Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Centre - 1997 - 7

3 Pages·1997·1.2 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

B u l l e t i n n ° 7 d u 2 0 / 0 3 / 9 7
C o l z a
C é r é a l e s
Stade : Variable :D1 (boutons accolés encore
cachés) à E (boutons séparés) voire FI O r g e d e p r i n t e m p s
(premières fleurs ouvertes).
Les levées sont en cours ; les orges de prin-
temps les plus avancées sont à 1-2 feuilles.
M é l i g è t h e s :
Avec les conditions chaudes que nous ve-
Des méligèthes sont encore capturés sur l'en-
nons de connaître, il est important de surv eiller
semble de la région. Le risque reste important
les pucerons. Ils sont présents dans certaines
tant que les premières fleurs ne sont pas pré-
parcelles du Sud de la région.
sentes dans la parcelle.
Remarque : La présence de thrips a été remar-
MRappel des seuils d'intervention : 1 méli-
quée sur orge de printemps notamment à Levet
gèthepar inflorescence au stade D1-D2 ou 2
dans le Cher mais également dans le Gâtinais.
à 3 méügèthes par inflorescence au stade E.
Il n'y a rien à craindre sur orge.
Tenez compte de la date d'intervention con-
tre le charançon de la tige (Cf bulletin n°6 du
O r g e d ' h i v e r
13/03/97).
Stade : Le stade épi 1 cm est dépassé pour bon
nombre de situations : certaines orges ont
P o i s C o l z a : e n c o r e d e s
même atteint 1 noeud.
Stade : Levées en cours. m é l i g è t h e s .
M a l a d i e s : De plus en plus de parcelles
sont touchées par l'helminthosporiose et en
T h r i p s : P o i s : L e v é e s e n
moindre importance par la rhynchosporiose et
Leur présence est désormais signalée dans de l'oïdium. Des symptômes ont notamment été c o u r s : s o y e z
nombreux secteurs : Bouges le château (36), observés dans les secteurs suivants : Riche-
Doius le sec (37), Brou (28), dans le Gâtinais, le lieu (37), Vailly sur sauldre ( 18), Barlieu (18), a t t e n t i f s a u x
Perche et la Beauce.
Issoudun (36), Chézelles (36), Levroux (36), t h r i p s e t a u x
� Surveillez attentivement vos parcelles et Vicq sur Nahon (36), Bonneval (28), Tillay le
s i t o n e s .
intervenez au stade " crosse " soit 80 % de Peneux (28), Bazoches les gallerandes (45) et
plantes levées si présence d'au moins 1 thrips Tigy (45). Les variétés CLARINE et surtout
par plantule (reportez vous au dépliant a u n e PLAISANT sont les plus fréquemment attein-
C é r é a l e s : O r g e
Protéagineux joint au bulletin n°5 du 06/03/ tes.
97). l ' h i v e r :
M Une intervention polyvalente est à prévoir
à partir du stade 1 noeud mais l 'intervention p r o g r e s s i e z d e
S i t o n e s peut être avancée en cas de trèsforte infesta-
l ' h e l m i n t h o s p o r i o s e
tion. Consultez le dépliant vert " Fongicides
Les premières morsures de sitones ont été
céréales "joint au bulletin n°4 du 27/02/97.
observées notamment à Dolus le sec en Indre e t d e l a
et Loire avec en moyenne 3 morsures par feuille
r h y n c h o s p o r i o s e
mais également en Beauce dans le secteur B l é
d'Artenay. d a i s d e
Stade : variable : entre 0,5 et 1 cm voir plus pour
� Il convient de bien surveiller l'apparition les parcelles les plus précoces.
n o m b r e u x
d'encoches en bordure de limbe dès l'émer-
gence des premières feuilles. N'intervenez E t a t s a n i t a i r e : Rien à signaler dans s e c t e u r s .
que si toutes les premières feuilles portent l'ensemble depuis le bulletin précédent. Il fau-
des encoches. Sachez que la plupart des pro- dra toutefois être attentif au temps pluvieux et
duits efficaces contre les thrips le sont aussi frais de ces derniers jours qui est favorable aux
vis à vis des sitones. sporulations de piétin verse.
