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Arithmétique des Algèbres de Quaternions PDF

175 Pages·1980·2 MB·French
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Lecture Notes ni Mathematics Edited yb .A Dold and .B Eckmann Series: Mathematisches Institut der Universit~t Bonn Adviser: .F Hirzebruch 800 ecnarF-eiraM Vigneras Arithmetique sed Algebres ed Quaternions galreV-regnirpS Berlin Heidelberg New York 1980 Auteur Marie-France Vigneras Ecole Normale Superieure Mathematiques ,1 rue Maurice Arnoux 92120 Montrouge France AMS Subject Classifications (1980): 10-02, C 10 05, D 10 05, 21 A 80, H 14 25 ISBN 3-540-09983-2 Springer-Verlag Berlin Heidelberg NewYork ISBN 0-387-09983-2 Springer-Verlag NewYork Heidelberg Berlin This work is subject to copyright. All rights era whether reserved, the whole or part of the material is concerned, specifically those of translation, reprinting, re-use of illustrations, broadcasting, reproduction by photocopying machine or similar and storage means, in data Under banks. § 54 of the German Copyright where Law copies era made for other than fee private a is use, payable to the the publisher, amount of to fee the eb determined agreement by with the publisher. © Springer-Verlag by Berlin Heidelberg 1980 Printed in Germany Printing and binding: Beltz Offsetdruck, Hemsbach/Bergstr. 012345-0413/1412 INTRODUCTION Ce livre repr6sente la r6daction d'un cours fait en 1976 l'Universit6 de Paris XI ~ Orsay sur l'arithm6tique des alg6bres de quaternions. On salt bien qu'une partie de cette th6orie est un cas particulier des r6sultats connus sur les alg6bres centrales simples. La raison d'etre de ce livre est d'expliquer en d6tail certains aspects qui sont sp6ciaux aux alg6bres de quaternions, et qui ont 6t6 d6velopp6s par Eichler. Le plan de ce livre est le suivant : on commence par un rappel de la th6orie g6n6rale des alg6bres de quaternions, puis on les classifie sur les corps locaux et les corps globaux, en utilisant la th6orie de la fonction z~ta, comme dans le livre de Weil [i]. On d6veloppe alors la th6orie arithm6tique, et les diff6rentes formes de formules de trace en utilisant les techniques ad61iques qui permettent de passer des r6sultats locaux, tr6s simples, aux r6sultats globaux. Cette th6orie est appliqu6e A l'6tude des sous-groupes arithm6tiques de SL(2). Une des applications est la construction de surfaces riemanniennes isospectrales, mais non isom6triques. Ces exemples sont les seuls exemples connus. Chaque chapitre est suivi d'exercices, ou illustr6 d'exemples. Je remercie vivement Beck, Michon, Oesterl6, Ribet pour leur aide, l'Universit6 de Paris XI pour son hospitalit6, et Madame Bonnardel qui a frapp6 le manuscrit avec une grande comp6tence. TABLE DES MATIERES CHAPITRE I. ALGEBRES DE QUATERNIONS SUR UN CORPS pages §I Alg~bres de quaternions .................................. 1 Conjugaison, trace r~duite, norme r~duite, M(2,K) corps neutralisant, M-representation, quaternions de Hamilton, ~ . §2 Th~or~me des automorphismes. Corps neutralisants ......... 6 Aut(H) , Aut(H,L) , caract~risation des alg~bres de matrices, th. de Frobenius, th. de Wedderburn, caract~- risation des corps neutralisants, produit tensoriel, corestriction. §3 G~om~trie ................................................ ii Quaternions purs, automorphismes et isom~tries, isomor- phismes classiques, groupe des commutateurs, groupes finis de rotations de 3 R , groupes finis de quaternions r~els. §4 Ordres et id~aux ......................................... 19 Anneau de Dedekind, 61~ment entier, ordre maximal, ordre d'Eichler, ideal (entier, bilat~re, normal, principal), propri~t~s des id~aux bilat~res, ordres li&s, groupe des unit~s, norme r~duite d'un ideal, diff~rente, discrimi- nant, classes d'id~aux, types d'ordres, ordres maximale- ment plong~s, classes de conjugaison, unit~s, ~quations polynSmiales en quaternions. CHAPITRE II. ALGEBRES DE QUATERNIONS SUR UN CORPS LOCAL §i Classification ........................................... 