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Arbitrage et action de groupe PDF

37 Pages·2015·0.73 MB·French
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UNIVERSITÉ DE MONTPELLIER Faculté de droit et science politique UMR 5815 Dynamiques du droit CENTRE DU DROIT DE LA CONSOMMATION ET DU MARCHE MEMOIRE ARBITRAGE ET ACTION DE GROUPE Présenté par Sofia EL GUERNE Sous la direction d’Alexandra PAULS – 2015 – Master 2 Droit Economique, parcours Droit privé Economique (DPE) Sommaire: (Les chiffres renvoient aux pages) Liste des abréviations ...............................................................................................................2 Résumé́ ......................................................................................................................................32 Plan ............................................................................................................................................6 Mémoire ....................................................................................................................................8 Bibliographie ............................................................................................................................34 Liste des abréviations AAA : American Arbitration Association AFOC : Association force ouvrière consommateur Art. : Article C. : Code C. civ. : Code civil C. conso : Code de la consommation CMP : Commission mixte paritaire CPC : Code de procédure civile éd. : edition FAA: Federal arbitration act P. : page PME : Petites et Moyennes entreprises Supplementary rules: Supplementary rules for class arbitration TGI : Tribunal de grande instance UFC-Que choisir : Union fédérale des consommateurs – Que choisir Introduction « L'arbitrage n'est pas le for des forts »1 Thomas Clay 1 M. De Fontmichel, Le faible et l'arbitrage, préf. Th. Clay, 2011, éd. Economica L'arbitrage est perçu comme une institution réservée aux intérêts professionnels et pourtant ça n'a pas toujours été le cas. On le retrouve à l'époque romaine pour trancher les litiges de la cité, il concerne tous les litiges du quotidien. A l'époque féodale, il est également utilisé pour régler des conflits concernant les droits réels, les contrats civils et commerciaux et en matière familiale. Il se présentait alors comme une alternative plus rapide à la justice royale, pour régler les litiges. En 1790, l'arbitrage est perçu comme une instance concurrente de l'Etat et cela a conduit à interdire l'arbitrage avant la naissance du litige par la voie de la clause compromissoire.2 Aujourd'hui, cette justice privée n'est plus que l'antre des professionnels souhaitant régler le litige de manière confidentielle, non formaliste et rapide. Le débat de l'arbitrabilité du droit de la consommation ressurgit depuis quelque temps et surtout depuis l'entrée en vigueur de la loi Hamon du 17 mars 2014. Le 17 mars 2014 est née la nouvelle action de groupe. Elle permet à une association de consommateurs d'agir pour la réparation des préjudices individuels subis par des consommateurs qui sont placés dans une situation similaire ou identique et qui ont pour origine commune un manquement d'un ou des mêmes professionnels à ses obligations légales ou contractuelles (art. L. 423-1 C.conso) La justice américaine conçoit l'idée de retrouver un consommateur devant le for arbitral. Elle a même combiné la class action avec l'arbitrage ce qui a donné lieu à la class arbitration. La class arbitration est une procédure, très proche de la class action, dans laquelle un ou plusieurs requérants ayant subi de la part du même défendeur un préjudice dont l'origine est commune exercent, au nom d'une catégorie de personnes, un arbitrage. La procédure est plus formaliste mais le but est le même à savoir la protection des consommateurs. À l'heure où l'action de groupe est entrée en vigueur, il est intéressant de poser la question de la mise en place, en France, de la class arbitration. Cette étude porte donc, sur la possibilité de mettre en place l'arbitrage collectif en France. Peut-on combiner ces deux institutions juridiques dans une seule et même