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40,000 ans de musique: L'homme a la decouverte de la musique (Collection Les introuvables) PDF

332 Pages·2000·9.81 MB·French
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40 000 ans de musique L'Homme à la découverte de la mllsique @ L'Harmattan, 2000 ISBN: 2-7384-8708-4 Jacques CHAILLEY 40 000 ans de musique L'Homme à la découverte de la musique L'Harmattan L'Harmattan Inc. 5-7, rue de l'École Polytechnique 55, rue Saint-Jacques 75005 Paris -FRANCE Montréal (Qc) - CANADA,H2Y IK9 Collection Les Introuvables dirigée par Thierry Paquot etJean-Philippe Bouilloud HERR L., Choix d'écrits. Tome I : Politique.. Tome II : Philosophie, histoire, philologie, 1994. HUART L., dessins par TRIMOLET, Physiologie du médecin, 1997. LEFEVRE T., Guide pratique du compositeur et de l'imprimeur typographes, 1999. LORRAIN J., Heures d'Afrique. Chroniques du Maghreb (1893- 1898), 1994. LORRAIN J., L'école des vieilles femmes, 1995. Le livre d'or de la comtesse Diane, 1993. OLLIVIER E., Thiers à l'Académie et dans l'histoire, 1995. OLLIVIER E., Principes et conduites, 1997. Physiologie de l'homme de loi, 1997. PLUCHONNEAU A., Physiologie dufranc-maçon, 1998. PROUDHON P.-J., Théorie de lapropriété, 1997. QUINET E., Mes vacances en Espagne, 1998. ROBERT H., Des habitations des classes ouvrières, 1998. ROBERT G., Delrez et Cadoux, 1997. ROUSSEAU J., Physiologie de laportière, 1998. STENDHAL, Racine et Shakespeare. Etudes sur le romantisme, 1993. VOLTAIRE, Facéties, 1998. TOZI P., L'art du chant, 1995. VEXLIARD A., Introduction à la sociologie du vagabondage, 1997. ZOLA E., Les quatre évangiles, 3Tomes, 1994. INTRODUCTION "Quarante mille ans" : tel est l'âge que les archéologues attribuent aux premières manifestations artistiques de l'homme. Rien ne permet de penser que lamusique soit sur ce point en retard sur les arts graphiques; peut-être croirait-on volontiers le contraire. Le plus ancien témoignage matérielle- ment conservé de notre histoire musicale, un dessin gravé à 25 cm du sol sur la paroi d'une grotte de,I' Ariège (fig. 1, p. 81) . estimé à 15.000 ans d'âge, nous montre un sorcier masqué jouant de l'arc musical. Cet instrument est encore en usage dans des tribus d'Mrique ; nous en possédons des enregistre- ments et cequ'en tirent lesindigènes àl'heure actuelle ne doit pas être très différent de ce que jouaient nos ancêtres de l'âge paléolithique. Depuis le développement de l'ethnomusicolo- gie - qui ne date guère que de quelques dizaines d'années- lesmodestes 2500ans de lamusique grecque àquoi lesanciens manuels faisaient remonter leur chapitre des origines nous semblent bien dérisoires. Vous et moi pouvons, cesoir, placer sur l'électrophone un disque de l'âge du renne ou de la pierre taillée, et suivre jusqu'à sesplus récentes tentatives le dévelop- pement ininterrompu d'un art qui n'a cesséde se transformer sans jamais connaître d'annihilations suivies de nouveaux départs à zéro. Ce recul de notre horizon rétrospectif dans le temps se l 40000 ANS DE MUSIQUE double d'un singulier élargissement dans l'espace. Les mu- siques d'autres civilisations ont cessé de nous apparaître comme des preuves de barbarie ou des singularités d'opéra- comique. Nous savons qu'elles ont leur prix, et qu'elles témoi- gnent de points d'aboutissement d'autres évolutions, menées parallèlement à la nôtre à partir d'une source commune: c'est l'un des objectifs de la musicologie moderne que de rechercher, dans ce graphique sans levée de plume, les points de bifurcation qui permettent de reconstituer l'ensemble du réseau. Les uns sont proches, les autres lointains; les lignes qui en partent sont parfois atrophiées, parfois démesurées; celle à l'extrémité de laquelle prend place notre musique moderne occidentale est sans aucun doute rune des plus longues, des plus complexement