ebook img

Mémoire recherche Master 2 Economie Théorique et Appliquée du Développement Durable PDF

64 Pages·2015·1.85 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Mémoire recherche Master 2 Economie Théorique et Appliquée du Développement Durable

Mémoire recherche Master 2 Economie Théorique et Appliquée du Développement Durable Ressources non renouvelables et développement soutenable : L’or du Burkina est-il vraiment une bénédiction ? Par Razamwendé Saturnin SAWADOGO Dirigé par : A. AKNIN, V.GERONIMI Septembre 2015 A mon père et à ma mère, A ma patrie, le Burkina Faso ! A la conquête de la liberté et du progrès ! 2 Remerciements Du fond du cœur, Je remercie mon professeur et encadreur : Mme A. AKNIN, pour le thème et l’encadrement et les nombreuses observations ; Je remercie mon professeur et encadreur : Mr V. GERONIMI, pour la correction, les conseils et le soutien; Mes remerciements vont également à : Ma compagne, Myriam Legrand, pour la correction et les critiques. Abraham SAWADOGO pour son soutien moral et matériel Hajar DAOUDI pour le soutien moral et la correction Richard BITIE pour la lecture et la correction Merci à tous ! 3 Sommaire Liste des sigles et acronymes............................................................................................ 6 Résumé ............................................................................................................................ 7 Introduction .................................................................................................................... 8 Chapitre I : Entre bénédiction et malédiction des ressources naturelles : littérature théorique et empirique .............................................................................................................. 10 I. Les ressources naturelles facteurs de croissance ..................................................... 10 1. La théorie des avantages comparatifs .................................................................. 11 2. Le « Big push » par les ressources naturelles ....................................................... 11 II. La malédiction des ressources naturelles : Littérature théorique et empirique. ... 12 1. Evidences empiriques .......................................................................................... 12 2. Théories explicatives ........................................................................................... 13 a) L’évolution à long termes des prix mondiaux. .............................................. 13 b) La volatilité des prix des matières premières ............................................... 14 c) L’éviction permanente du secteur manufacturier ........................................ 14 d) La mauvaise qualité institutionnelle ............................................................. 16 III. Développement soutenable et malédiction des ressources naturelles ................... 19 1. Le développement soutenable et la malédiction des ressources naturelles ........... 19 2. Soutenabilité forte ou faible ................................................................................ 20 3. La règle de Solow-Hartwick ................................................................................ 21 Conclusion ..................................................................................................................... 22 Chapitre II : Spécialisation primaire et développement soutenable au Burkina Faso ... 23 Introduction .............................................................................................................. 23 I. Généralité sur le Burkina Faso ............................................................................ 23 1. Evolution récente des indicateurs de développement socio-économiques du Burkina Faso ..................................................................................................................... 24 a) La croissance économique au Burkina Faso ................................................. 24 b) Les sources de la croissance au Burkina Faso .............................................. 26 c) Les inégalités et la pauvreté au Burkina Faso .............................................. 28 2. De la stabilité politique au Burkina Faso ......................................................... 29 II. Du boom minier au Burkina Faso .................................................................... 29 1. Développement du secteur minier .................................................................... 30 2. Cadre réglementaire et institutionnel .............................................................. 31 3. Les potentialités et les facteurs explicatifs du boom minier .............................. 32 a) Les facteurs explicatifs du boom minier au Burkina Faso ............................ 32 4 b) Les potentialités du secteur minier burkinabè ............................................. 34 III. Contribution, vulnérabilité et risques .............................................................. 36 1. Contribution du secteur minier à l’économie burkinabè ................................. 36 2. Contribution du secteur au développement local ............................................. 38 3. Vulnérabilité et risques de malédiction ............................................................ 39 Conclusion ..................................................................................................................... 44 Chapitre III : De la soutenabilité du secteur minier burkinabè ..................................... 46 Introduction .................................................................................................................. 