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Algèbre Linéaire (S2 Mathématiques-Informatique) PDF

48 Pages·2013·0.409 MB·French
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Algèbre Linéaire S2 Mathématiques-Informatique R.Taillefer 4novembre2013 Table des matières Corps 1 I Matrices 2 A Définitionsetrèglesdecalcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 A.1 Opérationssurlesmatrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 B Opérationsélémentairessurleslignesd’unematrice. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 C Matriceséchelonnées,méthodedeGaussetapplications. . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 C.1 Application:systèmeslinéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 C.2 Application:calculdel’inversed’unematricecarrée . . . . . . . . . . . . . . . 14 II Espacesvectoriels 16 A Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 B Sous-espacesvectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 C Indépendancelinéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 D Basesetdimension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 D.1 Rangd’unematrice;calculdurangd’unefamilledevecteurs . . . . . . . . . . 26 D.2 Sous-espacesvectorielsd’unespacevectorieldedimensionfinie . . . . . . . . 27 III Applicationslinéaires 29 A Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 B Applicationslinéairesetsous-espacesvectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 C Matriced’uneapplicationlinéaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 C.1 Changementdebase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 C.2 Rangd’uneapplicationlinéaireetrangd’unematrice . . . . . . . . . . . . . . . 36 IV Déterminantd’unematrice 38 V Application:équationsdifférentielleslinéaireshomogènesàcoefficientsconstants 41 Corps Danscecours,Kestuncorps;engénéralils’agiradeR,CouQ,maisnousallonsenredonnerla définitiongénéralepourquevousayiezprécisémentlesaxiomes. Définition. Un corps est un ensemble non vide K, muni de deux applications, dites lois : la somme ou addition+ : K×K → Ketlamultiplication· : K×K → K,quivérifient: (1) pourtous a,b,cdansK,ona(a+b)+c = a+(b+c)(associativité), (2) ilexisteunélément0 ∈ Ktelquepourtout a ∈ Konait0+a = a = a+0;cetélément0estuniqueet ilestappeléélémentneutreounul(pourl’addition)deK, (3) pourtout a ∈ K,ilexisteunélément a(cid:48) ∈ Ktelque a+a(cid:48) = 0 = a(cid:48)+a;pourchaque a,l’élément a(cid:48) est unique,ilestappeléopposéde aetilestnoté−a. (4) pourtous a,bdansK,ona a+b = b+a.Onditquel’additionestcommutative. (5) pourtous a,b,cdansKona a·(b·c) = (a·b)a·c(associativité), (6) ilexisteunélément1 ∈ Ktelquepourtout a ∈ Konait1·a = a = a·1;cetélément1estuniqueetil estappeléélémentunitédeK, (7) pourtous a,b,cdansKona(a+b)·c = a·c+b·cet a·(b+c) = a·b+a·c(distributivité), (8) pourtous a,bdansK,ona a·b = b·a. (9) pourtout a ∈ Kavec a (cid:54)= 0,ilexiste a(cid:48)(cid:48) ∈ Ktelque a·a(cid:48)(cid:48) = 1 = a(cid:48)(cid:48)·a;pourchaque a,l’élément a(cid:48)(cid:48) est unique,ilestappeléinversede aetilestnoté a−1 ou 1, a Exemple. Les exemples avec lesquels nous travaillerons sont R, C et Q. Mais nous pouvons citer d’autres exemples de corps : si p est un nombre premier, alors Z/pZ est un corps; l’ensemble de toutes les fractions rationnelles (quotients de fonctions polynômes) à coefficients réels R(X) est un corps. 