Réunion du Conseil au niveau des Ministres Paris, 3-4 juin 2015 SEMAINE DE L’OCDE 2 0 1 5 ALIGNER LES POLITIQUES AU SERVICE DE LA www.ocde.org TRANSITION VERS UNE OCDE Paris ÉCONOMIE BAS CARBONE 2, rue André-Pascal, 75775 Paris Cedex 16 Tel.: +33 (0) 1 45 24 82 00 Aligner les politiques au service de la transition vers une économie bas carbone RÉSUMÉ 1. La lutte contre le changement climatique passe par des transformations qui exigent d’agir dès maintenant. Grâce à l’arsenal des politiques climatiques – tarification du carbone et approche s’appuyant sur le marché, action réglementaire et soutien ciblé à l’innovation dans les technologies durables bas carbone –, davantage de pays réduisent aujourd’hui leurs émissions. Toutefois, à l’échelle mondiale, les émissions de gaz à effet de serre augmentent rapidement et demeurent trop élevées pour éviter une transformation du climat aux incidences graves et irréversibles. 2. Le présent rapport propose une nouvelle approche pour faciliter la mise en œuvre et améliorer l’efficacité de l’action climatique, en procédant au premier diagnostic général des défauts d’alignement entre les grands cadres d’action et de réglementation et les objectifs climatiques. Ce faisant, il pointe un certain nombre de possibilités de réalignement de nature à permettre une transition efficace et efficiente vers une économie bas carbone. Au moment où les pays mettent la dernière main à leurs contributions pour la 21e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), diagnostiquer et corriger les principaux défauts d’alignement des politiques peut aider les gouvernements à se montrer plus ambitieux, tout en répondant à d’autres objectifs politiques et économiques. 3. Cela fait des siècles que le charbon, le pétrole et le gaz naturel alimentent le développement économique de la planète, influant ainsi de façon persistante et à grande échelle sur les choix économiques et infrastructurels. Voilà pourquoi les cadres d’action et les intérêts économiques continuent de favoriser les combustibles fossiles et les activités à forte intensité de carbone. Le problème d’alignement des politiques tient aussi au fait qu’elles ont été formulées sans tenir compte des incidences possibles sur les émissions de gaz à effet de serre (on pense ici au traitement fiscal des véhicules de société ou aux nouvelles réglementations du secteur financier, par exemple). Une meilleure connaissance de leurs effets non intentionnels sur les émissions de gaz à effet de serre pourrait orienter l’élaboration de l’action publique dans le sens d’une plus grande efficacité. 4. Aligner les politiques pour la transition vers une économie bas carbone est un objectif qui peut lui-même contribuer à un programme de réforme plus large en faveur d’une croissance plus verte, plus résiliente et plus inclusive. Sans même parler d’éviter les incidences graves et irréversibles qu’aurait un climat plus instable à l’échelle mondiale, la réduction des émissions de CO grâce à une utilisation 2 rationnelle de l’énergie peut accroître la compétitivité et améliorer dans le même temps la sécurité énergétique. Les systèmes de transport et d’énergie bas carbone se traduiront par une meilleure qualité de l’air, des effets positifs sur la santé et une offre énergétique plus diversifiée. 5. Lors de la Réunion du Conseil de l'OCDE au niveau des Ministres (RCM) de 2014, les ministres ont invité l'OCDE, de concert avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) et le Forum international des transports (FIT), « à continuer de soutenir les négociations menées dans le cadre de la CCNUCC, à examiner les moyens de mieux harmoniser les politiques menées dans différents domaines afin que tous les pays puissent opérer une transition réussie vers une économie durable, sobre en carbone et résiliente face au changement climatique, et à présenter un rapport à la Réunion du Conseil de l'OCDE au niveau des Ministres de 2015 ». Le présent rapport propose le diagnostic initial des quatre organisations quant aux aspects des cadres d’action et de réglementation qui ne sont peut-être pas en phase avec une économie sobre en carbone. Il montre dans quels domaines on peut 2 trouver de meilleurs alignements en explorant les secteurs et les cadres d’action les plus déterminants pour une croissance à faible intensité carbone. Les principales conclusions sont résumées ci-dessous. Aligner les politiques au service de l’action climatique et de la croissance 6. Accroître les investissements et les financements bas carbone durables1. Il existe aujourd’hui une occasion unique de faire en sorte que les nouveaux investissements dans les infrastructures apportent un soutien à l’action climatique tout en favorisant le développement économique. Les coûts additionnels à court terme induits par la transition vers une économie bas carbone ne représentent qu’une fraction des financements requis pour satisfaire l’ensemble des besoins en infrastructures. Les capitaux ne manquent pas, mais de nouvelles sources de financements doivent être mobilisées. La stabilité des marchés financiers est une condition préalable à tout investissement. Il n’en est pas moins important de comprendre et d’évaluer les effets potentiels et inattendus des réglementations financières sur l’offre de financement de long terme, qu’elles soient comptables, prudentielles, ou s’appliquent aux marchés. Les gouvernements doivent remettre en question le soutien qu’ils accordent aux investissements dans des activités à forte intensité de gaz à effet de serre et intégrer les objectifs climatiques dans les marchés publics et dans l’aide publique au développement. 