procédure ? Plus spécifiquement peut-on intégrer une class arbitration dans notre droit français ? L'enjeu de cette étude est la non arbitrabilité du droit de la consommation par la voie de la clause compromissoire. Il est difficile de percevoir une action de groupe devant le for arbitral lorsque le droit de la consommation n'est arbitrable que sous certaines conditions, notamment par la voie du compromis. Tout le débat va porter sur l'enjeu des interdictions posées par le législateur en matière de droit de la consommation et sur l'hypothèse d'une class arbitration en France. Sera écarté de notre champ de recherche l'arbitrage international, nous nous consacrerons exclusivement au droit interne par l'étude de l'action de groupe (partie 1) et par l'étude de l'arbitrage collectif (partie 2). 2  Cass. Civ., 10 juillet 1843, Cte L'allliance c. Prunier, S. 1843, 1, 561 note Devilleneuve PLAN PARTIE I : L'ACTION DE GROUPE CHAPITRE I : L'ACTION DE GROUPE : UN MÉCANISME DE RÈGLEMENT DES LITIGES COLLECTIFS PROMETTEUR Section I : L'inefficacité des recours collectifs actuels §1- L'action dans l'intérêt collectif des consommateurs I- Le régime de l'action dans l'intérêt collectif des consommateurs II- L'efficacité de l'action dans l'intérêt collectif des consommateurs §2 - L'action en représentation conjointe I- Le régime de l'action en représentation conjointe II- L'efficacité de cette action Section II : La loi Hamon et la nouvelle action de groupe §1- L'action de groupe : un mécanisme protecteur des intérêts du consommateur I- La naissance de l'action de groupe II- Les avantages de l'action de groupe §2- Le fonctionnement de l'action de groupe issue de la loi Hamon I- Le champ d'application II- La procédure A- L'initiative de l'action de groupe B- Le déroulement de l'instance CHAPITRE II : L'ACTION DE GROUPE : UN MÉCANISME ENCORE INACHEVÉ Section I : Les limites à l'efficacité de l'action de groupe §1- Le monopole des associations §2- Un champ d'application restreint Section II : L'action de groupe : un danger économique §1- Des entreprises fragilisées §2- Des répercutions sur les consommateurs PARTIE 2 : L'ARBITRAGE COLLECTIF CHAPITRE I – LE FONCTIONNEMENT DE L'ARBITRAGE COLLECTIF AUX ETATS-UNIS Section I : La naissance de l'arbitrage collectif aux Etats-Unis §1- De la nécessité de mettre en place l'arbitrage collectif I- La class action américaine II- Les outils utilisés par les professionnels §2- Les sources de l'arbitrage collectif aux Etats – Unis I- La création par la jurisprudence A- Les prémices B- La consécration de l'arbitrage collectif à travers la jurisprudence Bazzle II- Les règlements d'institutions privés : l'étude des supplementary rules for class arbitration de l'American Arbitration Association A- La procédure des Supplementary Rules for class arbitration de l'American Arbitration Association B- L'opportunité de la procédure de l'American arbitration association Section II : Les enjeux de l'arbitrage collectif §1- Les avantages de l'arbitrage collectif §2- Les inconvénients de l'arbitrage collectif CHAPITRE II : L'INTÉRÊT ET LA POSSIBILITÉ D'UNE CLASS ARBITRATION EN DROIT FRANÇAIS Section I : L'arbitrabilité du droit de la consommation §1- L'arbitrabilité du droit de la consommation en droit interne I- L'arbitrabilité par la voie du compromis A- L'ordre public : une limite du domaine de l'arbitrabilité B- La libre disposition des droits acquis : une limite temporelle de l'arbitrabilité II- L'arbitrabilité par la voie de la clause compromissoire A- L'affirmation de la prohibition de la clause compromissoire en arbitrage B- Une prohibition confuse §2- La loi Hamon et l'arbitrage collectif I- La loi Hamon et la clause compromissoire : La vision de Thomas Clay II- La loi Hamon et le compromis Section II : L'hypothèse de l'arbitrage collectif en droit français §1- L'hypothèse d'un arbitrage collectif à la française §2- L'opportunité de la mise en place d'un tel système en droit français PARTIE I : L’ACTION DE GROUPE L’action de groupe est un « ovni juridique »3 Patrice Hilt L’action de groupe est ce mécanisme qui n’était plus à espérer en droit français. Plusieurs échecs laissaient présager une incompatibilité de l’action de groupe avec le droit français. Les propositions se sont succédées sans grand succès. Il a fallu attendre plus de trente ans après le premier projet du professeur Calais Auloy sur la mise en place d’une action proche de la class action, pour avoir une action de groupe digne de ce nom. L’action de groupe est ce mécanisme de règlement des litiges collectifs prometteur (chapitre 1) que beaucoup attendaientt mais qui reste encore inachevée (chapitre 2). 