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analyse de protocoles entre didactique des mathematiques et psychologie cognitive PDF

204 Pages·2010·0.81 MB·French
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ANALYSE DE PROTOCOLES ENTRE DIDACTIQUE DES MATHEMATIQUES ET PSYCHOLOGIE COGNITIVE Actes des premières journées didactiques de La Fouly (14-16 avril 1994) édités par Jean Brun, François Conne et Ruhal Floris © Interactions Didactiques, octobre 1997 SOMMAIRE Introduction 1 Présentation des Journées didactiques de la Fouly Le milieu et la dimension adidactique des relations didactiques 5 Alain Mercier Les élèves de la psychologie cognitive et de la didactique des mathématiques dans l’ingénierie didactique 25 Gisèle Lemoyne et Pascale Blouin Résolution de problèmes et didactique des mathématiques 57 Alex Blanchet Macro-système de protocoles dans le cadre théorique de la transposition didactique 77 Patricia Tavignot Visite guidée : structuration du milieu et analyse de protocoles 97 Ruhal Floris, Jean Brun, Francia Leutenegger L’analyse de protocoles d’observation de séquences didactiques dans le cadre de la formation à l’enseignement des mathémati- ques : une visite guidée du côté de chez Christyne 107 Jean Portugais Effets du dispositif « Fouly » 137 Conclusion 149 Bibliographie générale 163 Annexes : Les trois protocoles étudiés 169 INTRODUCTION Présentation des Journées didactiques de la Fouly En créant ces Journées le groupe «Didactique des Mathématiques» de la Société Suisse pour la Recherche en Éducation s'est donné comme but de dynamiser et élargir son étude de l'enseignement et de l'appren- tissage des mathématiques1. Dans cette perspective le groupe organisateur a prévu une problématique et conçu un dispositif de travail. L'étude de situations d'enseignement à travers des protocoles d'observation La réflexion est focalisée sur des protocoles d'observation de situa- tions d'enseignement effectives afin d'en dégager les caractéristiques principales et d'identifier les phénomènes qui s'y produisent pour les analyser et les comprendre. Il ne s'agit donc pas de favoriser une discus- sion critique à l'égard des intentions et des moyens engagés dans la réalisation des situations d'enseignement relatées au travers des proto- coles mais surtout de débattre des clefs d'analyse et des possibles interprétations des protocoles. Dans un premier temps, en profitant d'une certaine «culture commune» en sciences humaines, nous nous sommes accordés - tacitement - pour appeler «protocole» la reconstruction écrite des observations de séquences à partir de retranscriptions d'enre- gistrements sonores. Provisoirement stabilisé pour permettre une première entrée opératoire de travail, l'objet «protocole» nous engage dans une démarche de problématisation en faisant rebondir la réflexion. 1. Le groupe était constitué de Jean-Philippe Antonietti, Alex Blanchet, Jean Brun, Fran- çois Conne, Ruhal Floris, Francia Leutenegger, André Scheibler, Richard Schubauer, Maria-Luisa Schubauer-Leoni et Chantal Tièche-Christinat. 2 Actes des premières journées didactiques de La Fouly Cela nous renvoie à la nature et au statut des traces sur lesquelles por- tent les analyses. Par ailleurs, si le «protocole» est un objet qui a sa place à la fois dans le champ des recherches psychologiques en résolution de problèmes et dans celui de la didactique des mathématiques, le recours comparatif à ces deux cadres théoriques nous paraît utile pour avancer à la fois dans la problématisation de ce qu'est (ou pourrait être) un protocole et dans la mise en évidence de sa fonction dans la compréhension des phénomènes didactiques et/ou psychologiques visés. Un dispositif didactique Compte tenu du fait que les Journées ne sont pas conçues comme un lieu de formation au sens strict (il ne s'agit pas d'une «École de prin- temps»), les rencontres de la Fouly sont organisées de façon à permettre différentes formes d'échange entre chercheurs et/ou formateurs qui ont déjà été confrontés à la problématique du travail sur protocoles, avec l'hypothèse que ces formes d'échange sont susceptibles de produire du savoir didactique. Les échanges sont donc prévus dans quatre lieux correspondant à quatre moments de travail distincts : Les Conférences, les Visites guidées, les Ateliers et les moments de Débat. Lors des Ateliers, l'ensemble des participants est scindé en trois équipes qui travaillent en parallèle sur le même protocole. Les Ateliers sont prévus pour fonctionner à trois reprises à