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Aristote: Topiques. Tome I: Livres I-IV PDF

218 Pages·1967·44.823 MB·French
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Preview Aristote: Topiques. Tome I: Livres I-IV

COLLECTION DES UNIVERSITES DE FRANCE publiée sous le patronage de l'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ ARISTOTE TOPIQUES TOME I Il a été tiré de cet ouvrage : LIVRES I -IV 110 exemplaires sur papier pur fil Lafuma numérotés de 1 à 110 TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT par JACQUES BRUNSCHWIG Maître-assistant à la Sorbonne / PARIS SOCIÉTÉ D'ÉDITION « LES BELLES LETTRES » 95, BOULEVARD RASPAIL 1967 TABLE DES MATIÈRES Pages INTRODUCTION . . . . . . . . • • . . . . . . . . . . • . . . . . . • VII I. Caractères générauœ des Topiques . . . . . . VII II. Structure et contenu de l'ouvrage . . . . . . . . xvnr III. L'unité des Topiques . . . . . . . . . . . . . . . . . LVI IV. La date des Topiques et leur place dans l'œuvre d'Aristote . . . . . . . . . . . . . . . . LXXXIII V. Le teœte des Topiques . . . . . . . . . . . . . . . . . CIV VI. Principes de la présente édition . . . . . . . . cxxxur BIBLIOGRAPHIE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CXLIV SIG LA CXLIX LIVRE I.................................. 1 LIVRE II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • 34 LIVRE III . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 LIVRE IV................................ 80 NOTES COMPLÉMENTAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 INTRODUCTION I CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES TOPIQUES << >> Ce n'est assurément pas sur les Une œuvre Topiques que repose aujourd'hui la Con~ormément aux statuts de l'Association Guillaume mineure ? gloire d'Aristote. Comme philosophe B_ude, ce v~lume a ~té sottmis à l'approbation de la commis- et comme logicien, il a d'autres titres à notre admiration s.t ,a n. . techmqu, e quz a . chargé M . R . Wez'l d' en f az.r e .la que ce livre qu'on ne lit plus beaucoup, et qu'on éprouve s1cehvwzsizgo.n et den survetller la correction avec M . 1. B run- peu de remords à ne pas lire. Des six traités que les éditeurs anciens de son œuvre ont réunis sous le nom collectif d'Organon, parce qu'ils intéressaient tous la logique, du moins à leurs yeux, et parce que la tradition aristotéli cienne tenait cette discipline pour l'instrument de la science, plutôt que pour une science proprement dite, les Topiques sont certainement le plus longt, et probablement le plus facile2 ; mais ils ne sont ni le plus génial, ni le plus stimulant, ni le plus fécond, ni même le plus lisible. Les ouvrages du Stagirite, il est vrai, ne procurent que rarement des satis factions d'ordre littéraire, et leur propos n'est pas d'en procurer ; celles de ses œuvres qu'il destinait au public, et dont le style allait lui valoir les éloges de Cicéron3, ne 1. 64 pages de l'édition Bekker, contre 46 pour les Premiers Analytiques, 29 pour les Seconds, 20 pour les Réfutations sophistiques, 15 pour les Catégories, 8 pour le De Interpretatione. 2. D'après Simplicius (in Cat., 7, 16-17), les Topiques sont, avec les :Météorologiques et celles des Constitutions qui sont authentiques, les plus claires des œuvres didactiques d'Aristote. 3. Cf. par exemple Acad. pr., II, 38, 119 (flumen orationis aureum fundens Aristoteles). Dans ses propres Topiques, qui prétendent repro duire, à l'intention du jurisconsulte Trebatius, le contenu des To piques aristotéliciens, Cicéron caractérise également le style d'Aris tote comme << d'une abondance et même d'une douceur véritablement incroyables >> ( dicendi quoque incredibili quadam cum copia, tum etiam suavitate); mais ce jugement paraît avoir une portée générale, @ Société d'Édition LES BELLES LETTRES, Paris, 1967. et ne pas viser précisément les Topiques, dont Cicéron évoque au contraire la rebutante obscurité (a libris te obscuritas rejecit). VIII INTRODUCTION INTRODUCTION IX nous sont parvenues que très fragmentairement. Les poursuivent inlassablement l'énumération ? Ce sont ces tr~ité,s 9-ue nous possédons n'étaient pas destinés, on le «lieux>> ( "6noL) qui ont donné son titre à l'ouvrage, et sait, a Circuler en dehors d'un milieu scolaire assez étroit· qui, en première approximation, peuvent être décrits plutôt que des livres, au sens que nous donnons à ce mot' comme des règles ou, si l'on veut, des recettes d'argumen ils devaient constituer des instruments de travail et d~ tation, destinées