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Apprendre à écrire des textes qui suscitent des émotions PDF

530 Pages·2017·3.98 MB·French
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Apprendre à écrire des textes qui suscitent des émotions: vers un investissement énonciatif et subjectif Aurelie Guitton Clemenson To cite this version: Aurelie Guitton Clemenson. Apprendre à écrire des textes qui suscitent des émotions: vers un in- vestissement énonciatif et subjectif. Linguistique. Université de Grenoble, 2011. Français. ￿NNT: 2011GRENL013￿. ￿tel-00737525￿ HAL Id: tel-00737525 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00737525 Submitted on 2 Oct 2012 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE GRENOBLE Spécialité : LLSH / Didactique et Linguistique Arrêté ministériel : 7 août 2006 Présentée par Aurélie CLEMENSON GUITTON Thèse dirigée par Christine BARRE-DE MINIAC et Catherine BRISSAUD préparée au sein du Laboratoire LIDILEM dans l'École Doctorale Langues, Littératures et Sciences Humaines Apprendre à écrire des textes qui suscitent des émotions : vers un investissement énonciatif et subjectif Thèse soutenue publiquement le03 octobre 2011, devant le jury composé de : Madame Christine Barré-De Miniac Professeur émérite, Université Joseph Fourier, Grenoble (Membre) Madame Catherine BRISSAUD Professeur, Université Joseph Fourier, Grenoble (Membre) Madame Marie-Claude PENLOUP Professeur, Université de Rouen (Rapporteur) Monsieur Alain RABATEL Professeur, Université de Lyon 1 (Président) Monsieur Yves REUTER Professeur, Université Charles De Gaulle, Lille 3 (Rapporteur) Remerciements Je tiens à adresser mes tous premiers remerciements à Christine Barré-De Miniac et à Catherine Brissaud qui ont dirigé cette thèse. Leur disponibilité et leur patience m’ont été d’un grand soutien tout au long de ce travail. Travailler sous leur direction depuis le Master a été très formateur. Je remercie également Madame Marie-Claude Penloup, Monsieur Alain Rabatel et Monsieur Yves Reuter qui ont bien voulu faire partie du jury de soutenance. Mes remerciements s’adressent aussi à mes élèves de lycée qui ont participé à l’expérimentation. Celles qui ont écrit, celles qui ont lu les textes de leurs camarades. Ces moments de partage, où se joignaient pour moi regard de chercheur et d’enseignant, ont été d’une grande intensité. Je tiens aussi à remercier les enseignantes qui ont évalué les productions des élèves, ainsi que les lecteurs qui ont donné leur avis, fait part de leurs émotions. Je remercie aussi tous ceux et celles qui ont contribué, de près ou de loin, à l’aboutissement de ce travail. Surtout, je remercie mon époux, Loïc, qui a été présent au quotidien et qui m’a toujours soutenue, encouragée. SOMMAIRE INTRODUCTION 9 Partie 1 : Un cadre théorique multiréférencé 15 Introduction 17 Chapitre 1 : Émotions et cognition 19 Chapitre 2 : Émotions et énonciation 39 Partie 2 : Problématique et expérimentation didactiques 57 Introduction 59 Chapitre 3 : L’investissement énonciatif et psychoaffectif 63 Chapitre 4 : L’expérimentation didactique 81 Partie 3 : Analyse des données (les productions écrites des élèves) 101 Introduction 103 Chapitre 5 : Les épreuves pré- et post-tests 105 Chapitre 6 : La prise en charge énonciative et l’investissement subjectif dans les pré- et post-tests 127 Chapitre 7 : Regards croisés sur les pré- et post-tests 153 Chapitre 8 : Les émotions suscitées par les écritures d’invention 163 Partie 4 : Analyse des données (le rapport à l’écriture des élèves) 199 Chapitre 9 : Écrire des textes qui suscitent des émotions infléchit-il le rapport à l’écriture des élèves ? 203 Chapitre 10 : Le regard des élèves sur leurs travaux d’écriture 239 Chapitre 11 : L’investissement de l’écriture et de la langue dans la classe expérimentale 265 CONCLUSION 281 BIBLIOGRAPHIE 285 LISTE DES TABLEAUX 295 LISTE DES FIGURES 297 ANNEXES 301 TABLE DES MATIÈRES 527 INTRODUCTION Ce travail de thèse est né d’une intuition, suite à un travail de mémoire de Master 2 au cours duquel nous avions travaillé sur l’interprétation, par des enseignants de français au collège, de la notion de discours, telle qu’elle a été introduite dans les Instructions Officielles de 1996. Nous avions alors observé que, pour les enseignants interrogés, l’intérêt de l’introduction de la notion de discours résidait dans une nouvelle conception de l’enseignement de la langue qui, au-delà du bon usage à respecter, consiste à mettre à la disposition des élèves des outils leur permettant d’exprimer leur individualité et de s’adapter à différentes situations. De plus, il est apparu que, pour ces enseignants, envisager la langue comme discours revalorisait leur rôle, qui n’est pas