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Athènes au IIe et au IIIe siècle. Etudes chronologiques et prosopographiques PDF

588 Pages·1976·27.785 MB·French
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Preview Athènes au IIe et au IIIe siècle. Etudes chronologiques et prosopographiques

ATHÈNES AU 1 ET AU 1 SIÈCLE ÉTUDES CHRONOLOGIQUES ET PROSOPOGRAPHIQUES COLLECTION D'ÉTUDES ANCIENNES publiée sous le patronage de l'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ ATHÈNES AU IN ET AU INF SIÈCLE ÉTUDES CHRONOLOGIQUES ET PROSOPOGRAPHIQUES PAR Simone FOLLET Ancienne élèue de l'E. N. 5. de Jeunes Filles, Direcirice adjoinie de l'E. N. ὃ. de Jeunes Filles, Docieur ès lettres Ouvrage publié avec ie concours du Centre National de ia Recherche Scientifique PARIS SOCIÉTÉ D'ÉDITION LES BELLES LETTRES: Boulevard Raspail, 95 1976 La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'artiche 41, d'une part, qus Les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du conpiste et non destinées à une utilisation collective = et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toule représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses avants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa i® de l'article 40), Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constitueruit donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal. © Société d'édition « LES Bees LETTRES », Paris, 1976 AVANT-PROPOS Avant de livrer ce travail au public, je voudrais rappeler en quelques mots les étapes de son développement et nommer quelques-uns au moins des ᾿Αγαθοὶ Δαίμονες qui m'ont aidée à le mener jusqu’à son terme. Lorsque je confiai à M. F. Robert, qui avait dirigé déjà mon Diplôme d'Études Supérieures, mon désir de faire une thèse, il me suggéra d'abord de m'intéresser à Philostrate, auteur alors peu étudié, et de m'initier à l'épigraphie. Il m'apparut bientôt que l'absence d’une édition critique gênait considérablement les recherches sur Philostrate ; une édition critique de l'Héroïque a donc été l'objet de ma thèse de troisième cycle, dirigée par M. P. Chantraine et soutenue en 1968. En cherchant, d'autre part, à identifier le sophiste Apollonios, connu surtout par Philostrate, je me heurtai aux difficultés de la chronologie attique et jugeai, à tort ou à raison, qu’elles ne devaient pas être toutes insolubles. Cette recherche ἃ pris progressivement une ampleur imprévue, jusqu’au présent ouvrage. Du jour où l'objet de mon étude est devenu plus proprement épigraphique, M. L. Robert en a, pour l'essentiel, assumé la direction. Pour tous les maîtres qui m'ont guidée jusqu'ici, ma gratitude est profonde : des mots ne sauraient l'exprimer. Ma dette est immense, aussi, envers Mme M.-J. Durry, Directrice honoraire et Mme J, Serre, Directrice de l'École Normale Supérieure de Jeunes Filles, envers mes professeurs et mes collègues, qui m'ont toujours soutenue de leur confiance et de leur sympathie. Mon travail a été facilité, en diverses occasions, par MM. G. Daux et P. Amandry, Directeurs successifs de l’École française d'Athènes, qui m'ont généreusement accueillie à l'École, par les membres de l'École américaine d'Athènes, en particulier MM. J. H. Oliver, B. D. Meritt, ΒΕ. Vanderpool, O. W. Reinmuth, qui m'ont aidée dans mes vérifications au Musée de l’Agora, par M. M. Th. Mitsos, Mrs D. Peppa-Delmousou, Mile Ch. Karapa, aujourd'hui Mme Molisani, qui m'ont libéralement autorisée à travailler au Musée épigraphique et y ont favorisé mes recherches, par le photographe du Musée, M. B. Stamatopoulos, qui