tchoukball du sport pour tous a la recherche de la performance typologies motrices appliquees a la

41 Pages·2004·5.25 MB·French

TCHOUKBALL

DU SPORT POUR TOUS A LA RECHERCHE DE LA

PERFORMANCE

TYPOLOGIES MOTRICES

APPLIQUEES A LA PRATIQUE DU TCHOUKBALL

MURIEL SOMMER VORPE

Mémoire faisant partie de l’ « Examen professionnel d’entraîneur de sport de performance
avec brevet fédéral »

Formation des entraîneurs Swiss Olympic

Fédération Suisse de Tchoukball
conseillère CAROLE GREBER

La Chaux-de-Fonds, le 30 octobre 2003
RESUME

Le tchoukball est un sport qui a toutes les qualités nécessaires pour devenir un sport de
performance. Cette recherche de la performance m’a amené à réfléchir aux facteurs de
performance du tchoukball. Je parle dans ce mémoire d’un seul facteur, celui de la
typologie motrice.

Après avoir expliqué les quatre dimensions qui permettent de caractériser la typologie
des sportifs je démontre des applications qui en découlent.

Dans ma partie pratique, je propose à une équipe de Tchoukball une série de tests qui me
permettent d’établir la typologie de mes joueurs, puis trois situations d’apprentissage. Je
compare ensuite la typologie de chaque joueur à leur mode d’apprentissage et à leur
placement préféré sur le terrain. Il n’y a malheureusement pas de véritable tendance qui
ressort des résultats. Toutefois, même si les résultats ne sont pas transparents, plusieurs
nouvelles pistes de réflexions sont ouvertes. J’invite chaque entraîneur de Tchoukball à
essayer cette nouvelle approche même s’il n’est pas si simple de se plonger dans le
monde de la typologie motrice.

J’atteste que le présent Mémoire a été réalisé de façon indépendante sans autre aide que
les sources mentionnées dans la bibliographie. Les citations ainsi que les extraits de
contenus provenant de sources bibliographiques y sont clairement indiquées. Ce Mémoire
n’a pas été publié auparavant. De ce fait, il n’a été ni présenté à d’autre intéressés, ni
utilisé dans le cadre d’une autre structure d’examen.

Lieu : La Chaux-de-Fonds Date : le 30 octobre 2003 Signature :
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REMERCIEMENTS

Pour sa disponibilité et la qualité de ses remarques et interrogations,
Pour le matériel photographique et les photos,
Pour leur soutient , l’aide, la patience et la compréhension,
Pour leurs prestations et leur enthousiasme,
Pour le sérieux de l’organisation et l’accueil,
Pour m’avoir soutenu lors de ma candidature,

Je tiens à remercier tout particulièrement :

- CAROLE GREBER, ma conseillère.
- Jérôme Buri.
- Mon mari et mes enfants.
- Les orateurs qui sont intervenus tout au long de ces modules.
- La direction du cours.
- La Fédération Suisse de Tchoukball.

Et tout en souhaitant par ce mémoire avoir rempli les exigences demandées je remercie
également les personnes qui se donneront la peine de l’étudier.
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TABLE DES MATIERES

1. p. 06 INTRODUCTION ET DEFINITION DES OBJECTIFS

2. p. 07 PRINCIPES ET FONDEMENTS THEORIQUES
2. 1. p. 07 La typologie motrice
2. 1. 1. p. 07 L’axe dichotomique S-N
2. 1. 2. p. 10 L’axe dichotomique F-T
2. 1. 3. p. 11 L’axe dichotomique J-P
2. 2. p.12 Combinaison des trois dimensions : huit types
d’athlètes
2. 3. p. 15 Styles de communications

3. p. 17 IMPLICATIONS PRATIQUES
3. 1. p. 17 Influences sur la planification des entraînements
3. 2. p. 18 Sur la manière de communiquer aux athlètes

4. p. 18 APPLICATIONS PRATIQUES
4. 1. p. 18 Test de préférence motrice et visuelle
4. 1. 1. p. 19 Evaluation des préférences perceptive L’axe
dichotomique S-N
4. 1. 2. p.22 Evaluation de la prise de décision L’axe dichotomique F-
T
4. 1. 3. p. 23 Evaluation de la latéralisation hémisphérique L’axe
dichotomique J-P
4. 2. p. 25 Evaluation du poste le plus performant des joueurs
4. 3. p. 25 Mise en pratique 1
4. 4. p. 27 Mise en pratique 2

5. p. 30 PESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
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6. p. 32 ANALYSE ET CRITIQUES DES TESTS