à pourvoir d'instruments efficaces une référence, où le n:aît.re pui~ait la matière de son enseigne activité très précisément déterminée, celle de la discussion ment oral et en fiXait les hgnes essentielles ; de leur côté dialectique. L'objet des Topiques n'est pas d'ouvrir au ses auditeurs pouvaient y retrouver, sous une forme e~ savoir un domaine nouveau, ni de faire progresser une quelque sorte officielle, le squelette des leçons dont ils science déjà constituée ; il est de doter d'une méthode sûre avaient bénéficié. Aux yeux d'un lecteur moderne toute une activité jusqu'alors abandonnée à l'inspiration ou à fois, il semble que l'indifférence d'Aristote à rendre son la routine. De même que, pour lire un traité de jeu d'échecs, text~ d:une le?t~re ~gréable atteigne dans les Topiques un il faut connaître les règles élémentaires de ce jeu, vivre de?'re. mlleur~ meg~le. Ses autres œuvres ne sont pas moins dans un milieu où l'on ait l'occasion d'y jouer, et nourrir le elliptiques m moms sèches; mais sous l'aridité de leur désir de s'y perfectionner, de même, semble-t-il, les Topiques forme, elles laissent presque toujours apercevoir le mouve s'adressent à une catégorie de lecteurs historiquement ment d'une recherche laborieuse et obstinée. Dans leur et socialement bien définie; s'il reste vrai, aujourd'hui q~asi-totalité, au contraire, les Topiques offrent l'aspect encore, que « tous se mêlent jusqu'à un certain point de decourageant d'une mosaïque d'éléments juxtaposés, indé discuter et de soutenir des thèses >>t, cette activité ne res pendants les uns des autres, tous taillés à peu de chose semble plus guère, ni par sa diffusion, ni par sa fonction, pre' s, sur le même patron, alignés à la 's uite comme les ni surtout par le nombre et la nature des habitudes et des fiches d'un interminable fichier. Certes, ce fichier comporte, institutions qui en codifient plus ou moins strictement comme nous le verrons, quelques grandes subdivisions l'exercice, à ce qu'elle était dans l'Athènes du rve siècle. nettement articulées ; mais au sein de chacune d'elles Etroitement solidaires de l'activité qu'ils prétendent on n ' aperçm. t d' a b ord qu ' un monotone inventaire scandé' promouvoir du rang de pratique aveugle à celui d'art p~r de~ particule~ de coordination tirées d'un' maigre méthodique, les Topiques, vademecum du parfait dialec repertmre1, et qm semble n'obéir à aucun principe de ticien, risquent de nos jours d'apparaître comme un art de cl~ssement ni de progression ; il commence au hasard et gagner à un jeu auquel personne ne joue plus. s'mterrompt sans raison manifeste; on ne discerne pas ce qui l'a em~ê.ché d'être plus long, ou plus court. Ce mode Aristote semble avoir lui-même de ~ompositwn purement additif ne donne pas plus le Les responsabilités fait le nécessaire pour vouer ses sen~1ment d'une œuvre qu'un tas de briques celui d'une d'Aristote. mmson. Topiques à la destinée d'une œuvre mineure. L'importance d'une méthode n'est autre que . Enco:e pourrait-on pardonner aux Topiques leur forme celle de l'activité dont elle règle l'exercice; or, s'il est vrai morgan~que et fastidieuse, si seulement leur contenu se qu'au cours de son histoire mouvementée, le mot de ~outrait, par sa po~tée, sa richesse ou sa profondeur, apte dialectique a reçu bien des significations différentes, il a en racheter les defauts. A première lecture au moins semble avoir connu peu de vicissitudes aussi brutales que cet espoir ne semble malheureusement pas fondé. Quell~ celle qu'il a subie en passant des mains d'un maître nommé est, en effet, la nature des éléments dont les Topiques Platon à celles d'un disciple nommé Aristote. On ne saurait 1. Rhet., I, 1, 1354 a 4-5. x INTRODUCTION INTRODUCTION XI définir en peu de mots le contenu de la notion de dialectique long traité à la formation des dialecticiens; mais ce n'est chez Platon; ce contenu a d'ailleurs sensiblement évolué, pas qu'il escompte former du même coup des métaphysi depuis la technique socratique de la réfutation, dans les ciens accomplis, des gouvernants irréprochables, ou des premiers dialogues, jusqu'à la méthode de division du justes promis à une destinée bienheureuse ; il se préoccupe Sophiste et du Politique, en passant par la science univer seulement d'en faire de bons techniciens de la discussion, selle et suprême de la République. Mais Platon n'a jamais de bons artisans de la parole à deux. Cet art n'est pas cessé de confier à ce qu'il appelait la dialectique les intérêts