a réalisé 168 photographies demandées avec un scrupule exemplaire, par M. G. Petzl, qui m'a fourni amicalement une photographie d’estampage d'une inscription de Vérone, par M. N. Duval, qui m'a aimablement procuré la photographie d'une inscnption du Louvre, par Mme Putois et M. P. Petitmengin, Bibliothécaires des Écoles Normales Supérieures, qui répondent avec tant de compréhension aux demandes incessantes des chercheurs. Une mission du C.N.R.S. m'a permis, en 1966, d'aller vérifier à Athènes des rapprochements de fragments. La réalisation de ce travail, enfin, n'aurait pas été possible sans l'affection dévouée de mes proches : il est juste que leur effort soit reconnu. Cette thèse a été soutenue devant un jury composé de MM. R. Flacelière, J. Pouilloux, F. Robert et L. Robert, à l'Université de Paris-Sorbonne, le 4 juillet Χ AVANT-PROPOS 1973. La version définitive a pu profiter de leurs remarques. Quelques additions, mais non une révision systématique, ont encore été faites après cette date ; le texte est donc, pour l'essentiel, celui de 1973. La publication n'a été possible que grâce aux généreuses subventions du Ministère de l'Éducation Nationale, du Centre national de la recherche scientifique et de l'Association des Amis de l’École Normale Supérieure de Jeunes Filles ; que tous les membres des commissions qui ont ainsi voulu contribuer à faire connaître cet ouvrage soient chaleureusement remerciés. INTRODUCTION W. 5. Ferguson écrivait en 1932 que la chronologie attique de l'époque hellénis- tique avait exercé, sur W. B. Dinsmoor et sur lui-même, «the fascination [...] of a perplexing puzzle »1. L'époque impériale a peut-être exercé un attrait moindre ; elle est loin, cependant, d'être négligée. Pour justifier ces Éiudes chronologiques ei prosopographiques qui doivent faire mieux connaître Afhènes qu 115 el au {15 siècle — et par là-même justifier Les deux formules de notre titre —, nous voudrions rappeler brièvement les travaux qui ont apporté des résultats importants, caractériser les principales sources de documentation, rendre compte, autant que possible, des limites adoptées, définir, enfin, avec la méthode, l'objet d’une telle recherche. Ι. Les travaux antérieurs. Si l’on met à part, provisoirement, l’histoire du calendrier, on peut, pour l'époque impériale, distinguer trois grandes périodes dans l'étude chronologique. La première correspondrait au troisième quart du xrixt siècle : alors seulernent les inscriptions sont devenues assez nombreuses pour autoriser un classement. M. H. E. Meier’ a d’abord révisé la liste d'archontes établie par Εἰ. Corsini* en 1756. Puis, presque simultanément, R. Neubauer‘ et A. Dumont ont étudié la succession des pédotribes «ἃ vies dans les documents éphébiques et dressé de nouvelles tables d'’archontes. W. Dittenberger, enfin, a consacré plusieurs articles importants* à cette période et, {1} Athanian Tribal Cycles in the Hellenislic Age (Harvard Hislorical Monographa, 1}, Cambridge, Harvard University Press, 1932, p. 3 (l'expression + fascineting puzele + est reprise p. 177). (2) M. H. E. Meier, Commenlatio epigraphica secunda. Inest index atlicorum archonium eponymorum qui post Olgmp. ΟΥ̓ΧῚ, 2, eum magistratum oblinuerunt emendalior εἰ auctior (Halle, C. E. M. Pfeffer, 1854), pp. 49-112 el I11-VIII {table d'archontes : pp. 79-94). (3) Ε΄. Corsini, Fasli αἰεί, in quibus archontum Afheniensium series, philosophorum aliorumque illustrorum virorum ados aigus praecipua Afticae hisloriae caplia per olygmpicos annos disposita describun!tur novisque abservationibus