Anthologie Barbara NDIMURUKUNDO-KURURU U R des épithalames burundais U R U K Ouvrage bilingue kirundi-français -DO Anthologie N U K L’Anthologie des épithalames burundais comprend soixante-quatre U R chants d’hyménée, de mariage ou de noces, répartis sur sept étapes U des épithalames M de la célébration du mariage traditionnel au Burundi. Elle s’inscrit DI N dans le cadre général de la recherche sur le folklore et les traditions burundaises. Des annotations ethnolinguistiques suivent directement ra burundais a le texte de chaque chanson, présentée dans sa version burundaise et b r sa traduction française. Les méthodes proposées pour la collecte et a B le traitement des textes oraux constituent une notable contribution à réhabiliter et à sauvegarder l’héritage de toute une civilisation. Ouvrage bilingue kirundi-français Les épithalames (chants et danses) sont exécutés en l’honneur des (cid:80)(cid:68)(cid:85)(cid:76)(cid:112)(cid:86)(cid:3)(cid:83)(cid:68)(cid:85)(cid:3)(cid:71)(cid:72)s(cid:3)(cid:77)(cid:72)(cid:88)(cid:81)(cid:72)(cid:86)(cid:3)(cid:73)(cid:76)(cid:79)(cid:79)(cid:72)(cid:86)(cid:15)(cid:3)(cid:71)(cid:72)s(cid:3)(cid:77)(cid:72)(cid:88)(cid:81)(cid:72)(cid:86)(cid:3)(cid:73)(cid:72)(cid:80)(cid:80)(cid:72)(cid:86)(cid:3)(cid:72)(cid:87)(cid:3)(cid:84)(cid:88)(cid:72)(cid:79)(cid:84)(cid:88)(cid:72)(cid:86)(cid:3)(cid:75)(cid:82)(cid:80)(cid:80)(cid:72)(cid:86)(cid:15)(cid:3) qui forment le cortège nuptial. Les messages qui y sont véhiculés se traduisent sous la forme d’un récit chanté. Chaque épithalame est un maillon de récit et l’ensemble des épithalames constitue un récit global de l’histoire du mariage traditionnel au Burundi, de la vie du couple, is a de la condition de la femme et des exigences de la société. d n u r Barbara NDIMURUKUNDO-KURURU est professeure à u b l’université du Burundi. Docteur en linguistique, s communication et sémiotique, elle a acquis une formation e m postdoctorale en sémiologie de la communication et en a l traduction. Elle est notamment auteure de Deux sœurs, a h deux cœurs. Contes du Burundi (2005), co-auteur de t i p Contes africains par monts et savanes (1988), et elle a é (cid:71)(cid:112)(cid:77)(cid:106)(cid:3)(cid:83)(cid:88)(cid:69)(cid:79)(cid:76)(cid:112)(cid:3)(cid:88)(cid:81)(cid:72)(cid:3)(cid:87)(cid:85)(cid:72)(cid:81)(cid:87)(cid:68)(cid:76)(cid:81)(cid:72)(cid:3)(cid:71)(cid:183)(cid:68)(cid:85)(cid:87)(cid:76)(cid:70)(cid:79)(cid:72)(cid:86)(cid:3)(cid:71)(cid:68)(cid:81)(cid:86)(cid:3)(cid:71)(cid:72)(cid:86)(cid:3)(cid:85)(cid:72)(cid:89)(cid:88)(cid:72)(cid:86)(cid:3)(cid:86)(cid:70)(cid:76)(cid:72)(cid:81)(cid:87)(cid:76)(cid:192)(cid:84)(cid:88)(cid:72)(cid:86)(cid:3)(cid:72)(cid:87)(cid:3)(cid:71)(cid:72)(cid:86)(cid:3) es d ouvrages collectifs. En 1990, elle a obtenu le prix littéraire de l’Agence e de coopération culturelle et technique (ACCT). Elle est également gi o consultante nationale et internationale, traductrice et membre l o fondateur et actif de l’Association des professeurs de l’université du h t Burundi (APUB) et du Collectif des associations et ONG féminines du n A Burundi (CAFOB). Illustration de couverture : © Ajaxion. ISBN : 978-2-343-07983-7 21,50 € Anthologie des épithalames burundais Ouvrage bilingue kirundi-français Barbara NDIMURUKUNDO-KURURU Anthologie des épithalames burundais Ouvrage bilingue kirundi-français © L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr [email protected] ISBN : 978-2-343-07983-7 EAN : 9782343079837 En hommage et à la mémoire de mes parents et de mon époux A ma famille et ma belle-famille A mes enfants et petits-enfants A mes anciennes élèves du Lycée Clarté Notre-Dame Spécialement Baudouine NDEBERI Prématurément disparue. A ma meilleure amie Qui se reconnaîtra. « Verba volent, scripta manent ». Proverbe latin « Si l’homme était muet, si en d’autres termes, l’oralité n’avait pas été la première puissance expressive des êtres humains, y aurait-t-il jamais eu d’écriture » ? Francis BEBEY Sigles et abréviations B.E.P.E.S: Bureau d’Etudes des Programmes de l’Enseignement Secondaire Cl. : Classe C.N.R.S. : Centre National de la Recherche Scientifique F-M.: François-Marie Idem : Même auteur, même titre Ibidem : Même auteur, même titre, même page I.NA.L.C.O.: Institut National des Langues et Civilisations Orientales Icit : Icitabirizo N.m. : Nom masculin P. : Page P.C. : Phrase-clé Pl. : Pluriel Pp. : De la page à la page Prov. : Provient R. : Refrain Sg : Singulier Str. : Strophe Va : Variante a Vb: Variante b Vc: Variante c Vd: Variante d Ve : Variante e Vf : Variante f Vg: Variante g V. : Vers V.R.: Vers-refrain 9 Avant-propos Au moment de publier cette Anthologie des épithalames burundais, je m’acquitte d’une agréable dette de reconnaissance envers toutes les personnes