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Orientations en faveur des filières prioritaires des régions Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes PDF

78 Pages·2015·0.66 MB·French
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CONSEIL RÉGIONAL Réunion du 26 juin 2015 Rapport du Président N° A.S.11 ORIENTATIONS EN FAVEUR DES FILIÈRES PRIORITAIRES DES REGIONS AQUITAINE, LIMOUSIN, POITOU- CHARENTES 15 rue de l'Ancienne Comédie CS 70575 86021 Poitiers Cedex Tél. 05-49-55-77-00 – Fax. 05-49-55-77-88 poitou-charentes.fr COMMISSION « CROISSANCE VERTE ET MUTATION ÉCOLOGIQUE, SOCIALE ET SOLIDAIRE DE L'ÉCONOMIE » Objet : Ce rapport présente la politique de développement des filières prioritaires. Au 1er janvier 2016, les actuelles Régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes formeront une seule entité qui concentrera les forces et les atouts de ses territoires. Ce rapprochement constitue une véritable opportunité pour le développement économique du territoire. Dans ce contexte, et pour construire une nouvelle identité régionale, la notion de filière apparaît comme un cadre de référence pertinent au service d’une politique de développement économique, ainsi qu’un outil de cohésion territoriale. En effet, elle permet d’avoir une autre approche par rapport à la notion de taille critique des entreprises, en rassemblant les start-up comme les grandes entreprises, en passant par les PME/PMI et les ETI. Elle favorise les coopérations entre acteurs intervenant dans la chaîne de valeur d'une logique sectorielle. Elle permet également d’expérimenter de nouveaux modèles d’intégration industrielle (du type plateformes) et favorise la capacité d’absorption de l’innovation des entreprises et le transfert des connaissances. Les premiers travaux d'analyse menés conjointement par les régions Aquitaine, Limousin et Poitou- Charentes permettent d'identifier, dans un premier temps, 10 filières prioritaires et une thématique transversale significative pour l'économie de la nouvelle Région. Cette approche volontariste n'est pas exclusive mais constitue le premier pas vers une stratégie de territoire concertée pour le développement économique et la compétitivité des entreprises de la nouvelle Région. Contexte Les trois collectivités ont progressivement développé des politiques qui contribuent à la consolidation des filières existantes et à l’émergence des filières d’avenir, et qui encouragent l’appui à ces filières stratégiques pour le territoire à travers plusieurs champs d’intervention comme l’innovation, l’accès au marché - en particulier à l’international - l’accompagnement des ressources humaines, le développement durable et l'excellence environnementale. Elles ont fait de l'innovation un de leurs axes forts en faveur du développement économique régional. Elles soutiennent ainsi fortement les entreprises qui s’inscrivent dans des projets d’innovation ainsi que l'écosystème qui les accompagne. Enfin, les trois régions ont adopté, en 2013-2014, à la demande de la Commission Européenne, des stratégies de spécialisation intelligente, articulées avec les stratégies régionales d’innovation et de développement des filières prioritaires, qui ont permis une priorisation et une concentration des ressources sur un nombre limité de domaines d’activités et de secteurs technologiques où elles disposent d’un avantage comparatif, au niveau européen et mondial. Ces éléments sont susceptibles de générer de nouvelles activités innovantes qui conféreront aux territoires, à moyen-terme, un avantage concurrentiel certain, des possibilités de ré industrialisation et d’attractivité. En cela, cette démarche s’inscrit dans l’évolution et la diversification de notre modèle productif. La comparaison des trois stratégies de spécialisation permet d’ores et déjà d’établir des éléments de convergence qui préfigurent les premières filières prioritaires au sein de la Région Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes. 2 Dans ce contexte de mutation accélérée, elle conforte une option de spécialisation par l’industrie de notre territoire, favorise le développement durable et l’emploi tout en permettant de prendre en compte l’ensemble du territoire. Cette articulation semble d’autant plus importante que la nouvelle Région sera la 1ère Région française pour l’effort budgétaire en matière de recherche et d’innovation. De même, cette démarche est cohérente avec les orientations nationales portées par la Nouvelle France Industrielle, alimentée par le Programme d’ Investissements d’ Avenir. Les trois régions ont initié, depuis le début de l’année 2015, des cycles de rencontres qui ont permis une analyse comparée des dispositifs d’appui aux filières stratégiques et de soutien aux entreprises et des champs d’intervention privilégiés par les trois régions, dans lesquels des synergies et des complémentarités apparaissent, de manière immédiate, à l’échelle du futur territoire. 