illustrentur, 1V (Florence, J. P. Giovannalli, 1758}. (4) À. Neubauer, Commenlaliones epigraphicae {Boriin, S. Calvary, 1969), avec une « Paedotribarum series « (pp. 148-154} el un : Index archontum + (pp. 155-165). Voir aussi, du même auteur, ChronGlogie der atlischen Archonien aus der Zeil von 188 bie 171 n, Chr., Hermes, X1 (1876), pp. 390-398. (8) À. Dumont, Essai sur la chronologis des archonies athéniens postérieurs à la CXX1I1* Oiympiade εἰ sur la succession des magistrats éphébiques (thèse, Paris, Firmin-Didot, 1870); Fasles éponymiques d'Alhènes, nouveau mémoire sur la chronologie des archontes poslérieurs à la CXX11e Oilympiade. Tabisau chronologique et lisie aiphabétique des éponymes (Paris, Imprimerie nationale, 1874); Kssai aur l'éphébie akique (2 vol., Paris, Firmin-Didot, 1878-1876), où le premier mémoire est reproduit {tome Il, pp. 1-133) et comptélé (ibid, Pb. 457-461}, (6) Xaiser Hadrians ersie Anuxsenheïil in Athen, Hermes, VII (1873), pp. 213-229; Untersuchungen über die nach Kleisthenes neu errichlelen aMiachen Phylen, Hermes, 1X (1875), pp. 385-416; Die attische Paonathenaïdendra, Crommenlaiiones philologas in honorem Theodori Mommseni scripserunt nmici (Berlin, Weldmann, 1887), pp. 242-253 ; Die eleusinischen Keryken, Hermes, XX (18H), pp. 1-40. 2 INTRODUCTION dans son édition des 1G, 111, pourvue de précieux indices, il s’est fondé souvent sur la prosopographie pour dater, plus ou moins précisément, de nombreux textes. Beaucoup de dates aujourd'hui admises — à tort ou à raison — ont été établies à cette époque. A la fin du x1x® siècle et dans la première partie du xx®, la découverte de nouvelles inscriptions a permis d’autres progrès. Grâce aux trouvailles d'Éleusis, J. Tôpfler!, D. Philios® et G. Giannelli* ont. pu établir les premières listes — encore lacunaires — de prêtres éleusiniens. Les stèles déliennes relatives aux dodécaïdes, publiées entre 1899 et 1910, ont fourni trois séquences d’archontes, alors presque tous inconnus. En fixant l'origine de l'ère du premier voyage d’Hadrien en Grèce et le début du long pédotribat d'Abascantos, W. Kolbef a apporté une contribution décisive à la chronologie du 11° siècle. Mais le savant qui a le plus fait pour l'histoire d'Athènes à l'époque impériale est sans nul doute, à cette époque, P. Graindor : sans cesser de publier ou de réviser des inscriptions, il a consacré des études importantes aux cosmètes, aux concours éphébiques, aux archontes, à la famille d'Hérode Atticus, avant de présenter, en trois tableaux, Athènes sous Auguste, Aihènes de Tibère à Trajan et Athènes sous Hadrien‘. Après avoir assumé, lui aussi, un patient travail de déchiffrement et de révision, J. Kirchner a engrangé le fruit de toutes ces études? dans l’edilio minor des Inscripliones Graecae (IG, 113). Cette œuvre monumentale, munie d’une table d'archontes mais dépourvue d'indices, n’a été achevée qu'en 1940 ; elle marque la fin d’une seconde période. Depuis 1933, les documents trouvés dans le secteur de l'Agora grâce aux fouilles de l'École américaine ont été le principal facteur de renouvellement. Publiés, pour la plupart, dans Hesperia ou dans ses suppléments, ils ont été le point de départ de (1) J. Tospfier, Alische Genealogie {Bertin, Weidmann, 1889). Voir surtout le chapitre 1 (pp. 24-112) consacré aux grandes familles d'Éleusis, Eumolpides οἱ Kérykes. (2) D. Philios, ᾿Επιγραφαὶ ἐξ ᾿Ελευσῖνος, Bull. Corr. Hell., XIX (1896), pp. 113-136, (3) G. Giannelli, 1 Romani ad Eleusi, Ati À. Accad. Scienre Torino, L (1914-1915), pp. 325-388. (4) Voir ci-après notre chapitre