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Aucassin et Nicolette, chantefable du XIIIe siècle PDF

150 Pages·1929·25.479 MB·French
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LES CLASSIQUES FRANÇAIS DU MOYEN AGE publiés sous la direction de MARIO ROQUES AUCASSIN NICOLET ETTE CHANTEFABLE DU XIIIe SIÈCLE ÉDITÉE PAR - MARIO ROQUES DEUXIÈME ÉDITION REVUE PARIS ÉDITEUR MAIRIEANCIENNE ÉDOUARD CHAMPION, SOCIÉTÉ LIBRAIRE DE LA DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS 5, (VIe) QUAI MALAQUAIS 1929 41* LES CLASSIQUES FRANÇAIS DU MOYEN AGE ANTÉRIEURS 1500 COLLECTION DE TEXTESFRANÇAIS ET PROVENÇAUX A ROQUES FONDÉE 1910 MARIO EN PAR; - 1**. LA CHASTELAINE VERGI, éd. par GASTON RAYNAUD, DE — -éd. revue par LUCIENFOULET VIII-36 pages fr. 3e 2 » 2**. François Villon, ŒUVRES, éd. par AUGUSTELONGNON, par pages. éd. LUCIENFOULET XXIII-136 8 fr. revue pages. 3e ; » 3*. COURTOIS D'ARRAS, jeu du XlIle siècle, 2e éd. revue, par — fr. EDMOND FARAL; VII-37 2 » ; pages. 4***. LA VIE ALEXIS, poème du xie siècle, texte critique — DE SAINT - de GASTON PARIS, 6e éd. VpI-50 ages. fr. 50 3 )., LE GARÇON L'AVEUGLE, jeu du siècle, éd. revue, ET XIN* 2e par MARIO ROQUES; VII-1p8 ages.,.. fr. 50 pages. 1 6*. Adam le Bossu, LE JEU FEUILLÉE, éd. revue par — DE 2e ERNEST LANGLOIS, XXII-82 4 fr. 50 ; 7*. LES CHANSONS Colin Muset, éd. par JOSEPH BÉDIER, DE — avec la transcription des mélodies par JEAN BECK XIII-44 pages.,. 8*. Huon le Roi, LE VAIR PALEFROI, deux versions de avec — LA MALE HONTE, par Huon de Cambrai et par Guillaume, fabliaux du XIIIe siècle, 2e éd. revue, par ARTHUR LÂNGFORS, -68 XV fr. 5 » 9*. LES CHANSONS Guillaume IX, duc d'Aquitaine (1071- -- DE pages. 1127), éd. par ALFRED JEANROY XIX-46 6 fr. » ; Philippe de Nopvare, age(121s8-12.43), éd. 10. MÉMOIRES par ; — CHARLES KOHLER; cartes.. fr. XXVI-173 pages avec 2 25 i 5 I*. LES POÉSIES Peire Vidal, éd. revue, par JOSEPH — DE 211 fr. ANGLADE XII-191 9 50 Béroul, 12**. LEROMAN TRISTAN, poème du XIIesiècle, 3eéd. ;DE revue, par ERNEST MURET; XV-167 pages 12 fr. » 3*. — Huon le Roi de Cambrai, ŒpUVaREgS, et. sI, .2e éd. revue, 1 - par ARTHUR LÂNGpFORS aXVIgI-48 es. fr. 25 3 14*. fragment GORMONT ETISEMBART, de chanson de geste du par siècle, éd. fr.» XIIe 2e revue, ALPHONSEBAYOT; pages. 4 XIV-71 5*. — LES CHANSONS DE Jaufré Rudel, 2e éd. revue, par ALFRED 1 jEANROY;xin-~ fr. 50 pages. 3 16. BIBLIOGRAPHIE CHANSONNIERS PROVENÇAUX, — ; SOMMAIRE DES par ALFRED JEANROY VIII-89 fr. 40 ; 3 Bertran 17. — de Marseille, LA VIE ENIMIE éd. par DE SAINTE ; CLOVIS BRUNEL xv-78 pages fr. 3 » 18. BIBLIOGRAPHIE — CHANSONNIERS FRANÇAIS SOMMAIRE DES DU MOYEN AGE par ALFRED JEANROY VIII-79 pages. fr. 40 3 19.' — LA CHANSON D'ASPRE;MONT, chanson de geste du XIIe siècle, texte du manuscrit de Wollaton Hapll, agéde. s. LOUIS revue, par page2e s. ; BRANDIN, t. I, vv. 1-6156 XII-208 fr. 9 » 20. GAUTIER D'AUPAIS, poème courtois du siècle, éd. — XIIIe par EDMOND FARAL x-32 fr. 95 1 LES CLASSIQUES FRANÇAIS DU MOYEN AGE publiés sous la direction de MARIO ROQUES CHANTEFABLE DU XIIIe SIÈCLE ÉDITÉE PAR MARIO ROQUES DEUXIÈME ÉDITION REVUE PARIS A LUCIEN FOULET M. R. INTRODUCTION 1 L'ŒUVRE. Notre chantefable dit l'auteur d'Aucassin 1. et — « », 2 Nicolette (XLI 24), et joli exprime bien l'originalité la plus ce mot apparente de la composition, le mélange régulier de laisses de vers assonancés, destinées à être chantées dont la mélodie été et nous a ; conservée, et de morceaux en prose, faits pour être dits. Mais la forme de la chantefable est plus complexe dans les laisses encore comme dans les parties en prose, le r;écit est coupé de monologues et de dialogues 3. Sur 41 morceaux en vers ou en prose, 33 sont ainsi mêlés de récit et de conversation dans l'ensemble, la moitié de l'œuvre est faite de monologues et de dialogues Sans doute, 4. I. Pour les ouvrages cités dans les notes voir l;a Bibliographie, p. XXIX sq. Nous n'en connaissons