7. Fiscalité : l’énergie et au-delà. Les subventions et les dépenses fiscales qui favorisent la production et l’utilisation d’énergies fossiles ralentissent l'innovation bas carbone ; la faiblesse actuelle des prix du pétrole offre toutefois une occasion de réforme. D’autres taxes et d’autres dispositions fiscales méritent également un examen plus attentif (par exemple, les impôts fonciers et divers aspects de la fiscalité des entreprises), car elles peuvent inciter à faire des choix de nature à augmenter l’intensité de carbone. Ainsi, le traitement fiscal dont bénéficient les véhicules de société dans les pays de l’OCDE encourage les émissions de CO . Il est aussi nécessaire que les pouvoirs publics anticipent les effets de la 2 transition bas carbone sur les recettes fiscales. 8. L’innovation bas carbone à grande échelle. Un engagement clair et crédible des gouvernements en faveur d'un arsenal climatique ambitieux donnerait une forte impulsion aux innovations sobres en carbone. La transition bas carbone peut entraîner un boom de l’innovation – déjà perceptible dans certains cas – et l’émergence de nouvelles entreprises, la restructuration d’entreprises existantes, avec une évolution parallèle des compétences et de la main-d’œuvre. Dans le contexte de la transition bas carbone, l’innovation revêt de multiples dimensions : renouvellement des entreprises, apparition de nouvelles technologies et de nouveaux modèles économiques, mise en place à grande échelle de structures de soutien appropriées, sans oublier les mesures nécessaires pour remédier aux éventuels déficits de compétences par le biais de l’éducation, de la formation et d’autres actions visant le marché du travail. 9. Échanges internationaux et transition bas carbone. Le commerce international n’empêche pas en soi les gouvernements de poursuivre des politiques climatiques ambitieuses, mais c’est un domaine dans lequel certains obstacles peuvent compromettre les objectifs de ces politiques. À titre d’exemple, les droits d’importation pénalisent encore les échanges de certaines technologies nécessaires pour la transition bas carbone. Un accord sur les biens environnementaux, comme celui négocié actuellement, permettrait notamment de réduire le coût de la lutte contre le changement climatique. Une mise en garde s’impose pour les nombreux pays qui cherchent à promouvoir une croissance plus verte en favorisant leurs producteurs de technologies bas carbone : lorsqu’une telle politique a des effets restrictifs sur les échanges mondiaux, elle risque fort en effet de compromettre l’investissement dans les technologies durables et leur adoption au niveau mondial. 1 Dans cet ouvrage, le terme durable signifie respectueux de l’environnement et socialement acceptable. 3 10. Décarboner l’électricité. L’électricité est au cœur de la décarbonation des systèmes énergétiques. Or, les marchés déréglementés de l’électricité n’émettent pas les signaux-prix à long terme dont les investisseurs ont besoin pour décider d’investir dans des technologies bas carbone nécessitant de fortes dépenses d’équipement. Pour faire en sorte que les investissements dans des solutions bas carbone soient compétitifs et effectués en temps voulu, il faudra une nouvelle organisation du marché, offrant notamment la possibilité de signer des contrats d’approvisionnement à long terme, et un prix du CO qui 2 envoie des signaux stables et robustes. Les pays qui envisagent d’introduire davantage de concurrence dans leur système réglementé doivent adopter à cet égard des dispositions qui encourageront l’investissement dans les technologies bas carbone au lieu de le dissuader. 11. Opter pour une mobilité urbaine durable. Les systèmes de transport actuels, qui sont largement tributaires des carburants fossiles, ont un coût environnemental très élevé (changement climatique, bruit, pollution de l’air), particulièrement en milieu urbain. Des mesures s’imposent pour favoriser une mobilité moins émettrice de carbone et plus efficace du point de vue énergétique. Dans de nombreuses villes, les politiques d’urbanisme et la planification des transports sont mal coordonnées et encouragent une utilisation intensive de la voiture particulière. L’alignement des interventions entre les différents niveaux d’administration et entre les différents acteurs pourrait faire beaucoup pour favoriser une mobilité bas carbone. Les cadres institutionnels et législatifs nationaux laissent souvent trop peu de latitude aux administrations locales, sur le plan financier ou politique, pour leur permettre de faire des choix sobres en carbone. 