3  P. Hilt, « Action de groupe consacrée par la loi n°2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation peut-on s'en satisfaire ? », Gazette du Palais 2014, n°114 CHAPITRE I : L’ACTION DE GROUPE : UN MECANISME DE REGLEMENT DES LITIGES COLLECTIFS PROMETTEUR L'action de groupe est née de la loi Hamon du 17 mars 2014 (section 2), elle vient pallier l'inefficacité des recours collectifs actuels (section 1). Section I : L'inefficacité des recours collectifs actuels Le législateur a voulu parvenir à une protection efficace des droits du consommateur même lorsque ce dernier ne disposait pas des moyens nécessaires financiers, pour réparer son dommage. L'idée était de s'inspirer du mécanisme de la class action qui plaît tant aux américains depuis les années 1960. Le législateur a donc mis en place dans un premier temps l'action dans l'intérêt collectif des consommateurs (§1) puis, dans un second temps l'action en représentation conjointe (§2). §1- L'action dans l'intérêt collectif des consommateurs L'action dans l'intérêt collectif des consommateurs présente un régime particulier (I) dont l'efficacité est incertaine (II). I- Le régime de l'action dans l'intérêt collectif des consommateurs L'action dans l'intérêt collectif des consommateurs a été introduite par la loi Royer de 19734 à l'article L.421-1 du Code de la consommation. Les associations peuvent « exercer les droits reconnus à la partie civile relativement aux faits portant un préjudice direct ou indirect à l'intérêt collectif des consommateurs ». Toutes les associations ne disposent pas de cette possibilité, les conditions sont fixées aux articles L.411-1, L.412-1 et R.411.1 du Code de la consommation. L'association doit être une personne morale, agréée, déclarée, représentative et doit avoir pour objet explicite la défense des consommateurs. Les articles L. 421-1 à L. 421-9 du Code de la consommation définissent plusieurs formes d’actions dans l’intérêt collectif des consommateurs. Les associations disposent notamment, d'une action civile et d'une action en cessation. Dans cette action civile, elle va pouvoir demander des dommages et intérêts, la cessation des agissements illicites et éventuellement la publication des jugements. Cette action peut relever des juridictions pénales et aboutir à la condamnation de professionnels pour des faits de tromperie ou de fraude (art. L. 421-1 du C. conso). Dans l'action en cessation, indépendamment de faits constitutifs d’infractions, les associations peuvent obtenir devant les juridictions civiles cette fois, la suppression des clauses illicites et abusives contenues dans les contrats proposés aux consommateurs (art. L. 421-2 à L. 421-6 C. conso). Les associations de consommateurs agrées jouent donc, un rôle en matière de contrôle, d’information et indirectement de répression. Elles accompagnent les consommateurs en justice au nom de l’intérêt de la collectivité. II- L'efficacité de l'action dans l'intérêt collectif des consommateurs Toutefois, l'action dans l'intérêt collectif ne permet pas aux consommateurs représentés d’être indemnisés individuellement des préjudices subis. Le préjudice réparé est celui causé à l’intérêt collectif des 4 Loi n° 73-1193 du 27 décembre 1973 d'orientation du commerce et de l'artisanat

Description:
consommation et sur l'hypothèse d'une class arbitration en France. Sera écarté Parmi ces institutions, la Judicial Arbitration and Mediation construction award et une autre après la class determination award avec un délai à chaque fois de trente .. Com., 28 nov.1950, S.1951, I,120 note J. R
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