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Alice et la pantoufle d'hermine PDF

143 Pages·2014·2.31 MB·French
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CAROLINE QUINE ALICE ET LA PANTOUFLE D’HERMINE TEXTE FRANÇAIS D’ANNE JOBA ILLUSTRATIONS D’ALBERT CHAZELLE HACHETTE dans la Bibliothèque Verte : Série « Alice » : ALICE DÉTECTIVE ALICE ET L’OMBRE CHINOISE ALICE DANS L’ILE AU TRÉSOR ALICE AU BAL MASQUE ALICE ET LE VASE DE CHINE ALICE ET LES CHAUSSONS ROUGES ALICE ET LE CLAVECIN ALICE ET LE PIGEON VOYAGEUR ALICE ET LE TALISMAN D’IVOIRE ALICE ET LE TIROIR SECRET ALICE ET LE VISON ALICE ET LES FAUX- MONNAYEURS ALICE ET LES TROIS CLEFS ALICE ET LA MALLE MYSTERIEUSE ALICE ET LES DIAMANTS ALICE ET LA DILIGENCE ALICE ET LE PICKPOCKET ALICE ET LE DIADEME ALICE AU MANOIR HANTE ALICE EN ECOSSE ALICE ET LE DRAGON DE FEU ALICE ET LE FLIBUSTIER ALICE EN SAFARI ALICE ET LE CARNET VERT ALICE ET LA PANTOUFLE D’HERMINE Série « Une enquête des Sœurs Parker » : LES SŒURS PARKER TROUVENT UNE PISTE LES SŒURS PARKER ET LES RAVISSEURS LE GROS LOT LES DISPARUS DE FORT-CHEROKEE L’ORCHIDÉE NOIRE LE FANTOME DU TROISIEME BALCON LA VILLA DU SOMMEIL UN PORTRAIT DANS LE SABLE LE SECRET DE LA CHAMBRE CLOSE L’INCONNU DU CARREFOUR LE DAUPHIN D’ARGENT dans L’Idéal-Bibliothèque : Série « Alice » ALICE ET LES PLUMES DE PAON ALICE A PARIS ALICE ET LE MÉDAILLON D’OR ALICE AU CANADA QUAND ALICE RENCONTRE ALICE ET LES ALICE CHATS PERSANS ALICE ÉCUYÈRE ALICE ET LE CORSAIRE ALICE ET LA STATUE QUI PARLE ALICE ET LA PIERRE D’ONYX ALICE ET LE FANTÔME ALICE AU CAMP DES BICHES dans les Grands Livres Hachette : 3 titres en 1 volume : ALICE DÉTECTIVE ALICE AU BAL MASQUÉ ALICE ET LE CHANDELIER L’ÉDITION ORIGINALE DE CET OUVRAGE A PARU EN LANGUE ANGLAISE CHEZ GROSSET & DUNLAP , NEW YORK, SOUS LE TITRE : THE CLUE IN THE CRUMBLING WALL © Grosse & Dunlap. Inc., 1945 © Librairie Hachette, 1965. Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. CHAPITRE PREMIER DES INCONNUS DANS LE JARDIN DE grosses gouttes de pluie rebondissaient sur le trottoir. Alice Roy courait à perdre haleine pour rentrer chez elle. Le vent, qui soufflait en rafales, faisait voler ses cheveux d’or. « Brrr ! l’orage va être terrible », se dit la jeune fille en levant un regard anxieux vers les gros nuages qui accouraient du fond de l’horizon. Tout le long de la rue, les gens se hâtaient de gagner un abri, tandis que dans les maisons portes et fenêtres se fermaient. Cette journée d’été avait été particulièrement lourde et maintenant l’air se rafraîchissait. Le vent secouait les arbres et les buissons. Juste devant Alice une grosse branche d’érable se cassa. De sa véranda une femme aperçut la jeune fille et l’appela : « Venez donc attendre ici que l’orage s’apaise. » — Oh ! non, merci. Je suis presque arrivée. » Et elle poursuivit sa course. Coupant à travers le jardin d’un voisin, elle parvint enfin chez elle, hors d’haleine. Au même instant, une lueur fulgurante déchiqueta le ciel, suivie d’un coup de tonnerre assourdissant. Sarah, la fidèle cuisinière qui avait élevé Alice depuis la mort de Mme Roy, survenue alors que la jeune fille n’était encore qu’une enfant, attendait sous le porche. « Dieu soit loué ! te voilà ! » s’écria-t-elle avec un soupir de soulagement. Sarah aimait Alice comme si elle avait été sa propre fille et s’inquiétait souvent à son sujet. Pendant près de vingt minutes, une pluie torrentielle s’abattit, si dense qu’on ne pouvait y voir à deux pas. Quand elle s’arrêta, Alice jeta par la fenêtre un regard atterré. Quel ravage dans le jardin ! Les hautes tiges des roses trémières étaient couchées sur le sol, les bouquets de pâquerettes roses et blanches aplatis dans la boue. « Mon pauvre jardin, lui qui était si joli ! Tout est abîmé, dit-elle à Sarah. Oh !