A quelques mois de la retraite, mohamed n'a aucune envie de quitter
l'atelier où il a travaillé presque toute sa vie depuis qu'il est parti
du bled.
Afin de chasser le malaise diffus qui l'envahit, il s'interroge sur
lui-même avec simplicité et humilité. Il pense à son amour profond pour
l'islam, dont il n'aime pas les dérives fanatiques ; il se désole de
voir ses enfants si éloignés de leurs racines marocaines; il réalise
surtout à quel point la retraite est pour lui le plus grand malheur de
son existence.
Un matin, il prend la route de son village natal, décidé à construire
une immense maison qui accueillera tous ses enfants. Un retour " au
pays" qui sera loin de ressembler à ce qu'il imaginait