46 I. A là quête d’un indicateur de développement soutenable .................................... 47 1. De l’IDH à la mesure du capital humain .......................................................... 47 2. L’épargne nette ajustée ................................................................................... 48 3. La Formation Brute de Capital Fixe ................................................................ 49 II. Du choix de la non pondération du capital physique et du capital humain ...... 50 III. Burkina Faso et l’hypothèse d’un changement de régime d’accumulation de capital physique et humain .................................................................................................... 51 1. Evaluation du capital humain .......................................................................... 51 a) L’espérance de vie au Burkina Faso ............................................................ 51 b) Taux de scolarisation au primaire ................................................................ 53 c) De l’accumulation du capital humain au Burkina Faso................................ 55 2. De l’accumulation du capital physique au Burkina Faso ................................. 55 Conclusion ..................................................................................................................... 58 Bibliographie ................................................................................................................. 59 5 Liste des sigles et acronymes BIC Bénéfices Industriels et Commerciaux BNAF Brigade Nationale Anti-Fraude de l’or BUMIGEB Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina CDEAO Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest EVI Economic Vulnerability Index FMI Fonds Monétaire International IDE Investissements Directe Etrangers IDH Indice De Développement Humain IMFPIC Impôt Minimum Forfaitaire sur les Professions Industrielles et Commerciales IRVM Impôt sur les Revenus des Valeurs Mobilières ITS Inspection Technique des Services LBM London Bullion Market SEMAFO Société Exploitation Minière en Afrique de l’Ouest TBM Taxe des Biens de Mainmorte TPA Taxe Patronale et d’Apprentissage TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine 6 Résumé La malédiction des ressources naturelles autorise à s’inquiéter sur l’avenir d’un pays, dès lors que l’exploitation d’une ressource naturelle connait un boom substantiel. C’est le cas du Burkina Faso depuis 2009 avec l’exploitation de l’or. Pour vérifier que l’or du Burkina Faso est une bénédiction, nous analysons graphiquement la dynamique d’accumulation des différents capitaux avant et après le boom minier, et constatons que si le Burkina Faso est passé d’un régime d’accumulation de capital physique relativement faible a un niveau plus élevé après le Boom minier, ceci n’est pas le cas au niveau du capital humain qui quant à lui présente un nouveau régime plus bas. Pour conjurer la malédiction des ressources naturelles dans ce pays, une attention particulière doit être accordée à l’accumulation du capital humain afin que les générations présentes et futures puissent garder au moins un niveau de bien être constant. Mots clés : malédiction des ressources naturelles, développement soutenable, . Burkina Faso 7 Introduction Depuis 2009, l’exploitation de l’or a connu une expansion considérable au Burkina Faso. L’or s’est hissé au rang de premier produit d’exportation et a fortement impacté la structure de la balance commerciale et des revenus de l’Etat. Entre 2006 et 2010, la production aurifère du Burkina a été multipliée par 8. Faisant de ce pays le 3e producteur d’or d’Afrique de l’Ouest. Les potentialités du secteur aurifère justifient de nos jours un grand optimisme affiché par les politiques et un grand espoir pour le peuple burkinabè qui y voit de belles perspectives pour l’amélioration de ses conditions de vie et le garant d’un avenir radieux pour les générations futures. L’augmentation des dépenses d’explorations minières et les modifications du code minier pour augmenter l’attrait d’investissement étranger dans ce pays témoignent de cet optimisme. Ainsi en 2012, plus d’un tiers des projets d’explorations ou de forage prospectif opéré par des sociétés minières étrangères en Afrique de l’ouest ont eu lieu au Burkina Faso. La théorie économique quant à elle, voit dans les ressources naturelles une opportunité pouvant être à la base d’un «big push » pour le décollage économique mais également le risque d’une malédiction pouvant compromettre l’avenir des générations futures. En effet, les ressources naturelles constituent une importante source de revenu pouvant financer une bonne partie des investissements nécessaires pour amorcer le décollage économique des pays qui en sont dotés. Elles sont à la base d’importants afflux d’Investissements Directs Etrangers et de recettes fiscales au service des stratégies nationales de développement. Malheureusement, l’expérience a prouvé que l’abondance de ressources naturelles est très souvent associée à des guerres civiles, à la misère des populations locales, à la mauvaise gouvernance et a la dégradation de l’environnement ( Karl 1997, Aknin 2009). Les chercheurs ont ainsi pu observer que l’abondance des ressources naturelles n’a pas toujours été le gage d’une croissance saine et soutenable mais plutôt la source de plusieurs maux qui ont transformé la bénédiction de la nature en ce qu’ils ont convenu d’appelé la malédiction des ressources naturelles (Aknin 2009). Selon Carbonier (2007), l’impact négatif des ressources naturelles est mis en exergue sur trois plans : la performance