IV. (6) W. Kolbe, Siudien zur attischen Chronologie der Kaiserzeit, Ath. Mit, XXXXVI (1921), pp. 105-166, 1, Kirchner (voir le commentaire à 1737 et 2024) a repris les dates proposées par W. Kolbe δὲ P. Graindor s'y eat rallié (Ath. de Tib. à Tr., p. 207; Ath. sous Hadrien, p. 29 ; volr lu note suivants). (6) Les artcles et ouvrages qui portent sur Le 119 ou [6 1115 siècle sont les suivants : Jnacriptions afliques d'époque impériale. Tezies inédits εἰ corrections, Bull. Corr, Hell, XXXVIIL (1914), pp. 361-443 ; Lez cosmètes du Musée d'Athènes, ibid., XXXIX (1916), pp. 241-40]; Les cosmèles du Musée d'Athènes. Nole additionnelle, ibid., XL (1916), pp. 74-77 ; Chronologica, Reu. ΕἸ, Gr., XXX (1917), p. vu: ; Études épigraphiques sur Athènes à l'époque impériale, Rev. ΕἸ. Gr., XX XI (1818), pp. 221-240 ; Chronologie des archonles aihéniens sous l'Empire {Mémoires de la Classe des lettres εἰ des sciences morales et politiques de l'Académie rogaie de Belgique, Coliection in-#®, 85 série, VIII, £), Bruxelles, M. Lamertin, 1922; Éfudes sur l’éphébie atlique sous l'Empire, Le Musée belge, XXVI (1922), pp. 185-228 ; Marbres εἰ texles antiques d'époque impériale {Recueil de travaux publiés par la Faculié des Leltres de l'Université de Gand, fasc, 50), Gand, Van Rysselberghe et Rombaut, 1922; Album d'inscriptions attiques d'époque impériale (ibid., tasc. 53-564}, Gand, Van Ryssolberghe et Rombaut, 1924 ; Fnacriplions atliques d'époque romaine, Bull. Corr. Hell., LI (1927), pp. 246-328 ; Un milliardaire antique. Hérode Allicus et sa famille (Recueil de lravauz publiés par la Facullé des Letires de l'Université égyptienne, fasc. 5), Le Caire, Miar., 1930 ; Aïhènes de Tibère à Trajan (ibid., faac. 8}, Le Caire, Misr., 1931 : Afhènes sous Hadrien {Le Caire, Imprimerie Nationale, Boulac, 1934}, {7111 π΄ omis — volontairement — que des fragments minimes el, naturellement, les texles dont l’origine non-sliique avait pu être prouvée (voir ses Lables de correspondance entre 0, [11, et ἐς, DE*, 8 la in de chaque volume). LES TRAVAUX ANTÉRIEURS 3 plusieurs monographies : citons celles de 5, Dow! sur les prytanes, de J. A. Νοϊορου!οβξ aur les cycles de rotation tribale, de Th. Ch. Sarikakis’ aur les stratèges des hoplites, d'A. E. Raubitschek sur Commode et Athènes‘ et sur la Boulèf, de D. J. Geagan sur la constitution athénienne après Sylla‘, de J, H. Oliver enfin, sur la ἱερὰ γερουσία, les exégètes et les grands-prétres du culte impérial‘, les éponymes des tribus’, l'empereur Marc Aurèle et le Panhellènion!°, Les études prosopographiques, appuyées sur les indices d'Hesperia'l, ont été florissantes : on trouve ici, outre les noms des savants déjà cités, ceux de D. M. Lewis!? et, plus récemment, de G. M. Woloch#, d'E. A. Kapétanopoulos* et de K. Clinton. Mais, pour la chronologie, il n'existe aucun ouvrage de synthèse : À. E. Samuel!*, en 1972, n’a pu que reproduire, avec des corrections empruntées à J. À. Notopoulos!?, la liste d’archontes établie en 1942 par J. H. Oliver?! qui, lui-même, n'avait fait que mettre à jour celle de J. Kirchner (1935), fondée, pour l'essentiel, sur les études de W. Kolbe (1921) et de P. Gramdor (1922): Pourtant une inscription agonistique, bien interprétée par L. Morettim, {1) 5, Dow, Prylaneis, À Sludy of lhe Inacriplions Honoring the Athenian Countcillors, Hesperia, Supplement 1 (1937). (2) Ferguson's Law in Athens under the Empire, Amer. Journ. Philol, LXIV (1943, pp. 44-55; The Meihod of Choosing Archons in Athens under ἰδὲ Empire, Amer, Journ, Phülol,, LXV (1944), pp. 149-166 ; The Date of the Crealian