1 I Matrices A Définitions et règles de calcul DéfinitionA.1. Soientn,pdansN∗.Unematricen×pàcoefficientsdansKestuntableauànligneset pcolonnesd’élémentsdeK,quel’onnote   a a ··· a 11 12 1p  ... ... ... ...  a a ··· a n1 n2 np ou (aij) en abrégé (ou encore (aij)1(cid:54)i(cid:54)n,1(cid:54)j(cid:54)p). Les aij ∈ K sont les coefficients de la matrice : le premier indice est celui de la ligne et le deuxième est celui de la colonne. On dit que a est le coefficient (i,j) de la ij matrice. Danslecasoùn = p,onditquelamatriceestcarrée. Si A = (aij)1(cid:54)i(cid:54)n,1(cid:54)j(cid:54)p est une matrice n× p et si B = (bij)1(cid:54)i(cid:54)r,1(cid:54)j(cid:54)s est une matrice r×s, alors A = Bsietseulementsin = r, p = set a = b pourtousiet j. ij ij (cid:18) (cid:19) 1 0 −2 Exemple. A = .Danslesnotationsci-dessus, a = 1 = a = a , a = 0, a = −2et 2 1 1 11 22 23 12 13 a = 2. 21 (cid:18) (cid:19) 3 5 Lamatrice2×2 B = (b )définieparb = i+2jpourtousiet jestlamatrice . ij ij 4 6 NotationA.2. L’ensembledesmatricesn×pàcoefficientsdansKestnotéM (K)ouplussimple- n,p mentM (K)sin = p. n DéfinitionA.3. Soit A ∈ M (K) unematricecarrée.Lescoefficientsdiagonauxde A sontlescoefficients n (cid:54) (cid:54) a pour1 i n. ii Unematricecarrée A ∈ M (K)estdite n (cid:226) diagonalesiseulslescoefficientsdiagonauxde A sontéventuellementnonnuls,c’est-à-dire a = 0 ij   a 0 0 11 dèsquei (cid:54)= j.Lamatrice Aestdelaforme 0 ... 0 . 0 0 a nn (cid:226) triangulaire supérieure si les coefficients en-dessous de la diagonale sont nuls, c’est-à-dire a = 0 ij   a ··· a 11 1n dèsquei > j.Lamatrice Aestdelaforme 0 ... ... . 0 0 a nn (cid:226) triangulaireinférieuresilescoefficientsau-dessusdeladiagonalesontnuls,c’est-à-dire a = 0dès ij   a 0 0 11 quei < j.Lamatrice Aestdelaforme ... ... 0 . a ··· a n1 nn Exemple. LesmatricesdeM (R)quisont 2 (cid:18) (cid:19) a 0 (cid:226) diagonalessontles , 0 b (cid:18) (cid:19) a b (cid:226) triangulairessupérieuressontles , 0 c 2 (cid:18) (cid:19) a 0 (cid:226) triangulairesinférieuressontles b c avec a,b,cdansR. DéfinitionA.4. LesmatricesdeM (K)sontappeléesmatricesligne.Ellesontuneseuleligne. 1,n LesmatricesdeM (K)sontappeléesmatricescolonne.Ellesontuneseulecolonne. n,1 Notation A.5. La matrice identité de M (K), notée I , est la matrice dont tous les coefficients sont n n nulsàl’exceptiondeceuxplacéssurladiagonale,quivalent1.   (cid:18) (cid:19) 1 0 0 1 0 Parexemple I2 = 0 1 , I3 =  0 1 0 ,etc. 0 0 1 LamatricenulledeM (K),notée0,estlamatricedonttouslescoefficientssontnuls. n,p A.1 Opérationssurlesmatrices DéfinitionA.6. (cid:226) Additionousommedematrices. Soient A = (a ) et B = (b ) dans M (K). La somme des matrices A et B, notée A+ B ∈ ij ij n,p M (K),estlamatricedontlecoefficient(i,j)esta +b .