1) L’émergence d’une politique concertée en faveur du développement de filières Selon l’INSEE, la filière désigne « l'ensemble des activités complémentaires qui concourent, d'amont en aval, à la réalisation d'un produit fini ». Cependant, le terme peut recouvrir des contenus très divers : matières premières, technologie, fonction, produit, marché. En effet, la notion ne permet pas seulement de décrire les différentes opérations nécessaires pour passer d’une matière première à un produit final, mais repose également sur l’implication de différents acteurs d’un territoire qui interagissent avec les entreprises, comme les pôles de compétitivité et les clusters, les acteurs de la recherche et de la formation, qui font ensemble la force et la compétitivité des filières. Il est entendu que la démarche de structuration par filières ou par domaines d'activité stratégiques (DAS) au sens européen, déjà intégrée aux politiques de développement économique des régions, permet aux acteurs économiques de gagner en visibilité et en lisibilité à l’échelle régionale, nationale, et internationale. Une telle démarche développée à l’échelle d’un plus grand territoire démultiplierait les perspectives technologiques et industrielles et participerait à la construction d’une identité régionale forte. A partir des éléments disponibles à ce jour, plusieurs filières ont émergé d’une analyse qui s’appuie essentiellement sur une présence marquée dans les trois territoires, le poids économique et social actuel et les enjeux et les défis auxquels elles doivent répondre mais également le potentiel de croissance à moyen et long termes de ces filières. C’est le cas par exemple des industries agroalimentaires ou du bois, filières importantes au niveau régional en termes d’emplois et qui intègrent des chaînes de valeur complètes. Pour chacune des filières présentées, ont été ainsi comparées (cf. annexe), le nombre d’entreprises concernées, le nombre d’emplois associés, l’écosystème dans lequel elles s’inscrivent (pôles, laboratoires de recherche, structures de transfert, ou organismes de formation, …), les enjeux et défis qu’elles portent, ainsi que les principales initiatives remarquables, les actions exemplaires et certains projets structurants. Cette analyse est d’ailleurs confortée par les travaux des CESER, et en particulier l’analyse économique réalisée par Olivier Bouba Olga (Université de Poitiers) qui met en avant des secteurs spécifiques des trois régions. Dans une première approche et en résonance avec ces travaux, on peut donc dégager 10 filières prioritaires et une thématique transversale qui irriguent le territoire régional, dans lesquelles chacun des territoires infra régionaux trouvent sa place. Celles-ci sont ainsi découpées : • Industries Agroalimentaires, • Bois et industries papetières, 3 • Aéronautique, spatial, défense et sous-traitance mécanique, • Matériaux avancés (dont composite et céramique) • Chimie verte et éco-procédés • Filières vertes et écotechnologies (dont énergies renouvelables, – éolien, solaire et énergies marines, construction ou réhabilitation durable), économie circulaire, mobilité propre, batteries, bornes de recharge, réseaux intelligents …) • Cuir, Luxe, Textile, Métiers d’art • Photonique (dont optique, laser, imagerie) • Numérique (dont image et jeux vidéos, objets connectés, réalité virtuelle et augmentée, commerce connecté, santé connectée, usage innovant des données, géolocalisation et transports intelligents, …) • Santé et bien-être (dont principes actifs en santé humaine et animale, dispositifs médicaux, TIC Santé, instrumentation médicale, thermalisme, …) De plus, il apparaît nettement que certains champs comme la thématique transversale de la « Silver Economy » (santé, autonomie, transport, habitat, tourisme…), recoupent des réalités similaires en termes d’entreprises, qu’il convient de prendre en compte dans l’analyse. Ce nouveau marché, défini lors de son lancement le 24 avril 2013 à Bercy par Michèle Delaunay, Ministre déléguée en charge des personnes âgées et de la dépendance comme « une filière industrielle de