7. p. 36 CONCLUSION

8. p. 37 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

9. p. 37 ANNEXE

LISTE DES ILLUSTRATIONS

Fig. 1. chap. 2. 2. p. 14 cortex moteur et profils moteurs (source, cours donnés par B.
Théraulaz et R. Hippolyte)

Fig. 2. chap. 4. 1. 1. p.19 position du centre de gravité, position en flexion de jambes
(source, cours donnés par B. Théraulaz et R. Hippolyte)

Fig. 3. chap. 4. 1. 1. p. 20 rotation des étages osseux en flexion (source, cours donnés
par B. Théraulaz et R. Hippolyte)

Fig. 4. chap. 4. 1. 1. p.21 position prépondérante des S/N (source, cours donnés par B.
Théraulaz et R. Hippolyte)

Fig. 5. chap. 4. 1. 2. p. 23 définition de la zone mobile par rapport au centre de gravité
(source, cours donnés par B. Théraulaz et R. Hippolyte)

Fig. 6. chap. 4. 1. 3. p. 24 latéralité des J/P (source, cours donnés par B. Théraulaz et R.
Hippolyte)

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LISTE DES TABLEAUX

Tab. 1. chap. 2. 2. p. 13 8 types d’athlètes (source, cours donnés par B. Théraulaz et
R. Hippolyte)

Tab. 2. chap. 2. 2. p. 13 motricité et coordination préférée en fonction des axes S/N et
T/F (source, cours donnés par B. Théraulaz et R. Hippolyte)

Tab. 3. chap. 2. 3. p. 16 tendances et besoins des différents types (source, cours
donnés par B. Théraulaz et R. Hippolyte)

Tab. 4. chap. 5. p. 31 Tableau 4. typologie/préférence d’apprentissage

Tab. 5. chap. 5. p. 32 Tableau 5. typologie/poste le plus performant

Tab. 6. chap. 6. p. 33 Tableau 6. typologie/test 3

Tab. 7. chap. 6. p. 34 Tableau 7. tests 4 et 5

Tab. 8. chap. 6. p. 35 Tableau 8. Test 6, 7, et 8.

Tab. 9. chap. 9. p. 38 Résultats

PHOTOGRAPHIES

Source : Jérôme Buri c’est déplacé lors de la deuxième mise en pratique pour prendre
des photos afin d’illustrer mes exercices.
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1. INTRODUCTION ET DEFINITION DES OBJECTIFS

Le tchoukball est un sport jeune (né il y a juste une trentaine d’années), le niveau ainsi
que le nombre des joueurs est sans cesse en progression, tant au niveau des clubs qu’à
l’école. Dans les clubs, il est joué tant comme « sport détente » que sport de compétition.

Actuellement, pratiquer le tchoukball comme sport de performance requiert de plus en
plus d’habiletés techniques, tactiques et physiques. La qualité et l’intensité des matchs de
championnat et des matchs internationaux l’attestent.

L’amélioration du cadre de formation des entraîneurs peut être associée à cette évolution.
La collaboration entre la Fédération Suisse de Tchoukball et J+S a permis la mise en
place de cours de qualité. Il reste néanmoins encore du chemin à parcourir. Les
moniteurs de tchoukball actuels sont jeunes (moyenne de 20-25 ans), n’ont peu ou pas
d’expériences dans d’autres sports de compétition et sont souvent des « moniteurs-
joueurs ». Avoir pu participer au cours de base d’entraîneur de performances de l’AOS
permettra, je l’espère, de retransmettre ce que j’y ai appris.

En effet, je souhaite partager avec les moniteurs J+S Tchoukball une partie de
l’expérience que j’ai acquise en suivant le cours d’entraîneur de performances AOS. Plus
précisément, je désire donner les moyens aux entraîneurs des clubs et de la fédération
suisse de parfaire leur connaissance dans le domaine du tchoukball de haut niveau en
mettant sur pied un cours de perfectionnement J+S dédié aux facteurs de performances
spécifiques au tchoukball. Ne pouvant traiter tous les domaines, je me suis centrée sur un
thème particulier, à savoir l’application de la typologie motrice au tchoukball.
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2. PRINCIPES ET FONDEMENTS THEORIQUES

2. 1. La typologie motrice

Le talent de chaque sportif peut en partie être décrypté, analysé sur la base de la
combinaison de trois dimensions mutuellement exclusives :
- la préférence motrice et perceptive [Sensation S ou iNtuition N]
- la préférence de prise de décision [sentiment F ou pensée T]
- la latéralisation hémisphérique [Jugement J ou Perception P]

Il existe une quatrième dimension (Introversion I ou Extraversion E), mais je n’en parlerai
pas précisément dans ce qui suit.

Ces dimensions permettent de comprendre comment l’individu s’oriente, différencie les
informations qu’il perçoit et agit.