… et… » Sans achever sa phrase, la jeune fille se précipita au-dehors. Sarah la rejoignit. Alice regardait, consternée, une plate-bande de fleurs. « Mes rosiers auxquels je tenais tant ! gémit-elle. Que sont-ils devenus ! » A l’emplacement où, une semaine plus tôt, elle avait planté quatre rosiers d’une espèce rare, il n’y avait plus que quatre trous pleins d’eau. « C’est sans doute le vent…, commença Sarah. — Ce n’est pas possible ! Ils ne seraient pas loin, or je ne les vois nulle part, répliqua la jeune fille qui, déjà, parcourait le jardin à leur recherche. D’ailleurs, je les avais enfoncés très profondément en terre. Non, on me les a volés ! — Quelle idée ! qui aurait pu te les prendre ? s’étonna Sarah, qui l’avait suivie. — Cela je l’ignore; mais, tu sais, les bons plants de rosiers sont rares cette année, et n’oublie pas que ceux-là ne se trouvent pas dans notre région. — C’est bon, je vais aviser le commissariat », dit Sarah. D’un pas décidé, elle rentra à la maison pour téléphoner. Alice, elle, continua d’examiner le jardin. A part les fameux rosiers, aucune autre plante ne manquait. Voilà qui était singulier ! Quelle ne fut pas sa stupéfaction quand Sarah, du seuil de la porte, lui cria que d’autres personnes avaient déposé des plaintes analogues. Un inspecteur de police allait venir sous peu. « Tu avais raison, tes rosiers ont bel et bien été volés, convint Sarah. — Et je crois que nous avons peu de chances de les revoir, soupira la jeune fille. — A moins que tu ne te mettes en quête toi-même, repartit Sarah avec un clin d’œil malicieux. Qui mieux qu’Alice Roy, la célèbre détective de River City, pourrait les retrouver ? Les inspecteurs de police eux-mêmes ne t’arrivent pas à la cheville lorsqu’il s’agit de démasquer des voleurs ! » Alice sourit à cette taquinerie. Modeste et simple, la jeune fille se refusait à admettre ses dons étonnants de détective amateur. Et pourtant, elle était très populaire dans sa ville. Tous considéraient que son intelligence égalait sa beauté, et sa gentillesse lui attirait la sympathie. En quelques années à peine, elle avait résolu des énigmes qui laissaient perplexes de plus expérimentés qu’elle. Alice et Sarah s’affairaient à remettre en état le pauvre jardin malmené par l’orage quand elles entendirent une voix familière lancer son couplet. « Voilà Méptit et sa marchandise, dit Alice en riant. Tu veux des coquillages aujourd’hui ? — Sûrement pas, répondit Sarah. Mais je connais ce diable d’homme, il va essayer de m’entortiller quand même. » C’était Alice qui, toute petite encore, avait baptisé de ce surnom le vieil homme, un retraité de la marine, parce qu’il émaillait sa conversation de « Mes petits » sans se soucier de l’importance de ses interlocuteurs. Elle avait cru que c’était ainsi qu’il s’appelait et, bientôt, tout le monde ne l’avait plus connu que sous ce nom. Méptit était un brave cœur qui avait gardé la nostalgie de la mer. Blessé au cours d’une traversée, il avait été contraint d’abandonner la marine depuis longtemps. Il péchait palourdes, mulettes et autres coquillages dans l’estuaire de la rivière toute proche et les vendait