31 Corps local, invariant de Hasse, symbole de Hilbert, ramification, valuation dans les corps de quaternions. §2 Etude de M(2,K) ......................................... 37 L'arbre des ordres maximaux, ordres d'Eichler, normali- sateurs. §3 Ordres maximalement plong~s .............................. 42 Symboles d'Artin et d'Eichler, nombre de plongements maximaux modulo un groupe, conducteur d'un ordre. §4 Fonctions z@ta ........................................... 47 Norme, d6finition classique de la fonction z~ta, module, mesures normalis6es, caract6re et fonction canonique, fonction z~ta associ6e ~ une fonction de l'espace de Schwartz-Bruhat et ~ un quasi-caract6re, mesure de Tamagawa et discriminant, calculs de volumes. CHAPITRE III. ALGEBRES DE QUATERNIONS SUR NI[ CORPS GLOBAL §I Addles ................................................... 57 Ramification, th~or~mes fondamentaux. §2 Fonctions z~ta. Nombres de Tamagawa ...................... 64 D6finition classique, formule mul~iplicative, fonction z~ta associ6e ~ une fonction de l'espace de Schwartz- Bruhat et ~ un quasi-caract~re, 6quation fonctionnelle, nombre de Tamagawa. §3 Classification ........................................... 74 Caract6risation des alg6bres de matrices, principe de Hasse-Minkowski pour les formes quadratiques, loi de r6ciprocit6 du symbole de Hilbert, loi de r~ciprocit6 quadratique, th. des normes dans les extensions quadra- tiques, caract6risation des corps neutralisants et des sous-corps commutatifs maximaux. Th. du corps de classe pour les extensions quadratiques. §4 Th6or6me des normes et d'approximation forte ............. 79 Condition d'Eichler. §5 Ordres et id@aux A. Propri6t6s g6n6rales .................................. 82 Passage local-global pour les r6seaux, propri6t6 locale, niveau, discriminant, caract6risation des ordres maximaux, propri6t6s des id6aux normaux. B. Nombre de classes d'id6aux et types d'ordres .......... 87 Dictionnaire global-ad@lique, finitude du nombre de classes. C. Formules de trace pour les plongements maximaux ....... 92 Nombres de classes de conjugaison, symboles d'Artin et d'Eichler. VU CHAPITRE IV. APPLICATIONS AUX GROUPES ARITHMETIQUES §i Groupes de quaternions ................................... 103 Groupes de congruence, commensurables, arithm~tiques, volume, groupe modulaire, groupe de Picard, groupe modulaire de Hilbert. §2 Surfaces de Riemann. ..................................... iii Homographies, m~trique, longueur, aire, g~od~siques, isom~tries, aires des polygones, les diff~rents types d'homographie ; parabolique, elliptique d'angle @ , hyperbolique de norme N , domaine fondamental, cycles, pointes, genre, mesure d'Euler-Poincar~, rationalit~ de ~K(-i) - §3 Exemples et applications A. Groupes de congruence. ................................ 120 B. Normalisateurs ........................................ 121 C. Construction d'un domaine fondamental ................. 123 D. Courbes g~od~siques minimales. ........................ 128 E. Exemples de surfaces riemanniennes isospectrales mais non isom~triques ...................................... 129 F. Espace hyperbolique de dimension 3 .................... 133 M~trique hyperbolique, fonction de Lobachevski, volume d'un t~tra~dre, domaine fondamental du groupe de Picard. CHAPITRE V. ARITHMETIQUE DES QUATERNIONS QUAND LA CONDITION D'EICHLER N'EST PAS VERIFIEE §I Unit6s ................................................... 138 Th~or~me de Dirichlet, r~gulateur. §2 Nombre de classes ........................................ 142 Formule analytique de Dirichlet, masse, trace des matrices d'Eichler-Brandt, nombre de classes et types d'ordre. §3 Exemples A. Alg~bres de quaternions sur @ ....................... 145 B. Graphes arithm~tiques ................................. 146 C. Isomorphismes classiques .............................. 