DRAAF Aquitaine Projet Régional Stratégique de transition agro-écologique des Exploitations Agricoles et Ateliers Technologiques Avenant au document de Novembre 2014 Juillet 2015 1/89 Partie 1 : Articulation avec le projet régional, le rôle et les actions des EPLEFPA, calendrier d'action Le projet régional de transition agro-écologique des exploitations agricoles et ateliers technologiques aquitain s'intègre dans le projet régional porté par la DRAAF présenté ici. Il a été écrit et est animé par les 3 référents agro-écologie de la DRAAF Aquitaine : Philippe Reulet (SRAL), Agnès Leboisselier (SREA) et Françoise Henry (SRFD). 1) Le projet ago-écologique Aquitain Il répond aux enjeux suivants : 1) Protéger les ressources et valoriser le « facteur de production » eau, L’Aquitaine se caractérise par son réseau hydrographique particulièrement dense qui en fait l'une de ses principales richesses. Les objectifs sont de parvenir à une meilleure gestion qualitative et quantitative de l’eau . Pour cela : - maîtriser l'irrigation, les niveaux d'étiage étant particulièrement bas en période estivale, - protéger la ressource en protégeant les zones humides et les zones de captage mais aussi en traitant les effluents. La DRAAF Aquitaine a signé une convention cadre avec l'agence de l'eau Adour Garonne à ce sujet. La question de la diminution des contaminations des eaux notamment par les molécules herbicides, et, en particulier, sur les territoires à fort enjeux comme les captages Grenelle, reste une question d'actualité qui mérite d'être traitée avec une attention soutenue (même si une majorité des contaminations concernent des molécules désormais retirées ). Des aménagements sont possibles pour concilier production et protection, ils doivent être généralisés. 2) Assurer la conservation des sols dans une région où l’érosion et la contamination des sols sont des risques majeurs . La valorisation du potentiel agronomique passe par le développement de pratiques culturales innovantes comme les couverts végétaux, et la diversification des assolements . Les nouvelles techniques de non labour, de TCS, de semis direct ou sous couvert contribuent aussi à la réduction des impacts environnementaux et à l’amélioration de la performance économique. Pour cela il est nécessaire d'inciter les agriculteurs à : - allonger les rotations et développer les cultures en dérobé - introduire des légumineuses dans l'assolement - développer de nouvelles techniques de travail du sol et de semis innovantes. 3) Favoriser l'autonomie fourragère et protéique et la valorisation du potentiel agronomique par le développement de pratiques culturales innovantes comme : - l’implantation de certains couverts végétaux pour accroître la qualité des sols et protéger la ressource 2/89 - la diversification des assolements,. - le développement de culture de protéagineux et oléagineux pour une autonomie protéique optimale - la promotion du pâturage tournant dynamique pour mieux utiliser l'herbe disponible surtout au printemps et à l'automne. -la sélection d’espèces et variétés de semences adaptées au contexte local et aux enjeux alimentaires. - la promotion de nouveaux itinéraires techniques agroécologiques . Dans les zones d'élevage, l’autonomie fourragère et protéîque peut constituer une opportunité permettant de conforter le revenu d'éleveurs en difficulté sans les pénaliser sur leur capacité à produire. 4) Réduire l’usage des intrants produits phytopharmaceutiques et fertilisants en vue d'améliorer la performance environnementale et économique des exploitations agricoles mais aussi contribuer à maintenir la biodiversité et assurer une alimentation saine et la sécurité des applicateurs. En Aquitaine, des améliorations des conditions d'utilisation des produits de protection des cultures sur les filières viticoles et arboricoles sont bien identifiées. Elles doivent permettre malgré les aléas climatiques de converger vers une réduction des quantités de produits utilisés et limiter encore plus les risques sur l'environnement en y intégrant la question des riverains et du voisinage. Le développement des agroéquipements (pulvérisateurs, outils de travail du sol …) peut également y contribuer . L’agriculture biologique est aussi une solution. La DRAAF en collaboration avec le Conseil Régional travaille à son déploiement sur les filières depuis plusieurs années. L'objectif est aussi à terme de transposer certaines techniques de l'Agriculture Biologique à l'agriculture conventionnelle. Pour assurer le service de pollinisation, Il convient de protéger les abeilles et autres pollinisateurs en favorisant la biodiversité. La mise en place de couverts végétaux, de cultures à vocation énergétiques, la plantation