de porte à porte. Un bruit de sonnailles accompagnait joyeusement le roulement du charreton que poussait le vieux loup de mer au visage basané, au regard malicieux. Il gravit allègrement l’allée et, apercevant Alice et Sarah, se mit à lancer à pleine voix : Achetez mes coquillages, Mes bons coquillages ! Mangez de la soupe, De la soupe aux palourdes ! « Rien pour aujourd’hui », cria Sarah en s’éloignant vers la maison. Comme elle se retournait malgré elle, le vieux marin lui décocha son sourire le plus désarmant. « Elles ne sont pas chères, insista-t-il. Vous ne pouvez pas bouder mes mulettes, mes petites. Elles sont délicieuses, elles sont délectables, elles sont respectables ! » L’idée de la respectabilité des mulettes fit rire Alice, mais Sarah garda son sérieux. « Respectables ou non, je ne veux ni mulettes ni palourdes. Et n’insistez pas, car je ne suis pas de bonne humeur ! On nous a volé nos quatre plus beaux rosiers. — Pas possible ! fit le vieil homme dont les yeux bleus se tournèrent vers les trous béants dans le parterre de fleurs. Pour de la malchance, c’est ce que j’appelle de la malchance, mais avec un petit effort vous pouvez rattraper cela – et même au centuple. — Et comment, s’il vous plaît ? — En achetant les mulettes, les bonnes mulettes de Méptit. — Et en quoi vos mulettes nous aideront-elles, je vous le demande ? bougonna Sarah. — Parce que vous trouverez une perle dedans, répondit le marin en gloussant de rire, et vous pourrez acheter une bonne douzaine de rosiers avec l’argent que vous en tirerez. — A-t-on jamais découvert une perle dans une de vos mulettes ? s’enquit Alice, amusée. — Demandez à Jasper Picktal, de Pointe Verte, si vous ne me croyez pas ! fanfaronna le vieux. C’était pas une bien grosse perle, ni une bien belle, mais c’en était quand même une. Et il l’a vendue. — Après tout, dit Sarah, je vais peut-être vous acheter une ou deux douzaines de mulettes. Alice, je t’en prie, va chercher mon porte-monnaie dans le tiroir de la cuisine. » Alice courut aussitôt à la maison et revint avec le porte-monnaie et un plat pour y mettre les coquillages. Le vieux marin parti, chantant sa ritournelle, Sarah et elle emportèrent leur achat à la cuisine. « Ce serait merveilleux de découvrir une perle, soupira la jeune fille. Un peu d’argent supplémentaire m’arrangerait bien en ce moment ! — Alors, aide-moi à ouvrir ces mulettes, dit Sarah en lui tendant un couteau destiné à cet usage. Je vous ferai des bouchées à la reine ce soir. — Voyons un peu, fit Alice en se mettant à l’ouvrage avec entrain. — Doucement ! tu vas t’enfoncer la pointe du couteau dans la main si tu ne fais pas attention. » Alice écouta ce prudent conseil et modéra son impatience. Bientôt, elle eut devant elle un gros tas de coquilles vides, mais pas de perle. « Peuh ! s’exclama-t-elle, découragée. Ce n’est pas avec les mulettes du père Méptit que je ferai fortune ! Je suis contente que ce soit fini ! » Et, ce disant, elle prit la dernière mulette qui restait dans le plat, l’ouvrit, y jeta, par acquit de conscience, un coup d’œil et s’apprêtait à la déposer parmi les autres quand une petite excroissance attira son regard. Osant à peine y croire, elle examina la coquille. Encastrée dedans, elle vit une petite boule blanche. « J’ai trouvé une perle ! » s’écria-t-elle, triomphante, en la tendant à Sarah. Les yeux écarquillés, celle-ci contempla la petite boule.

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