12. Renforcer les incitations en faveur d’une utilisation durable des terres. Les pratiques durables de gestion des terres (réduction des surfaces déboisées, remise en état des sols dégradés, pratiques agricoles sobres en carbone et augmentation des quantités de carbone stockées dans les sols et les forêts) peuvent beaucoup contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en répondant à l'augmentation de la demande alimentaire. Elles pourraient aussi renforcer la résilience de nos économies au changement climatique, en protégeant les écosystèmes. Il faudrait pour cela une approche intégrée qui décloisonne les politiques suivies en matière d’atténuation et d’adaptation, d’agriculture, de sécurité alimentaire, de gestion des forêts et d’environnement. Plus concrètement, les pays pourraient poursuivre leurs efforts en vue de supprimer les subventions agricoles préjudiciables à l’environnement, de donner une valeur aux services écosystémiques, de protéger les forêts et de limiter le plus possible le gaspillage alimentaire. Enclencher la transition bas carbone 13. La politique climatique pourrait gagner en efficacité si tous les ministres étaient en mesure de repérer les principaux défauts d’alignement des politiques dont ils ont la responsabilité par rapport à la transition bas carbone. Un programme d’action climatique ambitieux exige une nouvelle façon d’élaborer l’action publique dans l’ensemble de l’administration. 14. Au-delà du niveau national, un meilleur alignement des politiques entre les pays serait aussi un gage d’efficacité et atténuerait les préoccupations concernant d’éventuelles distorsions de concurrence. Un accord mondial sur la réduction des gaz à effet de serre enverrait un signal fort dans cette direction. Prochaines étapes 15. L’intégration systématique de l’action climatique dans les politiques publiques peut être assurée en repérant et en corrigeant les principaux défauts d’alignement des politiques dans les différents pays, une démarche que l'OCDE peut favoriser grâce à ses multiples programmes de suivi des politiques nationales, et en coopération avec l’AIE, le FIT et l’AEN. 4 16. Ces travaux ont aussi mis en évidence d’importants domaines dans lesquels les pouvoirs publics pourraient intervenir pour mieux étayer la transition vers une économie bas carbone, et qui méritent d’être examinés plus avant : 1) les stratégies d’innovation visant des technologies de rupture, le déclin de certaines activités et les aspects sociaux connexes, dont l’emploi, ainsi que les problèmes de compétitivité internationale ; 2) le rôle des codes des impôts dans l’alignement des incitations en faveur de la transition bas carbone, au-delà des défauts d’alignement provenant des taxes sur l’énergie et du soutien des pouvoirs publics aux activités liées aux énergies fossiles ; et 3) les conséquences de la vision à court terme qui caractérise les marchés financiers pour les investissements de long terme dans des infrastructures bas carbone. 5 TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ ......................................................................................................................................................... 2 Aligner les politiques au service de l’action climatique et de la croissance ................................................ 3 Enclencher la transition bas carbone ............................................................................................................ 4 Prochaines étapes ......................................................................................................................................... 4 SYNTHÈSE ..................................................................................................................................................... 9 Avant-propos ............................................................................................................................................... 9 Promouvoir des politiques au service de la transition bas carbone ............................................................ 10 Mutations structurelles et transition vers une économie bas carbone ........................................................ 11 I. Domaines d’action transversaux ......................................................................................................... 14 II. Aligner les politiques dans des secteurs particuliers ....................................................................... 22 1. L’ACTION CLIMATIQUE ET L’ALIGNEMENT DES POLITIQUES .............................................. 30 1.1 Le changement climatique : un des problèmes de changement structurels auxquels sont confrontés les décideurs publics ...................................................................................................... 31 1.2 Faciliter la transition bas carbone : le bien-fondé de l’alignement des politiques .......................... 