ebook img

alain deneault william sacher paradis sous terre PDF

23 Pages·2012·2.48 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview alain deneault william sacher paradis sous terre

LE CANADA EST LE REFUGE idéal de sociétés minières qui R ALAIN DENEAULT spéculent en Bourse et mènent à travers le monde des opérations E H controversées, voire criminelles. Elles y trouvent un système boursier- C casino favorable à la spéculation, des exonérations dignes d’un A WILLIAM SACHER paradis fiscal, des mesures législatives canalisant vers elles l’épargne S des citoyens, une diplomatie de complaisance soutenant ses pires M desseins, ainsi qu’un droit taillé sur mesure pour la couvrir à l’étranger, A Préface de Richard Desjardins I comme sur le front de la critique intérieure. L L I W En six chapitres d’une redoutable efficacité, Alain Deneault et William Sacher retracent l’histoire du Canada et exposent comment cette – PARADIS ancienne colonie est devenue le paradis réglementaire et judiciaire T L d’une industrie évoluant hors de tout contrôle. Pillage, expropriations U violentes de populations, pollution durable de vastes territoires sont A SOUS TERRE E le lot des pays qui subissent les méthodes de cette industrie aveu- N glément tournée vers le profit. La Bourse de Toronto se révèle le pilier E de ce système où s’enregistrent 60 % des sociétés minières mondiales, D Comment le Canada est devenu des entreprises protégées par des politiques serviles. N la plaque tournante de l’industrie I A Grâce à un travail minutieux de recensement de sources interna- L minière mondiale A tionales, les auteurs nous montrent comment le Canada, trop souvent présenté comme vertueux et pacifiste, est devenu la Suisse des mines. E R Alain Deneault est l’auteur de Noir Canada, Offshore, Faire l’économie et de la haine R et Paradis fiscaux : la filière canadienne (Écosociété) et de Gouvernance (Lux éditeur). E T Il enseigne la théorie critique à l’Université de Montréal et tient une chronique dans la revue Liberté. Il est chercheur au Réseau pour la justice fiscale. S U O William Sacher est titulaire d’un doctorat en sciences atmosphériques et océaniques de S l’Université McGill. Il est actuellement doctorant en économie du développement à la Faculté latino-américaine de sciences sociales. Il est également coauteur de Noir Canada. S I D A R A P 4 6 0 0 9 1 7 9 8 2 823 $ 7 isbn 978-2-89719-006-4 9 alain deneault et William sacher avec le concours de Mathieu denis et de Patrick ducharme Paradis sous terre Comment le Canada est devenu la plaque tournante de l’industrie minière mondiale Coordination : david Murray et thomas Bout illustration : Christian tiffet typographie et mise en pages : Yolande Martel tous droits de reproduction et d’adaptation réservés ; toute reprod uction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © Éditions Écosociété et rue de l’échiquier, 2012 isBN 978-2-89719-006-4 dépôt légal : 3e trimestre 2012 Les ÉditioNs ÉCosoCiÉtÉ C.P. 32052, comptoir saint-andré Montréal (Québec) h2L 4Y5 Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada deneault, alain, 1970- sacher, William, 1976- Paradis sous terre : comment le Canada est devenu la plaque tournante de l’indus- trie minière mondiale Publ. en collab. avec rue de l’échiquier. Comprend des réf. bibliogr. isBN 978-2-89719-006-4 (Éditions Écosociété) isBN 978-2-917770-44-3 (rue de l’échiquier) 1. Mines – industrie – Canada. 2. Mines – industrie – aspect de l’environnement – Canada – 3. droits miniers – Canada. 4. redevances d’usage – Canada. 5. Mines – industrie – Canada – Finances. i. sacher, William. ii. titre. hd9506.C22d46 2012 338.20971 C2012-941334-8 ISBN PAPIER 978-2-89719-006-4 ISBN PDF 978-2-89719-007-1 ISBN ePUB 978-2-89719-008-8 Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre pro- gramme de publication. Nous reconnaissons l’aide finan cière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition. Nous remercions le gouvernement du Québec de son soutien par l’entremise du Programme de crédits d’impôt pour l’édition de livres (gestion sodeC), et la sodeC pour son soutien financier. Table des matières Préface de richard desjardins ......................... 7 Présentation Ma cabale au Canada ............................... 13 Prolégomènes une histoire boursière jalonnée de scandales ............. 29 Chapitre premier spéculer sans entraves sur les ressources mondiales ........ 54 Chapitre ii Favoriser l’investissement minier ...................... 78 Chapitre iii Couvrir les sociétés sur les plans politique et juridique ...... 93 Chapitre iV Judiciariser le débat politique ........................ 