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ALLEN LEBLANC LA GE ~ SE , US FONDEMENTS ET LES ENJEUX DU RATIONALISME ... PDF

122 Pages·2002·6.97 MB·English
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ALLEN LEBLANC LA G E ~ S EU, S F ONDEMENTS ET LES ENJEUX DU RATIONALISME CIUTIQUE DE KARL POPPER Mémoire présenté à la FACULTE DE THÉOLOCIE, D'ÉTHIQUE ET DE PHILOSOPHIE pour l'obtention du grade de maître ès arts (M.A.) O Allen LeBlanc, 1997 1+1 dXz:b" Biiioîhèque nationaie du Canada Acquisitions and Acquisiîions et Bibliogiaphic Services services bibliiraphiqueç The author has granted a non- L'auteur a accordé une licence non exclusive licence aiiowing the exclusive permettant à la National Library of Canada to Bibliothèque nationale du Canada de reproduce, loan, distribute or seli reproduire, prêter, distribuer ou copies of this thesis in microform, vendre des copies de cette thèse sous paper or electronic formats. la forme de microfiche/film, de reproduction sur papier ou sur format électronique. The author retains ownership of the L'auteur conserve la propriété du copyright in this thesis. Neither the droit d'auteur qui protège cette thèse. thesis nor substantial extracts h m i t Ni la thèse ni des extraits substantiels may be prhted or othewise de celle-ci ne doivent être imprimés reproduced without the author's ou autrement reproduits sans son permission. autorisation. LA CENESE, LES FONDEMENTS ET LES ENJEUX DU RATIONALISME CRiTiQUE DE KARL POPPER Devant les prétentions des systèmes clos), fonder leur autorité sur les bases d'un savoir absolu et dogmatique ; devant, également, les irrationalismes et les relativismes qui menacent le recours à la raison dans la prise de nos décisions, Karf Popper propose un ratiorialisme m'tiqire qui favorise l'élimination constante de nos erreurs et de nos théories par la remise en question systématique des conjectures que L'on soumet face aux probkmes de anotreb, monde. Mettant un terme h l'illusion d'une accumulation croissante et certaine du savoir scientifique, ce rationalisme permet I'instauralion d'une «société ouverte,) dans laquelle la discussion et la responsabilité s'averent @trel es meilleures alternatives la violence et au totalitarisme. Un tel rationalisme, se voyant refusé toute fondation de type dogmatique, ne pouvant non plus, s'il prétend demeurer dans le champ de la rationalite, céder au relativisme, et se trouvant dans l'impossibilité de procéder 3 une autejustification rationnelle de son statut - ce qui impliquerait une régression h l'infini dans l'argumentation -, fait face à un probkme de taille : celui de ses/ortdetnerits. Empreint d'une espérance avouée dans la raison humaine, ce rationalisme devient le postulat permettant, dans le cadre d'une foi non-aveugle que lui porte Popper, la ((quêtet oujours inachevée,, d'un (<mondem eilleur», pacifique et indéterminé. Loin d'être issu de la seule philosophie des sciences, le rationalisme poppérien répond i~ un souci fondamentalement humaniste, se manifestant dans la lutte aux systemes clos, aux totalitarismes et à la violence. En ce sens, les expériences (ctraumatisantes~d 'un jeune viennois préoccupé par une Europe déchirée entre des idhlogies totalitaires, qui mimeront h un déni de la liberté et de la dignité humaines - le fascisme et le communisme -, la remise en question de «théories* dont les auteurs s'engagent à la vérification systématique de leurs thèses en évacuant toute possibilité de réfutation - Marx, principalement -, L'influence d'un scientifique de renom qui encourage, h l'inverse, la réfutation de ses theses par l'expérimentation - Einstein -, la confrontation à un mouvement épistémologique d'ampleur qui défend une conception reductionniste et dogmatique de la science - le Cercle de Vienne et l'empirisme logique -, ainsi que les critiques adressées h certains philosophes accusés d'être à Is source des totalitarismes - Platon, Hegel et Man -, sont autant d'éléments qui, en infiuenpnt et en noumssant la réflexion de Karl Popper, ont fait de celui-ci l'un des penseurs qui auront marqué la philosophie du XXe siècle. .................................................................................................................. R&m4 du memoire 1 ................................................................................................................... Table des matihes 2 ............................................................................................................................ Avant-propos 4 lntmduction POINT DE MIRE :L üTE CONTRE LE ................................................................................. DOGMATISME ET REFUS DE LA VIOLENCE 6 . ....................................................................... I Popper : philosophe des Lumiéres 7 . .......................................................................... II Popper : rationaliste humaniste S III . Rationalisme et irrationalisme : le problPme du relativisme ............................ 