de haies ou d’arbustes dans le cadre de l’agroécologie servant à la fois d’abris ou de ressource doivent être favorisées . Il est nécessaire de développer l'apiculture, le nombre de ruches et leur disponibilité en formant les apiculteurs et en créant un réseau entre apiculteurs et agriculteurs utilisateurs de leurs services (semenciers, arboriculteurs, maraîchers…) 5) Assurer la transition énergétique 3/89 La méthanisation agricole est un outil d'autonomie énergétique et de gestion de l'azote et des effluents d'élevage en zone vulnérable. Elle est aussi est un outil de production énergétique grâce à la valorisation agronomique des effluents organiques . La méthanisation constitue aussi une vraie opportunité pour raisonner différemment les assolements en amont et la gestion des déchets en aval . Elle est un levier d’une gestion plus pertinente et collective des déchets de la ferme et des entreprises de l’agro-alimentaire tout en participant à la démarche de transition énergétique . 6) Favoriser l'économie circulaire et Promouvoir les circuits courts et l'approvisionnement de proximité. La DRAAF décline le Plan National de l'Alimentation en région. L'accent est mis sur le gaspillage alimentaire, l'introduction de 40 % de produits de proximité dont 20% de produits « bio »dans la restauration collective et la solidarité alimentaire. L’économie circulaire peut s’envisager plus globalement aussi au niveau de l’exploitation ou d’un territoire Tous ces enjeux ne peuvent être pris séparément mais avec une approche systémique intégrant le triptyque : coût – bénéfice - risque Le Plan d’action Agroécologie en Aquitaine Pour répondre aux enjeux identifiés sur notre territoire, le plan d'action Agroécologie Aquitain est articulé pour la tranche 2014 - 2018 autour de cinq axes : Axe 1 - Le développement et la promotion de systèmes de cultures permettant de réduire l’utilisation des intrants et limiter les impacts environnementaux . Axe 2 - Le développement et la promotion d’itinéraires agronomiques et techniques de cultures innovants . Axe 3 - Le développement des Agroéquipements au service de l'agroécologie et de la protection des milieux. Axe 4 - Le développement de la méthanisation agricole comme outils d'autonomie énergétique et de gestion de l'azote et des effluents d'élevage en zone vulnérable . Axe 5 - La préservation de la ressource en eau et la gestion des risques de contaminations . Axe 1 - Le développement et la promotion de systèmes de cultures permettant de réduire 4/89 l’utilisation des intrants et limiter les impacts environnementaux . Sans renoncer à la bonne protection des cultures vis à vis des bioagresseurs , il convient de développer les techniques permettant de réduire l’ usage des produits phytopharmaceutiques. La recherche de variétés tolérantes, la mise en œuvre de mode de conduites spécifiques, l’utilisation de produits de biocontrôle , la diversification des cultures dans la rotation, la mise en place de couverts végétaux limitant les transferts et l’érosion, la recherche du meilleur équilibre plante-sol- milieu sont autant de solutions déjà expertisées. Le lien avec le développement des agroéquipements dont l’utilisation peut contribuer à réduire les intrants est important à opérer (Matériel de pulvérisation, outils de travail du sol, de semis sans labour et sous couvert….). Les actions prioritaires : Promouvoir l’utilisation des produits de bio-contrôle utilisables en grandes cultures, vigne, arboriculture par la mise en oeuvre d’un réseau d’utilisateurs de ces produits toutes filières construit sur la base des réseaux déjà existants. Une évaluation des performances économiques et environnementales sera conduite en comparaison avec celles des non utilisateurs sur les mêmes filières. Suivre et promouvoir toutes les innovations en matière d’agroéquipement notamment : - poursuivre les efforts en matière de réduction de dérive et de confinement de la pulvérisation . - aider au développement des bâches anti tavelure en arboriculture . - contribuer à diffuser les techniques de réduction des herbicides en maïs par un partenariat renforcé avec le GRCETA et Arvalis . Promouvoir les techniques d’optimisation de la fertilisation particulièrement en zones vulnérables . Axe 2 - Le développement et la promotion d’itinéraires agronomiques et techniques de cultures innovants . Les objectifs du développement de pratiques culturales innovantes sont multiples . Pour les exploitations en polyculture-élevage, il s’agit de parvenir à l'autonomie fourragère et protéique. La réintroduction de cultures protéiques dans la rotation, la remise à l'herbe des troupeaux ovins ou bovins ou l'installation de couverts végétaux sont essentielles pour garantir une production durable en réduisant les impacts sur les ressources environnementales . Pour les exploitations en culture pérennes viticoles et arboricoles et l’horticulture la priorité est dans la mise en œuvre de solutions agroécologiques innovantes . Pour les grandes cultures il s’agit de proposer de la diversification et de l’allongement dans les rotations avec l’introduction de cultures nouvelles . 