sinueuses; mais si la carte est correctement dressée, il n'est aucun point du réseau que l'on ne puisse atteindre à partir d'un autre, dût-on multiplier les stations de correspondance. Dans cette vue renouvelée de l'ensemble de notre histoire musicale, plus que jamais nous éprouvons le besoin des con- frontations étendues. L'époque n'est plus où tout historien, tout théoricien, tout pédagogue, partaient du point de vue simpliste selon lequel la musique de son temps, après une période barbare de tâ.tonnements sans intérêt, était enfin parvenue à un point de perfection définitive et inchangeable. Sans doute est-on très loin encore d'en avoir tiré toutes les conséquences, et ilfaudra bien encore quelques bonnes dizaines d'années pour que manuels ou programmes s'aperçoivent de ce changement de point de vue. Qu'est-ce que cela après 40000 ans de musique? Si l'histoire de l'archéologie connaît l'exaltation de décou- vertes-clefs survenant à une minute précise, celle de la mu- sique ignore de telles soudainetés. Laissons au cinéma le tableau romantique d'un Berlioz s'écriant à dix heures du soir: «Feux et tonnerres! Je tiens enfin l'œuvre de ma vie !» et s'écroulant à six heures du matin devant les 230 pages remplies de la SymPhonie fantastique (1). (I) Pour les amateurs de statistiques, précisons que cet exploit cinéma- tographique représente environ 5000portées ànoircir dans la nuit. Araison 2 INTRODUCTION L'histoire de la musique est celle de siècles. de millénaires même accumulant leurs longues patiences. En est-elle pour cela moins captivante? Non pas, certes. Chaque phrase de nos solfèges, chaque geste machinal d'un pianiste, chaque émotion d'un auditeur devant son œuvre préférée est la résultante finale de centaines de conquêtes successives dont le souvenir s'est bien souvent perdu, et dont chacune a son roman. Quand un Karajan lève sa baguette devant ses 80 mu- siciens attentifs, quand un Heifetz en habit devant 3000per- sonnes se dispose à jongler avec les harmoniques et les doubles-cordes calculées par quelque Paganini. ils sont sans le savoir les héritiers directs et lointains de l'homme masqué raclant son arc musical pour envoûter un troupeau de rennes que nous évoquions au début de cette introduction. Mais que de recherches, de tâtonnements, de réussites et d'échecs accumulés pour permettre cette transformation! Une simple formule de traité, présentée aux élèves d'har- monie comme un monstre inorganique, soumis à un mode d'emploi catalogué comme le dernier ouvre-boîtes perfectionné du concours Lépine, est en soi un être vivant; on suit dans l'histoire et dans les textes sa genèse, sa naissance, ses luttes avec des confrères; parfois il s'impose, triomphe, engendre à son tour. Ou bien, vaincu par des forces contraires, il dis- paraît et meurt. Le drame de la tonalité, dont la musique du xxe siècle est en train de vivre les convulsions, ne déchire- t-il pas aujourd'hui la conscience de centaines de composi- teurs? De quelque côté qu'il se tourne, le musicien, lorsqu'il étudie son art, se trouve en présence de mille problèmes ignorés du praticien automate, et dont l'histoire de la musique a le devoir de lui révéler la solution. A cepetit jeu des questions et réponses, un livre ne saurait de 5 mesures en moyenne par portée, cela fait un peu plus d'une seconde pour penser et écrire une mesure. Belle performance, si l'on songe que, rien que pour le geste matériel de récriture, une mesure un peu chargée, par exemple la mesure 3du Songe d'une nuit desabbat, exige I 615 mouvements de main, dont 172 pour le seul premier violon. C'est beaucoup pour une seconde, même au cinéma. 3 40000 ANS DE MUSIQUE suffire. Du moins essaierons-nous ici, sans épuiser leur liste, de nous arrêter devant quelques-unes d'entre elles. 4 I A LA RECHERCHE D'UN PASS:É 5

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