ebook img

Analyse 3 PDF

95 Pages·2004·0.656 MB·French
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Analyse 3

Analyse 3 Notes de cours Andr´e Giroux D´epartement de Math´ematiques et Statistique Universit´e de Montr´eal Mai 2004 Table des mati`eres 1 INTRODUCTION 3 1.1 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 L’ESPACE EUCLIDIEN 5 2.1 Propri´et´es alg´ebriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2.2 Propri´et´es g´eom´etriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2.3 Propri´et´es topologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 2.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 3 FONCTIONS NUME´RIQUES CONTINUES 22 3.1 D´efinition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 3.2 Propri´et´es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 4 FONCTIONS NUME´RIQUES DE´RIVABLES 32 4.1 D´efinition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 4.2 Fonctions continuˆment d´erivables . . . . . . . . . . . . . . . . 34 4.3 Propri´et´es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 4.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 5 OPTIMISATION 43 5.1 Extremums locaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 5.2 Fonctions convexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 5.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 6 TRANSFORMATIONS DE L’ESPACE EUCLIDIEN 49 6.1 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 6.2 Transformations continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 6.3 Transformations diff´erentiables . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 6.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 7 DE´RIVATION EN CHAˆINE 59 7.1 Le th´eor`eme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 7.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 7.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 8 FONCTIONS INVERSES 68 8.1 Le th´eor`eme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 8.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 1 8.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 9 FONCTIONS IMPLICITES 77 9.1 Le th´eor`eme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 9.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 9.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 10 OPTIMISATION SOUS CONTRAINTES 82 10.1 Vari´et´es diff´erentiables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 10.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 10.3 Extremums li´es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 10.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Table des figures 1 Un t´etra`edre dans R3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2 Un plan dans R3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 3 Une discontinuit´e `a l’origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 4 Une discontinuit´e le long d’un rayon . . . . . . . . . . . . . . 25 5 Une fonction continuˆment d´erivable. . . . . . . . . . . . . . . 38 6 Une fonction convexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 7 Une transformation du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 8 Les coordonn´ees sph´eriques dans R3 . . . . . . . . . . . . . . 52 9 Un point de rebroussement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 2 1 INTRODUCTION L’analyse math´ematique est l’´etude approfondie du calcul diff´erentiel et int´egral.Cecoursportesurlecalculdiff´erentieldesfonctionsdeplusieursva- riables. On commence par y ´etablir les propri´et´es alg´ebriques, g´eom´etriques ettopologiquesdel’espaceeuclidien`andimensions,l’espaceRn.Ony´etudie ensuite le calcul diff´erentiel des fonctions num´eriques de plusieurs variables, les fonctions Rn → R. On y analyse enfin les transformations diff´erentiables des espaces euclidiens, les fonctions Rn → Rm, avec en particulier une d´emonstration du th´eor`eme des fonctions inverses et une de celui des fonc- tions implicites. Comme application, on pr´esente les m´ethodes classiques du calcul diff´erentiel pour l’optimisation d’une fonction f(x ,x ,...,x ), avec 1 2 n ou sans contrainte sur les variables x ,x ,...,x . 