33 1.3 Organisation et périmètre du rapport .............................................................................................. 34 1.4 L’arsenal climatique : des principes à la mise en œuvre ................................................................. 35 RÉFÉRENCES .............................................................................................................................................. 50 I. DOMAINES D’ACTION TRANSVERSAUX ...................................................................................... 54 2. ACCROÎTRE LES INVESTISSEMENTS ET LES FINANCEMENTS BAS CARBONE .................. 55 2.1 Le défi de l’investissement bas carbone .......................................................................................... 56 2.2. L’environnement habilitant : aligner les objectifs climatiques et la politique d’investissement .... 62 2.3. Canaliser toutes les sources de financement vers les infrastructures bas carbone .......................... 67 2.4 Renforcer la communication des entreprises et des investisseurs sur les risques climatiques ........ 70 2.5 Intégrer les objectifs liés au changement climatique dans les dépenses publiques ......................... 74 RÉFÉRENCES .............................................................................................................................................. 85 3. FISCALITÉ : L’ÉNERGIE ET AU-DELÀ ........................................................................................... 90 3.1 La problématique fiscale des économies bas carbone ..................................................................... 91 3.2 La fiscalité et les subventions énergétiques sapent la lutte contre le changement climatique ........ 92 3.3 Au delà de la fiscalité de l’énergie, quels sont les signaux fiscaux qui font obstacle au choix d’options sobres en carbone .................................................................................................. 97 3.4 Quelles perspectives en termes de recettes fiscales et sur le plan budgétaire dans un contexte de diminution de l’utilisation des énergies fossiles ? .................................................................... 102 4. ALIGNER LES POLITIQUES EN FAVEUR DE L'INNOVATION ET DES COMPÉTENCES SUR LA DYNAMIQUE DE LA POLITIQUE CLIMATIQUE ................................................................. 106 4.1. Les politiques d'innovation sont-elles alignées sur la dynamique de la politique climatique ? .... 107 4.2 Activer les marchés du travail en faveur de la transition bas carbone .......................................... 118 4.3 Les défauts d'alignement limitent l'innovation dans l'industrie ..................................................... 122 RÉFÉRENCES ............................................................................................................................................ 130 6 5. POLITIQUES RELATIVES AU COMMERCE INTERNATIONAL ................................................ 136 5.1 Les émissions de GES et les échanges internationaux .................................................................. 137 5.2 Défauts d’alignement potentiels entre les politiques climatiques et les règles commerciales internationales ........................................................................................................ 140 5.3 Défauts d’alignement dus aux politiques internes en matière de commerce international ........... 143 5.4 Le transport maritime et aérien stimule le commerce mondial ..................................................... 148 5.5 Résilience du système commercial au changement climatique..................................................... 150 RÉFÉRENCES ............................................................................................................................................ 152 II. ALIGNER LES POLITIQUES DANS DES SECTEURS PARTICULIERS ........................................ 156 6. REDÉFINIR LES SIGNAUX D’INVESTISSEMENT ET LES INCITATIONS DANS LES SYSTÈMES ÉLECTRIQUES .................................................................................................. 157 6.1 Électricité et décarbonation ........................................................................................................... 158 6.2 Pourquoi les structures de marché actuelles risquent de faire obstacle à la décarbonation de l’électricité ................................................................................................................................ 163 6.3 Les défauts d’alignement dans les systèmes électriques à croissance rapide et souvent réglementés ................................................................................................................................... 173 6.4 Résilience des systèmes énergétiques au changement climatique ................................................ 176 7. OPTER POUR UNE MOBILITÉ URBAINE DURABLE .................................................................. 