148 D. Construction du r~seau de Leech ....................... 149 E. Tables ................................................. [52 BIBLIOGRAPHIE ................................................ 157 INDEX ........................................................ 165 CHAPITRE I ALGEBRES DE QUATERNIONS SUR UN CORPS Dans ce chapitre K est un corps commutatif de caract~ristique quelcon- que, sauf mention contraire, et K est une clSture s~parable de K . s 1 ALGEBRES DE QUATERNIONS DEFINITION. Une alg6bre de quaternions H de centre K est une alg6bre centrale de dimension 4 sur K , telle qu'il existe une alg6bre L s6parable de dimension 2 sur K , et un 616ment inversible 8 de K , avec : H = L+Lu , o~ u6 H v6rifie : (i) 2 u = 9 , um = mu pour tout mE L , o~ m ~ m est le K-automorphisme non trivial de L . Nous noterons parfois H par (L,@) , mais H ne d6termine pas le cou- ple (L,e) de fagon unique. Par exemple, il est clair que l'on peut remplacer @ par @mm , si m est un 616ment de L tel que mm/ 0 . L'61~ment u n'est pas d~termin6 par (i). Si mE L est un ~16ment v6rifiant mm= 1 , on peut remplacer u par mu . Cette d~finition est valable en toute caract~ristique. On peut v6rifier facilement que H/K est une alq~bre centrale simple, i.e. une alg~bre de centre K ne pos- s6dant pas d'id6al bilat~re non trivial. Inversement, on peut montrer que toute alg~bre centrale simple de dimension 4 sur K est une alg~bre de quaternions. La loi de multiplication dans H se d6duit de (i). Si m C L , pour iI il 4 , on a : 1 (2) (ml+m2u)(m3+m4 u) = (mlm3+m2m4 @) + (mlm4+m2m3)u . DEFINITION. La conjuqaison est le K-endomorphisme : h ~ h de H pro- longeant le K-automorphisme non trivial de L , d~fini par u = -u . On v6rifie facilement que c'est un anti-automorphisme involutif de H . Ceci s'exprime par les relations suivantes : si h,k E H et a,b K E , on a ah+bk = ah+bk , ~ = h , hk = kh . DEFINITION. Soit h H E . La trace r@duite de h est t(h) = h+h . La norme r6duite de h est n(h) = hh . Si h~ K , son polynSme minimal sur K est : (X-h)(X-h) = 2 - X t(h)X+ n(h) L'alg~bre K(h) engendr6e par h sur K est quadratique sur K . La trace r~duite et la norme r~duite de h sont simplement les images de h par la trace et la norme de K(h)/K . La conjugaison et l'identit~ sont les K-automorphismes de K(h) . Avec les d~finitions usuelles de la trace et de la norme d'une K-alg~bre (Bourbaki[l~ la trace de H/K 2 est T= 2t , la norme de H/K est N= n On note X" le groupe des unit6s d'un anneau X . LEMME i.i. Les ~l~ments inversibles de H sont les ~l~ments de norme r~duite non nulle. La norme r6duite d6finit un homomorphisme multipli- catif de H" dans K" . La trace r6duite est K-lin6aire, et l'applica- tion (h,k) ~ t(hk) est une forme bilin~aire non d6q~n~r~e sur H . PREUVE : On laisse en exercice le soin de v~rifier les propri~t~s tr~s faciles suivantes : n(hk) = n(h) n(k) , n(h) ~ O est ~quivalent ~ h inversible, et dans ce cas h -I = h n(h) -I , t(ah+bk) : at(h) +bt(k) , t(hk) : t(kh) , si a,bE K et h,k H E . Le fait que l'application (h,k) ~ t(hk) soit non d6g6n6r6e provient de l'hypoth6se que L/K est s6parable. En effet, si t(hk) = O quel que soit k~ H , on a pour tout mE L , t(mlm) = O si h=ml+m2u , donc m I= O . De m6me t(m2m) = O pour tout mE L , donc 2 = O m et h= O . On notera un des avantages de la trace r6duite : en caract6ristique 2 , la trace T = 2t est nulle, alors que la trace r6duite est non d6g6n6r6eo En caract6ristique diff6rente de 2 , on retrouve les d6finitions classi- ques des alg6bres de quaternions. La donn6e du couple (L,8) est 6qui- valente ~ celle d'un couple (a,b) form6 de deux 616ments a,b non nuls de K et les relations (i) d6finissent H comme la K-alg6bre de base l,i,j,ij , o~ les 616ments i,j 6H v6rifient : (3) 2 i 2 = a , ] :b , ij =-ji . Le passage entre (i) et (3) s'op6re par exemple en posant L=K(i) , 8=b , u= j . En posant k: ij , on peut 6crire la table de