inutile; mais il est loin d'être, comme il l'était pour Platon, les plus vitaux de la connaissance et de l'esprit; il pourrait ce sans quoi rien n'est vraiment utile. A en juger du moins servir de p~rte-enseigne à tous ceux qui, comme Hegel ou d'après certains textes de caractère théorique1, le dialogue Marx, ont mvesti cette notion d'une valeur éminemment ne semble pas être, pour Aristote, au cœur de la vocation positive. En revanche, Aristote a mérité d'inspirer la de l'animal raisonnable; gagner l'assentiment de l'autre terminologie de tous ceux qui, comme Kant, l'ont employée n'est en principe ni la fin suprême de la pensée, ni même en un sens à quelque degré péjoratif; dans sa stratégie le moyen privilégié d'atteindre cette fin; l'accord de intellectuelle, elle rétrograde du rang de phalange d'élite l'interlocuteur n'est pas pour elle la condition d'un progrès, à celui de corps auxiliaire. Pour tenter d'expliquer la mais le risque, peut-être inévitable, d'un freinage. En se surprenante chute de prestige dont elle a été la victime mettant en situation de dialogue, l'esprit substitue la en passant du maître au disciple, on a pu conjecturer, juridiction des hommes à la juridiction des choses, la non sans de solides raisons, que c'était Platon qui avait question<< que t'en semble ? >>à la question<< qu'en est-il ? >>. pris l'initiative de l'exalter, et non Aristote celle de l'humi En sollicitant l'approbation d'autrui, il s'est mis en posture lier; en situant la dialectique au faîte de l'édifice de la de ne rien pouvoir faire sans l'avoir obtenue; le ani et connaissance, Platon avait assigné à l'art du dialogue une le non n'ont désormais plus pour lui le sens du vrai et du signification et une portée insolites ; en la détrônant de sa faux, mais celui de l'accepté et du refusé. Il est entré dans situation privilégiée, ou plus exactement, en définissant le règne hétéronome de l'opinion. ses privilèges de telle manière qu'ils dussent s'accompagner Que peut-on attendre, dans ces conditions, de la dialec d'inévitables tares, Aristote n'aurait fait que renouer, tique, et pourquoi importe-t-il de se rendre bon dialec par delà son maître, avec une tradition qui les précédait ticien ? Pourquoi, en particulier, importe-t-il que le l'un et l'autre1• Le geste essentiel des Topiques est peut-être philosophe (car c'est à un lecteur philosophe, ou destiné celui par lequel Aristote, cessant de voir en la dialectique à le devenir, que s'adresse l'ouvrage2) devienne un bon une méthode qui pose un problème de pratique2, décide dialecticien ? Aristote répond à cette question en énumé d'y voir une pratique qui pose un problème de méthode. rant les services que peuvent rendre les Topiqnes3 ; il y Lorsque Aristote parle de dialectique, en effet, il se répond d'une manière qui rend manifeste que l'activité réfère toujours à la pratique du dialogue raisonné, à l'art dialectique ne s'identifie pas avec l'activité philosophique, d'argumenter par questions et réponses, sur le modèle et qu'elle trouve son lieu privilégié d'exercice dans les socratique ; tout se passe comme s'il voulait en capter la marges que celle-ci laisse subsister autour d'elle, au notion au plus près de sa source, sans tenir compte des contact de ce qui n'est pas elle. La philosophie est d'abord apports dont elle s'est peu à peu gonflée. Il consacre un une activité sérieuse, un travail adulte de l'esprit, aux l. Cf. Pierre Aubenque, Le problème de l'être chez Aristote, p. 251- 1. Cf. par exemple Top., 155 b 10-16 ; Soph. El., 171 a 38-b 2; 264. An. Pr., 24 a 22-25 ; An. Po., 77 a 32-33. 2. Cf. Platon, Phil., 16 c: «la montrer n'est pas bien difficile, 2. Cf. en partictùier les ch. I, 2 et VIII, 1. mais la pratiquer l'est extrêmement ». 3. Cf. I, 2, dont nous nous inspirons ici librement. INTRODUCTION XIII XII INTRODUCTION Les Topiques signalent donc au philosophe l'usage qu'il prises avec l'être qu'il veut saisir et comprendre; la dialec pourra faire, en tant que philosophe, de ses talents de tique est un exercice d'entraînement, une gymnastique diale~ticien. Mais ils ne se préoccupent, quant à eux, que de l'intelligence, une sorte de jeu éducatif où l'esprit forge de lm procurer ces talents. Leur portée se veut exclusive ses instruments et affine ses pouvoirs sur des objets ment pratique ; ils fournissent une méthode de dialectique, mannequins. La philosophie est aussi un savoir technique, non une théorie de la dialectique. Toutes choses s'y mesu un métier qui a son langage