raison de trois heures par séance. En conservant la même composition pendant les trois séances, nous voulons favoriser l'émergence d'une logique commune et la consti- tution d'une histoire d'analyse ayant le maximum de consistance. Cette consistance est d'ailleurs mise à l'épreuve par l'introduction de trois ty- pes de protocoles contrastés : un premier protocole portant sur un savoir à la limite du contrat didactique (le fameux «triangle aplati»), un deuxième protocole issu d'une expérience d'ingénierie didactique (travail sur le pantographe) et un troisième protocole construit à partir d'une observation de classe «ordinaire» et portant sur des activités de pourcen- tage. Afin de garder la trace de la continuité et de la progression du travail, chaque moment d'atelier est pourvu d'un animateur et deux ou trois participants sont chargés de la prise de notes qui aboutit à la rédac- tion d'un compte rendu de la séance. Au fur et à mesure de l'avancement des séances de travail ces comptes rendus sont conçus comme des chro- niques devant aider la progression du groupe en situant les discussions et les moments d'analyse et en permettant un travail de synthèse. C'est Présentation des Journées didactiques de la Fouly 3 également l'occasion de rendre public l'essentiel du travail d'un atelier pour les deux autres ateliers qui se déroulent en parallèle sur le même objet. Les échanges en sous-groupes d'Ateliers sont préparés par les mo- ments de Conférences et par les Visites guidées. Ces moments inter- viennent en alternance avec les Ateliers. Les Conférences sont censées permettre aux intervenants de pré- senter des aspects majeurs de la problématique. Le dispositif fait en sorte de donner la parole à deux cadres théoriques distincts : la didacti- que des mathématiques et les approches psychologiques en résolution de problèmes. Grâce à la décentration permise par l'analyse en termes de résolution de problèmes, des conditions sont créées pour que les partici- pants aux Journées puissent discuter et repenser les cadres conceptuels issus du champ didactique. De façon complémentaire aux conférences, les Visites guidées sont pensées comme des moments privilégiés pour faire fonctionner un type d'analyse de protocoles en lien avec les cadres conceptuels de la recher- che dont ils sont extraits. Enfin le Débat est prévu comme l'occasion de formuler, en com- mun, des questions et d'engager des réponses à partir du travail réalisé lors des Journées en faisant apparaître les principales caractéristiques des analyses de protocoles selon les cadres conceptuels de référence et ceci de façon à dégager des éléments d'articulation entre didactique des mathématiques et psychologie cognitive. Le travail sur les concepts Les lieux et les moments prévus par le dispositif sont autant d'oc- casions pour faire fonctionner des concepts didactiques. Plus profondément il s'agit de faire travailler les concepts eux-mêmes, en per- mettant le débat sur les interprétations et les usages dont ils font l'objet. Le lecteur ne sera donc nullement étonné de constater que, par exemple, des concepts aussi importants que «situation», «situation didactique», «adidactique» et «milieu» apparaissent dans l'ouvrage comme relative- ment peu stabilisés au fil des textes et des analyses. Loin d'être un défaut, l'identification des différentes acceptions est déjà l'occasion d'un progrès théorique puisqu'il y a là matière à discuter non pas des diffé- rences d'usage des mots en tant que tels mais de l'éventuelle différence des phénomènes que les concepts, ainsi désignés, sont censés prendre en compte. 4 Actes des premières journées didactiques de La Fouly N.B. Cette introduction, de même que la conclusion et la postface, sont des textes travaillés par l'ensemble du groupe «Didactique des Ma- thématiques» de la Société Suisse pour la Recherche en Éducation. De ce fait, ils ne portent pas de signature individuelle. Actes des premières journées didactiques de La Fouly pages 5 à 23 LE MILIEU ET LA DIMENSION ADIDACTIQUE DES RELATIONS DIDACTIQUES Alain Mercier IREM d’Aix-Marseille et CIRADE, Aix en Provence Une problématique de la didactique des mathématiques Nous supposerons connue la théorie de la transposition didac- tique, dont nous résumerons en quelques mots les aspects qui nous intéressent ici avant de tenter d’exposer une théorie descriptive de «la rencontre des élèves avec les objets de savoir», telle qu’elle peut se réali- ser dans une institution didactique. La naissance et la vie sociale des