multiplica- tion de i,j,k qui montre que ces trois 616ments jouent des r61es sym6triques. Les termes int6rieurs au tableau sont les produits hh' : i j k -k b i i I a k -j j -i -ab La conjugaison, la trace r~duite et la norme r~duite ont pour expres- sions : si h=x+yi +zj +tk , alors = x- yi - zj - tk , t(h) = 2x , et n(h) = x 2- ay 2 -bz 2 +abt 2 le coefficient de k dans h ne doit pas ~tre confondu avec la trace r~duite° On remarque une autre propri~t~ importante : la norme r~duite d~finit une forme quadratique sur le K-espace vectoriel V sous-jacent & H . On notera l'alg~bre de quaternions H d~finie par les relations (i) ou (3) sous la forme {L,8} ou {a,b} quand le contexte le permettra. On consid~rera aussi les notations u , i , j , t(h) , n(h) , h comme des notations standards. L'exemple fondamental d'une alg~bre de quaternions sur K est donn~ par l'alg~bre M(2,K) des matrices carries d'ordre 2 ~ coefficients dans K . La trace r~duite et la norme r~duite sont dans M(2,K) la trace et le d~terminant au sens usuel. On identifie K ~ son image dans M(2,K) par le K-homomorphisme qui envoie l'unit~ de K sur la matrice identitY. De faqon explicite : d -b) si h= (a c ) d b E M(2,K) h= ' (-c a ' t(h) : a+d , n(h) = ad-bc . On d6montre que M(2,K) v6rifie la d6finition d'une alg6bre de quater- nions de la faqon suivante : on choisit une matrice m de valeurs pro- pres distinctes et on pose L=K(m) . Comme m ales m~mes valeurs pro- pres que m , elle est semblable ~ m : il existe donc u E GL(2,K) tel -i que umu =~ . On v~rifie que t(u) = 0 , car t(um) = t(u)m6 K pour tout m E L , d'ou l'on d~duit que 2 = ~ E u K" . Nous allons en quelque sorte justifier que M(2,K) est l'exemple fondamental par les remar- ques suivantes : Sur un corps s~parablement clos, M(2,K) est la seule alq6bre de quater- nions ~ isomorphisme pr~s. En effet, toute alg~bre s6parable de dimen- sion 2 sur K ne pouvant pas ~tre un corps s'envoie surjectivement par la norme sur K" , et se plonge dans M(2,K) (un plonqement est un K-homomorphisme injectif). On d6duit de ceci, qu'elle est isomorphe {K+K,I} ~M(2,K) , gr[ce ~ la r6alisation de M(2,K) comme alg6bre de quaternicns, faite pr6c6demment. Produits tensoriels. Soit F un corps commutatif contenant K . On v6rifie directement sur la d6finition que le produit tensoriel sur K d'une alg6bre de quaternions H/K avec F est une alg6bre de quater- nions sur F , et que : F® {L,e} : {F®L,8} On notera l'alg6bre de quaternions obtenue ainsi F H . L'alg6bre H se plonge naturellement dans F H . En prenant pour F la cl6ture s6parable s K de K nous voyons que H se plonge dans M(2,Ks). DEFINITION. Les corps F/K tels que F H soit isomorphe ~ M(2,F) s'appellent des corps neutralisants de H . Les plongements de H dans M(2,F) s'appellent des F-repr6sentations. EXEMPLES : (i) Une alg~bre de quaternions sur K n'admet pas de K-repr6sentation, si elle n'est pas isomorphe ~ M(2,K). (2) On d~finit les matrices i 0 01 01) I = (0 -i ) ' J = (i ) 0 ' IJ = (-i 0 Ces matrices v6rifient les relations (3) avec a =b = i . On en d6duit qu'en caract6ristique diff6rente de 2 , une alg6bre de quaternions {a,b} est isomorphe ~ : X+l~ y ~(Z +l~a t) {{~(z-~a t) x-~a y ]' x,y,z,t dans K} o~ ~ et ~ sont deux racines carr6es de a et b dans K s (3) Le corps des quaternions de Hamilton. Historiquement, la premi6re alg6bre de quaternions (diff6rente d'une alg6bre de matrices) fut intro- duite par Hamilton. On la notera H , c'est le corps de quaternions d6fini sur ~ par a=b=-l, appel6 le corps des quaternions de Hamilton. Ii admet une repr6sentation complexe : H= ( { z z'), z,z'dans C} -Z' Z Le groupe des quaternions de norme r6duite 1 est isomorphe ~ SU(2,C) et fut introduit pour des raisons g6om6triques (voir le paragraphe 3 g6om6trie). On appelle parfois les quaternions des quaternions q6n6ra- lis6s (par r6f6rence ~ ceux de Hamilton), ou nombres hypercomplexes

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