et ses principes propres ; la rent à l'aune de l'utile, et ce critère est intentionnellement dialectique est un moyen pour le philosophe de rencontrer choisi parce qu'il est moins exigeant que celui du vrai · le non-philosophe, de retrouver avec lui un langage commun, la détermination des objets et l'analyse des formes n'y sont et d'agir éventuellement sur lui en épousant ses propres pas poussées au-delà de l'esquisse-sommaire, pour peu que présupposés. La philosophie est enfin une activité judicatrice, celle-ci suffise à guider efficacement l'action!. Le combat qui prononce sur le vrai et le faux un verdict souverain ; tant de la dialectique doit être doté d'un armement solide la dialectique a pour fonction, en quelque sorte, d'en mais léger; la volonté d'élucider les justifications der~ instruire les procès, d'en constituer les dossiers, en réunis nières de son activité ou celle de connaître l'exacte nature sant les données des problèmes et en recueillant tous les des objets qu'il manipule l'alourdirait d'un bagage inutile. arguments favorables ou défavorables à chacune des Le ma~uel qu' Aristo~e. lui destine est donc un ouvrage parties. A ces trois fonctions, que l'on pourrait appeler, volontairement superficiel, dont toute investigation fonda en s'inspirant des termes employés par Aristote, fonction mentale se trouve écartée de propos délibéré. gymnastique, fonction homilétique et fonction diaporétique . On voit se dessiner, sous cet angle, une liaison essen de la dialectique, et qui toutes trois la situent dans les tielle entre la forme et le contenu des Topiques. Chacune coulisses du savoir. Aristote en ajoute, il est vrai, une des règles qu'Aristote y propose à l'activité du dialecti quatrième1, qui semble d'abord contredire ce statut cien repose sans doute sur une loi régissant le domaine mineur, puisqu'elle fait de la dialectique la principale ?bjecti~ sur lequel porte cette activité, puisqu'il est voie d'accès aux principes des sciences. Toute science, Impossible, en quelque matière que ce soit, de déterminer explique-t-il, repose sur des éléments premiers, dont elle ce qu'il faut faire sans tenir compte de ce qui est · mais est incapable de rendre elle-même raison, puisque par l'objectivité de cette loi n'est pas prise comme le thème définition ils sont ce qui en elle est premier ; mais si la explicite d'une spéculation propre à la reconnaître ou à la dialectique, en vertu de sa nature << investigatrice >>, est fonder. P_our qu'~ne proposition, dans la perspective propre seule capable d'en <<dire quelque chose>>, cette aptitude aux Top~ques,_ ~1t valeur de principe, il suffit qu'en fait, ne fait pas d'elle, pour autant, la science des sciences, la dans _l~s co~d~twns concrètes du débat dialectique et dans connaissance royale qui commande et justifie toutes les le milieu ou Il se déroule, elle ne puisse pas ne pas être connaissances; sa juridiction n'est universelle que pour autant qu'elle n'est pas celle d'un savoir; et c'est sous recon~ue comme telle, et que, par son contenu propre, elle s'IJ?p,ose avec une évidence ou une autorité pratique l'aspect d'un inévitable pis-aller qu'Aristote la décrit, en ment Irrecusables. Le mode de composition additif de constatant que, si les principes sont ce qui est scientifique l'ouvrage est ainsi l'indice extérieur d'un état dispersé, ment premier, c'est à un discours non-scientifique, et fondé sur l'opinion, qu'il faut bien laisser le soin de traiter des principes eux-mêmes. La dialectique ne retrouve ainsi de 1. Plus!eur~ expressions caractéristiques en témoignent, par exemple wç -ru11:cp 7t~pLÀocodv, cf. I, 1, 101 a 18, 22 ; 6, 103 a 1 ; 7, fonction centrale qu'au moment où le savoir, de par sa 103 a 7; 14, 105 b 19 ; txocvov xoc-rà -r~v 7tpox~LfLÉ:V7JV fLÉ:6oaov, cf. I, 1, structure même, est contraint de la lui abandonner. 