108 Chapitre V développer une propagande intérieure, de l’école primaire à l’université ...................... 115 Chapitre Vi assurer une diplomatie de complaisance ............... 121 Conclusion Le Canada consacré paradis judiciaire par ottawa ........ 131 annexe ......................................... 142 Bibliographie .................................... 163 Préface depuis sa fondation, le Canada – et ses provinces – a tou- jours estimé que l’exploitation d’une mine constituait la meilleure utilisation qui peut être faite d’un territoire. elle implante des populations salariées, engendre des redevances et laisse la surface du sol disponible à d’autres occupations. un projet minier demeure prioritaire quelles que soient les circons- tances. À ma connaissance, le gouvernement du Québec n’en a refusé aucun dans toute son histoire. L’actuel cadre législatif balisant l’activité minière exprime bien cette réalité. il s’appelait jusqu’à tout récemment : la Loi sur les mines. en réalité, il s’agit moins d’un cadre que d’un mur de protection longuement dressé contre toute velléité de diluer le pouvoir extravagant que cette industrie s’est approprié. avec ce vent politique qu’il fait sur le pays, vous me permet- trez un petit détour. on atteindra la cible plus rapidement. J’écris en plein printemps « érable » du Québec. spectaculaire tempête que j’observe à partir de la France. Les médias ici sont impres- sionnés par la résilience des manifestations nocturnes. À voir ces incroyables foules d’étudiants déferler au centre-ville de Montréal soir après soir, on imagine presque des prisons regorgeant de prisonniers politiques indûment inculpés et peut-être torturés. À croire que le prix du pain vient de quintupler du jour au lende- main, qu’on vient de voler une élection « à la russe ». rien de cela. 8 paradis sous terre La revendication principale de ces étudiants ? Le gel des frais d’admission scolaire : revendication somme toute banale en regard de toutes les injustices vécues dans les endroits pauvres de mon pays. Ces frais s’avèrent en outre les plus bas d’amérique du Nord. Le gouvernement aurait pu facilement les maintenir à leur niveau actuel en majorant, par exemple, les redevances minières, en haussant d’un infime cran l’impôt corporatif, en installant simplement des postes de péage sur les autoroutes, comme cela se fait ailleurs. Les étudiants s’en sont tenus à leur revendication. Le régime s’est braqué jusqu’à l’imposition d’une loi spéciale entravant la liberté de parole. et déjà les coûts supplémentaires imputables au déploiement des forces de répression ont largement dépassé la hausse anticipée des frais de scolarité. Mais le premier ministre Charest a tenu mordicus à ce que les étudiants fassent « leur part » dans la réduction du déficit commun. « une question de principe ». il a peut-être perdu de vue que l’étudiant, en tant que citoyen, supporte déjà sur ses épaules, à sa naissance, une part de dette publique avoisinant les 80 000 dollars. L’étudiant, être encore libre justement, perméable aux pluies nouvelles, perçoit bien ce qu’une majorité de citoyens pensent maintenant : après presque dix années au pouvoir, ce parti libéral s’est plié aux intérêts de groupes corporatistes qui en financent l’existence. des principes, lui-même n’en a plus. d’où cette fou- droyante panne de respect envers le dirigeant devenu autoritaire. Je conclus mon détour et laisse le dossier scolaire se résoudre là où on l’a confiné : dans la rue, les casseroles, le tintamarre et peut-être plus. il est remarquable que les protestations étudiantes, en marge des droits de scolarité, portent aussi sur la gestion de nos ressour- ces naturelles. Banderoles et pancartes en font foi. Quand le dimanche 22 avril dernier, Jour de la terre, les deux thèmes se sont rencontrés, 300 000 personnes ont débarqué dans les rues de Montréal. il y a dix ans, nos forêts, nos mines, nos capacités de produc- tion énergétique, apparaissaient encore comme des ressources sur lesquelles nous pouvions éternellement compter. (Cette illusion était facile à entretenir chez 70 % de la population québécoise qui vit dans un rayon de 100 kilomètres autour de Montréal, loin préface 9 des gisements.) Peu importait si ces ressources étaient gérées de façon bancale, elles fournissaient ce qu’il fallait d’emplois bien payés. et pour le reste, « y’aura toujours moyen de moyenner », comme on dit. L’industrie se contentait d’extraire ces ressources massivement pour les vendre en vrac. Petit à petit, un doute s’est quand même installé dans la conscience