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Aoste aux premiers temps chrétiens (French Edition) PDF

75 Pages·1986·55.521 MB·French
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AOSTE AUX PREMIERS TEMPS CHRETIENS Musumeci Editeur © Copyright Musumeci Editeur, 1986 Région Amérique, 99 - Quart (Aoste) - Tél. 0165/765222 Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. ISBN 88-7032-234-3 Achevé d'imprimer en septembre 1986 sur les presses des Industrie Grafiche Editoriali Musumeci — Quart (Aoste) AOSTE AUX PREMIERS TEMPS CHRETIENS CHARLES BONNET RENATO PERINETTI XIe CONGRES INTERNATIONAL D ARCHEOLOGIE CHRETIENNE LYON VIENNE GRENOBLE CT \IFT. 'F AOSTE "^ ^^ ^ SEPTEMBRE 1986 Musumeci Editeur Vue d'Aoste. Huile sur toile. Détail (fin XW/e, début XVIII* siècle). AOSTE AUX PREMIERS TEMPS CHRÉTIENS De nombreux monuments de l'ancienne Augu- sta Praetoria se sont préservés et c'est sans doute pour cette raison que, dès le XVIIIe siècle, les érudits ont marqué de l'intérêt pour le passé valdô- tain. Jean-Baptiste de Tillier (1678-1744), dans son Historique de la Vallée d'Aoste, présente une pre- mière analyse de quelques édifices et son « plan de la cité d'Aoste, de ses faux-bourgs et de leurs envi- rons, dans leur estât présent, MDCCXXX » apporte aujourd'hui encore une utile documentation sur le développement urbain. Carlo Promis (1802-1872), sur mandat du roi Charles-Albert, effectue fouilles et rele- vés ; il publie les vestiges romains les plus significa- tifs. Le antichità di Aosta (1862) demeure un ouvrage fondamental pour l'étude de la ville antique. Durant la seconde moitié du XIXe siècle également, Mgr Edouard P.-A. Bérard (1825-1889), de l'Académie de Saint-Anselme, encourage les travaux traitant de l'histoire religieuse et des recherches d'archives sont entreprises de façon plus systématique. D'importantes restaurations et de vastes chantiers de fouilles sont conduits par Alfredo d'Andrade (1839- 1915) ; ses choix de conservation exemplaires témoi- gnent d'une réflexion approfondie sur les limites de la reconstitution des ruines. Les réfections de la tour du Pailleron et de la porta principalis dextera sont l'oeuvre de cet architecte à la forte personnalité. Depuis la fin de la dernière guerre, un nouveau sta- tut est accordé à la Vallée d'Aoste ; la responsabi- lité des biens culturels est maintenant de la compé- tence de l'Administration Régionale qui, à partir de 1964, a nommé un Surintendant chargé de la mise en valeur et de la sauvegarde du patrimoine. La trans- formation rapide des quartiers d'habitation et l'éta- blissement d'immeubles modernes ont bientôt me- nacé le sous-sol ; des chantiers d'urgence se sont ouverts dans le forum et à l'extérieur des murs de défense, dans les nécropoles. Dès 1972, la mise au point d'un programme d'intervention a préparé la res- tauration de plusieurs grands édifices chrétiens. Cet- te démarche a permis de mettre en évidence la ri- chesse d'un passé presque ignoré et de vérifier les profondes influences exercées par la métropole de Milan sur le versant méridional de l'arc alpin. Le développement d'Aoste et de sa région résulte de sa position géographique ; la ville commande les cols du Grand et du Petit-Saint-Bernard et constitue un point de passage obligatoire entre la plaine du Pô et l'Europe du nord. Le confluent du torrent Buthier avec la Doire Baltee a favorisé une occupation très ancien- ne sur un large cône alluvionnaire. Lors du dégage- ment d'un cimetière du Néolithique final, à Saint- Martin de Corléans, ont été mises au jour des stèles anthropomorphes dont le décor est comparable à ce- lui des dalles gravées découvertes à Sion, en Valais, sur le site du Petit-Chasseur. Ces deux gisements prouvent les échanges culturels et une certaine iden- tité entre des contrées situées de part et d'autre du massif alpin. Notons encore qu'un alignement de pierres appartenant aussi aux temps préhistoriques Jean-Baptiste de Ti/lier. marquait le col du Petit-Saint-Bernard. Plan de la cité d'Aoste AU IIe siècle avant J.