11 . ........................................................................ IV Société ouverte et faillibilisme 12 ~remhrep artie .............................................................................. LA GENESE Du RATIONALISME CRITIQUE 15 Chapitre 1 ........................................................................................ Les influences majeures de Popper 1 6 1. Premiéres influences : des livres. ........................................................................... de la musique et des études 17 . ................................................*....*...** Il Influence du marxisme : violence et paix 20 . III Influence d'Einstein :s cience. pseudescience ............................................................. et émergena du cntére de démarcation 22 . .......................................................................................... IV Le Cerde de Vienne 24 . ..................................................................................... V La notion de réfutation 26 ....................................................................... VI . Universalisation de la méthode 28 Chapitre II .................................................................................................. L'enjeu de la société ouverte 33 . .................................................................................... 1 Démocratie et tyrannie 33 II . Societé ouverte et sori4té close. .........................................................................3 6 ................................................. 11.1. Le dualisme des faits et des normes 38 ................................. 11.2. L'avenir est ouveri :c ritique de i'historicisme 4Cl . ................................................................... III Les prédicateurs de la soietri close 44 .............................................................................................. 111.1. Platon 44 .............................................................................................. 111.2. Hegel 47 ................................................................................................ 111.3. Marx 49 IV . Les infiuences grecques de la -&te ouverte. ..................................................... 51 Deuxii?me partie ..................................................................... LEç FONDEMENE DU RAllONALlSME CRKlQUE 58 Chapitre III .................................................................................... Fondements ontologico-métaphysiques 59 . I Le socle biologique : des essais et des erreurs. ....................................................................... des conjectures et des &ukttions 59 . ............................................................... II La fonction argumenlative du langage 65 . ................................................................................................ Ill Les trois mondes 66 IV . La v4rité comme id& régulatrice ...................................................................... 69 Chapitre IV ................................................................................................... Justification et rationalisme 73 . ...................... ........ .......... I Rationalisme critique et rationalisme non critique 73 . ........................................................................................ II Le trilemme de Fris 76 . ............................................................................................ III La foi en la raison 78 IV . Un choix moral : le refus de la violence. ........................................................... 8û Troisième partie ............................................................................... LES ENJEUX DU RATiONALlSME CRïiïQUE 84 Chapitre V ....................................................................................... Le projet éthico-politique de Popper ô5 . ......................................................................... 1 Une dpistdmologie faillibiliste ô5 . ....................................... II Une thdorie protectionniste de l'État : I'ttat de droit 87 . ............................................................................................. III La socio-technique 9û . IV Une éthique de l'élimination de la souffrance. ............................................................. de la discussion et de la responsabilité 93 Chapitre VI Avenues critiques : aperçu des .......................................................................... limites du rationalisme critique popp&ien 100 Conciusion LA PERiïNENCE DU RATIONALISME CKITlQUE POPPÉR~EN: .......................................... UN APPEL A L'HUMILITE Eï A LA SAGESSE EPISTÉMOLOGIQUE 107 1. Valeur. humilité et raison ........................................................................... 