1 2 n L’´etudiant est r´eput´eˆetre familier avec le calcul diff´erentiel des fonctions d’une variable, les fonctions R → R. Rappelons quelques r´esultats impor- tants de ce calcul. a) Le crit`ere de Cauchy. Une suite {xn}n∈N num´erique est convergente si et seulement si lim |x −x | = 0. n m n,m→+∞ b) Le th´eor`eme de Bolzano-Weierstrass. Toute suite {xn}n∈N de points d’un intervalle compact [a,b] contient une suite partielle convergeant vers un point de cet intervalle. c) La propri´et´e des valeurs extrˆemes. L’image d’un intervalle compact par une fonction continue est un in- tervalle compact. d) Le th´eor`eme des accroissements finis. Si f : [a,b] → R est d´erivable sur ]a,b[ et continue sur [a,b], il existe un point c ∈]a,b[ tel que f(b)−f(a) = f0(c)(b−a). e) Le th´eor`eme de Taylor. Si f est n+1 fois d´erivable dans un intervalle ouvert I contenant x , 0 on peut ´ecrire, pour x ∈ I, f(x) = Xn f(k)(x0)(x−x )k + f(n+1)(ξ)(x−x )n+1 0 0 k! (n+1)! k=0 avec ξ entre x et x. 0 3 f) Les fonctions convexes. Une fonction d´erivable f : (a,b) → R est convexe sur (a,b) si et seulement si sa d´eriv´ee est croissante sur (a,b). Elle satisfait alors les in´egalit´es x −x x −x 2 3 3 1 f(x ) ≤ f(x )+ f(x ) 3 1 2 x −x x −x 2 1 2 1 quelques soient a < x < x < x < b et 1 3 2 f(x) ≥ f(x )+f0(x )(x−x ) 0 0 0 quelques soient x,x ∈ (a,b). 0 L’´etudiant est aussi suppos´e connaˆıtre les concepts fondamentaux de l’alg`ebre lin´eaire : matrices, d´eterminants, ´ecriture matricielle d’un syst`eme d’´equations lin´eaires, r`egle de Cramer pour le r´esoudre, vecteurs, transfor- mations lin´eaires Rn → Rm et th´eor`eme des axes principaux. 1.1 Exercices Justifier ses r´eponses. 1. Calculer π π limsupsinn cosnπ , liminfsinn cosnπ. n→+∞ 2 n→+∞ 2 2. D´eterminer, sans calculatrice, le plus grand des deux nombres πe et eπ. 3. Montrer que x 1−x ≤ e−x ≤ 1−x+ e lorsque 0 < x < 1. 4 2 L’ESPACE EUCLIDIEN Un point x de l’espace euclidien `a n dimensions Rn est un n-tuplet : x = (x ,x ,...,x ). 1 2 n L’addition et la multiplication scalaire y sont d´efinies par x+y = (x +y ,x +y ,...,x +y ) 1 1 2 2 n n et λx = (λx ,λx ,...,λx ) 1 2 n respectivement. On peut donc ´ecrire n X (n) x = x e j j j=1 si (n) e = (0,0,...,1,...,0) j (le 1 occupant la jie`me position). Pour utiliser l’´ecriture matricielle, il sera quelquefoiscommoded’identifierlepointxavecsonvecteurposition,l’´el´ement de Rn×1 (la matrice n × 1, le vecteur colonne) dont les entr´ees sont les nombres x . Alors xT d´esignera l’´el´ement de R1×n (la matrice 1 × n, le j vecteur ligne) obtenu par transposition matricielle : xT = (x x ... x ). 1 2 n (Remarquer que les entr´ees d’une matrice 1×n ne sont pas s´epar´ees par des virgules.) 2.1 Propri´et´es alg´ebriques Une somme N X λ x k k k=1 est une combinaison lin´eaire des points x , une combinaison affine k si PN λ = 1 et une combinaison convexe si, de plus, λ ≥ 0 pour k=1 k k tout k. Un ensemble E ⊆ Rn est un ensemble convexe s’il contient toute combinaison convexe de ses points. Exemple. 