5/89 En s'appuyant sur le réseau des exploitations des lycées agricoles et sur les réseaux d'exploitations des GIEE une promotion des pratiques dites "agro-écologiques" sera mise en œuvre par la DRAAF et tous les partenaires . Les actions prioritaires: La rotation des cultures, la diversification de l'assolement, le développement des surfaces fourragères (notamment légumineuses pour la fixation de l'azote et la fertilité du sol), le développement des cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE), le développement de l'agroforesterie sur surface céréalière ou fourragère ou sur les parcours à volaille, l'optimisation des systèmes herbagers, le développement des techniques simplifiées de travail du sol, le développement de l'utilisation de produits de biocontrôle et de la lutte biologique intégrée, enfin l'introduction de cultures d’intérêt écologique. Des manifestations sous diverses forme d'actions sur le terrain ou de colloques seront développées sur les territoires pour promotionner toutes ces pratiques . Un suivi des indicateurs de performances économiques et environnementales sur ces exploitations sera mis en place et servira comme outil de valorisation. Axe 3 : Le développement des Agroéquipements au service de l' Agroécologie et de la protection des milieux . Les objectifs concernant les agroéquipements sont multiples en Aquitaine. Il s'agit en priorité de parvenir à limiter les impacts de traitements phytosanitaires sur le voisinage et les milieux notamment en cultures pérennes (vigne et arboriculture ), mais aussi de proposer des solutions fiables de substitution à leur emploi pour les principales filières de notre région . Les actions prioritaires : - Recenser par filière, les types de matériel répondant aux critères des pratiques agro-écologiques (limitant les intrants, facilitant la structuration des sols, évitant le développement des maladies parasitaires, limitant l'irrigation, etc...) et compatibles économiquement et socialement avec les intérêts des exploitations agricoles . - Établir une fiche coûts/bénéfices de chaque type de matériel en collaboration avec les instituts techniques de chaque filière . - Organiser des démonstrations de pulvérisateurs sur les filières vigne et arboriculture sur les sites des exploitations des lycées agricoles et des centres techniques déjà très impliqués dans cette démarche en lien avec les instituts IFVV et le CTIFL . - Organiser des démonstrations de matériel de substitution aux herbicides (herbisemis, herse étrille, désherbineuse, ...) sur les filières grandes cultures, maïs, légumes de plein champs, en lien avec les OP et les instituts techniques, le GRCETA sur différents territoires . - Pérenniser la présence de la DRAAF lors de salon comme celui de Vinitech Sifel de 6/89 décembre 2014 avec exposition de matériels (en viticulture et arboriculture ) en collaboration avec les équipementiers . Axe 4- Le développement de la méthanisation agricole comme outil d'autonomie énergétique, de gestion de l'azote et des effluents d'élevage en zone vulnérable . Le développement de la méthanisation à l’échelle de l’exploitation ou d’un collectif d’agriculteurs constitue un levier de gestion des effluents d’élevage, de déchet de la ferme ou de l’agroalimentaire. C’est une piste pour une meilleure gestion de l'azote en substitution des apports d’engrais azoté d’origine minérale importés. La méthanisation permet aussi de réduire l'émission de méthane (GES), de réaliser des économies d'énergies par la récupération de chaleur et du biogaz produit et de réduire les nuisances olfactives. Les projets d’implantation d’unités de méthanisation sont autant d’ opportunités pour engager une réflexion sur les assolements compte tenu de la nécessité d’assurer des apports continus et stables de matières premières méthanisables. Le choix des cultures et des inter cultures permettra d’approcher la question de la protection des abeilles en intégrant des cultures florifères à valeur énergétique. Les cultures intermédiaires sont aussi un moyen approprié de gestion des risques de ruissellement et donc de protection de la qualité des eaux. Les actions prioritaires : - Elaborer une stratégie territoriale de la gestions des apports et de l'utilisation des digestats . - Partager cette stratégie avec les partenaires