[Attention:pourpouvoiradditionnerdeux n,p ij ij matricesilfautqu’ellesaientmêmetaille!] (cid:226) Multiplicationd’unematriceparunélémentdeK. Soientλ ∈ Ket A = (a ) ∈ M (K).LamatriceλAestlamatricedontlecoefficient(i,j)estλa . ij n,p ij (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) 1 0 −2 −1 3 5 0 3 3 Exemple. Soient A = et B = . Alors A+ B = , 2A = 2 1 1 2 7 −4 4 8 −3 (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) 2 0 −4 1 −3 −5 et−B = . 4 2 2 −2 −7 4 Propriétés A.7. Soient A,B,C trois matrices dans M (K) et soient λ et µ deux éléments de K. n,p Alors: (i) (A+ B)+C = A+(B+C) et on note cette matrice A+ B+C. On dit que la somme est associative. (ii) A+B = B+A.Onditquelasommeestcommutative. (iii) λ(A+B) = λA+λB. On dit que la multiplication par les éléments de K est distributive par rapportàlasommedematrices. (iv) (λ+µ)A = λA+µA. (v) (λµ)A = λ(µA)etonnotecettematriceλµA. Démonstration. Nousallonsdémontrer(i),lesautressontsimilairesetsontlaisséesenexercice. Posons donc A = (a ), B = (b ) et C = (c ) avec 1 (cid:54) i (cid:54) n et 1 (cid:54) j (cid:54) p. Alors le coefficient ij ij ij (i,j) de A+B est a +b donc le coefficient (i,j) de (A+B)+C est (a +b )+c . Le coefficient ij ij ij ij ij (i,j) de B+C est b +c donc le coefficient (i,j) de A+(B+C) est a +(b +c ). Mais l’addition ij ij ij ij ij dans K est associative, donc (a +b )+c = a +(b +c ). C’est vrai pour tous les (i,j), donc ij ij ij ij ij ij (A+B)+C = A+(B+C). Nousallonsmaintenantdéfinirleproduitdedeuxmatrices.Nouscommenceronsparleproduit d’unematriceligneparunematricecolonne(danscetordre!). 3   b 1 Définition A.8. Soit A = (a1···ap) ∈ M1,p(K) une matrice ligne et soit B =  ...  ∈ Mp,1(K) une b p matricecolonne.LeproduitdeAparB,notéAB,estlamatrice1×1dontlecoefficientesta b +···+a b = 1 1 p p ∑p a b .[Attention.C’estlemême pdanslesdeuxmatrices.] j=1 j j   1 (cid:0) (cid:1) Exemple. 2 −1 0 −3 = (2×1+(−1)×(−3)+0×7) = (5). 7 Onfaitunepremièregénéralisation,quiinterviendraaussidanslasuite.   b 1 DéfinitionA.9. Soit A = (aij) ∈ Mn,p(K)etsoitB =  ...  ∈ Mp,1(K)unematricecolonne.Leproduit b p de A par B,noté AB,estlamatricecolonne n×1dontla ième ligneestleproduitdela ième lignede A par B, commedéfiniprécédemment.[Attention.Iciaussi,c’estlemême pdanslesdeuxmatrices.] Remarque. Lecoefficientdelaième lignede ABestdonc a b +a b +···+a b = ∑p a b . i1 1 i2 2 ip p j=1 ij j   (cid:18) (cid:19) 6 2 3 −1 Exemple. (cid:226) Soit A = etsoit B = 9. 1 −4 5 7 (cid:18) (cid:19) (cid:0) (cid:1) (cid:0) (cid:1) 32 Alors 2 3 −1 B = (32)et 1 −4 5 B = (5)donc AB = . 5     a b (cid:18) (cid:19) ax+by x (cid:226) c d = cx+dy. y e f ex+ fy Venons-enàladéfinitiongénéraleduproduitdematrices. Définition A.10. Soient A ∈ M (K) et B ∈ M (K). Le produit des matrices A et B, noté AB ∈ n,p p,q M (K),estlamatricen×qdontla jème colonneestleproduitde Aparla jème colonnede B. n,q Attention.Ceproduitn’estdéfiniquesilenombre pdecolonnesde Aestégalaunombre pdelignesde B. Remarque A.11. Si on note A = (aij)1(cid:54)i(cid:54)n,1(cid:54)j(cid:54)p et B = (bjk)1(cid:54)j(cid:54)p,1(cid:54)k(cid:54)q, alors