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Preview Avertissements Agricoles - Grandes cultures - Bourgogne Franche comte - 1993 - 6

Bulletin n° 7 - 7 avril 1993 C O L Z A : . Les situations très p r é c o c e s atteignent le s t a d e de t r a i t e m e n t sclérotinia . N o t e c o m m u n e : D é p é r i s s e m e n t d e s colzas. POIS : Surveiller les sitones. CEREALES : Intervention 1 er noeud. C O L Z A STADE : Stade E à toutes premières fleurs en général. Dans moyennes à supérieures, militent en faveur de ce type de certaines parcelles, la floraison est largement amorcée et les produit. premiers pétales commencent à tomber. PRECONISATION : Traiter à la chute des premiers pétales : M é l i g è t h e s - soit rapidement pour les parcelles précoces en floraison avec une carbendazime à 500 g/ha. Un renouvellement pourra intervenir en limite de passage Fin du stade sensible dans la plupart des parcelles. Dans les du tracteur avec une carbendazime ou un produit plus secteurs ou parcelles très tardifs, le seuil d'intervention n'est polyvalent en cas de montée d'alternaria. jamais atteint. - Pour les parcelles plus tardives, opter pour une interventon unique, à base de carbendazime ou de produit plus complet C h a r a n ç o n s d e s s i l i q u e s selon le niveau d'itinéraire technique choisi, l'arrière effet du fongicide floraison n'étant pas suffisant toutefois en cas d'attaque tardive d'alternaria. Les premières captures en cuvette sont enregistrées. Toute intervention est inutile. Le mélange d'un insecticide avec le fongicide est par ailleurs déconseillée (cf. note P r o t e c t i o n d e s a b e i l l e s interne). Le mélange pyréthrinoïde + fongicide est déconseillé. S c l é r o r i t i n i a 1) - Le mélange n'est pas justifié, car la lutte contre le charançon des siliques doit être considérée indépendamment des maladies. L'efficacité des insecticides, Les premières apothécies ont été observées en début de notamment des pyréthrinoïdes autorisés sur charançons des semaine en parcelles à risque. siliques, est limitée à 3 jours lorsqu'ils sont appliqués à L'humidité actuelle est favorable aux contaminatons. La compter du stade F1. On a donc intérêt à placer le question d'une double application se pose cette année pour traitement le plus près possible du seuil d'ntcrvention fixé à les parcelles où la chute des pétales est imminente. En effet, 1 charançon pour 2 plantes, l'objectif étant de limiter le si une seule intervention contre le sclérotinia est suffisante nombre de siliques avec piqûres de ponte. en année de précocité "normale" (comme 1992 par exemple Or, l'expérience nous a montré que cette date optimale où les traitements ont eu lieu du 25 avril au 6 mai), le début intervient dans la majorité des cas, nettement plus tard que floraison très précoce de ces parcelles laisse supposer une le traitement fongicide dirigé à la floraison contre le floraison dans une période de risque relativement longue. sclérotinia et/ou la cylindrosporiose et/ou le La très bonne efficacité de la carbendazime sur sclérotinia, pseudocercosporella. la présence d'alternaria uniquement sur feuilles basses pour ces parcelles, l'absence de pseudocercosporella sur feuilles 2) - Le mélange est agressif sur les abeilles lorsqu'il est - En ce qui concerne les fongicides autorisés de la famille appliqué aux heures de butinage. benzimidazoles, le peu de références expérimentales ne - pour les mélanges de fongicides triazoles, im idazoles et permet pas de conclure de façon nette. insecticides pyréthrinoïdes, les expérimentations menées ces dernières années montrent en effet une augmentation des mortalités d'abeilles au cours des 24 heures suivant le Fongicides autorisés sur colza : traitement. - triazoles : Eria, Horizon, Impact (ou Yellow), Libéro, - les études de synergies réalisées récemment en Polka, Punch, Sargass. laboratoire, avec les fongicides dicarboximides en mélange - imidazoles : Sportak, Troïka. avec les insecticides pyréthrinoïdes, n'ont pas permis de - dicarboximides : Calidan, Konker, Rovral, Kidan, mettre en évidence une augmentation significative des Sumisclex. mortalités d'abeilles (PHYTOMA N° 446, p. 20). N O T E C O M M U N E S P V - C E T I O M S U R L E D E P E R I S S E M E N T D E S C O L Z A S SYMPTOMES : Dans le Nord-Est de la France, on qu'ensuite, les fortes amplitudes de températures ont observe depuis plus d'un mois, des dépérissements de pieds perturbé la physiologie du colza qui n'a pu se défendre de colza : le coeur et la partie supérieure du collet contre cette attaque de