108 . ...................................................................................... II Humanisme et raison 111 . .................................................................... II1 Scientisme. positivisme et raison 112 ...................................................................................................................... Bibliographie 115 ail faut reconnaître le bien-fondé de cette exigence selon laquelle la philosophie doit Btre accessible h chacun. Çes voies les plus comptiquées, celles que suivent les philosophes pmfesionneb, n'ont de sens en effet que si elles finissent par rejoindre la condition d'homme (...).** Karl JASPERS, htrodiictioll à la philosupliie Itrad. 1. Herscht uLa vie doit-elle dominer la connaissance, la science, ou bien Ia connaissance doit-elle régner sur la vie? Laquelle de ces deux puissances est supérieure à l'autre, laquelle doit l'emporter? Personne ne doutera que c'est la vie, car un savoir qui détruirait la vie se détruirait aussi lui-rnérne. La connaissance présuppose la vie, et elle a donc à la sauvegarde de la vie le marne intérêt que tout etre L sa propre conservation.m Friedrich NtETZSCHE, Co~rsidérntiori irtactrrelle Il, (trad. P. Ruschl Certains s'étonneront peut-être de la fapn dont sera abordé ici un penseur qui puise sa source dans la philosophie des sciences. Lorsqu'en effet ceux-ci verront comment sont atténuées les questions de logique, d'induction, de causalité, de probabilitC, d'instrumentalisme, de réalisme, de conventionnalisme, et de tout ce qui touche à la méthode scientifique en génCral, ils pourront, et avec raison, s'interroger sur la pertinence d'une étude concernant un ((philosophe des sciencesu si celle-ci Cvacue, au bout du compte, une large part des questions propres à ta méthodologie scientifique. Cela se justifie de deux facons. D'une part, bien que Popper se soit attarde, de façon brillante et originale, it la philosophie des saences, il me semble clair que son inter& premier concernait l'homme, dans sa globalité. En ce sens, Popper semble exiskntieilement beaucoup plus préoccupé des rapports que l'homme entretient avec la sociét4 - rapports qui incluent bien Cvidemment la science, gui est pour Popper un modéle micro-soci4tal permettant de mettre au jour une méthode universellement valable pour l'ensemble de la vie sociale -, ainsi que des rapports de I'homme a ses attentes - biologi~existenîielles- et à ses espérances les plus profondes, qu'aux seules questions de La philosophie des sciences. Bien plus que les seules problématiques de la méthodologie scientifique donc, c'est l'espérance muie dans la libwfé Itumaitie, avec tout ce qu'elle implique, qui motive l'ensemble de la demarche poppérienne, et c'est ce qui fondera ultimement son oiitologie inditmninish - par voie de conséquence fiiilibiliste. C'est A la seule lumiére de cette espérance, se manifestant dans une Bi P l'égurd de ia raisort Iiirmaiiie, que I'on peut réellement saisir, a mes yeux, le mépris - parfois polémique - de Popper a l'égard de toute forme d'irrationalisme, de dogmatisme, d'autoritarisme et de violence ; mépris qui I'amhe souvent, dans un recours à l'bmotion la plus vive - car si sa methode se veut aaobjedive~,P opper lui-même est passionnément transporté par la «cause» qu'il se dit defendre -,a ux limites mêmes de sa d4marche. Bien loin de n'?tre qu'un philosophe des sciences, comme il ressort souvent des analyses de son œuvre par ses commentateurs, Popper etait un humaniste ;e t i'humanisme, à tort ou à raison, c'est par la ratioiialité critique qu'il l'a cru possible. D'autre part, si I'on admet que la philosophie, quelles que soient les formes qu'elle puisse prendre, quels que soient les détours qu'elle puisse emprunter, doit ultimement servir la vie, il est possible de croire, sans trahir la pensée de Popper, que la portée ttltime de ses préoccupations abonde en ce sens. Ainsi, je m'en remets à la tradition dont se réclame Karl Popper lui-méme, précédé, de ses propres aveux, de Thales, Xénophane, Socrate, Kant et bien d'autres, afin que la connaissance et la réflexion, accessibles et partagées à tous ceux qui sont en mesure de faire l'effort de se asortir de leur rninorité>,l,s oient à elles-deux l'occasion manifeste des Lumières plutôt que des ténhbres, de l'ouverture d'esprit et du courage de l'incertitude plutôt que du dogmatisme et de la soumission ;p ar respect pour eux, par respect pour