Ambroise Paré, Le premier chirurgien des temps modernes

100 Pages·1994·122.744 MB·French

by  Collectif

ISSN 1157-4887
ES PERES FONDATI
[tMBROISE
P A R É
L6 premier
chirurgien
des temps
modernes
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HORS SERIE - N°19- FÉVRIER1994.32 F
-230PB-10FS-850Esc-40Dh-3.550DT-$CAN5.50.
Réunion,Antilles,Guyane-38F
, y
Voyage
de la lumlèpe
Photo : Pictor
ans lumière, pas de vie.
Mais qu'est-ce que la
lumière ? D'où vient-elle ? Le prochain
Le prochain numéro hors série
de Science & Vie met la
lumière sous les projecteurs.
Lumière des physiciens, des
ingénieurs, lumière des
médecins -la lumière a des
vertus curatives-, lumière des
biologistes, et aussi des
artistes... Un numéro hors
H 0 R s V s E R I E
série à ne pas manquer pour
être éclairé. Parution le 10 mars 1094
La construction
D'UNE SPÉCIALITÉ
Soignerdesblessuresaumoyend'onguentsàbase
quenousl'expliqueJacquelineLalouette(voirp.80), il
dechiots bouillisetdejauned'œuf,enfouirun est,danslestexteslesplusrécents,davantageprésenté
hommeopéré dequelques joursetvraisembla commeunhommerespectueuxdesconceptionsdeson
blementatteintdetétanos dans... dufumier (parceque temps quecommeunvéritablenovateur.Poursapart,
celaleréchauffe), detellesthérapeutiques pourrontfaire JeanCéard (voirp.52), déplaceledébat:c'est,pourlui,
rireouchoqueraujourd'hui.Ellesmontrentenfaittoutela dansl'histoiredelaprofessionqu'AmbroiseParétrouve
distancequiséparelamédecineduXVI®siècledelanôtre. sonimportance,parl'ambitionqu'ilad'inscrirelachirur
Lasurprises'accroîtcependantquandonapprendlenom gie,spécialitécantonnéeparlesmédecinsdansdestrictes
duprescripteurdecesremèdes :pasunquelconqueDia- limites,aucœurduprojetthérapeutique. Cesonteneffet
foirus, maisAmbroiseParélui-même,unhommequidans deuxchosesdifférentes, pouruninfirmier,quedefaire
l'imaginairenationaloccupedepuislongtempsuneplace unepiqûreàl'heuredite,oudesedemandersilepatient
éminentedefondateurdelachirurgiefrançaise. iramieux. Paréveutquelechirurgiens'approprieceder
Ceuxquiontconstruitlerécitdecettehistoireseseraient- niersoucietaccède auxmoyensdelesatisfaire.Enun
ilsdonctrompésdanslarédactionduchapitresurlesori tempsoùlecouteauduchirurgienétaitaussicraintquela
gines ?Paréoccuperait-iluneplaceusurpée ? maladie,AmbroiseParévoulutquesapratiquenefûtplus
Non, etpourdeuxraisons. Onnepeutd'abordluirepro seulementlemaillonleplusrisquédelachaînedessoins,
cherd'avoirignoréunsavoiracquisdessièclesaprèslui mais participeàtoutessesétapes.Lachirurgiemoderne
et,enparticulier, quelefumiervéhiculelebacilledutéta peutd'autantmoinsluidonnertortqu'aujourd'huiunpro
nos.Deuxièmement,l'hypothèsedel'erreurdeshistoriens cessussemblablelatouche.Aprèsavoir, depuisleXIX®
estenelle-mêmesansintérêt.11n'existesansdoutepas siècle,transformé sesconditions,l'anesthésiecontribue
unehistoiredelachirurgiefrançaise, maisdeshistoires denosjoursàtouteslesétapesdel'acteopératoire,et
quivarientaucoursdutemps.Les historiens- pratique même, àbiendeségards,endétermineledéroulement.
menttousmédecinsouchirurgiens- quiontfait deParé Elledevient,enquelquesorte,àlachirurgie,cequelachi
unefigure exceptionnelle,ontdonctrouvédanssonper rurgiedevait,danslapoursuite duprojet d'Ambroise
sonnageousonœuvredebonnesraisonsdes'identifierà Paré,deveniràlamédecine:unespécialitéàpartentière.