101 a_23; 4, 101 b 13; 15, 106 a 1; VII, 5, 155 a 38; è;rp' &crov zp-i)crw.ov (passtm). ' 1. Sur cette rupture de plan, cf. notre note ad locum. XIV INTRODUCTION INTRODUCTION xv non-systématique et comme acéphale de la pensée logique : œuvre complète et sûrement authentique! que nous si chacun des lieux se présente comme une unité fermée ayons conservée d'Aristote; parmi les autres écrits que << >> sur elle-même, c'est que chacun d'eux met en œuvre une l'on s'accorde pour rattacher à la première période de son proposition tenue pour évidente par elle-même, ou du act~vité, les uns, comme les dialogues, sont presque moins capable de passer pour telle. La topique ressemble entièrement perdus; et l'authenticité des autres comme le ainsi à une discipline qui ne contiendrait que des vérités traité des Catégories, n'est pas à l'abri de tous l~s doutes2, isolées ; elle ignore la distinction entre axiome et théorème, Cette datation précoce avait été reconnue, et très géné pierre d'angle de tout système démonstratif. Il suffit ralement admise, bien avant que J reger eût, par des de la comparer, sous ce rapport, avec la syllogistique travaux mémorables, orienté les études aristotéliciennes aristotélicienne classique pour comprendre le destin sans vers les problèmes d'évolution et de genèse. Jœger lui éclat qui l'attendait : en distinguant, parmi les configu même ne s'est pratiquement pas occupé de l'œuvre rations logiques, un groupe aussi restreint que possible de ~ogique d'Aristote3; mais tous les travaux qui, sous son figures fondamentales, et en indiquant par quelles voies mfluence directe ou indirecte, ont abordé sous cet angle les autres pouvaient s'y laisser réduire, ce sont les Premiers la pensée du Stagirite ont confirmé cette datation la Analytiques qui allaient valoir au Stagirite la gloire d'avoir considérant souvent comme assez solidement établie ~our construit le premier système logique. l'utiliser comme point d'appui dans la datation des autres ouvrages. La place que les Topiqnes occupent dans la ~arrièr7 d'Aristo,te. en fait donc un document qu'il est Bien qu'Aristote se soit peu soucié Impossible de negliger, tant pour étudier le problème si L'intérêt de présenter cette œuvre sous un des Topiques. jour attirant, et bien qu'il s'y adresse 1. Cette authenticité, attestée par les nombreuses références aux à un public étroitement défini dans l'espace et dans le temps, Topiques que renferment les autres œuvres d'Aristote (cf. ci-dessous, il ne paraît pourtant pas nécessaire, pour trouver intérêt p. Lxxxv), n'a pratiquement jamais été·mise en doute sinon au xVI• siècle, par le J?latonfcien padouan F. Patrizzi. Plus p;ès de 'nous, J. à la lecture et à l'étude des Topiques, de se répéter avec ~flug (D~ .A,nstotehs ~opicorum libro quinto, Leipzig, 1908) a nié plus ou moins de conviction que rien n'est négligeable 1 authenticite du seul hvre V, avec des arguments dont plusieurs ne de ce qui vient d'un philosophe d'envergure; bien des laissent pas d'impre~sionner. Enfin, J. Zürcher a englobé les Topi raisons peuvent expliquer le regain d'attention dont, à qu~s d~~s. sa tentative pour démontrer l'inauthenticité du C01'Pus anstotehcien, et pour en attribuer la responsabilité principale à divers signes, on entrevoit que cet ouvrage disgrâcié Th~ophrast~ (1;ristoteles' Werk ttnd Geist, Paderborn, 1952); ten devient aujourd'hui l'objet1• tative partwulierement peu convaincante en l'occurrence, puisque nous possédons des témoignages précis sur les remaniements opérés Les Topiqnes sont d'abord importants par leur date. :par Théophraste dans la structure de la théorie topique, par rapport Ils sont en effet, selon toute vraisemblance, la première a l'état qu'en prés.ente n~tre traité (cf. ci-dessous, p. cnr). 2. Cf. E. ~upreel, Anstote et le traité des Catégories, in Arch. f. Gesc~. d. Phûos., 22 (1909), 230-251; Suzanne Mansion, La première doctnn_e de la substance : la substance selon Aristote, in Rev. philos. L_o~~atn, 44 (1946), 349-369 ; du même auteur, La doctrine aristo ~!teœ:'ne de la substance et le traité des Catégories, in Proc. of the l. La bibliographie des Topiques, et plus généralement celle de la .<>..th mtern. Congress of Philos., 1949, vol. I, fasc. II, 1097-1100. dialectique aristotélicienne, se sont récemment enrichies d'ouvrages Dans sa communication au JJJe Symposium Aristotelicum (Oxford et d'articles importants, dont on trouvera l'indication plus loin. Le 1.9~3), S. M~n~ion a tr~uvé de nouveaux arguments contre l'authen~ troisième Symposium Aristotelicum, qui s'est réuni à Oxford en tiCité. du traite des qategories d.ans _l'examen de la forme sous laquelle septembre 1963, s'est entièrement consacré à l'étude des Topiqttes; se presente la doctrme des categones dans les Topiques. j'ai tiré le plus grand profit des communications qui y ont été 3. Cf. les brèves indications données dans Aristotle, Fundamentals présentées, et qui sont actuellement sous presse. of the History of his Develop·m.ent2, p. 46, n. 3 et p. 369-370. XVI INTRODUCTION INTRODUCTION XVII discuté des relations entre Aristote et Platon que pour succès!, un rôle plus important dans la pratique