5 Ladroitepassantpara,b ∈ Rn (a 6= b)estl’ensembledescombinaisons affines de a et b : x = (1−λ)a+λb = a+λ(b−a), λ ∈ R. Danslecasg´en´eriqueou`a 6= b pourtoutk,celaimposelesn−1contraintes k k suivantes sur les coordonn´ees du point x qui la parcourt : x −a x −a x −a 1 1 2 2 n n = = ··· = . b −a b −a b −a 1 1 2 2 n n Le segment [a,b] est l’ensemble des combinaisons convexes de a et b x = (1−λ)a+λb, 0 ≤ λ ≤ 1. Exemple. Soient x ,x ,x ,...,x m+1 points tels que les m vecteurs 0 1 2 m x −x ,x −x ,...,x −x 1 0 2 0 m 0 soient lin´eairement ind´ependants. Le poly`edre (le polytope) [x ,x ,x ,...,x ] 0 1 2 m de sommets x ,x ,x ,...,x est l’ensemble des combinaisons convexes 0 1 2 m de ces points. C’est un ensemble convexe. Lorsque m = 2, on obtient un triangledontlescˆot´essontlessegments[x ,x ],[x ,x ]et[x ,x ].Lorsque 0 1 1 2 2 0 m = 3,onobtientunt´etra`edredontles facessontlestriangles[x ,x ,x ], 0 1 2 [x ,x ,x ], [x ,x ,x ] et [x ,x ,x ] et les arˆetes sont les cˆot´es [x ,x ], 0 1 3 0 2 3 1 2 3 0 1 [x ,x ], [x ,x ], [x ,x ], [x ,x ] et [x ,x ] de ces triangles. 0 2 0 3 1 2 1 3 2 3 Exemple. Un pav´e (un parall´el´epip`ede rectangle) P est d´efini par n in´egalit´es strictes ou larges : P = (a ,b )×(a ,b )×···×(a ,b ) 1 1 2 2 n n (dansR,[a,b]d´esigneunintervalleferm´e,]a,b[,unintervalleouvertet(a,b), un intervalle quelconque). 6 x 3 (cid:1)0,0,c(cid:2) (cid:1)0,0,0(cid:2) (cid:1)0,b,0(cid:2) x 2 (cid:1)a,0,0(cid:2) x 1 Fig. 1 – Un t´etra`edre dans R3 Lorsque n = 2, il est possible d´efinir un produit xy qui prolonge `a R2 la structure de corps qui existe sur R. Identifions xe(1) ∈ R avec xe(2) ∈ R2. 1 1 Il suffit de d´efinir (2) (2) (2) (2) (2) (2) (2) (2) (2) (2) (2) e e = e , e e = e e = e , e e = −e 1 1 1 1 2 2 1 2 2 2 1 et de postuler la distributivit´e de ce produit sur l’addition et sa commuta- tivit´e avec la multiplication scalaire; on obtient : (2) (2) xy = (x y −x y )e +(x y +x y )e . 1 1 2 2 1 1 2 2 1 2 (2) (2) Si x e +x e 6= 0, 1 1 2 2 1 x −x 1 (2) 2 (2) = e + e . x1e(12)+x2e(22) x21+x22 1 x21+x22 2 Puisque (e(2))2 = −1, ce corps ne peut pas ˆetre ordonn´e. Il s’agit en fait du 2 corps des nombres complexes C. Le produit pr´ec´edent ne peut pasˆetre prolong´e `a R3. Supposons en effet le contraire. Identifions x e(2) +x e(2) ∈ R2 avec x e(3) +x e(3) ∈ R3 et 1 1 2 2 1 1 2 2 posons (3) (3) (3) (3) (3) e e = u e +u e +u e . 2 3 1 1 2 2 3 3 7 Alors on devra avoir −e(3) = (e(3))2e(3) = e(3)(e(3)e(3)) 3 2 3 2 2 3 (3) (3) (3) (3) = e (u e +u e +u e ) 2 1 1 2 2 3 3 (3) (3) (3) (3) (3) = u e −u e +u (u e +u e +u e ) 1 2 2 1 3 1 1 2 2 3 3 de telle sorte que 0 = (−u +u u )e(3)+(u +u u )e(3)+(1+u2)e(3) 2 1 3 1 1 2 3 2 3 3 et en particulier 1+u2 = 0 3 ce qui est absurde. 2.2 Propri´et´es g´eom´etriques Le produit scalaire est d´efini par n X x·y = x y = xTy j j j=1 et la norme d’un vecteur par v kxk = √x·x = uutXn x2. j j=1 Avec ces notations, l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz s’´ecrit |x·y| ≤ kxkkyk avec´egalit´esietseulementsilesvecteursxetysontlin´eairementd´ependants et l’in´egalit´e du triangle devient kx+yk ≤ kxk+kyk avec´egalit´epr´ecis´ementlorsquelesvecteursxetysontdesmultiplespositifs l’un de l’autre. Exemple. 8 La boule ouverte de centre x et de rayon r > 0 est d´efinie par une 0 in´egalit´e stricte B(x ,r) = {x | kx−x k < r} 0 0 et la sph`ere de mˆemes centre et rayon est S(x ,r) = {x | kx−x k = r}. 0 0 Une boule est un ensemble convexe. Observons que l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz est ´equivalente `a (cid:26) (cid:27) |x·y| kyk = sup | x 6= 0 = sup{|x·y| | kxk = 1}. kxk La norme d’une transformation lin´eaire A : Rn → Rm est d´efinie par (cid:26) (cid:27) kA(x)k kAk = sup | x 6= 0 = sup{kA(x)k | kxk = 1}. ∞ kxk Si   a a ··· a 1,1 1,2 1,n a2,1 a2,2 ··· a2,n A =  . . .  ∈ Rm×n  . . .   . . ··· .  a a ··· a m,1 m,2 m,n est sa matrice relativement aux bases canoniques, c’est-`a-dire si (m) (n) a = e ·A(e ) i,j i j donc   n n X (n) X (n) A(x) = A xjej  = xjA(ej ) j=1 j=1   n m m n X X (m) X X (m) = xj ai,jei =  ai,jxjei , j=1 i=1 i=1 j=1 on a v u m n kAk∞ ≤ utXXa2i,j = kAk. i=1 j=1 9

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.