A partirde là, les innombrablesvertus dont ona
lui. Les uns ontvu en lui un observateurémérite, les
autresunfils dupeupleayantaccédéauxplushautesdes
tinées,d'autresencorelepremierdesvulgarisateursdela crédité Parés'éclairentd'un journouveau.Sa
médecine, etc. "compassion"estlatraductionmoraledesondé
Decesdifférents Paré,leplus populaire,celuique
sirdevoirlechirurgienestropiermoinssouventsonpa
tientetconserversesfonctions intactes.Son"ouverture
représententlesimagesd'Epinaletlestableaux d'esprit", elle, répondaubesoinqu'iléprouve, enautodi
pompiers,estlechirurgienmilitaire.C'estleParé dactepartiel,demettrelesavoirmédicalenlibrecircula
quimitfin àuneépouvantableméthodedetraitementdes tion. Son"modernisme"enfin,sembleune réaction nor
plaies.Avantlui,ilétaiteneffetd'usagedecautériserles maleauxrebuffades académiques qu'ilasubies, etsa
plaiesouvertesàl'huilebouillanteetd'arrêter leshémor "loyauté",uneformed'attachement puissant àceuxqui
ragies,notammentlorsd'amputafions,parl'application - commeprotecteursoucommepatients- luiontpermis
sur lablessure d'un ferrougiaufeu.Paré,pourdes rai delessurmonter.Cefaisant,AmbroiseParés'inscritdans
sons expliquéesdans cenuméro,futlepremieràappli unehistoiredontlascansionn'est pasprécisémentcelle
querdestraitementssubstitutifs,consistantdanslepre dessciences,mais plutôtcelledesidées, desmœursetde
miercasàenduirelaplaied'émollients,etdanslesecond lacultureengénéral:c'estletempsdelaRenaissance,des
àligaturerlesveinesetartères. lézardescreuséesdansleslourdesinstitutionsetl'éthique
CeParé-là, cesontdeschirurgiensmilitairesdel'armée douloureuseduMoyenAge.D'ailleurs,qu'unchirurgiense
napoléonienne, PercyetLarrey,qui,sereconnaissanten donne pour objectifnonseulement d'agir avectalent,
lui, l'ontérigéengénie.Ilsontainsiposélesbasesd'une mais d'agrandir lecercle des acteurs de lamédecine
traditionhagiographiquequiseperpétueratoutaulong semble,finalement, uneréponseonnepeutplussensée
duXIX®etdelapremièremoitiéduXX®siècle. auxbesoinsd'unsiècledéchiréparlesguerresetravagé
Aujourd'huil'imagedeParés'estquelquepeuternie.Ainsi parlespestes. CahiersdeS&V
La construction d'une spécialité
ET AVAMT
Les grands principes de
LA MÉDECINE MÉDIÉVALE
PAR DANIELLE JACQUART
Directeur d'étude à l'école pratique
DES HAUTES ÉTUDES, SORBONNE, PARIS
UMEVIE
Une vie de cape et d'épée 20
PAR PAULE DUMAÎTRE
Conservateur en chef honoraire de la bibliothèque
DE l'ancienne faculté DEMÉDECINE DE PARIS
L'air du temps 33
PAR Emmanuel Chadeau
Professeur d'histoire contemporaine
ÀL'UNIVERSITÉ LILLE III
LES ACTEURS
Le retour d'Hippocrate 42
PAR Vivian Nutton
Directeur de recherche au Wellcome Institute
FOR THE HISTORY OF MEDICINE, LONDRES
Photosdecouverture: DeSelva,Tapabor.Jean Forest.
Photoci-contre:Jean-LoupCharmet-BibliothèquedesArts décoratifs, Paris.