DDT et les structures relais que sont les chambres d'agriculture, les FD Cuma en lien avec Ademe, Conseil Régional, Conseils Généraux, Opérateurs économiques et DREAL . - Participer à la coordination des structures relais (chambres d'agriculture, coopératives et Cuma) pour animer sur les territoires le déploiement de la méthanisation. - Construire un pôle de compétences techniques en s'appuyant sur l'expertise du Lycée Agricole de Périgueux, et de la Chambre d'agriculture de Dordogne (projet Casdar) et d'autres unités de méthanisation existantes. Ce pôle viendra en appui technique aux projets émergents. - Dresser un état des lieux des unités de méthanisation existantes, et en cours de faisabilité sur le territoire en collaboration avec l'Ademe, recenser les freins réglementaires, techniques et financiers, des acteurs à mobiliser et des demandes des professionnels . Rejoindre la gouvernance sur la méthanisation au sein de methaq'action (ADEME, Conseil Régional). - Réunir dans chaque département, les acteurs concernés par le développement de la méthanisation. Expertiser à partir des spécificités des territoires, la proximité d'IAA , les possibilités de création d'unités de méthanisation. - Identifier les gisements de substrats de méthanisation utilisables : effluents d'élevage, résidus de 7/89 culture, déchets d'industrie agro-alimentaire, bio-déchets (voir étude de l' Ademe en 2013) . - Faciliter l'homologation du digestat comme produits fertilisants pouvant être mis sur le marché en lien avec le Ministère et suivre les travaux de la DGAL sur le dossier homologation et appuyer les projets régionaux qui souhaiteraient obtenir l'homologation. Axe 5 – La préservation de la ressource en eau et la gestion des risques de contaminations L’objectif est la valorisation du « facteur de production eau » par une meilleure optimisation de la gestion quantitative et qualitative et la promotion de mesures d'économie dans son utilisation , Concernant la gestion quantitative les solutions portant sur des cultures moins consommatrices ou plus économes en eau seront expertisées dans le cadre des itinéraires nouveaux proposés. Sur les aspects qualitatifs les contaminations des eaux superficielles et souterraines de notre région par les substances actives phytopharmaceutiques nous amène au même constat chaque année : La présence récurrente dans les eaux de substances herbicides maïs , et du glyphosate herbicides toutes cultures mais aussi de molécules herbicides qui ne sont plus sur le marché depuis un certain temps ( atrazine et simazine, norflurazon…). Sur les territoire des captages Grenelle des plans d’action ont été initié et doivent se poursuivre pour revenir au bon état . Ces plans d’action reposent sur des solutions de réduction d’utilisation des principales molécules retrouvées notamment le S métolachlore utilisé en pré levée du mais. Les solutions palliatives sont multiples et souvent à mettre en œuvre conjointement comme l’herbi- semi, le deherbinage, les passages de herse étrille ou d’autres engins de même type, le passage à des solutions de désherbage en post levée… Enfin, les aménagements paysagers permettant de réduire les transferts de molécules devront être privilégier dans une double optique de réduction de la dérive et du respect du voisinage . S’agissant des fertilisants même constat sur les zones à risque, les calcul de fumure et les apports au plus juste doivent être privilégiés . Les actions prioritaires : Favoriser l’introduction dans les rotation de culture économes en eau Poursuivre les actions de modifications de pratiques et de limitation des transferts sur les captages Grenelle et de la conférence environnementale Aménager les têtes de forages, les puits et points d’accès aux nappes Raisonner les apports d’azote par un calcul des reliquats et un suivi en végétation sur les zones à risque. Poursuivre et élargir le public convié aux démonstrations des techniques de substitution au « tout prélevée » 8/89 Promotionner et mettre en place des MAE sur les territoires Faciliter les investissements en modifiant autant que faire ce peut les conditions d’éligibilité des exploitations aux aides et en adaptant au fur et à mesure les priorités d’investissements retenues dans le PCAE aux innovations techniques Beaucoup d’actions se recoupent d’un axe à l’autre sur ces thématiques, ce qui nécessite de garder cette approche systémique recommander dans l’agroécologie. Gouvernance et mise en ouvre du plan agroécologique Aquitain La section spécialisée de la COREAMR est l’instance de gouvernance du plan agroécologique régional. Pour la mise en œuvre du plan Agro écologie en Aquitaine, il est proposé : -La constitution d'un comité scientifique et