183 7.1 Le défi de la décarbonation du transport urbain ............................................................................ 184 7.2. Rechercher les complémentarités entre secteurs d’action public, programmes et niveaux d’administration ............................................................................................................... 189 7.3. Supprimer les obstacles à l’action des villes ................................................................................. 193 7.4. Éliminer les goulets d’étranglement en matière d’efficacité énergétique et de découverte technologique.............................................................................................................. 201 RÉFÉRENCES ............................................................................................................................................ 206 8. RENFORCER LES INCITATIONS EN FAVEUR D’UNE UTILISATION DURABLE DES TERRES ................................................................................................................................... 209 8.1 En quoi l’utilisation des terres pourrait jouer un rôle fondamental dans la lutte contre le changement climatique .............................................................................................................. 210 8.2 Aligner les objectifs de production alimentaire et d’une économie sobre en carbone .................. 214 8.3 Une gestion durable des forêts devrait être au centre d’une société résiliente, sobre en carbone . 233 8.4 S’acheminer vers une bioéconomie en adéquation avec les objectifs relatifs au climat et au développement ......................................................................................................................... 237 8.5 Remédier aux pertes et déchets et à la surconsommation ............................................................. 240 8.6 Vers une approche holistique coordonnée .................................................................................... 242 RÉFÉRENCES ............................................................................................................................................ 244 9. ALIGNER LES POLITIQUES POUR UN FUTUR PLUS RESILIENT ............................................ 248 9.1. Les changements climatiques affecteront tous les pays ................................................................ 248 9.2 Renforcer la résilience aux effets du climat .................................................................................. 251 RÉFÉRENCES ............................................................................................................................................ 258 10. CONCLUSIONS .............................................................................................................................. 260 10.1 Promouvoir des politiques au service de la transition bas carbone ......................................... 260 10.2 Prochaines étapes envisageables ............................................................................................. 262 7 8 ALIGNER LES POLITIQUES POUR UNE ÉCONOMIE BAS CARBONE SYNTHÈSE2 Avant-propos En mai 2014, les ministres participant à la Réunion du Conseil de l'OCDE au niveau des Ministres ont invité l'OCDE, de concert avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) et le Forum international des transports (FIT), « à continuer de soutenir les négociations menées dans le cadre de la CCNUCC, à examiner les moyens de mieux harmoniser les politiques menées dans différents domaines3 afin que tous les pays puissent opérer une transition réussie vers une économie durable, sobre en carbone et résiliente face au changement climatique, et à présenter un rapport à la Réunion du Conseil de l'OCDE au niveau des Ministres de 2015. »4 Le présent rapport, intitulé « Aligner les politiques pour une économie bas carbone », répond à cette demande et indique en quoi les cadres d’action et de réglementation existants sont en contradiction avec la politique climatique, c'est-à-dire dans quels domaines les politiques en vigueur sont susceptibles de nuire à l’efficacité de la politique climatique. Ce rapport reflète le diagnostic initial des quatre organisations quant aux aspects des cadres d’action et de réglementation qui ne sont peut-être pas en phase avec les politiques nécessaires pour assurer la transition vers une économie sobre en carbone. 2 La synthèse résume les messages principaux du rapport et sera publiée dans un document indépendant. 3 Ces secteurs incluent l’économie, aux impôts, la finance, la concurrence, l’emploi, le domaine social, l’environnement, l’énergie, l’investissement, le commerce, l’aide au développement, l’innovation, l’agriculture et la production durable de nourriture, les villes et le transport. 4 Voir la déclaration des ministres de l’OCDE 2014 sur le changement climatique, adoptée à la Réunion du Conseil au niveau ministériel le 6 mai 2014 [C/MIN(2014)23/FINAL]. 9
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