d'autre exemple l'italien cantafavola 2. » pas balivernes pourrait provenir du français. « : Il y dans Aucassin et Nicolette un grand nombre de personnages 3. :a etc. soldats, marchands, marins, Sarrasins, mais treize prennent muets ; la parole ce sont, outre Aucassin et Nicolette, le comte Garin de Beau- caire et sa femme, le vicomte et la vicomtesse, le comte Borgart de Valence, le veilleur, un berge;r, un chevalier, le bouvier, le roi de Torelore et celui de Carthage. L'on notera que le plus souvent il n'y a en scène que deux parlants quand il davantage (II, X), deux seulement personnages y en a prennent à la fois part au dialogue, ce qui rend plus facile, et plus intelli- gible au public, l'exécution des deux rôles par un seul acteur. Voir notamment X, où Aucassin parle d'abord à son père, ensuite au comte Borgart. 4. Il y a des monologues dans trois morceaux en prose (X, XVI, XXIV) et douze laisses (V, VII, XI, XIII, XV, XVII, XXIII, XXV, XXXIII, XXXV, XXXVII, XXXIX), des dialogues dans seize morceaux pu plus d'un r;oman des XIIe et XIIIe siècles insère dans le récit des morceaux parlés certains, comme Guillaume de Dole, y joignent ; des chansons dans aucun le mélange du conté et du parlé « » « » n'est aussi large, ni les chansons viennent alterner aussi régu- ne lièrement avec la prose, et surtout dans aucun elles ne font, comme dans Aucassin, partie de la trame même du récit1. Cette forme originale unique dans la littérature du et moyen âge, telle qu'elle nous est parvenue, est-elle une invention propre à l'auteur, inventio?n qui peut-être n'a pas rencontré le succès ni suscité d'imitations Aucassin Nicolette n'est-il contraire et au que 2 l'unique échantillon conservé d'un jadis faveur Mais genre en ? aussi bien comment définir ce genre, et qu'est-ce que Aucassin et Nicolette ? 3, Les uns en ont fait un roman, un conte une nouvelle un 4, fabliau même, et si aucun de ces noms, entendu dans un sens pré- ; cis, ne paraît convenir exactement, tous expriment du moins cette idée qu'Aucassin et Nicolette est avant tout un récit mais on ne les emploie d'ordinaire qu'en joignant des l'impres- y remarques sur sion de style parlé de pièce jouée donne la chantefable. ou que D'autres voulu voir véritable composition dramatique, ont y une faite être jouée plutôt plusieurs l'on pour par un ou par acteurs, et tenté d'interpréter des indications scéniques, destinées comme a (II, IV, VI, VIII, X, XIV, XVIII, XX, XXII, XXIV, XXVI, prose XXVII, XXX, XXXII, XXXVIII, XL) et quatre laisses (III, XXI, ; XXVII,XXIX). i. La laisse 1 est un prologue, III et XXXI répètent le récit de II et XXX les laisses V;, VII, XIII,XVII, XXIII, XXV, XXXIII, XXXV sont des monologues d'Aucassin de Nicolette, qui n'apportent récit ou pas au d'élément mais IX, XI, XV, XIX, XXI, XXVII, XXIX, nouveau XXXVII, XXXIX, XLI, sont indispensables à la suite du récit et ne peuvent être détachés. en 2. C'est l'opinion de G. Paris, Poèmes et légendes, 99 W. Meyer-Lübke y sans ; ; contredit, plus de preuve. 3. G. Paris, o. c., 98, et dans ses deux manuels; Mme Lot-Borodine la Clédat dans Petit de Julleville, Histoirede littérature, I, 333. L. Moland, W. Söderhjelm, II. Suchier, qui forme inter- 4. y vu une a médiaire entre la nouvelle en vers et la nouvelle en prose. auditeurs, quelques brèves phrases qui aux acteurs et non aux accompagnent le dialogue Entre conceptions opposées, celle I. ces du récit, plus ou moins animé par les inflexions de voix variées et la mimique du lecteur du diseur, celle du drame plusieurs par ou à rôles jo:ués de façon à donner, ce qui est l'essentiel du drame, l'illusion des conciliation possible elle été personnages, une est » et a proposée Aucassin et Nicolette serait un mime c'est-à-dire « 2, une composition dramatique dont l'objet est l'imitation de la « réalité par le geste et par la voix, sans recours aux procédés d'une » mise en scène complète et régulière et sans