restreint à la transmission d’un bon usage mais élargi à tous les emplois de la langue et du langage dans la société. Cette évolution est alors perçue comme cruciale dans la formation du citoyen, à laquelle est accordée une place importante. Malgré leur forte adhésion à ce projet, les enseignants interrogés ont exprimé à maintes reprises, au cours des entretiens, leur sentiment d’impuissance pour atteindre cet objectif avec les outils disponibles. Devant ce constat, nous avons voulu proposer des outils pour remplir la mission de l’enseignant de français telle qu’on peut la définir : former des citoyens autonomes dans leurs actes et leurs jugements, exprimant la richesse de leur singularité. Cette volonté de départ a été suivie d’un questionnement qui devait nous mener vers la présente recherche. Comment l’enseignement du français et de la littérature peut-il contribuer à la formation du citoyen ? Quelle dimension de la formation du citoyen peut être retenue pour un travail en didactique du français langue maternelle ? En quoi répondre à cet objectif pourra aussi répondre aux objectifs de maitrise de la langue et des discours, visés par l’enseignement du français au collège et au lycée ? Une des difficultés majeures constatées par les enseignants interrogés, mais aussi par les didacticiens, concerne la prise en compte du destinataire d’un message par les élèves. Comment inscrire, dans les situations d’apprentissage, l’écrit dans sa dimension sociale et communicationnelle ? C’est alors qu’est née notre hypothèse : en entrainant les élèves à écrire des textes qui doivent susciter des émotions chez leur lecteur, nous les aidons à faire évoluer leurs compétences discursives et scripturales. Posant ainsi ce qui tenait alors plutôt de l’intuition, nous ne nous doutions pas de l’importance des émotions dans la construction du sujet social, comme nous l’a révélé la littérature sur la question. Introduction Dans son projet humaniste d’éducation, J. Piaget s’intéresse à la socialisation de l’enfant dans le but de promouvoir une société plus juste et moins autoritaire. L’interaction sociale se trouve au cœur de la construction de la personne, et par là-même de son identité subjective. Dans son ouvrage Le jugement moral de l’enfant, il montre que « la conscience de soi [implique] une confrontation continue du moi et de l’autre » (1932 / 1973 : 324). Sans cette confrontation avec l’autre, l’individu reste enfermé dans son égocentrisme et ne peut faire l’expérience de ce que les psychologues appellent l’empathie. Autrement dit, la découverte d’autres subjectivités permet la construction de sa propre subjectivité. Dans cette approche de l’éducation, l’enfant n’est pas considéré comme un sujet épistémique mais un sujet à part entière, un futur adulte qu’une vision humaniste imagine libre, autonome et ouvert sur autrui. Nous rejoignons ici la thèse défendue par F. de Singly (2005) d’un « individualisme humaniste », aux fondements de la démocratie. Cette vision humaniste va à contre courant de ce qui est couramment admis et le sociologue s’en explique. Les conséquences habituellement attribuées à l’individualisme sont nombreuses : lutte de chacun contre chacun, irresponsabilité des individus, manque d’éthique, repli sur soi, etc. Or, pour le sociologue, cette mauvaise image de l’individualisme doit être davantage attribuée aux conséquences de la modernité occidentale. L’individualisme propose d’autres formes qui sont malheureusement oubliées. Son fondement est avant tout un projet politique dans lequel est défendue la singularité de chacun. Le projet est que tout individu puisse devenir « une personne émancipée –libérée- et singulière » (2005 : 11). Contrairement à ce qui est communément admis, cette reconnaissance de la singularité de chacun permet le renforcement du lien social et démocratique. Cette dimension de l’individualisme est présente dans l’essai de F. de Singly dès l’exergue avec la définition de G. Simmel : Si l’être humain est réellement lui-même, il possède une force rassemblée qui ne se contente pas de suffire à le maintenir lui-même, mais qu’il peut faire déborder pour ainsi dire sur les autres, par laquelle il peut accueillir les autres en lui-même… : nous avons d’autant plus de valeur morale, nous sommes d’autant plus compatissants et bienveillants, que chacun est lui- même, c’est-à-dire qu’il laisse plus dominer en lui ce germe le plus intime en lequel tous les hommes sont identiques par-delà la confusion de leurs liens sociaux et leurs habillements de hasard (Simmel, 1917, cité par De Singly, 2005 : 7). S’appuyant sur cette définition, F. de Singly montre que parvenir à être soi-même permet à la forme de reconnaissance de l’individu qu’il nomme « la commune humanité » (2005 : 55) d’émerger. En ce sens, l’individualisme ne s’oppose pas au social. Au contraire, sans être emprisonné par des contraintes sociales imposées, l’individu émancipé par « l’individualisme humaniste » exprime sa propre personnalité, ses propres choix tout en étant 10 Introduction un être social. C’est d’ailleurs en tant qu’être social que l’individu de « l’individualisme humaniste » tend à se construire : Un « je » possible parce que les « nous » qui l’entourent ne l’enferment pas, mais au contraire soutiennent ce qu’il veut être, un « je » qui en retour, par son développement personnel, enrichit ces « nous » (De Singly, 2005 : 11). La singularité de l’individu ne peut être reconnue que dans l’ensemble social des individualités. De plus, pour les sociologues (De Singly, 2003), ce n’est pas tant la réflexivité, qui permet à chacun de construire son individualité et sa singularité, que le lien avec les autres. En effet, les essais, les erreurs dans les comportements avec les autres construisent l’individu. Ainsi, « cette démarche individuelle s’inscrit dans un contexte collectif » (De Singly, 2005 : 16) et la construction de soi se définit comme un travail subjectif. Cette dimension sociale et subjective de la construction de l’individu comme sujet singulier ne peut se faire qu’avec la participation de nos émotions. En effet, si celles-ci sont ce que nous avons de plus profond en nous, elles sont aussi ce qui nous relie au monde. Dire que l’intime relie le sujet au monde peut résonner comme un paradoxe. C’est pourquoi la question de l’intime est souvent interrogée et notamment, en ce qui concerne notre recherche, par la didactique de l’écrit centrée sur le sujet (Penloup, 1999 ; Bishop & Penloup, 2006). Les recherches menées par M. C. Penloup sur les écrits extrascolaires des collégiens (1999) ont montré combien les apprenants s’investissent dans leurs écrits personnels. La question qui se pose alors est de savoir comment cet investissement de l’écriture intime peut être retrouvé dans des situations d’écriture scolaires. Nous proposons dans le cadre de notre recherche de nous interroger sur cette dimension émotionnelle de l’intime, dimension qui, nous l’avons dit, participe à la construction de soi en tant que sujet social et singulier. La construction de soi et de la subjectivité est présente dans l’enseignement du français. Et force est de constater que le cours de français et de littérature offre de nombreuses perspectives de prise en compte des émotions. Ce peut être par l’entrée lexicale avec le lexique des émotions (Grossmann, Boch & Cavalla 2008) ; ou la connaissance des scénarios émotionnels transposés dans les textes littéraires (Eggs, 2008). Ces deux approches s’intéressent à l’émotion dite exprimée ou racontée. Or, une troisième dimension nous parait essentielle et complémentaire dans la construction sociale de l’identité subjective : dans quelle mesure un texte peut-il susciter des émotions ? Cette approche est sans doute la plus complexe tant l’émotion ressentie est personnelle. C. Kerbrat-Orecchioni (2000) soulève les difficultés des linguistes à définir des critères précis pour décrire le fonctionnement des émotions en langue. D’ailleurs tout un chacun a sans doute fait l’expérience d’être ému par un 11 Introduction texte qui ne l’avait pas touché lors d’une précédente lecture, ou inversement. Qui n’a pas été déjà déçu par une lecture qui ne l’a pas touché alors qu’elle lui avait été conseillée en raison de l’émotion suscitée chez un autre lecteur ? Ainsi la question des émotions suscitées par la lecture d’un texte se révèle complexe. De plus, s’il peut aujourd’hui sembler évident d’introduire les émotions dans le cadre scolaire, puisque psychologues et pédagogues ont depuis longtemps montré l’importance de ces dernières dans les apprentissages, le sens commun donné au terme et le flou théorique autour de la notion ne semblent pas permettre cette entrée. Car au juste : qu’est-ce qu’une émotion ? Que pouvons-nous connaitre des émotions ? Le paradoxe des émotions est là : si tout un chacun en éprouve et dit savoir ce qu’est une émotion, la notion résiste aux définitions. Dans le cadre de cette recherche, nous utilisons la notion d’émotion dans une perspective sociale puisque, d’une part, nous nous intéressons à la construction sociale de l’identité subjective et, d’autre part, nous l’associons à la notion d’intimité qui est définie par la psychologie sociale comme un processus de régulation des interactions. Notre objectif didactique est alors d’aider l’apprenant à se considérer en tant que sujet pensant-émotif pour l’aider à faire évoluer son rapport à la langue en général et à l’écriture en particulier