l'ensemble des produits et services destinées aux personnes âgées de plus de 60 ans », regroupe notamment l'e-autonomie, la domotique, les technologies pour l'autonomie, la robotique pour l'autonomie, la téléassistance/bouquet de services … Ainsi, la Silver Economy, davantage orientée vers le marché, concerne plusieurs filières et représente une opportunité à saisir sur le plan économique. Il parait important d’indiquer que les autres filières ne sont pas pour autant écartées du travail à conduire par la future région. En effet, à l’image du nautisme, qui est une filière importante pour les régions Aquitaine et Poitou-Charentes, et qui peut intéresser le Limousin dans sa dimension liée au traitement de surface ou à travers la sous-traitance, certaines filières feront également l’objet d’analyses approfondies . 2) Plans d’actions : élaboration des premières feuilles de route régionales Sur la base de ce constat et de l’analyse des caractéristiques des trois régions, des axes de travail sont proposés afin d’engager un plan d’actions en faveur du développement de ces filières. Il pourra comporter deux types d’objectifs, les premiers à court terme et les seconds à moyen terme. i. - Objectifs Il est d’ores et déjà possible de recenser un certain nombre de données pour ces filières, comme cela apparaît dans l’annexe du rapport. Cependant, sur le plan méthodologique, l’analyse d’une filière est complexe puisqu’elle dépend des recoupements qui fondent son périmètre. De plus, les éléments consolidés par les trois collectivités ne sont pas nécessairement homogènes en termes de sources (données Insee, banque de France, agences de développement, éléments consolidés par les pôles et clusters,…), ni actualisés. Dès lors, il semble nécessaire qu’un état des lieux approfondi soit réalisé pour chacune des filières identifiées, avant d’aboutir à l’élaboration des premières feuilles de route régionales. En s’appuyant notamment sur les feuilles de route existantes, ce travail viserait à renforcer les principales filières économiques et industrielles déjà positionnées dans les différents territoires, à 4 mieux identifier les acteurs assurant la compétitivité des entreprises (pôles, clusters, centres de compétences), à rechercher des complémentarités et des axes de collaboration, pour consolider et développer l’emploi en région. Cette démarche partenariale concertée pourrait être engagée dès la fin de l’année 2015 et se poursuivre en 2016. ii - Calendrier d’exécution et méthodologie Pour chaque filière étudiée, une première phase (deuxième semestre 2015) pourrait être consacrée à : - la définition précise des périmètres de référence : en effet, les problèmes de bornage de la filière (identification de ses contours, de sa structure, de son fonctionnement) rendent l’analyse parfois complexe, - la validation du diagnostic préalable, la collecte de données complémentaires, - la mise en place d’une analyse AFOM pour anticiper le potentiel des filières ainsi constituées. Ensuite, une seconde phase (1er semestre 2016) viserait à proposer des actions en faveur des filières prioritaires en s’appuyant sur les enjeux et défis partagés par les acteurs concernés, ainsi que sur les bonnes pratiques identifiées dans l’écosystème, dans une logique de fertilisation croisée entre les filières, en termes de structuration, d’accompagnement des entreprises, etc. Ces plans d'actions seront construits en concertation avec les acteurs clés de chacune des filières concernées et en cohérence avec les plans d'actions stratégiques pour le développement des filières déjà engagés à l'échelle des trois régions. Pour chacune des filières, une gouvernance composée des représentants politiques et techniques des trois régions ainsi que des principaux acteurs de la filière identifiée dans la partie écosystème du diagnostic, validera une feuille de route stratégique de moyen-long terme. Celle-ci pourra être régulièrement mise à jour et alimentée par un processus de veille. Elle sera pilotée techniquement au plan régional. Un comité stratégique inter-filière s’assurera du pilotage global du plan et de sa cohérence avec les autres politiques de la collectivité. Un premier bilan de ces filières pourra être envisagé à l’horizon 2017. De la même manière que les thématiques S3 vont être réinterrogées à mi parcours, il est probable que d’autres filières puissent émerger et constituer les prochaines filières à faire converger. La méthodologie ici décrite pourra dès lors être à nouveau utilisée pour ces dernières. Enfin, ces