objets de savoir mathématiques peuvent schématiquement se décrire ainsi : les objets de savoir sont pro- duits dans des «institutions savantes», comme les outils institutionnels de la résolution des problèmes relatifs au domaine de que ces institutions étudient. Ils sont produits dans ces institutions par des personnes, les savants. Les objets de savoir mathématiques émergent donc comme rapport personnel d’un sujet (un mathématicien) à un objet (de la réalité mathé- matique : un problème). Les savoirs naissent personnalisés contextualisés et syncrétiques. Le premier travail d’une institution savante est de per- mettre leur objectivation pour l’institution : ce processus, que nous nommons l’institutionnalisation des objets mathématiques, suppose qu’ils soient «identifiés comme objets1» produisant leur désyncrétisation, qu’ils cessent d’être personnels en étant repris par de nouvelles person- nes, qu’ils cessent d’être contextuels en outillant la résolution de nouveaux problèmes, qu’ils soient validés par l’étude de leur cohérence avec les savoirs précédemment connus. Ils deviennent alors des objets à part entière pour l’institution savante et ils vont pouvoir être «objets d’échange» avec les institutions qui leur trouveront un emploi. Dans l’échange, les objets de savoir (nous les noterons S et il s’agira pour nous, par principe et jusqu’à plus ample informé, d’objets mathéma- tiques) sont travaillés pour être adaptés à leur emploi (objets pour 1. Leur identité est définie par un découpage dans l’organisation des rapports de leur inven- teur au problème. 6 Actes des premières journées didactiques de La Fouly l’enseignement, outils pour la production d’objets de savoir ou pour la production d’objets matériels, etc.) : c’est ce que théorise la notion de transposition institutionnelle, dont la transposition didactique est un cas particulier. Les objets n’ont d’existence sociale que dans la mesure où des per- sonnes les connaissent, entretiennent avec eux des rapports. Or, la production d’un objet de savoir par «un savant» s’outille de ses rapports à de nombreux objets de savoir précédemment produits, mais ces rapports sont alors travaillés pour leurs nouveaux usages, ce qui suppose qu’ils aient été objectivés : qu’ils soient eux-mêmes pour le savant des objets de savoir. La reproduction de la capacité productive des institutions ma- thématiques savantes suppose donc des types de rapports à certains objets dont les institutions didactiques «modernes» doivent assurer l’existence, nous les qualifierons de «objets de savoir». Ainsi, les institutions didactiques ont la fonction particulière d’assurer la permanence sociale de certains objets de savoir S en permet- tant que des personnes entrent en rapport avec des objets M de manière à produire pour ces personnes une nouvelle genèse (artificielle) des objets S. Le premier moment d’une relation didactique peut donc se décrire ainsi : une institution enseignante, représentée par une personne E qui entretient avec S un rapport objectivé (rapport non personnel et non contextuel, conforme au rapport de l’institution enseignante) noté «E-S» ou RI(E,S), propose les conditions artificielles de l’émergence d’un rap- port à S, pour une personne e représentant une institution enseignée (ce rapport est nécessairement personnel et contextualisé). Le rapport per- sonnel est noté «e—S» ou r(e,S). La relation didactique doit alors assurer la conformité et l’objectivation de r(e,S) ; elle doit produire un objet insti- tutionnel : Re(I,S), un rapport de l’institution didactique à S, pour la position d’enseigné ; elle doit encore produire l’institution didactique I. La relation didactique : les moments adidactiques de la relation Le problème étudié se situe donc à l’intérieur d’une institution di- dactique, où vivent des systèmes didactiques : les constituants élémentaires du didactique. Nous appelons système didactique le triplet (E, e, S) Enseignant, enseigné, Savoir. Nous cherchons à rendre compte du fonctionnement de ce système : de la relation didactique qu’entretiennent un professeur et des élèves par leurs rapports à un objet transactionnel mathématique, un savoir enseigné.

Description:
DIDACTIQUE DES MATHEMATIQUES ET. PSYCHOLOGIE COGNITIVE tique-formation», si j'ose dire, ou bien il tentera de trouver lui-même des solutions aux problèmes didactiques qui se aujourd'hui : on perd les maths en cherchant à trouver un enseignement culturel des maths ; on enseigne
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