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COMMERCIALPUBLICITE:YVESLANGLOIS,
DIRECTEURMARKETINGETCOMMERCIAL:MARIE-
HELENEARBUS,DIRECTEURMARKETINGET
COMMERCIALADJOINT,DIRECTEURDESVENTES:
L'HISTOIRE JEAN-CHARLESGUERAULT,DIRECTEURDESETUDES:
ROGERGOLDBERGER,DIRECTEURDElA
FABRICATION:PASCALREMY.
Main de maître, main de Dieu
52
COMITEDEREDACTION:PHILIPPECOUSIN,
PAR JEAN CÉARD JEANDHOMBRES,BRUNOLATOUR,
MICHELSERRES,EMMANUELCHADEAU.
Professeur de littérature française à
l'Université Paris X, Président honoraire REDACTION:JEAN-PIERREICIKOVICS
(REDACTEURENCHEF),NICOLASJOURNET
DE LA Société française des seizièmistes (REDACTEURENCHEFADJOINT),
NAIATNEHME(SECRETAIREDEREDACTION),
ALINEHOUILLON(SECRETAIRE),
Les maladies du xvi® siècle 72 STEPHANIEDEMAREUIL(ICONOGRAPHE),
JEANWITTA(CONCEPTIONGRAPHIQUE),
PARJean-Noël Biraben DENISMALARTRE(MAQUETTISTE),
MONIQUEVOGT(SERVICELECTEURS).
Directeur de recherche à l'Institut
NATIONAL D'ÉTUDES DÉMOGRAPHIQUES SERVICESCOMMERCIAUX:RELATIONS
EXTERIEURES:MICHELEHILLINGASSISTEEDE
GUYIAINEBREHIN,ABONNEMENTS:PATRICK
SARRADEIL,COMMANDESD'ANCIENSNUMEROSET
LA LÉGEMDE
RELIURES:CHANTALPOIRIERTEL:46.48.47.18,
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La naissance d'un "grand homme" 80
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PAR Jacqueline Lalouette
PIERREWAVRANTTEL.:46.48.48.34
Chargée de recherche au CNRS, Centre de
VENTEAUNUMERO:PIERREBIEURONASSISTE
RECHERCHE SUR L'HISTOIRE DU XIX^ SIÈCLE, PARIS DEBERNADETTECRIBIER.REASSORTSET
MODIFICATIONS:TERMINALE91TEL.VERT:
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DJRECTEURDELAPUBLICATION:PAULDUPUY-DÉPÔT
LEGAL;N 84007-N DECOMMISSIONPARITAIRE:
La chirurgie d'aujourd'hui 90 57284DU 15DECEMBRE 1975PHOTOGRAVURE:
FLASHIMAGE-IMPRESSION:IMPRIMERIESEREGNI,
PAR Jean-Michel Bader MILAN-PRINTEDIN ITALY
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VENTE AU NUMERO, FRANCE METROPOLITAINE
L'histoire
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jamais racontée.
Collection 1991 Coliection 1992 Collection 1993
N°l NAISSANCEDE L'AVIATION N°7 LE PROJETMANHATTAN N°13 NEWTON
Farmanou les Wright,quiainventél'avion? Constructionde lapremièrebombeatomique Leconcepteurde lasciencemoderne
N°2 GALILEE N°8 LA RADIO-ASTRONOMIE N°14LAV0ISIER
La naissancede laphysiquemoderne. Unenouvellefenêtre sur leciel Le pèrede Inchimiemoderne
N°3 LA DERIVE DESCONTINENTS N°9 LANAISSANCE DUCONCORDE N°15MENDEL
Wegener, l'hommed'une génialedécouverte. Un exemplede coopérationinternationale Lefondateur delagénétique
N°4 PASTEUR N°10 LA PILULECONTRACEPTIVE N°16EINSTEIN (épuisé)
Tumultueuse naissancede labiologiemoderne.