L’analyse de la typologie aide l’individu à développer ses talents (inconscients) en
véritables compétences (conscientes). En effet, partant des résultats de l’analyse
typologique, un travail ciblé sur tous les facteurs de performances, tant sur le plan
physique (condition physique, qualités de coordination, technique, tactique) que mental
peut être entrepris. Connaître ses forces et ses faiblesses permet une évolution moins
chaotique et une économie d’énergie non négligeable.

2. 1. 1. L’axe dichotomique S-N

Les caractéristiques liées à la dimension S-N ont des implications à la fois sur les
préférences motrices des joueurs et leur préférence perceptive (appréhension des
informations extérieures).

La motricité des S-N [Centre de gravité : aNtérieur ou poStérieur]
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La motricité des S

Les joueurs S ont une facilité de mouvement vers l’avant car leur bassin est en position
d’antéversion. De ce fait, leur vision est plutôt calibrée en direction du sol (utilisation
prédominante des chaînes musculaires antérieures pour le contrôle et la puissance).

La position de leur bassin ainsi que l’utilisation privilégiée des chaînes antérieures
favorisent une motricité linéaire. Les joueurs S préfèrent ainsi engager le corps dans un
mouvement de type translation. Comme leurs masses corporelles sont plutôt utilisées en
translation, cela les protége des surchargent (blessures). Les mouvements de rotation
sont déclenchés à partir des parties les plus éloignées du corps.

Chez les S, les étirements de préparation (mise sous tension) partent de l’arrière et
terminent vers avant, ce qui facilite toute action vers l’avant et vers le bas. Il leur est donc
capital pour ces joueurs de se préparer à l’action en plaçant l’énergie vers l’arrière, à
l’opposé de leur dominante, qui elle s’exprimera en toute économie vers l’avant.

La préparation vers l’arrière implique une grande tension au niveau de l’étage vertébral
D8 et un étirement des pectoraux (il faut donc veiller à les maintenir dans leur longueur
physiologique par un étirement régulier). La finition des mouvements de frappe ou de
lancer se terminant vers l’avant, le sternum est souvent compressé. Comme la poitrine a
un rôle d’amplificateur de puissance (tant sur le plan physique que mental ) en projetant,
en traduisant l’énergie emmagasinée dans le bas du corps, les S peuvent de manière
privilégiée amplifier leur mouvement pendant la phase de préparation.
La motricité des N

Les joueurs N ont une facilité de mouvement vers l’arrière et vers le haut grâce à la
position du bassin (en rétroversion). En conséquence, leur vision est plutôt calibrée vers
le haut (utilisation prédominante des chaînes musculaires postérieures pour le contrôle et
la puissance).
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La position du bassin ainsi que l’utilisation privilégiée des chaînes postérieures favorisent
une motricité rotatoire. Les N devraient donc de manière privilégiées engager le corps
dans un mouvement de type rotation. Les masses corporelles étant plutôt utilisées en
rotation, les translations doivent provenir des parties distales du corps.

Comme la préparation aux mouvements se réalise de manière privilégiée d’avant en
arrière, il est capital pour les N de se préparer en plaçant l’énergie vers l’avant, à l’opposé
de leur dominante, qui elle s’exprimera en toute économie vers l’arrière.

La préparation vers l’avant implique un léger enroulement des épaules vers l’intérieur et
un étirement des dorsaux qui s’effectue naturellement (il faut donc veiller à les maintenir
dans leur longueur physiologique par un étirement régulier). La finition des mouvements
de frappe ou de lancer va donc souvent libérer le sternum. Si l’on considère que la
poitrine a un rôle d’ amplificateur de puissance (tant sur le plan physique que mental) en
traduisant l’énergie emmagasinée dans le bas du corps, il est important que les N
réalisent leur amplification dans la phase de finition.

La préférence perceptive des S-N [Sensitif ou iNtuitif]

La préférence perceptive des S

Les êtres qui sont Sensitif utilisent leurs 5 sens en premier lieu, ce sont des
« observateurs ». Ils préfèrent l’action et recherchent les sensations. Ils sont plutôt
concernés par les faits actuels et font attention aux détails et aux séquences. En
conséquence, leurs actions et leur motricité sont plutôt le fruit de l’expression de l’instinct
et du physique (rapport de force).

Mal dans sa peau ou sous pression extrême, le S s’appuie sur la viscéralité qui se traduit
par des comportements épidermiques pouvant aller jusqu’à la violence physique.
Enseigner aux joueurs S, c’est trouver les moyens de parler à l’instinct de l’autre, de
communiquer sur un niveau concret à la base. Il est donc nécessaire de toujours partir du
physique pour peut-être aller vers le conceptuel ensuite.

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