-C., les Romains commencèrent (1730). à s'intéresser à la Vallée. Une population farouche ' ""'.C1»*» occupe alors le pays ; ce sont les Salasses que men- tionnent les textes grecs et romains. On connaît leurs monnaies et des objets de parure leur appartenant, malheureusement les restes de cette époque sont ra- res et l'étude de leur habitat devrait faire partie des priorités. Ce peuple des Salasses est soumis en 25 avant J.-C., lors de la fondation de la colonie d'Au- gusta Praetoria. Les communications vers les Gau- les sont ainsi assurées et les échanges pourront s'ac- croître jusqu'à la période des migrations germani- ques, à la fin du IIIe siècle. Cependant, ces troubles auront un effet de courte durée, car l'importance mili- taire des clusurae, points géographiques que l'on pouvait facilement bloquer, n'échappe pas à la vigi- lance de l'empereur. Constantin témoigne de sa préoccupation en faisant effectuer des travaux d'en- tretien du réseau routier le long duquel des colonnes milliaires sont placées. L'extension du royaume burgonde dans la Vallée ne s'est guère prolongée car, dès le début du VIe siècle, Théodoric, roi des Ostrogoths, prend en mains la région et restitue les droits de l'évêque d'Aoste dans une lettre adressée à l'archevêque de Milan. Les Lom- Alfredo d'Andrade. bards, les Francs, puis les Carolingiens marquent leur Relevé de la façade occupation par le partage des territoires. de la Tour du Pailleron (1887). tr LA VILLE ROMAINE L es grands monuments urbains conservés et les résultats des fouilles archéologiques permet- v? Y v tent de reconstituer à Aoste l'image d'une ville clas- sique créée selon un plan directeur traditionnel. Cependant, la division symétrique en quatre secteurs de même surface n'a pas été respectée ; l'intersec- tion entre le decumanus maximus, placé dans l'axe central, et le cardo maximus se trouve reportée vers l'ouest de l'agglomération. En effet, le cardo maxi- mus est tracé à la limite du quart occidental et non au milieu de l'espace rectangulaire. On a voulu expli- quer ce caractère en raison d'une première implan- tation de l'habitat ou de la configuration du terrain, voire de l'existence d'un réseau routier antérieur ; il faut encore ajouter l'hypothèse d'un désir d'éloigner l'une des portes principales (porta principalis sini- stra) des débordements du Buthier. D'importantes couches alluvionnaires retrouvées dans le sous-sol signalent en effet les inondations de la rivière. La planification romaine orthogonale s'est mainte- nue jusqu'à nos jours, comme l'enceinte fortifiée avec ses tours carrées et ses portes. Les voies secondai- res, régulièrement organisées, délimitent des quar- tiers rectangulaires dont les eaux usées sont collectées par des canalisations souterraines. La conception de cet urbanisme témoigne de l'origine militaire du plan. Les principaux repères archéologiques acquis lais- sent percevoir les fonctions assez différenciées de certaines parties de la ville. Ainsi, dans le large qua- drant nord-est, sont concentrés plusieurs bâtiments publics: le forum, les cryptoportiques, le théâtre, l'amphithéâtre et les thermes. Ce secteur sera choisi pour l'édification de la première cathédrale au IVe siècle. Il n'est pas encore possible de définir avec cer- Chapiteau romain remployé titude l'organisation de l'habitat. Pourtant, le long du dans les fondations decumanus, de larges espaces paraissent réservés de la cathédrale. aux résidences de familles importantes ou de nota-

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