le coefficient (i,k), 1 (cid:54) i (cid:54) n,1 (cid:54) k (cid:54) q,est∑p a b . l=1 il lk     (cid:18) (cid:19) 6 −5 6 (cid:18) (cid:19) 2 3 −1 32 Exemple. Soit A = et soit B = 9 8 . On a déjà A9 = . On calcule 1 −4 5 5 7 −3 7   −5 (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) 17 32 17 A 8  = .Onadonc AB = . −52 5 −52 −3 Remarque. Si A,B ∈ M (K)sontdesmatricesdiagonales,alorslecalculduproduitestfacile: n      a 0 0 b 0 0 a b 0 0 1 1 1 1 0 ... 00 ... 0 =  0 ... 0  0 0 a 0 0 b 0 0 a b n n n n 4 LemmeA.12. Soit A ∈ M (K).Pour1 (cid:54) k (cid:54) p,onnote E ∈ M (K) lamatricecolonnedont n,p k p,1 le kème coefficient est 1 et les autres sont nuls. Pour 1 (cid:54) (cid:96) (cid:54) n, on note F ∈ M (K) la matrice (cid:96) 1,n lignedontle(cid:96)ème coefficientest1etlesautressontnuls. Alors AE estlakème colonnede Aet F Aestla(cid:96)ème lignede A. k (cid:96) (cid:0) (cid:1) Démonstration. Posons A = (a ) et F = f ··· f . On a donc f = 1 et f = 0 pour r (cid:54)= (cid:96). ij (cid:96) 1 n (cid:96) r Par définition du produit de matrices, F A ∈ M (K) est une matrice ligne à p colonnes, dont le (cid:96) 1,p coefficientdela jème colonneest ∑n f a = f a = a .C’estbienle jème coefficientdela (cid:96)ème ligne i=1 i ij (cid:96) (cid:96)j (cid:96)j de A.   e 1 PosonsEk =  ... .Onadoncek = 1eter = 0pourr (cid:54)= k.Pardéfinitionduproduitdematrices, e p AE estunematricecolonneà n lignes,dontlecoefficientdelaième ligneest ∑p a e = a e = a . k j=1 ij j ik k ik C’estbienleième coefficientdelakème colonnede A. PropriétésA.13. Soient A,A(cid:48) ∈ M (K), B,B(cid:48) ∈ M (K),C ∈ M (K)etsoitλ ∈ K.Alors n,p p,q q,r (i) (A+A(cid:48))B = AB+A(cid:48)Bet A(B+B(cid:48)) = AB+AB(cid:48).Onditqueleproduitdematricesestdistri- butifparrapportàlasommedematrices. (ii) λ(AB) = (λA)B = A(λB)etonnotecettematriceλAB. (iii) I A = Aet AI = A. n p (iv) (AB)C = A(BC)etonnotecettematrice ABC.Onditqueleproduitdematricesestassociatif. Démonstration. Lespremièrespropriétésrésultentdespropriétéscorrespondantespourleséléments deK.Démontrons(ii)et(iv).   F 1 (iii) Avec les notations du lemme A.12), on peut écrire In =  ...  (ligne par ligne). La ième ligne F n de I A est alors le produit de la ième ligne de I par A, c’est-à-dire FA. Mais d’après le lemme n n i A.12),c’estlaième lignede A.Onendéduitque I A = A. n (cid:0) (cid:1) Pour l’autre égalité, on procède de manière similaire, en notant I = E ··· E (colonne p 1 p parcolonne). (iv) NotonsC la jème colonnedelamatriceC,avec1 (cid:54) j (cid:54) r. j Par définition du produit de matrices, la jème colonne de (AB)C est (AB)C . Toujours par dé- j finition du produit de matrices, la jème colonne de A(BC) est AD où D est la jème colonne de j j BC. Or celle-ci est D = BC . Donc la jème colonne de A(BC) est A(BC ). Pour démontrer que j j j (AB)C = A(BC), il suffit donc de démontrer que (AB)C = A(BC ) pour tout j. Il suffit donc j j de démontrer la propriété lorsque C est une matrice colonne q×1. On suppose donc dans la suitequeCestunematricecolonne(ie.r = 1).   