économique, les risques de guerre civile, et le fonctionnement des institutions et la gouvernance. La théorie économique sur la soutenabilité faible permet de dégager théoriquement une cause fondamentale de l’échec des stratégies de développement soutenable dans les 8 économies extractives : Le faible taux d’accumulation des facteurs de productions, notamment le capital humain et le capital manufacturier. Dès lors qu’il y’a exploitation de ressources non renouvelables, la première condition de soutenabilité faible est la capacité de l’économie à accumuler les capitaux substituts. En effet, le développement soutenable tel qu’énoncé par le rapport Bruntland (1987) est celui qui permet de subvenir aux besoins de la génération actuelle sans compromettre à la capacité des générations futures à en faire de même. Dès lors, la science économique distingue la soutenabilité forte, selon laquelle aucun capital ne peut remplacer l’autre et la soutenabilité faible qui accepte l’hypothèse de substituabilité. Le développement est soutenable tant que la destruction d’un capital est compensée par l’accumulation d’un autre capital. Appliqué au cas du Burkina, cette définition de la soutenabilité voudrait donc que l’exploitation de la ressource non renouvelable qu’est l’or et la dégradation environnementale qui s’en suit soit accompagnée par l’accumulation de capital humain et/ou physique de sorte à permettre aux générations futures de subvenir à leur besoin. Le Burkina Faso satisfait-il cette condition de la soutenabilité faible ? En nous basant sur ce concept de soutenabilité faible, l’or du Burkina serait une vraie bénédiction si le boom minier s’accompagne d’un taux d’accumulation de capital physique et humain significativement plus élevé que celui observé en moyenne avant le boom minier. L’objectif de cette étude est double, mettre en évidence les risques associés au développement du secteur minier burkinabè à la lumière de la théorie de la malédiction des ressources naturelles dans un premier temps, ensuite vérifier l’hypothèse du passage d’un régime d’accumulation faible à un régime élevé depuis le boom minier de 2009. Pour répondre a cette question, nous explorons la littérature sur la malédiction des ressources naturelles et le développement soutenable dans notre premier chapitre. Le chapitre 2 présente les spécificités de l’économie burkinabè. Le chapitre 3 discute de la pertinence des indicateurs de développement soutenable en nous permettant de dégager des indicateurs pour mesurer l’accumulation de capital physique et humain au Burkina Faso afin de vérifier l’existence ou non d’un changement de régime dans l’accumulation de capital physique et humain. 9 Chapitre I : Entre bénédiction et malédiction des ressources naturelles : littérature théorique et empirique Les ressources naturelles constituent avec le capital naturel au sens large, un facteur de production d’une importance considérable dans la dynamique économique. La découverte de gisements miniers, pétroliers ou autres dans un pays apparait de prime abord comme une bénédiction lorsqu’on ne considère que les opportunités de revenu que son exploitation peut engendrer. Néanmoins, certains Etats ont échoué malgré l’abondance de ressources, à rehausser le niveau de vie des populations. Dans le pire des cas, on observe une régression des indicateurs de bien être après la mise en exploitation des ressources. Ce phénomène a inspiré l’émergence de la théorie de la « malédiction des ressources naturelles ». Pour mieux appréhender le phénomène, nous passons d’abord en revue la contribution des ressources naturelles au développement. Ensuite nous évoquons quelques preuves empiriques soutenant la théorie de la malédiction des ressources naturelles et les théories explicatives, notamment le syndrome hollandais, l’éviction du secteur manufacturier, etc. Enfin, nous tentons un rapprochement entre le concept de développement soutenable et la théorie de la malédiction des ressources naturelles, en insistant sur les implications de la règle de soutenabilité faible sur cette dernière. I. Les ressources naturelles facteurs de croissance Les ressources naturelles peuvent contribuer de différentes manières à la croissance économique et au développement des Etats qui en sont dotés. Qu’elles soient renouvelables ou non renouvelables, les ressources naturelles sont recherchées sur le marché international de sorte qu’exportées à l’état brut, elles génèrent d’important flux de devises pour ces pays. Ensuite, ces ressources naturelles interviennent directement dans le processus de fabrication de produits de grande consommation, les pays qui en sont dotés peuvent ainsi bénéficier d’avantages comparatifs, les transformer sur place et être plus compétitif sur le plan international. Selon Gelb (2010, page 1) : « On note ainsi entre 1975 et 2004 une progression de 175% de la part de l’Amérique latine sur les marchés internationaux de métaux ». L’émergence de grands pôles industriels tels que la Chine, la Corée, la Malaisie ou l’Indonésie est en grande partie lié aux bénéfices que ces pays ont su tirer de leurs ressources naturelles. On peut établir théoriquement un lien positif entre ressources naturelles et croissance économique à travers une relecture de deux principales théories économiques : la théorie des 10

Description:
Contribution du secteur minier à l'économie burkinabè . 49. II. Du choix de la non pondération du capital physique et du capital humain 50. III. dus principalement à la volatilité des cours des matières premières. c) réforme institutionnelle, Revue d'économie du développement, vol 17,
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.