οἵ Hadrianis, Trans. Proc. Amer. Philoi. Assoc, LX XVII (1946), pp. 53-56 ; Sludies in the Chronology of Athens under the Empire, Hesperia, XVEII (19491, pp. 1-67, {31 The Hoplile General in Athens, dissert. Princeton, 1951. [ἢ Hesperia, Suppl, VIII (1949), pp. 279-290. (5) Note on (he Post-Hadrianic Boule, Γέρας ᾿Αντωνίου Κεραμοπούλλου (᾿ ταιρεία ΔΙακε- δονικῶν Σπουδῶν, ᾿Επιστημονικαὶ Πραγματεῖαι, Ῥειρὰ Φιλολογικὴ καὶ Θεολογικὴ, IX), Athènes, 1953, pp. 242-255. (6) The Aihenian Conalifution after Sulla, Hesperia, Suppl. XII (1987). (7) The Sacred Gerusia, Hesperia, Suppl. VI (E941); voir aussi Gerusiae and Augustales, Historia, VI! (1958), pp. 472-496 ; New Fragments of Sacred Gerusia 964 (1.G., IP, 1108}, Hesperia, XX X (1961), pp. 402-403. (8) The Athenian Ezpounders of the Sacred and Ancestral Law {Baltimore, The Johns Hopkins Press, 1950). (8) Patrons Providing Financial Aid to the Tribes of Roman Athens, Amer. Journ. Philo, LXX (1949), pp. 299-308, 403. (170) Marcus Aurelius. Aspects of Civie and Culluraï Policy in the East, Hesperia, Suppl, XIII (1970). (11) Hesperia Indez, Volumes I-X, Supplements 1-V1 (1946); Hesperia Inder, Volumes XI-XX, Supplements VII-IX (1968). Chaque volume de Hesperia comporte aussi un + Epigraphital Index à. (12) D. M. Lewis, Annual Brit. Sch. Athens, L (1955), pp. 7-12 (liste des prêtresses d'Athéna). (13) Four Leading Families in Roman Athens (A. D. 68-101), Historia, XVIII (1969, pp. 508-510: Roman Citirenship and ihe Athenian Rlite, À. D. 96-181, Tivo Prosopographical Catalagues, Amsterdam, Hakkert, 1973. (14) ᾿Αναθηματικὴ ἐπιγραφὴ ἐξ ᾿Ελευσῖνος, Arch. Éphèm., 1964, pp. 120-123; Levnides VII of Melite and his Family, Bull. Corr. Heïl., XII (1968), pp. 493-518, avec quatre siemmala hora-iexle ; Flavius Hierophantes Paienieus and Lucius Verus, Rev. ΕἸ. Gr., LXXXIII (1970), pp. 63-69, avec un stemma hors-texte ; Herakieides' Archonship and Abaskanfos Paidotribia, Class. Philot., LXV (1970), pp. 96-98 ; Some Obserualions on « Roman Atkensv, Historia, X1X (1970), pp. 561-564; À Phalerian Family and ils Relations, Arch. Delt., XXVI (1971), pp. 276-316 ; The Family of Dexippos 1 Hermeics, Arch. Éphèm., 1972, pp. 133-172. (18) The Sacred Officials of the Eleusinian Myateries, Transactions of ihe American Philosophical Sociely, N.5. 64, 3, Philadelphia, 1974. (16) Greek and Roman Chronology. Calendars and Years in Classical Anliquity (Handbuch der Ailertumas- wissenschaft, 1, 7), München, C. H. Beck, 1972, pp. 223-297 {voirL a note 4, p. 2231. (17} Hesperia, XVIII (1949), pp. 1-57. (18) Hesperia, X1 (1942), pp. 82-88. (19} Voir ci-dessus, notes ὃ et 6, p. 2. (20} L. Morettl, Jacririoni agonisliche greche (Sludi pubblicati dall'Istifute Jfalianc per la sloria antica, 12}, Roma, À. Signorelli, 1955, ne 71, pp. 198-206 (= 1. Magnesia, nes 180-181). Voir aussi le ne 72, ibid., pp. 208-211. À INTRODUCTION a précisé l'origine du comput panathénaïque ; J. H. Oliver! en a très justement souligné l'intérêt. Cette dernière période est donc marquée par le rôle prédominant des docu- ments de l'Agora, par le foisonnement des recherches partielles qui ont fait progresser la connaissance des institutions et des hommes, mais aussi par l’absence de synthèse dans le domaine chronologique. Quant à la chronologie dite technique — l'étude du calendrier et de ses rapports avec des phénomènes astronomiques datables —, elle a été, pour l'époque impériale, entièrement négligée depuis plus de soixante-dix ans. Au x1x° siècle, on s'était demandé 81 l'intercalation de mois supplémentaires, destinée à