feuilles de route s’articuleront le plus possible avec les autres politiques de la collectivité en devenir, en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la formation ou de l’aménagement du territoire. Elles intégreront à minima : - Une définition des stratégies d’émergence, de consolidation et d’accompagnement pour les filières, - L’identification des outils ad hoc adaptés aux filières et mutualisés à l’échelle de la nouvelle région, en s’appuyant sur les expériences et les infrastructures existantes. De nombreuses manifestations programmées en 2015 au sein de la nouvelle Région s’inscrivent notamment en cohérence avec ces filières; elles constituent des opportunités de coopérations nouvelles et élargies pour les entreprises du territoire régional, et permettent une mobilisation conjointe des entreprises des 3 régions à l’instar notamment de : - Aéronautique, spatial, défense (dont sous-traitance mécanique) : o Salon du Bourget du 15 au 19 juin 2015 (Paris), o Salon international des drones UGS du 14 au 15 octobre 2015 (Bordeaux) ; - Bois et industries papetières : Foret Follies du 11 au 13 septembre 2015 (Guéret) ; 5 Filière verte et écotechnologies ; o ITS World Congress consacré aux transports intelligents du 5 au 9 octobre 2015 (Bordeaux), o 8è*" édition du Salon de la croissance verte les 5 et 6 novembre (Angoulême), o Forum national des clusters écohabitat, septembre 2015 (La Rochelle) ; Mstériaux qvanctís : Ceramic Network les I 8 et 19 juin 20 I 5 (Limoges) ; Cuir, Luxe, Textile: 3è"* édition des Portes du Cuir du2 al4 octobre 2015 (Montbron) ; Numérique : it3D Aerocampus consacré à la 3D collaborative et immersive, les 29 et 30 octobre 2015 (Latresnes) ; Industries Agroalimentaires : Tech Ovin les 2 et 3 septembre 2015 (Bellac) ; Chimie verte; Symposium international de la chimie verte du 4 au 7 mai 2015 (La Rochelle). Des filières importantes comme le nautisme trouvent écho également dans des événements d'ampleur comme le Grand Pavois à la Rochelle en septembre 2015, ou encore le Sommet européen du surf à Seignosse (Surf Summit 2015) les I et 9 octobre 2015. Dans le cadre de ces travaux, le << Forum inter régional des pôles et clusters >, organisé le l1 mai à l'Aerocampus de Latresne (33) et les suites qui lui seront apportées, s'inscrivent dans cette volonté de co-construction avec l'écosystème. Cette manifestation, initiée par la Région Aquitaine, mais associant les trois collectivités, a permis en effet à tous les pôles de compétitivité, clusters et centres de développement technologiques présents sur les territoires de se rencontrer et de jeter les bases de futures collaborations. Une des retombées immédiates de cette journée pourrait être le lancement d'un Appel à Manifestation d'Intérêt (AMD commun favorisant le montage de projets d'innovation collaboratiß interrégionaux, associant des acteurs des pôles et clusters (entreprises, laboratoires, centres technologiques, ...) d'au moins deux régions. Je vous propose, compte tenu des éléments de contexte ci-dessus visés et des premiers éléments de caractérisation exposés : . de retenir les l0 filières prioritaires ciblées dans ce rapport ainsi que la Silver Economy, comme premier périmètre pour l'élaboration de la politique de déploiement à l'échelle de la nouvelle Région, . de lancer un Appel à Manifestation d'Intérêt (AMÐ interrégional pour favoriser le montage de projets d'innovation collaboratifs intenégionaux, associant des acteurs des pôles et clusters (entreprises, laboratoires, centres technologiques, ...) d'au moins deux régions, . d'engager la réalisation d'un état des lieux approfondi de chacune de ces filières, première étape pour établir une feuille de route commune à l'échelle des trois régions, . de m'autoriser à signer tous les documents afférents à cette délibération. Je vous demande de bien vouloir délibérer sur le présent rapport. Jean MACAIRE 6 Annexe : Eléments de Caractérisation des filières Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes a) Bois et industries papetières : Aquitaine Périmètre Sylviculture et exploitation forestière, sciage et travail du bois (1ère et 2ème transformations), fabrication de meubles, construction bois, menuiseries, industries des panneaux, du papier et du carton Nombre d’entreprises 11 700 concernées Nombre d’emplois 33 000 Ecosystème Représentants professionnels : CODEFA, ETF Aquitaine, FIBA : Fédération des Industries du Bois d'Aquitaine, SYSSO : SYndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest, UIRPM : Union des Industries Régionales de Pin Maritime regroupe des entreprises des régions Aquitaine, Midi- Pyrénées et Poitou-Charentes Entreprises : - Grands groupes : Corenso, GASCOGNE, Premdor, SMURFIT Kappa, TEMBEC, TARKETT BOIS, GARNICA, Rolpin, THEBAULT, DARBO, FINSA, Egger Rol, Polyrey - ETI : Abzac, BEYNEL Manustock, Menuiseries Grégoire - PME/PMI : ADAM, Audy, Beyria, BOIS ET CHARPENTES INDUSTRIELLES (B.C.I.), Condat, Fonmarty, FP BOIS, Goubie, INTEGRAL BOIS SYSTEM (IBS), L’atelier d’agencement, Lamarque Sogibois, MAUCO, Righini, SA Lesbats Scieries d’Aquitaine, SACBA, Scierie Labadie, Tonnellerie Demptos, Tonnellerie Nadalié pôle de compétitivité et clusters : XYLOFUTUR Recherche : Unité de recherches forestières INRA de Bordeaux Pierroton (génétique forestière, modélisation des écosystèmes forestiers, santé des forêts) • UMR BIOGéco : Biodiversité, Gènes et Communautés • L’Unité de Recherches Ecologie Fonctionnelle et Physique de l'Environnement (EPHYSE) I2M, « Institut de Mécanique et d'Ingénierie de Bordeaux » IPREM (Université de Pau et des pays de l’Adour) : recherche, élaboration et caractérisation concernant les matériaux polymères. Centre technique industriel : FCBA (" forêt, cellulose, bois et ameublement") 1 Formation : 3 Licences professionnelles : - Bois Construction, IUT UB1, Qualité et Processus Industriel dans les Industries du Bois, IUT UPPA, Design produit : Eco conception, produits et packaging, IUT UPPA 2 Spécialisations de formation d’ingénieur (niveau Master) : Option Logifor « Management Forestier et Logistique d’Approvisionnement », Option « Industrialisation des produits forestiers » Ecole Supérieure du Bois 5 formations MASTER (Orientations Professionnelle ou Recherche) : Gouvernance et Gestion Durable Forêt-Bois, Université Bordeaux 4, Gestion de l’environnement, Université Bordeaux 4, Gestion Intégrée des Agro-systèmes et des Forêts, Université Bordeaux 1, Ingénierie de la Construction Bois, UB1, Biodiversité et Ecosystèmes continentaux, UB1 Enjeux défis Approvisionnement La forêt Aquitaine a été très largement marquée par les tempêtes Lothar et Martin (décembre 1999) et la tempête Klaus en janvier 2009. Le massif des Landes de Gascogne a été amputé de 65 millions de m3 (- 43 %). Ainsi, sur le massif des Landes de Gascogne, le volume de bois sur pied s’établit à 79,2 Mm3 (contre 139,7 Mm3 avant décembre 1999). Il apparaît ainsi évident que les enjeux d’approvisionnement de la filière, afin de pouvoir garantir sur le long terme la disponibilité de la ressource forestière (en quantité et en qualité) figurent au premier rang. Cette problématique est renforcée par la particularité de l’Aquitaine concernant la forêt qui appartient à des propriétaires privés à près de 92 % Innovation Par ailleurs, la filière est confrontée à des enjeux technologiques de développement de l’innovation dans les différents maillons de la filière (forêt, exploitation forestière, bois d’œuvre, industrie de la trituration). L’industrie du bois d’œuvre afin de se développer vers le marché de la construction doit développer de nouvelles solutions constructives avec de nouvelles technologies d’assemblage (EWP - bois d’ingénierie). L’industrie de la trituration sous la concurrence mondiale exacerbée est également appelée à se modifier, à l’image de l’usine de TEMBEC Tartas, vers le concept de bio raffinerie. Devant l’essor d’une chimie « verte », les biomolécules issues du bois ont un avenir très prometteur en termes d’applications. Industrialisation En matière d’industrialisation du massif, il convient d’accroître les capacités de production de l’outil de transformation régional, en particulier au niveau de la première transformation, clé de voûte du système. Des efforts sont donc à mener autour de l’accroissement de la capacité de sciage, du développement des équipements de finition/traitement (différenciation/valeur ajoutée) ou de l’optimisation de l’organisation interne (progiciel de gestion intégré de type ERP…). De plus, au regard des conflits d’usage avérés ou à venir entre le bois énergie et le bois de trituration, la valorisation du bois matériaux, stockant durablement du CO2, doit être privilégiée et le bois, en tant que source d’énergie, doit être considéré comme la valorisation ultime de la ressource. Principales initiatives ► XYLOFOREST remarquables, actions La cellule scientifique du pôle XYLOFUTUR dénommée XYLOFOREST, 2 exemplaires et projets qui rassemble des équipes de l’INRA et de l’Université Bordeaux I, s’est structurants