botrytis. pourrissent et sont rapidement recouverts par les fructifications grises du botrytis. ACTION C O N C E R T E E CETIOM-SPV : Afin d'en L'attaque débute à l'aisselle d'une feuille et se propage à la savoir plus sur les origines du phénomène, le CETIOM a tige au niveau du point d'insertion de la feuille. lancé une enquête (nature des sols, pratiques culturales, Les niveaux d'attaques sont très variables d'une situation à variétés...). l'autre, allant de quelques pieds isolés à 80 % de plantes Réclamez ce questionnaire dans les SRPV ou auprès du touchées, avec peut-être un effet variétal à préciser par CETIOM (région Bourgogne). l'enquête en cours. Les contaminations sont sans doute terminées, les pourritures déjà installées pouvant encore * Poursuite des analyses : évoluer. . recherche de champignons (laboratoires St Pathus, Très spectaculaires, ces pourritures ne devraient entraîner Orléans) de pertes de rendement que dans les situations où les taux . recherche de bactéries (GRISP d'Angers). d'attaque dépassent 30 à 40 %. Contactez votre régional CETIOM ou votre SRPV pour diriger vos plantes malades vers l'un de ces laboratoires. ANALYSES DE LABORATOIRE ET HYPOTHESE : Les premières analyses effectuées par les laboratoires Des essais de fongicides ont été mis en place. Nous (SRPV Orléans et CETIOM St-Pathus), ont mis en attendons les résultats mais nous pensons que l'efficacité de évidence l'absence de sclérotinia et la présence tels traitements sera très limitée : systématique de botrytis. - d'une part l'efficacité curative sur B. cinerea est assez En temps normal, lorsqu'une feuille est très malade, elle limitée, meurt et tombe. Il y a cicatrisation du point d'insertion de la - d'autre part, par contact, il est difficile d'atteindre le feuille sur la tige. Dans le cas présent, cette cicatrisation n'a coeur des plantes, pas eu lieu. - enfin, en préventif, les contaminations étant terminées, On suppose que la période de gel de fin décembre a permis rien ne justifie un traitement supplémentaire. au botrytis de s'installer sur des blessures de feuilles et Donc, pas de traitement fongicide pour le moment. P O I S Les pois s'échelonnent du stade crosse au stade 4 feuilles thrips pour 20 plantes seulement. Une parcelle de l'Yonne avec une majorité de parcelles à 2 feuilles. aux alentours de Migennes était cependant plus infestée. Si le vent et la pluie persistent, les thrips seront peu actifs. Enfin, les pois devraient pousser activement dès le retour de T h r i p s températures plus clémentes. Du fait de la pluie et du vent, ils se font assez rares dans PRECONISATION : Il est inutile d'intervenir. les cultures. Nos observations mettent en évidence de 0 à 4 L E S P R O D U I T S Q U E V O U S P O U V E Z U T I L I S E R S U R C O L Z A A V E C L E S D O S E S , L E S E F F I C A C I T E S E T L E C L A S S E M E N T T O X I C O L O G I Q U E Xn : nocif NC : Non Classé Les doses correspondent aux produits formulés excepté pour la carbendazime. Ministère de l'Agriculture et du Développement rural Services de la Protection des Végétaux M A L A D I E S D U C O L Z A A U P R I N T E M P S R E P R I S E D E V E G E T A T I O N : L e s v a r i é t é s s o n t a c t u e l l e m e n t s u f f i s a m m e n t r é s i s t a n t e s à la cylindrosporiose. T r a i t e m e n t inutile. C H U T E D E S P R E M I E R S P E T A L E S : C ' e s t le d é b u t d e la p é r i o d e d e r i s q u e p o u r la sclérotiniose. � E n effet, c e s o n t les p é t a l e s p o l l u é s qui, e n s e collant s u r les feuilles, t r a n s m e t t e n t la m a l a d i e . Intervenir a v a n t c e s t a d e e s t inutile. � Profitez d e c e ' p a s s a g e p o u r e n r a y e r la m a l a d i e d e s t a c h e s b l a n c h e s , si n é c e s s a i r e . L e r i s q u e d ' u n e a t t a q u e t a r d i v e d e s c l é r o t i n i a doit ê t r e r e l a t i v i s é , u n r e n o u v e l l e m e n t trois s e m a i n e s a p r è s le p r e m i e r p a s s a g e n e doit p a s ê t r e s y s t é m a t i q u e m a i s doit intervenir q u a n d la f l o r a i s o n e s t l o n g u e (plus d e 4 s e m a i n e s ) et q u e la m é t é o r o l o g i e e s t f a v o r a b l e ( r o s é e s o u brouillards m a t i n a u x , pluies fines); A T T E N T I O N , l e s r é g u l a t e u r s d e c r o i s s a n c e , l o r s q u ' i l s r é d u i s e n t s i g n i f i c a t i v e m e n t la h a u t e u r d e s p l a n t e s , f a v o r i s e n t le s c l é r o t i n i a . P r o t é g e z b i e n l e s c o l z a s r é g u l é s . N e m é l a n g e z p a