q u e l s
piégés dans la cuvette, notamment des baris ; il r a v a g e u r s et p a r quelle m é t h o d e ?
ne faut pas les confondre avec le charançon du
Limaces
bourgeon terminal.
- Installer des pièges - pour les repérer, il faut fournir
un abri aux limaces �m orceaux de carton ou toile de
B a n s
jute, tuiles ... , il faut les placer en plusieurs points de la
parcelle, et les relever le matin tôt
- Rechercher les dégâts sur feuilles
Altises
- Rechercher les piqûres sur feuilles
- Aux heures chaudes, on peut les observer sur les
plantes (reconnaissables par leur capacité à sauter)
P u c e r o n s
- Ils sont dissimulés dans le coeur de la plante et sous
les feuilles
Larves de tenthrèdes
- Rechercher les dégâts sur feuilles
- Détecter la présence de larves
Longueur �2 ,5 à 4,5 mm
Corps noir, lisse, brillant et allongé
(Source : Bonnemaison 1953)
Reflet bleu-vert
Pattes noires Longueur : maximum 15 à 18 mm
Rostre très prononcé Couleur : gris foncé
Caractéristiques : 3 paires de pattes thoraciques, 8 paires
de fausses pattes abdominales
P o u r i n f o
- Tournesol : fréquents symptômes de phomopsis dans certaines parcelles ; peu de symptômes de
phoma.
- Pensez à nous renvoyer le coupon réponse pour les observations au champ des infestations en
larves de pyrale du maïs. N'oubliez pas d'envoyer aussi un plan d'accès.
M e s s a g e : une personne a répondu par fax a notre d e m a n d e de parcelle pour la Pyrale du maïs le
2 août (vers 19 h 00). Le fax étant illisible, nous demandons à cette personne de nous renvoyer le
coupon et le plan par courrier.