leur noble cause, aussi idéaliste soit-elle, malgré tous les probkmes qu'elle çoukve. Je tiens à remercier mes parents pour le support qui m'a permis de «ne pas savoir», selon l'image de Nietzsche - quoique pour des raisons fort différentes -, «ce que sont une vraie faim et une vraie soif,,. Je remercie aussi Cathy pour son indulgence l'egard des longues heures sans rendez-vous, ainsi que pour ses encouragements intamssables. Merci à Eryck d'avoir consacd un temps que je lui sais précieux à la lecture de ces pages. Merci a messieurs Maurice Gagnon et Alain Létoumeau d'avoir si aimablement accepté la lourde tache de la correction. Merci enfin à Jean-Fransois Malherbe qui a permis à mon mémoire de trouver un second souffle, en plus d'avoir stimule l'inspiration que je croyais presque réfutée. 1. ~Lesl trm~êmse définissent- c~o -m-m- e la sortie àe l'homme hors de l'état de minorité, ooir il sr mairitierit par sa propre faute. b minoritéest I'incapacite de se servir de son entendement sans Gtre dirige par un autre. Elle est due à notre proprejoute quand elle résulte non pas d'un manque d'entendement, mais d'un manque de rkolution et de cwra e pour s'en s e ~sarns être dirigé par un autre. Supere atrde! Aie le courage de te servir de ion propre entenfement! Voiià la devise d e l utni&res.,~K ANT, Réponse > iu question :q u'est-ce que Ies Lumilres?, trad. Heinz Wismann, Pans, Gallimard, (coll. folio-emis), 1993, p. 497. POINT DE MIRE :L ü'ïTE CONTRE LE DOGMATISME ET REFUS DE LA VIOLENCE =Père, les dieux ont dot6 les humains de la raison, qui est le plus préaeux des biens. Certes (...) je ne saurais affirmer que tu as tort. Seulement d'autres peuvent aussi 4th dans le vrai. (...) montre-toi moins absolu dans tes jugements ; ne te crois pas l'unique détenteur de la véRt6. Ceux qui pensent avoir'seuls requ la sagesse en partage ou posséder une éloquence, un génie hars de pair, on découvre a l'épreuve l'inanité de leurs prétentions. Meme pour un grand derc, il n'y a pas de honte à s'instruire sans cesse et donner ses jugements.* SOPHOCLE,A ntigone, [trad. Robert Pignane) aQuelque peu disposé qu'on soit à admettre la p~ssibilitCq u'une opinion b laquelle on est fortement attaché puisse être fausse, on devrait ?tre touché par I'idde pue, si vraie que soit cette opinion, on la considérera comme un dogme mort et non comme une vérité vivante, si on ne la remet pas entihremenl, fréquemment, et hardiment en question.. John Stuart MILL, De la liberté Itrad. L. Lenglet et D. White] 1. POPPER :P HILOSOPHE DES LUMIBRES Dans une entrevue accordée 2i Guy Sorrnan, quelque part entre 1987 et 1989, Karl Popper, en grand ddfenseur du rationalisme, se qualifiait lui-m?me de philosophe des Lumieres - du dernier par surcroît -,m ouvement qui a( ...) remonte en fait à ~ocrateml,e xplique-Cil. Sans modestie ni vanité (...), je suis le dernier philosophe des Lumières : non un batisseur de systhe, ni un prophete, mais un homme seulement attaché B résoudre les problkmes. je m'inscris dans la tradition de Kant et de Voltaire, qui soumettaient au crible de la raison aussi bien la philosophie que les mathématiques ou la physique3 Si cette dédaration de Popper peut sembler polemique de prime abord, et c'est là une facon de faire que nous lui connaissons bien, elle peut aussi slavCrer très éclairante. Sans aller jusqu'8 se laisser séduire par I'dtiquette facile, nous pouvons a m e tq ue cette qualification de philosophe des Lumihess ouvre d'emblée une voie fort intéressante sur les valeurs et les préoccupations se trouvant au cœur de la réflexion poppérienne. En fait, en se réclamant directement de Soaate, de Kant et des Lutnieres, Popper nous indique dès le départ certains des 1. Gu SORMAN, Les mais penseurs de notre temps, Paris, Fayard, 1989, p. 320. 1 lbidl., p. 328. Jean-Fnn~iMr alherbe rappM<c pue Pop er r serait quidifi&d c mieil AuW~edre l'espèce pré-h+@enne*l ors d ej ournées de II Deutrcire Gesehw.ppr Soziobgie tenues a T"bïngen en octobre 1961. aCest du muinsu, écrit Malherbe, *ce que mentionne te Professeur R Dahrendorfd ans son @port mrr jorirnées de Tübingen~V. oir A ~ R NeOt P OPPERD, e Vienne à Frunct rt : la querde allemande des sciences sociales, Bruxelles. éd. Complexe, 1979, p. 112 RapK rte" da.ns J ean- rancois MALHERdBaEns Autour d'an meil Aiifiliiier de l'espèce pre-hégélienne*, in h e p i losophrque de Lamuin, Tome 78, 1980, p. 562.

Description:
de Karl Popper, ont fait de celui-ci l'un des penseurs qui auront marqué la philosophie du XXe siècle. political thought, there can be no doubt as to the macy of his cx erience in the war-tom Vienna of his ou th^. democraties are open societieî, although in admitting the right of al1 citizens
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