mettre en accord année solaire et année lunaire, suivait un schéma régulier : cette question des «cycles d’inter- calation » avait passionné des savants tels qu'A. Boeckh?, R. Neubauer*, J. Dürrt, À. Schmidt, G. F. Unger*. Mais ces recherches, peut-être prématurées, ont été jugées décevantes? et abandonnées. Les ouvrages ou articles récents qui traitent de chronologie sont muets sur Athènes à l'époque impériale’. Pourtant les résultats acquis pour la période hellénistique et le sensible accroissement des données épi- graphiques encouragent à reprendre cette question. Cette brève évocation des travaux antérieurs fait apparaître assez bien la nécessité d'une nouvelle étude. Souvent anciens ou partiels, ils ont en effet abouti à des résultats disparates ou même contradictoires’. Il convient donc d'examiner, avec un peu de recul, tout le matériel disponible. {1} Voir une letire de J. H. Oliver citée par H. À. Thompson, Journ. Rom. Si.,, XLIX (1959), p. 66, noie 28 ; J. H. Oliver, The Civilizing Power. À Sludg of fhe Panathenaie Discourse of Aclius Aristides Against the Background οὗ Lileralure and Culiuraïl Conflict, with Text, Translation, and Commentary (Transactions of the American Philosophical Society, N. S., Vol. 58, 1}, Philadelphia, 1968, p. 17 B, note 15; Alhenion Lists of Ephebic Teams, Arch. Éphém., 1971, note L, pp. 71-72. {2) Zur Geachichle der Mondeyclen der Hellenen, Jahrbückher für class. Philol., Suppl. 1 (1865), pp, 1-107 (pp. 62-63 sur l'époque tardive). (3) Comment. epigr., pp. 12-18. [1] Die Reisen des Kaïsers Hadrian |Abhandiungen des archdologiseh-epigraphischen Seminares der Universität Wien, 11}, Wien, 1881, pp. 90-103 (Excurs 11] : Ueber den in der Kaiserzeit zu Athen gebräuchlichen Schaltzyclus). (5) Handbueh der griechischen Chronologie, nach des Verfassers Tode herausgegeben von Franr ΗΟ πὶ (Jena, Gustav Fischer, 1888), pp. 728-743. (Ὁ) Zeitrechnung der Griechen und Rômer* (Handbuch der klaasischen Altertumsiviasenschaft), München, Ὁ, Beck, 1892, pp. 760-770. (7) Voir, par exemple, Ε, K. Gintel, Handbuch der malhematischen und lechnischen Chronologie. Das Zeitrechnungawesen der Vélker, 11 : Zeilrechnung der Juden, der Naluruälker, der Rômer und Griecken [...) (Leipzig, J. ὦ. Hinrichs, 1911}, pp. 460-475 ; P. Graindor, Chronologie, pp. 23-26 ; À. E. Samuël, Calendars and Years, p.ix {s we musl treat as obsolete the many discussions of the cyclical operations of local calendars »). (8) Voir, par exemple, W. Kubitachek, Grundriss der antiken Zeitrechnung {Handbuch der Altertuma- wissenschaft, 1, 7), München, C, H. Beck, 1928, p, 161; E, J. Bickerman, Chronology of the Ancient World (Aspecls of Greek and Roman Life}, London, Thames and Hudson, 1968, p. 49 {il remarque : « À history of the diffusion of the Julian year has not yet been written εἰ ; W. Soniheimer, À, E., IX À 2 (1967), Zeitrechnung, col. 24565-24684 ; À. Εἰ, Samuel, Calendars and Years, pp. 57-64. (9) Rappelons la date des listes les plus récentes établies pour cerlsins prêtres ou magistrats : pédotribes (A. Duraont, 1870); cosmètes {P. Graindor, 1915); stratèges {Th. Ch. Sarikakis, 1951) ; éponymes de tribus {A E. Raubitgchek, 1954) ; prêtresses d'Athôna (Ὁ. M. Lewis, 1959) ; Panhellènes (J. H. Oliver, 1970) ; archontes {A. E. Samuel, 1972); dignitaires d'Éleusis (K. Clinton, 1974). Il est inévitable qu'il existe des désaccords entre des listes de dateé si diverues. LES SOURCES 1 II. Les sources. Les documents utilisables sont de nature variée, mais d'importance très inégale. 