aristoté retracer la genèse des doctrines d'Aristote en général et licienne de la recherche scientifique ou philosophique celle de sa logique en particulier. Sans doutelesinformations que celui auquel paraissait la destiner son statut théorique ; qu'on y trouve doivent-elles être utilisées avec quelque à voir combien les démarches effectives d'Aristote s'éloi précaution ; lorsque Aristote présente comme correcte telle gnaient de la description qu'il avait lui-même donnée proposition éthique, physique ou métaphysique, il n'est des exigences et des méthodes de la science démonstrative, pas absolument certain que cette proposition exprime on a pu se demander s'il était opportun de prendre pour ses convictions philosophiques du moment; n'étant prise argent comptant les déclarations de principe !?ar les que comme exemple de conclusion dialectiquement quelles il semblait définir restrictivement les pouvmrs de la acceptable, elle peut n'avoir qu'une valeur d'illustration!. dialectique. Beaucoup d'excellents interprètes de son Mais, en dehors de ces exemples de signification incertaine, œuvre ont été ainsi conduits à reprendre l'examen des les Topiques contiennent un grand nombre d'affirmations Topiques, avec l'espoir d'y trouver quelque chose comme dans lesquelles Aristote engage indiscutablement sa la théorie de sa pratique réelle. responsabilité, et qui sont, soit des lois logiques, soit des Signalons enfin d'un mot une, raiso~ supplémer:taire affirmations solidaires, d'une manière ou d'une autre, de de ce qu'il est permis d'appeler 1 actuahté des Top~ques. telles lois. A cet égard, les Topiques constituent un docu La pensée moderne, comme on le sait, a. fait d'immenses ment d'importance non seulement dans l'histoire de la et méritoires efforts pour épurer la log1que et pour en logique aristotélicienne, mais encore dans l'histoire de la approfondir les fondements; mais en même _temps qu'elle logique en général ; on a pu à juste titre les comparer2 prenait ainsi le parti de se détourner radicalement des à une solution où se trouvent en suspension, non seulement chemins de la raison quotidienne, elle a souvent éprouvé les éléments de la théorie logique qui s'est cristallisée le besoin de retrouver ces chemins, et de compléter l'étude dans la syllogistique aristotélicienne classique, mais des moyens de preuve qu'utilisent les sciences de type encore des éléments non-syllogistiques3, appartenant à la mathématique par celle des procédés qu'emploient les logique des propositions et à la logique des relations, qui hommes pour se convaincre mutuellement2. A l'idée que ne devaient trouver leur plein développement qu'à d'au tres époques et dans d'autres milieux. 1. Dans la déjà considérable bibliographie relative à ce sujet, Il se pourrait, de plus, que l'interprétation de la philo cf. notamment J. Burnet, The Ethics of Aristotle, Londres, 1900; J.l\1. Le Blond, Logique et méthode che~ Ar~stot~,. ~aris, _1939 ; E. sophie d'Aristote ait avantage à s'appuyer sur l'étude des \Veil La place de la logique dans la pensee anstotehcœnne, m Rev. de Topiques. La méthode dialectique, qu'Aristote a si nette Métdph. ct de Mor., 56 (1951), 283-315; P. Aubenqu~, Le. prob!èrne ment opposée à la méthode propre de la science, joue en de l'être chez Aristote, Paris, 1962; W. Wieland, Dœ anstotehsche effet, comme on a souvent essayé de le montrer avec Physik, Gi:ittingen, 1962 ; E. Berti, L'unità del sapere in Aristotele, Padoue, Hl65. 2. Nous pensons notamment aux ~rava~ de Ch_. Perelman et L. 1. Dans sa communication au IIJe Symposium Aristotelicum Olbrechts-Tyteca, Rhétorique et phûosoplne, Pans, 1952, et La (Oxford, 1963), I. Düring a dressé un inventaire commenté de ces nouvelle rhétorique, Traité de l'argumentation, Pari~, 1958. 0~ ver:ra, exemples, et proposé quelques règles concernant la valeur qu'on p. 6-12 de ce dernier ouvra~e, que ce sont ,des ;a,lSons relativement peut leur accorder. contingentes qui ont condmt ces auteurs a pref~rer l?