Dans tous les cas, le risque piétin verse est à I n f o s m o d è l e : Le modèle TOP (piétin
considérer au niveau de la parcelle en tenant verse) ne montre aucune évolution depuis le
compte de l'historique de celle-ci (potentiel in- début du mois de mars pour l'ensemble des
fectieux du sol fonction des précédents cultu- stations météo suivies sur la région. Il ne man-
raux et des dégats antérieurs occasionnés par le que qu'une période pluvieuse suffisamment
piétin), le risque climatique de l'année, le suivi importante pour engendrer de nouvelles sporu-
des symptômes au champ, le kit DUPONT et les lations.
données fournies par le modèle TOP. I n f o r m a t i o n c o m p l é m e n t a i r e :
Rappelons que le seuil de 6 pieds sur 40 est De fortes attaques de Mouches grises ont eu
retenu pour décider d'une intervention piétin lieu dans les secteurs de Toury (28), Bazoches
verse. Surveillez vos parcelles. les gallerandes (45 ) et Charmont en Beauce(45).
ULespréconisations suivantes restent toujours La lutte contre ce ravageur est basée essentiel-
d'actualité : prochloraz avant 1 noeud, 1 noeud lement sur les traitements de semence. En cas de
pour les triazoles et 1-2 noeuds pour le cypro- rattrapage, l'efficacité d'un traitement en végé-
dinil (UNIX). tation reste très aléatoire.
M é f i o n s - n o u s d e s l i m a c e s
Les semis de tournesol et de maïs ne vont pas rencontrées en culture sous nos climats et com-
tarder ; il faut donc être vigilant même si l'hiver mettent de graves dégâts. Ce sont les limaces
a été particulièrement froid début janvier. grises (Deroceras reticulatum) ou loches et les
limaces noires (Arion hortensis) ou limaces
L a l i m a c e n o i r e - L a l i m a c e g r i s e : horticoles.
Deux espèces sont les plus fréquemment
Silhouette de limace noire
Silhouette de limace gnse (grandeur nature)
(grandeur nature)
La limace grise La limace noire
Longueur adulte : 4 à 5 cm. Longueur adulte : 2,5 à 4 cm.
Couleur grise. Couleur bleu-noir.
Elle est visqueuse et sécrète un mucus blanc Cycle de reproduction continu.
laiteux. Ponte : 150 à 200 9ufs.
2 cycles annuels de reproduction : printemps et Longévité : 1 an.
automne. Nocturne mais plus souterraine que la limace
1 ponte : 300 9ufs. Longévité : 1 an. grise.
Nocturne et en surface du sol.
L e s d é g â t s
-Le précédent cultural : en particulier le colza,
Ces limaces engendrent soit des dégâts souter-
le trèfle, les jachères mais aussi les céréales, pois
rains sur les graines et les germes soit des dégâts
et autres légumineuses, les engrais vert etc.
de surface des jeunes plantules dès leur levée ou
- La climatologie : les automne et hiver doux
des plantes plus développées. En grandes cul-
sont propices aux pullulations de limaces ce qui
tures, les plantes les plus atteintes sont dans un
n'a pas été le cas cette année puisque nous
ordre décroissant d'importance : le colza, le tour-
avons connu un début d'année rigoureux. Tou-
nesol, les céréales (orge moins sensible que le
tefois, les limaces savent très bien se protéger du
blé), le maïs et les cultures fourragères avec les
froid en s'enfouissant dans le sol (si la chute des
périodes de plus grande sensibilité suivantes :
températures n'est pas trop brutale) et les 9ufs
semis à 1-2 feuilles pour les céréales, germina-
résistent très bien aux basses températures.
tion à 1 -2 feuilles pour tournesol, colza et maïs.