1) Historiens el chronographes! : Les historiens et les chronographes de l'Empire romain — Dion Cassius, Hérodien, les écrivains de l’Hisloire Auguste, Eusèbe et son émuie latin Jérôme — ne mentionnent Athènes qu'incidemment, par exemple à l’occasion de visites impériales ; mais les mutilations et interpolations subies par la plupart de ces œuvres les rendent difficiles à utiliser, surtout pour la chronologie. Phlégon de Tralles, affranchi d'Hadrien, fournit, comme au hasard, quelques synchronismes entre des archontes athéniens et des consuls romains. La Chronographie de Julius Africanus, qui avait établi, jusqu'à la deux-cent-cinquantième olympiade (221), la correspondance entre les années des olympiades, les archontes d'Athènes et les consuls romains, a disparu : seul le synchronisme de 220/1 est conservé. Il faut regretter encore plus la perte de la Chronique de Dexippos qui avait suivi, année par année, l'histoire d'Athènes depuis l'époque mythique jusqu'au règne de Claude II dit le Gothique (269/70) et qui, en confrontant et critiquant diverses sources, avait établi une table complète des synchronismes entre les archontes, les années olympiques et les consuls romains?. 2) Écrivains el sophisies : Les œuvres littéraires sont, généralement, plus utiles pour la prosopographie que pour la chronologie. Un auteur comme Lucien, qui a vécu à Athènes, en fait connaître les mœurs, les superstitions, les modes intellectuelles, plus que les institutions? et, a fortiori, la chronologie : il ne fournit guère à celle-ci que le pseudo-Aristarque du Phalère, archonte sous lequel aurait eu lieu, pendant le règne d'Antonin, le « jugement des voyelles #. Aelius Aristide permet d'établir quelques synchronismes, parfois contestés. Les auteurs les plus utiles sont Plutarque, qui mentionne plusieurs notables athéniens attestés aussi épigraphiquement, et Philostrate, qui cite notamment, dans ses Vies de Sophisles, quatre hiérophantes célèbres et les titulaires des chaires de rhétorique et de sophistique, 3) Les monnaies : Les monnaies de Romef et d'Alexandrie‘, d’une part, celles (1) Dans celte présentation générale, nous ne donnons pas la référence des passages utilisés ; l'index des auteurs cliés permnel de les retrouver facilement. {2} Voir le long fragment où Eunape de Sardes analyse l'œuvre de son prédécesseur : F. Jacoby, Ε΄. Gr. Hisat., 11 À 100, F L. Sur Dexippos δὶ l'historiographie de cetie période, voir aussi F. Millar, P. Herennius Dexippus: the Greek Worid and the Third-Century Invasions, Journ. Rom. St., LEX (1969), pp. 12-29. (3) Voir J. Delz, Lukians Kenninis der afhenischen Antiquilditen, Dissert. Basel, Freiburg {Schweiz), 1960. (4) M. H. E. Meler, Comm. epigr., pp. 75-76, à définilivernent expulsé cet archonte : + quod Lucianus (iudic. vocal. c. 1.) habet ἐπὶ ἄρχοντος ᾿Αριστάρχον Φαληρέως Iluavediüvos ἑδδόμῃ ἱσταμένου γραφὴν ἔθετο τὸ Etypa πρὸς τὸ Ταῦ κτλ. Corsinus (2, 104 et 4,185) Arislarchum Phalereum in fastos Atlticos retulit et Olymp. 222,1. adscripsil. At ul omnis [Π8 γραφὴ ridicula est, 18 archontis quoque nomen non videtur serio accipiendum esse sed illusisse Lucianus cluro grammalico, etsi hic natione Samothrax erat. υ (5) Voir surtout P, L. Strack, Uniersuchungen sur rümischen Reichsprägung des rweilen Jahrhunderts, 3 vol. (Stuttgart, W. Koblhammer, 1931-1937}; ; H. Maltingly, E. À. Sydenham, C. H. V. Sutherland, Roman Imperial Coinage, vol. II-V (London, 1926... {6) Volr J, Vogt, Die aleeandriniechen Müineen, Grundiegung einer alerandrinischen Kaisergeschichte, 1, Stuttgart, W. Kohlhammer, 1924.

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