- formule de 2. Cf. W. et l\1. Kneale, The Development of Logic, Oxford, 1962, << nouvelle rhétorique >> à celles de << nouve~e di~lect1que >>. ou de p. 33. « nouvelle topique », qui n'auraient pas morns b1en trad111t leurs 3. Cf. aussi sur ce point I.M. Bochenski, Ancient Formal Logic, intentions. II n'est donc pas surprenant de trouver, dans un.vol:une Amsterdam, 1951; du même auteur, Formale Logik, Freiburg de J';Iélanges publiés en hommage à Ch. Perelman, deu~ contr1butlons München, 1956 ; trad. angl., Notre-Dame, Indiana, 1961, p. 88- consacrées à Aristote, celles de l\1. Gueroult sur Log2que, a-rgumen 98. tation et histoire de la philosophie chez Aristote et de J. Moreau sur 2 XVIII INTRODUCTION INTRODUCTION XIX l'édifice de la logique ne comporte pas seulement le corps et la plupart de nos éditions intitulent ainsi ("omxoc) un de logis où se trouvent les pièces d'apparat, mais aussi ces ensemble de huit livres, qui occupent les pages lOO à 164 bâtiments plus humbles qu'il n'aurait pas déplu à Aristote de l'édition Bekker; ils donnent un autre titre, celui de d'entendre désigner sous le nom de communs, les Topiques Réfutations Sophistiques (rre:pl "L"W'I crocpLcmxwv tÀ€nwv), au peuvent encore aujourd'hui servir de garant, et, jusqu'à traité en un seul livre qui fait suite à cet ensemble. Cette un certain point, de modèle. répartition traditionnelle se heurte à quelques difficultés, et il ne manque pas d'arguments pour considérer les II Réfutations comme le neuvième l~vre ~es Topiq'l!'es1; pour nous en tenir aux arguments d ordre mterne2, Cit?ns STRUCTURE ET CONTENU les renvois des Réfutations aux Topiques, dont la formulatiOn DE L'OUVRAGE semble indiquer qu'Aristote considère leur ensemble comme un unique ouvrages, les divers passages où il Les Topiques soulèvent une multitude de problèmes, présente avec insistance l'analyse des sophismes comme d'ordre très divers; on ne peut espérer, dans le cadre une partie constitutive de l'art du dialecticien4, et surtout d'une introduction, les résoudre ni même les poser tous. le chapitre final des Réfutations, où se trouve tracé le Il semble légitime de commencer par prendre l'ouvrage bilan d'une entreprise qui est, en fait, l'œuvre commune tel qu'il se donne, et de ne demander d'abord qu'à lui des Topiques et des Réfutations5. L'ensemble de ces deux de nous instruire de son objet et de sa signification. Comme nous le verrons, il existe de nombreuses raisons de penser que le texte que nous lisons est le produit d'une genèse 1. Aussi Waitz, conséquent avec lui-même (cf. t. II, p. 528-5~9), fait-il entièrement disparaître de son édition le titre de Réfutatwns complexe; mais il n'est pas moins certain qu'Aristote s'est sophistiques. Wallies conserve, au début du traité, le titre rre:pl 't"W'I efforcé d'en dissimuler les traces, pour donner à lire une crocpLcr't"LXW'I tÀË:yxwv, mais adopte pour le titre cour~nt l'appellatio~ œuvre unifiée et cohérente ; la plupart des discussions de livre I (iota). Moins cohérente encore est la solutiOn de Ross, qm imprime en titres courants crocpLcrnxwv t'Aéyxwv sur la page de gau auxquelles cette œuvre a donné lieu, et des énigmes che et I (iota) sur celle de droite. qu'elle continue de poser à ses interprètes, trouvent leur 2. Il en est d'ordre externe, notamment les quelques références origine dans cette ambiguïté. Comme un édifice dont la faites par Aristote lui-même aux Réfutations sous le nom de Topi façade tout ensemble désigne et masque l'agencement ques: cf. An. Pr., II, 17, 65 b 16, qui renvoie à Soph. El., 5, 167 b 22 sq., et De Int., 11, 20 b 26, qui renvoie vraisemblablement à plu véritable, les Topiques sollicitent ainsi plusieurs modes sieurs passages des Soph. El. (5, 167 b 38 sq.; 6, 169 a 6 sq.; 17, de lecture; l'analyse de leur structure manifeste n'est pas 175 b 39 sq.; 30, 181 a 36 sq.). moins indispensable que la restitution des étapes latentes 3. Cf. Soph. El., 4, 166 b 14, rappel probable de Top., ~' 9, sous la wç de leur élaboration. forme (kflp1J"O:L rrp6't"e:pov; 12, 172 b 27, rappel certam de T~p., II, 5, sous la forme xa6ocrre:p tÀË-X6ï'J rrp6't"e:pov. En sens contraire~ ,= L'identité Une prem1ere difficulté surgit, au cependant, on observera, en Soph. El., 2, 165 ~ 7 ~t 1?, renv?1 moment même de dessiner le cadre général à Top., l-VIII, qui adopte les express10ns E'l E"L"EpOLç et E'l des Topiques èJ.t-'AoLc,. provisoire à ne pas dépasser. A la et le problème 4. Cf. Soph. El., 9, passim; 11, 172 b 5-8; sans compter Rhet., des Réfutations question, apparemment simple, de I, 1, 1355 b 15 sq. savoir quel est le texte que désigne 5. Aristote dans ce chapitre 34 se propose de récapituler l'ensemble Sophistiques. le titre de Topiques, il n'est en effet de son travail << depuis le début >> (183 a 34-36). Or il est aisé de voir que 183 a 37-38 renvoie à la phrase initiale des Topiques (100 a 18- pas possible de donner une réponse sûre. Nos manuscrits 20), 183 b 5-6 à Top., 100 a 20-21, 183 b 8-10 à Top., II-VII; 183 b 10-13 