s p y r é t h r i n o i d e s e t f o n g i c i d e s i n h i b i t e u r s d e s t é r o l s : c e t t e a s s o c i a t i o n e s t d a n g e r e u s e p o u r l e s a b e i l l e s e t r a r e m e n t justifié. L ' i n t e r v e n t i o n c o n t r e le s c l é r o t i n i a d o i t p r é c é d e r c e l l e c o n c e r n a n t l e s c h a r e n ç o n s d e s s i l i q u e s . A P P A R I T I O N D E S T A C H E S D ' A L T E R N A R I A S U R J E U N E S F E U I L L E S O U S I L I Q U E S : P o u r u n e m e i l l e u r e efficacité d e s f o n g i c i d e s , i n t e r v e n e z p r é v e n t i v e m e n t , d è s q u e la m a l a d i e e s t s u r j e u n e s feuilles si le c o l z a n'a p a s atteint le s t a d e G3; d è s q u e la m a l a d i e e s t s u r siliques si le c o l z a a atteint le s t a d e G 4 . L'arrière-effet d ' u n f o n g i c i d e p l a c é à la f l o r a i s o n p e r m e t d e r e t a r d e r la m o n t é e d e la m a l a d i e , m a i s s e r a insuffisant si la m é t é o e s t f a v o r a b l e e n fin d e c a m p a g n e . PRECONISATION : Il existe une bonne corrélation entre le S i t o n e s nombre de morsures observées, le nombre de larves et donc le risque potentiel. A partir du stade 2 feuilles, observez 20 Les adultes provoquent des morsures sous forme plantes et notez le nombre de morsures en vous reportant à d'encoches semi-circulaires sur le bord des limbes. Ces l'échelle de notation ci-dessous. morsures pourraient être préjudiciables uniquement pour A l'issue de ces observations, si votre parcelle obtient une des pois qui végétent ; ce sont les larves qui peuvent note de 2, il est nécessaire d'intervenir (cf. dépliant jaune entraîner de réels dégâts lorsqu'elles sont nombreuses. On protéagineux). observe actuellement très peu de morsures de sitones. 0 - Pas de morsure 1 - moins de 5 morsures 2 - entre 5 et 10 morsures 3 - Plus de 10 morsures Seuil d'intervention C E R E A L E S R h y n c h o s p o r i o s e : Observée dans toutes les parcelles B l é : Les stades sont compris entre épi 1 cm (Doubs, (surtout sur Clarine). Les conditions climatiques sont plateaux de Bourgogne) et 1 noeud, le stade moyen étant épi favorables à cette maladie. à 2-3 cm. O ï d i u m - Rouille n a i n e : Démarrage dans les Piétin : Les pluies actuelles sont favorables aux nouvelles parcelles avancées et denses (Plaisant). contaminations de piétin-verse ; les symptômes ont peu évolué depuis notre dernier bulletin. H e l m i n t h o s p o r i o s e : La plupart des parcelles sont concernées. Septoriose : Présence généralisée sur F4 visible et parfois même sur F3 visible. S Y M P T O M E S D E G E L O ï d i u m : On observe toujours des vieilles taches sur feuilles basses mais de jeunes taches apparaissent parfois B l é : Le gel du 5 avril, après la pluie, a occasionné sur Récital, Sidéral et Fortal, notamment sur tardillon ainsi que sur les pieds présentant de la mouche jaune. parfois la présence de "jus de tige" au niveau de l'épi (Récital avancés) mais ceux-ci devraient se résorber. Rouille b r u n e : On remarque quelques pustules isolées Pour les parcelles comprises entre le stade épi 1 cm et 1 noeud, il y a peu de risque puisque le seuil critique se situe sur feuilles basses mais aucune progression n'est notée. à -6°C sous abri, ce qui n'a pas été atteint. Pour les plantes ayant dépassé le stade 1 noeud, quelques M o u c h e j a u n e : Malgré le très faible vol à l'automne, la gels d'épis ont pu se produire. plupart des parcelles sont touchées surtout en vallée de la Saône (70) sans atteindre le seuil de nuisibilité ; ce seuil est de 20 % de talles atteintes. O r g e d e p r i n t e m p s Certaines parcelles ont souffert des gelées de la fin mars (jusque O r g e l Mêmes stades que pour les blés (épi 1 cm à 1 -5, -6°C sous abri) mais l'apex n'a pas été touché et de nouvelles feuilles sortent. noeud). On remarque la présence de toutes les maladies 1 foliaires avec plus ou moins d'intensité. F I C H E P H Y T O S A N I T A I R E P r i n c i p a u x r a v a g e u r s d u p o i s p r o t é a g i n e u x T h r i p s S i t o n e Taille : 1 à 2 mm. Dégâts par piqûres Adultes sur feuilles (4 à 5 mm) Morsures caractéristiques d'adultes en au cours de la levée bordure de folioles P u c e r o n v e r t B r u c h e Puceron adulte Pullulation de pucerons verts sur feuille Adultes et dégâts Cliché R. Coutin T o r d e u s e Dégâts sur gousses : perforation de la paroi Chenilles (2 à 5 mm). Dégâts sur grains Papillon mâle (envergure 1 5 mm)

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