Dela"Big Science"chimiqueetmédicale PourenfincomprendrelaRelativité
N°5 FRESNEL N°11 DeSPOUTNIKà GAGARINE N°17MAXWELL
Quelleest lavraie nature delalumière? L'espacecommechampdebataillede laguerre Qu'ya-t-ilde communentrelumière, électricité,
N°6 DARWINou LAMARCK froide. etmagnétisme
Laquerellede l'évolution
N°12LA PHYSIQUEGEANTE N°18ARCHIMEDE
Dugigantesque pourobserverl'infiniment petit. Unsavantexemplaire
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n LA FIN DU MOYEN AGE, MEDECINE ET CHIRURGIE
S'ÉTAIENT SÉPARÉES DE CORPS : L'UNE RAISONNAIT
ET PRESCRIVAIT, L'AUTRE EXÉCUTAIT ET PANSAIT.
Comment en était -on venu là ?
G. DAGLlORTI-MUSEEDUPRADO.MADRID

Il EST INUTILE DE VOULOIR JUGER LA MÉDECINE MÉ
DIÉVALE ÀL'AUNE DE LA NÔTRE. A DÉCOUVRIR LES
PRINCIPES QUI LA RÉGISSENT, IL EST CLAIR QU'ELLE
CONSTITUE UN MONUMENT QUI NOUS EST TOTALE
MENT ÉTRANGER. PEUT-ON LUI EN FAIRE REPROCHE ?
CERTES PAS. PRENONS-LA POUR CE QU'ELLE EST :
UNE VOLONTÉ D'EXPLIQUER LES PHÉNOMÈNES PATHO
LOGIQUES ÀPARTIR D'UNE THÉORIE GLOBALE...
PAR DANIELLE JACQUART
^ ilespèresfondateurs rantsdelamédecineantiquen'avaient
delasciencemédicale pas privilégié cette démarche :par
furentdesGrecs- Hip- exemple, lecourantdit des "Métho
pocrateetGalien-, ce diques",représenténotammentparSo-
uitpendantlapériodemédiévalequese ranusd'Ephèse(1"siècleap.J.-C.), ju
mirentenplacelesstructuresintellec geaitinutile larecherchedes causes,
tuellesetinstitutionnellessurlesquelles cachéesparnature,etélaboraitsonsys
s'estbâtielamédecinemoderne.Parmi tèmeàpartirdel'observation desphé
lesouvrageslaissésparlessavantsan nomènesapparentsetdelareconnais
tiquesouceuxtransmis,refondusetam sancedeleurscaractèrescommuns.
plifiésparlesArabes,lesmédecinsdu LeMéthodismen'eutguèred'adeptes
MoyenAgeoccidentalchoisirentdese auMoyenAge,quiaccordaunrôlefon
référerenprioritéàceux quise fon damentalàl'étiologie ;celasupposait
daientsurladoctrinegalénique. Ce l'existenced'unethéoriesolideetlami
choiximpliquaitl'adoptiond'uneméde seen placed'un enseignementlong.
cinerationnelle, donttouteladémarche L'entréedelamédecinedanslesuniver
reposaitsurlarecherchedescausesde sitésnaissantes,audébutduXllPsiècle,
lasantéetdelamaladie.Touslescou futl'aboutissementd'unmouvement
J.VIGNE•BIBL.DELASORBONNE,PARIS
Les Grands Principes de la Médecine Médiévale
amorcédès la fin duX?siècleavecles sionpréférésdelascolastique Ciimp^uflesfoi&onttficfsnigïfmfEeonfsbecf
traductionsarabo-latinesdeConstantin médiévale.Malgréleurcaractè m(:'r5'r3nctfctcb:(ltfgn(nîmt5'ranco:umreste.