collective. d’abord en région. avec l’émergence de l’hyperinformatisation de l’industrie, le bassin d’emplois diminue alors que la production augmente. il faut aujourd’hui, dans les « techno-mines », dix fois moins d’hommes qu’il y a 50 ans pour extraire le même volume de minerai. une machine coupe en une journée autant d’arbres qu’un bûcheron pouvait en abattre durant tout son hiver. de la route, on peut maintenant percevoir un problème en forêt : les camions transportent des arbres d’un diamètre de plus en plus petit. en 2004, une commission d’enquête publique portant sur notre gestion forestière a confirmé ce fait. Jamais auparavant avait-on imaginé qu’il fallût réduire la coupe de bois dans notre légendaire océan d’arbres ! on apprenait au passage que les subventions accordées aux compagnies forestières dépas- saient les revenus qu’on tirait de leur exploitation. en 2009, le vérificateur général du Québec1 s’est invité au ministère responsable des mines. Pour en ressortir bien sonné. il venait de constater que 14 mines sur les 24 en opération au Québec n’avaient payé aucune redevance à l’État depuis 7 ans ! Les autres avaient déboursé 1,5 % de la valeur minérale excavée. Nous avions aussi appris que nous assumions en grande partie le nettoyage des sites miniers taris. Cette facture publique s’élève aujourd’hui à plus d’un milliard de dollars canadiens. au cours des années 2007 à 2010, l’institut Fraser, groupe de recherche néo-conservateur canadien, désignait le Québec comme étant le « meilleur » endroit sur la planète pour exploiter une mine, résultat d’un sondage annuel que l’organisme réalise auprès d’une centaine de pays producteurs de métaux. serions- nous en fait le « pire » ?, s’est-on demandé. 1 au Québec, le vérificateur général est chargé de contrôler les fonds et biens publics confiés par l’assemblée nationale au gouvernement. 10 paradis sous terre Ces constatations un peu froides n’ont pas pour autant créé d’onde de choc dans l’opinion publique. Le problème imprègne néanmoins la conscience collective. Le Québec s’est peut-être remémoré le fait que 90 % de son territoire est de propriété publique – en proportion inverse de ce qu’on peut observer en europe – et que le plus humble des Québécois en est le légataire. La révolte actuellement en éclosion au Québec a probablement pris racine, en bonne partie, en réaction à cette calamiteuse ges- tion du territoire. au cours des dernières années, une succession d’irritantes anomalies, sans rapport entre elles, n’a eu de cesse d’alimenter la grogne populaire. Comme la brutale incursion des promoteurs de gaz de schiste dans la vallée du saint-Laurent, parfois représentés par d’anciens hauts fonctionnaires ou politiciens. Comme l’invraisemblable poursuite, à hauteur de 6 millions de dollars canadiens, intentée par la richissime société aurifère Barrick Gold à l’encontre du petit éditeur Écosociété et des auteurs du présent ouvrage2. Comme l’annonce selon laquelle la construction d’une route coûte 30 % plus cher au Québec qu’en ontario, symptôme de ce qui s’apparenterait à des pratiques mafieuses. Comme les habitants de ce quartier populaire de la petite ville boréale de Malartic, sommés de déménager pour permettre le creusement d’une mine à ciel ouvert, avant même que les consul- tations publiques n’aient complété leurs travaux. À la longue, l’atmosphère de l’espace public s’appesantit. alors, quand le premier ministre du Québec, devenu impopu- laire, et sentant qu’il sera rejeté aux prochaines élections, a voulu frapper l’imagination en annonçant rien de moins que la « conquête du Nord », eh bien… on l’a laissé causer : on déploie, 2. Coéditeur du présent ouvrage, Écosociété a fait paraître en 2008 le livre Noir Canada, d’alain deneault, delphine abadie et William sacher, qui colligeait les nombreuses accusations dont les entreprises canadiennes font l’objet en afrique et mettait en lumière la complicité des autorités publiques canadiennes. Les auteurs et l’éditeur ont fait l’objet d’une double poursuite judiciaire au Québec et en ontario, déposées par les sociétés minières Barrick Gold et Banro Corp., pour un total de 11 millions de dollars. après trois ans de combat judiciaire, le livre a finalement dû être retiré de la vente à la suite d’un règlement hors Cour du litige avec Barrick Gold.

Description:
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l'aide accordée à notre pro- . maintenant : après presque dix années au pouvoir, ce parti libéral .. 10. ian smillie, Lansana Gberie et ralph hazleton, The Heart of the Matter.
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.