à Top., VIII; 183 b 13-15, enfin, rappelle le programme Rhétorique, dialectique et exigence première (in La théorie de l'argu propre des Réfutations, déjà résumé plus en détail au début du mentation. Perspectives et applications, Louvain-Paris, 1963). chapitre (183 a 27-36). :xx INTRODUCTION INTRODUCTION XXI traités, étroitement soudés par les soins de leur propre le désordre <<rhapsodique )} qui règne, au. moins à rremière auteur, n'est-il pas le seul objet qu'il soit permis à l'inter vuet, à l'échelle du détail. Les grandes lignes del ouvra~e prète de placer dans le champ de son regard ? peuvent se résumer schématiquement de la façon sm Il semble cependant légitime de laisser les Réfutations vante: à l'écart d'une présentation générale des Topiques. On peut en effet supposer, sur plus d'un indice, qu'Aristote Introduction (livre I). n'est parvenu que tardivement à la vision unitaire qui I. Préliminaires: l'objet du traité et son utilité (ch. vient d'être décrite. Le plan initial des Topiques ne pré 1-3). voyait pas l'appendice dont ils ont été pourvus; dans les huit livres des Topiques traditionnels, on en chercherait II. Eléments constitutifs de la méthode dialectique en vain l'annonce1, et l'on trouve même des raisons positives (ch. 4-18) : d'estimer qu'Aristote, en les rédigeant, n'en avait pas A. Les << prédicables >> : définition, propre, genre et encore conçu le projet2• En réservant le titre de Topiques accident (ch. 4-9). aux livres consacrés à la dialectique, et en isolant sous un B. Prémisses et problèmes dialectiques (ch. 10-ll). titre particulier le livre consacré à la sophistique, la tradi tion paraît donc avoir obéi à un juste sentiment ; en asso C. Les quatre « instruments >> dialectiques (ch. 13- 18). ciant après coup les deux ouvrages, et en substituant à l'unité originaire du premier la nouvelle unité issue de leur Topique2 proprement dite (livres II-VII). réunion, il n'est pas impossible qu'Aristote ait sensible ment infléchi le sens initial de son entreprise. Si l'on veut I. Topique de l'accident (livres II-III): essayer de saisir celui-ci, il est par conséquent légitime, A. Lieux de l'accident en général (livre II). sur le plan méthodologique, de limiter aux huit livres des B. Lieux du préférable (livre III, ch. 1-5). Topiques traditionnels l'horizon de la recherche. C. Lieux de l'accident particulier (livre III, ch. 6). A l'échelle des grandes masses, la II. Topique du genre (livre IV). Le plan structure d'ensemble des Topiques est III. Topique du propre (livre V) : des Topiques. c1 m ·r e e t t re' s .c t art "1 cu le' e ; ~ermemen A. Préliminaires (ch. 1). cette rigueur forme d'ailleurs un singulier contraste avec B. Lieux relatifs à la correction <<formelle )>3 (ch. 2- 3). 1. La définition du raisonnement sophistique, au début du livre I (lOO b 23-101 a 4), ne renferme aucun engagement d'étudier pour elle-même cette forme de raisonnement ; elle n'a d'autre fonc 1. Certains groupements de lieux obéissent en effet à un principe tion que de permettre de préciser, par opposition, la nature du rai sonnement dialectique, objet propre des Topiques. En outre, les décelable d'ordination; cf. ci-dessous, p. CXLI, n. 1. 2. On se permettra, dans cette introduction, d'ut~liser le n;o~ de distinctions qu'elle établit ne correspondent pas à celles sur lesquelles repose la stmcture des Réfutations ; inversement, la classification «topique », au féminin, pour désigner la discipline top1que e~ ge~eral, des arguments que présente Aristote dans le chapitre 2 des Réfu ainsi que les sections particulières en lesquel~es Arrstot: 1 a decom tations n'a pas de parallèle exact dans les Topiques. posée. Le titre des Analytiques, comme celm des Top~qu_es, est a_u neutre en grec, et au masculin en français ; mais, au moms depms 2. Les Topiques analysent assez fréquemment des procédés Kant le mot d'analutique au féminin ne surprend plus personne. d'argumentation expressément qualifiés de sophistiques (cf. I, 18, 108 a 26-37; II, 5, Ill b 37-112 a 15); Aristote aurait probablement 3. Je résume sous"l es expressions de correct~on << forrnell~ >> et de évité ces digressions s'il avait déjà formé le projet de consacrer une vérité <<matérielle >> la disth"lction établie par Anstote, ta~t a pr<:p?s du proore qu'à propos de la définition, entre une enquete destmee étude particulière à l'analyse des sophismes. à vérifier si le propre (ou la définition) a été <<donné conectement

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