technique régional agroécologique -La coordination et le pilotage d'un réseau d'acquisition de données de référence -La mobilisation des établissements de formation 1:- :La constitution d'un comité scientifique technique régional agroécologique Un comité scientifique et technique régional est chargé d'accompagner et de guider la mise en place de la stratégie régionale Agro écologique de participer aux procédures d’instruction et de sélection des GIEE et à la mise en place du réseau d'acquisition de références agro-écologiques. Composition - mission – objectif – mode de fonctionnement et de consultation Ce comité est composé des représentants des instituts techniques de chaque filière : Arvalis, Institut Français de la Vigne et du Vin, INVENIO (fruits et Légumes), Institut de l' Élevage, et des instituts de recherche et d'enseignement supérieur : Bordeaux Sciences Agro, INRA et IRSTEA. Sa mise en œuvre repose sur une démarche volontaire et collective .La DRAAF s’attachera à ce que toutes les filières sur l'ensemble de notre territoire soient représentées. Le comité sera aussi chargé de recenser toutes les pratiques innovantes issues de la recherche mais aussi du terrain et de contribuer à valider ces nouveaux systèmes proposés. Il contribuera notamment aux actions de communication, de mise en relation et d’ échanges entre opérateurs, et de validation des projets. Le comité se réunira deux à trois fois par an à l’initiative de la DRAAF . 9/89 2 - La coordination et le pilotage d'un réseau d'acquisition de données de référence permettant de qualifier les performances économiques et environnementales. Il s’appuiera sur une démarche volontaire et collective des réseaux déjà constitués des instituts techniques, des instituts de recherche et d'expérimentation, et des chambres d'agriculture , en intégrant des exploitations qui développent des pratiques agro-écologique notamment l’utilisation de produits de biocontrôle. L'objectif de ce réseau est dans le cadre d'une démarche transversale pour toutes les filières et tous les systèmes d'exploitation, d'acquérir des références sur les performances économiques et environnementales respectives des différents itinéraires, de compiler les données, les analyser et les comparer afin d'identifier celles assurant les meilleurs équilibres économiques environnementaux et sociaux afin d'assurer leur promotion et leur développement. La mise en place d'un réseau d'acquisition de données de référence doit permettre de répondre par l'exemple aux potentiels des itinéraires relevant de la démarche agro-écologique de les identifier et de valoriser leurs performances économiques et environnementales. Il doit constituer un levier majeur de promotion de ces pratiques nouvelles auprès des agriculteurs de la région en leur démontrant qu'elles assurent rentabilité et performance . Actions à mener : Mobiliser les réseaux existants de différents partenaires et favoriser la mise en place d'un réseau élargi afin de disposer d'une base statistiquement représentative de la diversité des filières et des itinéraires tout en favorisant les échanges et la mutualisation des expériences. - Les réseaux des chambres d'agriculture, des producteurs biologiques RESAC Bio, des instituts techniques et des organisations professionnelles seront appelés à partager leur données de référence, - le réseau des exploitations agricoles des établissements d'enseignement agricoles sera support pour diffuser sur leur territoires, ils serviront aussi à alimenter la base de données. - les GIEE qui vont se créer seront insérés dans le dispositif au fur et à mesure. - le réseau d’épidémiosurveillance du BSV et le réseau des fermes Dephy seront mobilisés pour repérer les données exploitables sur la problématique de réduction des intrants, Ces réseaux devront permettre d'identifier sur le territoire de la région les pratiques qui concilient performances économiques, environnementales et sociales qui s'inscrivent dans la démarche agro- écologique, d’accompagner techniquement le déploiement de ces pratiques et de suivre l’établissement de références agro-écologiques . On visera particulièrement les itinéraires intégrant les couverts végétaux favorisant l’autonomie protéique et fourragère et la biodiversité (cultures d’intérêt écologique ) Les exploitations seront regroupées et classées selon leur pratique. L'IRSTEA et Bordeaux Sciences Agro partenaires du dispositif proposeront une typologie ainsi que les grilles de qualification des exploitations et les données économiques et environnementales de référence à récolter .Un travail spécifique à l'acquisition de références économiques sera mené en lien avec 10/89
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