L'activité des limaces est également très dépen-
dante de l'humidité. Ainsi, en période humide,
F a c t e u r s f a v o r i s a n t l ' a c t i v i t é d e s
l'activité continue des limaces engendre la pré-
l i m a c e s :
sence simultanée des 9ufs, des larves et des
- Le type de sol : lourd, argileux, motteux, caillou-
adultes d'où une amplification des populations
teux, riche en matière organique, avec présence importante.
de résidus de récolte mal enfouis, de pH neutre
et alcalin.
- Les pratiques cul tu rates : la diminution du A titre indicatif intervenez à partir de :
nombre de façons culturales, les rotations favo- Colza : 2 Iimaces/m2,
risantes (colza-blé, jachère-blé par exemple), la
Céréales : 6 limaces/m2,
présence de résidus de récolte, les semis préco-
Tournesol : 4 limaces/m2,
ces, les semis directs, la culture d'engrais verts
Maïs : 6 à 10 limaceslm2 (en étude).
ou encore les jachères.
Q u e l l e s t r a t é g i e a d o p t e r ? L e s m é t h o d e s d e lutte :
Il est important dès le départ d ' identifier le risque La lutte reste principalement chimique à l'aide de
limaces. Celui-ci est dépendant des facteurs granulés molluscicides (voir tableau ci-dessous).
cités précédemment. En situation à risques, le Toutefois, cette lutte doit commencer par des
piégeage s'avère indispensable. Le principe des techniques culturales appropriées : éviter les
pièges est le suivant (exemple des pièges INRA- sols creux et motteux et les lits de semences trop
Bayer). Les limaces recherchent un abri hunùde riches en matières organiques non dégradées
et tempéré pour séjourner entre deux phases (enfouir ou éliminer les résidus végétaux), raffer-
d'activité. Ainsi, les pièges, constitués d'une mir les lits de semis par roulage, éviter les engrais
matière conservant l'humidité et isolant des verts et s'assurer de conditions de germination
écarts de températures constituent un tel abri ; bonnes et rapides.
ils sont recouverts de quelques granulés anti-
limaces. Au cours de leurs déplacements noc- Traiter au semis est une pratique conseillée mais,
turnes, les limaces se fixent sous le piège, rete- même après une application, il faut restervigilant
nues par les conditions humides ou empoison- surtout en conditions humides. S'il y a appari-
nées par les granulés. tion ou réapparition, il faut réintervenir.
L ' objectif de ces pièges est de définir l'importan-
ce des populations et la meilleure période d'ap-
plication du traitement anti-limaces (s'il y a lieu).
T a b l e a u d e s s p é c i a l i t é s h o m o l o g u é e s c o n t r e l e s l i m a c e s
S P E C I A L I T E S D O S E / H A
M A T I E R E A C T I V E
M A L I C E b e n s u l t a p 7,5 k g
M E S U R O L R F m e r c a p t o d i m é t h u r 3 k g
N o m b r e u s e s s p é c i a l i t é s m é t h a l d é h v d e 5 à 1 0 k g
S K I P P E R t h i o d i c a r b e 5 k g
S L O G G Y
N'oublions pas que les ennemis naturels les En Angleterre et en Suisse, un nématode para-
plus efficaces en grandes cultures sont les cara- site spécifique des limaces est actuellement com-
bes et les staphylins. Il convient de préserver mercialisé pour la lutte dans les jardins. Des
ces espèces en limitant leur destruction par les études sont faîtes pour une éventuelle utilisa-
produits phytosanitaires et la disparition des tion à plus grande échelle.
milieux refuges en bordure de culture.
E r r a t u m T a b l e a u f o n g i c i d e s c o l z a d u d e r n i e r b u l l e t i n :
ERIA est également autorisée à la vente sur cylindrosporiose depuis décembre 1996.