c 1 Notons C =  ... . Alors C = c1E1 +···+cqEq (notations du lemme A.12). On veut donc c q comparer (AB)C = (AB)(c E +···+c E ) = c (AB)E +···+c (AB)E 1 1 q q 1 1 q q et A(BC) = A(B(c E +···+c E )) = A(c BE +···+c BE ) = c A(BE )+···+c A(BE ). 1 1 q q 1 1 q q 1 1 q q Soit1 (cid:54) j (cid:54) q.Alors(AB)E estla jème colonnede ABd’aprèslelemmeA.12.Demême,BE est j j la jème colonne de B donc par définition du produit de matrices, A(BE ) est la jème colonne de j AB.Donc(AB)E = A(BE ).Onendéduitlerésultat. j j 5 Remarque. Attention.Leproduitdematricesn’estpascommutatif. (cid:18) (cid:19)(cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19)(cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) 1 2 1 −1 1 3 1 −1 1 2 −2 −2 Exemple. = et = . 3 4 0 2 3 5 0 2 3 4 6 8 NotationA.14. Soit Aunematricecarréen×n.Onpose A0 = I , A1 = A, A2 = AApuis,pourtout n entierk ∈ N∗,onpose Ak = AAk−1. (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) 1 2 7 2 13 14 Exemple. Soit A = .Alors A0 = I , A1 = A, A2 = , A3 = AA2 = A2A = 3 0 2 3 6 21 6 (c’estl’associativitéduproduitquipermetdecalculer A3parl’unequelconquedecesformules.Pour calculer A4 on peut calculer l’une quelconque des expressions suivantes : AA3 = A3A = AA2A = (cid:18) (cid:19) 55 26 (A2)2 etonobtient A4 = ). 39 42 (cid:18) (cid:19) 0 18 Autreexemple, B = .Ona B2 = 0etdonc Bk = Bk−2B2 = 0pourtoutk (cid:62) 2. 0 0 Définition-Proposition A.15. On dit qu’une matrice carrée A ∈ M (K) est inversible s’il existe n B ∈ M (K) telle que AB = I et BA = I . Une telle matrice B est alors unique, on dit que c’est n n n l’inversede Aetonlanote A−1. OnnoteGL (K)l’ensembledesmatricesinversiblesdeM (K).Ona: n n (i) I ∈ GL (K). n n (ii) Pourtoutes A,B ∈ GL (K),ona AB ∈ GL (K)et(AB)−1 = B−1A−1.Plusgénéralement,un n n produit A ···A dematricesinversiblesestinversibleet(A ···A )−1 = A−1···A−1. 1 k 1 k k 1 (iii) Pourtoute A ∈ GL (K)ona A−1 ∈ GL (K),avec(A−1)−1 = A. n n Nousverronsuneméthodepratiquepourdéterminerl’inversed’unematriceinversibleplusloin. Démonstration. Supposons qu’il existe deux matrices B et C telle que AB = I = BA et AC = I = n n CA.Alors BAC = B(AC) = BI = B n et BAC = (BA)C = I C = C n donc B = C.Lamatrice B,sielleexiste,estdoncbienunique. (i) I I = I donc I estinversibled’inverse I . n n n n n (ii) Supposons A et B inversibles. On a (AB)(B−1A−1) = A(BB−1)A−1 = AI A−1 = AA−1 = I n n en utilisant l’associativité du produit, et de même (B−1A−1)(AB) = I donc AB est inversible n d’inverse B−1A−1. (iii) Pardéfinitionde A−1,ona AA−1 = I = A−1A.Cesidentitésnousdonnentaussique A−1 est n inversibled’inverse A. Définition A.16. Soit A = (a ) ∈ M (R). La matrice transposée de A est la matrice tA ∈ M (R) ij n,p p,n dontlecoefficient(j,i),1 (cid:54) j (cid:54) p,1 (cid:54) i (cid:54) n,est a .[Onéchangelignesetcolonnes.] ij Exemple. t    t(cid:18)a b(cid:19) (cid:18)a c(cid:19) a11 a12 a13 a11 a21 a31 c d = b d , a21 a22 a23 = a12 a22 a32 a a a a a a 31 32 33 13 23 33   a   t(cid:18) (cid:19) a e b t(cid:0) (cid:1) a b c   = a b c d , = b f c e f g c g d 6

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