en prenant en compte la construction sociale de la subjectivité. Notre problématique générale est que faire écrire aux élèves des textes qui doivent susciter des émotions aide à développer les compétences discursives et scripturales des élèves. Les trois questions de recherche que nous formulons concernent l’évolution des compétences discursives et scripturales des élèves : est-ce qu’écrire un texte devant susciter des émotions peut aider à faire évoluer le rapport à l’écriture des élèves ? Est-ce que cette évolution du rapport à l’écriture des élèves se traduit par une évolution de la prise en charge énonciative et discursive dans la rédaction d’un discours écrit ? Enfin, est-ce qu’écrire un texte qui suscite des émotions peut s’apprendre ? Pour répondre aux différentes questions soulevées, nous avons élaboré, dans une première partie, un cadre théorique multiréférencé. Tout d’abord, nous avons cherché à comprendre le rôle des émotions dans les interactions sociales et les représentations que nous en avons (chapitre 1). Les lectures que nous avons effectuées à ce sujet, nous ont conduite à penser que les émotions et le concept d’émotions sont construits culturellement. Ainsi, nous pouvons voir que la méfiance et l’attrait vis-à-vis des émotions peuvent être retrouvés dans les discours sur l’émotion depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Face à ce double constat de l’interpénétration de la socialisation et des émotions, nous nous sommes interrogée sur le rôle des émotions dans le développement de l’enfant. Nous nous sommes notamment intéressée 12 Introduction aux théories développées par H. Wallon et L. Vygotski. En effet, les apports de ces deux psychologues sont encore considérés avec beaucoup d’intérêt comme le montrent les nombreux publications et colloques qui leur sont consacrés. L’approche de ces chercheurs permet, d’une part, d’inscrire dans le cadre de l’apprentissage scolaire l’élève en tant que sujet social émotif ; d’autre part, d’ouvrir des pistes didactiques pour un apprentissage de l’écriture et de la littérature en lien avec les émotions. De plus, pour ces deux psychologues, l’interaction avec l’autre et la construction sociale de l’émotion permettent la construction du sujet. Il nous parait dès lors important de construire une proposition didactique prenant en compte ces deux dimensions. Ne perdant pas de vue notre objectif didactique de proposer des outils pour développer les compétences linguistiques et scripturales des élèves, nous avons tenté de dégager les caractéristiques des textes qui suscitent des émotions (chapitre 2). Nous avons exploré la dimension énonciative et subjective de tels textes. Un texte qui suscite des émotions peut être défini comme un texte dont l’expression de la subjectivité de l’auteur atteint notre propre sensibilité. C’est pourquoi, dans la deuxième partie, nous élaborons notre problématique didactique (chapitre 3) autour de la dimension d’investissement. Nous expliquons comment et pourquoi nous arrivons à établir un lien entre l’investissement affectif et l’investissement subjectif dans l’écriture. Nous nous appuyons sur l’avancée de la recherche sur la place de l’écriture dans la construction du sujet pour formuler nos propositions didactiques. Pour mettre à l’épreuve nos hypothèses de recherche, nous avons mis en place une expérimentation didactique dans deux classes de 1re d’un lycée technologique, dont une classe témoin (chapitre 4). Au cours de l’année scolaire, les élèves de l’une des deux classes, dite classe expérimentale, ont écrit des textes devant susciter des émotions chez leur lecteur, selon un dispositif que nous avons construit à dessein. Communauté discursive (Bernié, 2002), la classe a été le lieu où les textes ont circulé librement et où la voix singulière des scripteurs, voix singulière qui peut émouvoir son lecteur, s’est s’exprimée. Cette expérimentation a été encadrée par un recueil de données variées afin de tenter de mesurer les évolutions des compétences scripturales et discursives des élèves. Une troisième partie est consacrée à l’analyse des données recueillies. L’évolution des compétences discursives des élèves est observée en comparant des lettres adressées à un journal, lettres produites en début et fin d’année à partir d’une même consigne (chapitres 5 et 6). Ces mêmes textes ont été soumis à l’évaluation par des enseignants du secondaire car nous cherchons à savoir si les critères que nous analysons sont pris en compte par l’institution 13

Description:
Chapitre 9 : Écrire des textes qui suscitent des émotions infléchit-il le .. Les techniques du storytelling venues des Etats-Unis, appelées techniques
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