mobilisée dans le cadre du programme des investissements d’avenir lancé par l’Etat afin de structurer un projet « d’équipement d’excellence ». Ce projet, ciblé « Forêt - Bois - Fibres - Biomasse du Futur », a pour objectif de doter des laboratoires de recherche (INRA, Universités, FCBA) dans les domaines des sciences de l’environnement, des biotechnologies et des matériaux appliquées au secteur de la forêt cultivée et du bois avec des équipements de haut-niveau structurés au sein de plateaux techniques mutualisés et en réseau national. ►INEF 4 Ce campus de l’innovation, élaboré au titre des Instituts d’Excellence des Energies Décarbonées (IEED) porté par le FCBA, Nobatek, l’Université de Bordeaux, Promodul, GDF et labellisé par les pôles Xylofutur et Derbi permettra de positionner en Aquitaine des compétences et des moyens de haut niveau en matière de recherche et développement, de plateforme de démonstration et de formation. 3 Limousin Périmètre Industries du papier et du carton, sylviculture et exploitation forestière, sciage et travail du bois, fabrication de meubles, construction en bois, objets divers en bois, communication graphique Nombre Près de 2 000 établissements dont 108 entreprises d’exploitation forestière d’entreprises et 87 scieries. (INSEE 2013 : La filière bois en Limousin : une tradition qui concernées a de l’avenir Agreste Limousin- Mémento 2015) Nombre d’emplois 7 900 salariés (3,4 % de l’emploi régional global plaçant le Limousin au premier rang des régions), 1 500 non salariés (dont 1 282 emplois permanents dans le domaine de l’ «exploitation forestière» et du «sciage, rabotage, ponçage et imprégnation du bois»), Il est à noter également que la filière communication graphique représente environ 55 établissements en Limousin et 1390 emplois environ (source IDEP 2015) Ecosystème • Représentants professionnels / Clusters : Pôle Eco-construction Limousin (cluster promouvant le développement de l’éco-construction et accompagnant la formation des professionnels), BoisLim (l’Interprofession forêt-bois Limousin qui regroupe 150 adhérents), Fédération Française du Bâtiment de la Région Limousin, … • Structures de transfert technologique : Plate-forme Technologique du Bâtiment et Réhabilitation du Limousin, Bois P.E., Centre technique de matériaux naturels de construction, CVA (Centre de Valorisation Agro-Ressources) • Centre technique industriel : FCBA (" forêt, cellulose, bois et ameublement") • Convention sectorielle BTP (en cours de négociation): En relation avec le schéma du numérique, déclinaison du CPRDFP (contrat de plan régional de développement des formations professionnelles) conclut entre Etat, Région, Pôle emploi et branches professionnelles. Il vise à adapter les besoins du monde économique et les capacités de formation, favoriser la mise en cohérence des interventions relevant des différentes voies de formation professionnelles : formation initiale professionnelle (sous statut scolaire et par apprentissage) et formation professionnelle tout au long de la vie des demandeurs d’emploi et des salariés, alternance comprise (contrat de professionnalisation). • Principales entreprises : - Papier carton (deux entreprises emploient plus du quart des salariés de l’activité) International Paper (GE), DS Smith packaging (GE). On peut ajouter également SAICA (GE), Euro PLV, SITCO, FABREGUE (GE), RIVET Presse Editions, … • Convention sectorielle « imprimerie papier carton » (en cours de négociation): Déclinaison du CPRDFP (Etat, région, Pôle emploi et branches professionnelles) qui vise à adapter les besoins du monde économique et les capacités de formation, favoriser la mise en cohérence des interventions relevant des différentes voies de formation professionnelles : formation initiale professionnelle (sous statut scolaire et par apprentissage) et formation professionnelle tout au long de la vie des demandeurs d’emploi et des salariés, alternance comprise (contrat de professionnalisation). . - - Menuiserie, meubles : Sauthon, Polyrey, Tonneliers de Brive, Jeld Wen (GE),…, - Exploitations forestières/scieries : Comptoir des Bois de Brive, 4

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ans », regroupe notamment l'e-autonomie, la domotique, les technologies pour l'autonomie, la robotique pour l'autonomie, la téléassistance/bouquet de services … Ainsi, la Silver Economy, davantage orientée vers le marché, concerne plusieurs filières et représente une opportunité à saisir
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