qui m’ont encouragée à mener une recherche continue sur les traditions orales burundaises. Je citerai spécialement les professeurs l’Abbé Jean-Baptiste NTAHOKAJA (in memoriam), Philippe NTAHOMBAYE et l’Abbé Adrien NTABONA de l’Université du Burundi ; les professeurs Thomas ARON et Jean PEYTARD (in memoriam) de l’Université de Franche-Comté à Besançon ; le professeur Geneviève CALAME-GRIOLE du Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S.) à Paris et le professeur Pierre ALEXANDRE (in memoriam) de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (I.NA.L.C.O.) à Paris. Mes sincères remerciements s’adressent également à Monsieur Joseph BIGIRUMWAMI pour nos discussions fructueuses à propos de la notation des tons de la langue kirundi. A l’Abbé Emmanuel MUYEHE et à Monsieur Ignace MAREGAREGE, je dis « Un grand merci » (in memoriam) pour l’intérêt qu’ils portaient au chant choral burundais. Ils m’ont fait partager leur savoir-faire pour transcrire les épithalames sur portées musicales. Que tous mes collègues et amis, qui ne sont pas nommé- ment cités dans cette page, croient en mon estime et amitié indéfectibles. Je remercie aussi Madame Michèle CHICHE, bibliothécaire documentaliste à la Maison de l’Homme à Paris. Elle a mis à ma disposition une riche documentation sur les études africaines. Je remercie également mes anciens collègues du Bureau d’Etudes des Programmes de l’Enseignement Secondaire 11 (B.E.P.E.S.) de Bujumbura et du lycée Clarté Notre-Dame (lycée Vugizo). Ce bureau pédagogique et ce lycée ont été le sol de l’éclosion de ma recherche sur les épithalames. Je rends un vibrant hommage à tous mes informateurs Bashingantahe, « hommes intègres », et Bapfasoni, « femmes dignes ». Ils m’ont bénévolement livré leur riche savoir sur la culture burundaise. Si, durant mes différents séjours d’études et de recherche en Europe, la tête froide a présidé à mon parcours méthodologique, mon cœur a été réchauffé par les marques de sympathie affectueuse de mes amis français et africains. Ma pensée va particulièrement à Michaëlle et Frédéric DE COCK et à leurs enfants Marie et Adrien avec qui j’ai découvert, pour la première fois, que l’amitié n’avait pas de frontière. Que les familles Markus et Marie VEILENMANN, Georges et Marie-Rose BOYER ainsi que Michel HAON et Françoise BIGAND acceptent ma parfaite considération et mon indéfectible amitié pour avoir accueilli mes enfants. Ils ont su estimer la différence de cultures et leur ont assuré un inlassable accompa- gnement durant leur scolarité en Suisse et en France. Que le succès scolaire et académique de mes enfants soit leur fierté. Que le Professeur Laurent Massegeta KASHEMA et sa famille croient en mon inébranlable amitié et le souvenir de leur radieux accueil. A mon collègue Ferdinand MBERAMIHIGO et à mon neveu Athanase KURURU, je dis « Merci » pour avoir spontanément accepté de relire mon manuscrit et pour leurs encouragements. Barbara NDIMURUKUNDO-KURURU 12 Introduction La recherche sur les épithalames est née de la constatation, au cours de mon expérience d’enseignante, de chercheuse et surtout de chanteuse traditionnelle, d’un certain nombre de nécessités. Un besoin urgent de collecter toujours davantage les textes oraux. En effet, les valeurs culturelles traditionnelles sont en voie de disparition et/ou de transformation au contact des cultures étrangères et des effets de la modernité et du postmodernisme. Les recueils de chansons réunies par des missionnaires et des chercheurs burundais sont loin d’épuiser la richesse de notre patrimoine culturel. Un désir aussi de contribuer à l’élaboration de documents pédagogiques et de manuels scolaires pour l’enseignement de notre langue, le kirundi. Les textes et documents utilisés de nos jours demeurent disparates et souvent peu systématiques et peu didactiques. Un besoin enfin de méthodes scientifiques d’analyse de textes ou de discours oraux en situation définie. Née dans une ambiance traditionnelle où les chansons de noces, en particulier pour les filles, sont apprises sponta- nément, j’ai été souvent conviée à jouer le rôle de soliste lors du mariage de nombreuses amies et connaissances. Dans l’enseignement du kirundi à l’école secondaire et en tant que conseillère pédagogique au Bureau d’Etudes des Programmes de l’Enseignement Secondaire, j’ai pu systématiser les recueils et la réflexion méthodologique et didactique. Chemin faisant, j’ai pris la décision de consigner l’ensemble des chansons de noces recueillies sous forme d’anthologie. Celle-ci comprend soixante- quatre chants d’hyménée, de mariage ou de noces, répartis sur sept étapes et moments de la célébration du mariage traditionnel au Burundi, suivis de leur traduction en français et des annotations ethnolinguistiques. Elle s'inscrit 13