UNIVERSITE D’AVIGNON ET DES PAYS DU VAUCLUSE ED 537 CULTURE ET PATRIMOINE THÈSE Pour obtenir le grade de docteur de l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse en Histoire Médiévale RAPHAELLE TACCONE Le 11 décembre 2012 MARIE-MADELEINE EN OCCIDENT : LES DYNAMIQUES DE LA SAINTETE DANS LA BOURGOGNE DES IXème-XVème SIECLES Thèse dirigée par Monsieur Guy LOBRICHON Co-directeur de thèse Monsieur Daniel RUSSO Jury Madame Edina Bozoky, Maître de Conférences à l’Université de Poitiers Monsieur Alain Dierkens, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles Monsieur Guy Lobrichon, Professeur émerite à l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse Madame Svetlana Luchitskaya, Chercheur à l’Institut d’Histoire générale de Moscou Monsieur Paul Payan, Maître de Conférences à l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse Monsieur Daniel Russo, Professeur à l’Université de Bourgogne A mes parents, Remerciements Au terme de ce doctorat, j’adresse mes plus vifs remerciements à tous ceux qui m’ont accompagnée tout au long de mes recherches. Tout d’abord, je remercie très sincèrement les professeurs Guy Lobrichon et Daniel Russo de m’avoir fait l’honneur de diriger cette thèse, ils ont su me conseiller et me soutenir, qu’ils reçoivent ici l’expression de ma respectueuse reconnaissance. J’exprime également mes remerciements au professeur Alain Dierkens de m’avoir accueillie au sein du Département d’Histoire, Arts et Archéologie de l’Université Libre de Bruxelles pour un séjour de recherches de trois mois, qu’il trouve ici l’expression de ma pleine gratitude. Je remercie encore le personnel des nombreuses institutions visitées (archives départementales, bibliothèques, musées,…) et plus particulièrement Monsieur Hervé Chevrier, l’archiviste de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l’Yonne et la documentaliste Madame Amandine Lachatre travaillant au Service Patrimoine et Inventaire du Conseil Régional de Bourgogne. Enfin, je remercie ma sœur pour son indéfectible soutien et ses encouragements, mes amis souvent intrigués par mon sujet et, toutes les personnes qui m’ont conseillée et que j’oublie de remercier nominalement. Résumé Titre : Marie-Madeleine en Occident, les dynamiques de la sainteté dans la Bourgogne des IXème-XVème siècles Par Raphaëlle TACCONE Directeurs de thèse : M. Guy LOBRICHON, M. Daniel RUSSO Le culte de sainte Marie-Madeleine, élaboré dès le second quart du XIème siècle au monastère de Vézelay, sous l’abbatiat de Geoffroi, est unanimement célébré par les foules de fidèles et inspire la sainte plèbe de Dieu sur le chemin du repentir. Particulièrement fécond et consacrant Vézelay, ville gardienne du tombeau de la sainte pénitente des Evangiles comme un haut-lieu de pèlerinage, le culte périclite et plonge dans une situation bipolaire dès le quatrième quart du XIIIème siècle suite à la découverte supposée du véritable corps de la Madeleine à Saint-Maximin en Provence. Beaucoup d’auteurs envisagent le déclin du pèlerinage bourguignon or, il est plus juste d’observer une contraction régionale. En effet, la persistance des témoignages dévotionnels au sein de son berceau primitif et l’implication progressive de la famille ducale de Bourgogne dans la promotion du culte vézelien concourent très largement à une relecture du culte de la sainte. D’une politique monastique, primitivement élaborée par les moines de Vézelay, à une politique princière, s’affirmant pleinement avec l’avènement de la dynastie des Valois, le culte vézelien de la Madeleine est constamment perçu comme une gloire de la Bourgogne. Des sources écrites aux sources liturgiques, à travers le foisonnement des indices dévotionnels en son honneur (reliques, sanctuaires, autels,…) et un corpus iconographique bourguignon la mettant en scène, en regard de l’implication des chanoines de Saint-Maximin et des comtes de Provence - fervent soutien du culte provençal de la Madeleine, les destinées du culte magdalénien, d’une échelle régionale à un ensemble plus grand englobant l’Occident chrétien, méritaient ainsi d’être redéfinies par une approche critique. MOTS-CLES : comtes de Provence, culte magdalénien, ducs de Bourgogne, Occident chrétien, Sainte Marie-Madeleine, Saint-Maximin (83), Vézelay (89). Abstract Title : Mary Magdalen in the West, dynamics of holiness in the Burgundy of 9th-15th centuries By Raphaëlle TACCONE Directors of thesis : M. LOBRICHON Guy, M. RUSSO Daniel Appeared from the second quarter of the eleventh century at the monastery of Vezelay, under the abbot Geoffroy, the cult of St. Mary Magdalene is universally celebrated by Christians and inspires pious faithful on the path of repentance. Fruitful, the cult of Magdalene consecrate Vézelay as a place of pilgrimage which conserve Mary Magdalene’s tomb. By the beginning of the fourth quarter of the thirteenth century, the cult declines and become bipolar following the supposed discovery of the Magdalene’s grave in Saint-Maximin (Provence). If historians consider the decline of the Vézelay’s pilgrimage, it should be noted that the cult operate a regional contraction. Indeed, acts of devotion persist in this region and dukes of Burgundy largely support the promotion of the cult – inviting to a new reading of magdalenian cult. The cult is considered as a Burgundy’s glory for the Vézelay’s monks and dukes of this region. Exploring written sources, liturgy and devotional testimonies (relics, sanctuaries, altars,…) also an iconographic corpus, it is necessary to redefine the cult of St. Mary Magdalene in Burgundy and more broadly in the Christian West by a critical approach. KEYWORDS : counts of Provence, magdalenian cult, dukes of Burgundy, Christian West, St. Mary Magdalene, Saint-Maximin (83), Vézelay (89).
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