Description:Dans ce texte brillant publié en 1977, année de sa mort à 43 ans, l’ethnologue Pierre Clastres part d’une contradiction surprenante : l’absence de la violence et de la guerre dans les travaux de ses confrères ethnologues travaillant sur des populations « primitives » comparée à son omniprésence dans toutes les sources historiques, parlant parfois des mêmes populations.
Au-delà de cette contradiction, il réfute les modèles courant de la violence (naturaliste, marxiste, structuraliste) pour, dans la continuité de son œuvre la plus connue La société contre l’État, envisager que la guerre soit le moyen essentiel pour les sociétés primitives de ne pas dégénérer en État. « Plus il y a de la guerre, moins il y a de l’unification, et le meilleur ennemi de l’État, c’est la guerre. La société primitive est société contre l’État en tant qu’elle est société-pour-la-guerre. »