l'AfricainetpoursuiviauXIFsièclepar reparfoisrépétitif, cesdébats
lesmaîtresdel'EcoledeSalerne ;ilten permirent de délimiter le
daitàasseoirlapratiquesur unsavoir champdelascience médicale
théorique,lui-mêmereliéauxprincipes etsesméthodesfondéessurun
delaphysiqueetdelabiologiearistoté subtil mélange entre les
liciennes.Les médecinsduMoyenAge connaissanceslivresques("les
répétèrentinlassablement unephrase autorités"), leraisonnement,
héritéedel'enseignementalexandrin l'expérienceacquiseet lesa
tardifetdesArabes:Medidnadividitur voir-faire.
induas partes, idest intheoricam et La médecine est-elle une
practicam(« Lamédecine sediviseen scienceouunart ?Laréponse
deuxparties, àsavoir enthéoriqueet habituelleàcettequestionclas
pratique »). Lesliensdedépendance siqueconsistaitàconférerà
quiunissaient lapratique àlathéorie, cettedisciplineundoublesta
©mnt30per3ftoctn[)ocvoliiiiî(neco!î
les modalités de passage de l'une à tut:la médecineestunescien teitfâtaimqufbuâgmgin'soppfculis;
l'autresuscitèrentlessujetsdediscus- cedanssonversant théorique,
car ses principesreposentsur orçeciçpdBiiieeetoeàil
despropositionsdémontrables iciwifidn
Le"Canon"d'Ibn Sina (Avicenne), parleraisonnement ;elle est
£ummi)ul3zrcperto:toommumoperum
médecin etphilosophe d'origine un artdans sonversant pra
etqueftîonumtncômcntiôcontentarum;
persaneduXh siècle, traduiten latin tique,car,bienqu'elleconsiste
\ »
en 1473, servitde manuel auxétu enl'applicationdes principes H-•Lu** ' f '
diantsde médecinejusqu'en 1650. théoriques,ellefaitappelauxdonnées Les textes fondateurs de la médecine
dessens etvoitsonchampd'interven médiévale sonttraduits au XPsiècle
tiondansledomaineduparticulier. 11 de l'arabe en latin par Constantin
fauttoutefois préciserque cequiest l'Africain (Œuvresd'Isaac, 1515).
appelé"pratique"n'estpasl'actethéra
peutiquelui-même,l'exercicemédical, du MontCassin, Constantinl'Africain,
appelé plutôt "opération", mais "la adaptait del'arabe uneintroductionau
sciencedumoded'opérer", ainsique galénismeintituléel'YsagogedeJohan-
l'énonce lemédecind'origine persane nitius, du nom latiniséde sonauteur,
Avicenne(980-1037),danssonCanonde HunainibnIshâq,lui-mêmetraducteur
lamédecine,vasteencyclopédiemédi auIX'^siècle,àBagdad,d'unemultitude
cale,traduiteenlatinparGérarddeCré d'ouvrages philosophiquesetscienti
moneauXILsiècle. fiquesgrecs.L'Xsflgogeconstituajus
qu'àlafin duMoyenAgeletextepropé-
LES CONSTITUANTS deutiquedesétudes enmédecineetfut
DU CORPS HUMAIN : "LES impriméeàdemultiples reprises àla
CHOSES NATURELLES" Renaissance.Alapartie théoriquedela
Legalénismeadopté parleMoyenAge médecineyétaientattribuéstroistypes
occidentalest, certes, issudes idées derecherche:
contenuesdans lesmultiples ouvrages - l'étudedes"chosesnaturelles","non
dumédecinoriginairedePergame(Asie naturelles"et"contre nature" ;
Mineure),quivécutàRomeauILsiècle - ladistinctiondes causesdelasanté,
aprèsJésus-Christ, maisils'agitd'une delamaladie etde l'état neutre (un
doctrineréélaboréeà l'Ecoled'Alexan étatintermédiaireentrelasantéetla
drieverslesIV'-VPsiècles- avecdes maladie) ;
apportsdunéo-platonismeetdel'aris- - lareconnaissancedessignesmanifes
totélisme - et systématisée par les tantcestroisétats.
Arabes. DèslafinduXPsiècle, lemoine L'expression"chosesnaturelles"rendle
J.L CHARMET•BIBLINTERUNIV.DEMEDECINE.PARIS
8