l'emploi de plusieurs 3 acteurs. Nous la vérité dans solution croyons que est cette moyenne. Aucassin et Nicolette trouve ainsi sa place dans une série continue de compositions, de beaucoup inférieures, mais de même nature, qui s'étend du xni" au siècle. Le Dit de l'Herberie, de Rute- XXe beuf est un mime, et il est fait de deux parties, l'une en vers, 4, et siècle l'autre en prose; les monologues dramatiquesduXVe duXVIe 5 sont des mimes, et il en est beaucoup qui contiennent des dialo- le Prologue de Verconus, diseur de mimes monologués gues par 6, ; ; l'imitation de variés, besoin dans nous savons que personnages au la même scène, était un attrait de ses pièces le genre se continue à travers les siècles classiques par les parades, les boniments, les farces à un personnage 7, pour aboutir au XIXe siècle à ces grandes scènes, souvent mêlées de chants, jouées par un seul acteur dans ; W. Meyer-àLubke cf. H. Heiss. Dans Esquisse, G. Paris I. son p. 205, parle d'Aucassin propos du théâtre. Cf. notamment S. Aschner mais, d'autres mots, l'idée est déjà 2. avec ; nettement chez Moland, p. XXXIX. E. Faral, Mimes français dit XIIIe siècle, 3. p. XV. Voir Faral, 4. o. c., 55 sq. sq., 5. Voir E. Picot, R,omania, XV, 358 sq., XVI, 438 XVII, 207 sq. Picot, Romania, XVI, dans 6. Voir Faral, texte o. c p IX sq. 533 ; ; Anciennes poésies françaises pp. Montaiglon et Rothschild, XI, 176 sq. — Le Roman des Franceis d'André (début du xiiie siècle) pourrait être aussi mime; voir M. Roques, Mélanges Ant. Thomas, 378. un o.c. VoirPicot, 7, plusieurs personnages, qui ont connu longtemps la vogue et n'ont été remplacées qu'à la fin du siècle le monologue, qui par XIXe en est une réduction à l'usage des salons. Aucassin et Nico- lette apparaît ainsi spécimen, le plus ancien comme un que nous possédions, aussi le plus précieux, d'une forme de théâtre et que l'on rencontre à toutes les époques de notre littérature, où s'essayent tour à tour les plus grands artistes et lès plus humbles bateleurs, qui mériterait d'être étudiée dans ensemble. et son Il reste à coup sûr possible de se figurer la chantefable exécutée plusieurs acteurs à la fois le chanteur peut être différent du par I : diseur, la mélodie peut être accompagnée par un ou plusieurs musi- ciens à côté des acteurs, dans les dialogues les répliques pourraient à la rigueur se répartir parfois entre deux ou trois acteurs ?, on pourrait enfin concevoir telles parties du récit, où il que est ques- tion de Nicolette, fussent dites femme, telles par une autre;s, con- : sacrées à Aucassin, par un homme, etc. Mais rien de cela n'est nécessaire un seul acteur peut suffire à l'exécution complète et il n'y aucun argument à tirer pour le nombre des acteurs de l'indi- a cation qui précède les Or dient morceaux en prose et content et 3, ; fabloient le pluriel a ici une valeur d'indéfini, comme le réfléchi : dans l'indication Or cante des laisses chantées si l'auteur pré- se a féré les le pluriel réfléchi, c'est qu'il pour morceaux en prose au pouvait bien dire Or se dit, comme Or se cante, mais non pas Or fabloie se 4. i. ;G. Paris, o. c., 99 et 102 ; W. Meyer-Lübke. La longueur de la pièce rend vraisemblable l'hypothèse le chanteur était différent du assez que : diseur cela aurait ménagé à l'un et à l'autre des repos nécessaires, et peut-être s'expliquerait-on ainsi l'alternance de morceaux dits et de laisses chantées. Une dernière hypothèse est possible, mais indémontrable la — pièce serait jeu de marionnettes. un 2. Mais qu'auraient fait en s:cène les acteurs obligés de rester muets pendant les récits, qui seraient avancés ou ne se que pour prononcer une ou deux répliques, par exemple la mère d'Aucassin (II-III), le ?comte Borgart (X), Aucassin (XV-XVI), le roi de Carthage(XXXVII-VIII 0.c., G.Paris, 100. Cf. 3. 4. Je ne pense pas que l'accumulation des verbes dire, conter, fabloier

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