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Leibniz - dynamique et métaphysique (; suivi d'une note sur le principe de la moindre action chez Maupertius) PDF

258 Pages·1977·57.503 MB·French
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LEIBNIZ 7 COLLECTION ANALYSE ETR AISONS CoMITE DE DIRECTION MARTIAL GUEROUL T Membre de l'I nstitut Profe sseur au College de France PAUL RICCEUR a Profe sseur la Sorbonne YvoN BELA VAL a Professeur la Sorbonne V1cToR GOLDSCHMIDT GILLES-GASTON GRANGER a a Professeur Ja FacuJte des Lettres Professeur la FacuJte des Lettres de Clermont-Ferrand d 'Aix-en-Provence ANALYSE ET RAISONS MARTIAL GUEROULT LEIBNIZ DYNAMIQEUTEM ETAPHYSIQUE suivi d'une NOTE SUR LE PRINCIPE DE LA MOINDRE ACTION CHEZ MAUPERTUIS * AUBIE-RM ONTAIGNE 13Q uadie C ontiP a-ris © 1967 by Editions Aubier-Montaigne., Paris AV ANT-PROPOS Cette etude qui a entraine son auteur quelque peu en dehors des travaux qu'il poursuit, et du domaine qui lui est familier, n'aurait pas vu le jour sans l'aimable insistance d'un collegue. Issue de reflexions et de conversations decousues, ordonnees d'abord en vue d'un article a dont le cadre devint trop etroit, eHe aboutit un livre qui ne reste malgre ete tout qu'une introduction. Si certaines questions on approfondies, d'autres (pour ne citer que celle des rapports avec la physique de New­ ton) n'ont ete que succinctement esquissees. Nous nous en exousons aupres du lecteur. Qu'il nous soit pennis en meme temps de remercier ici MM. THIRY, correspondant de l'Institut, DANJON et FLAMANT, de la Faculte des Sciences de Strasbourg, pour l'aide qu'ils nous ont cordia­ lement apportee dans l'eclaircissement de certaines difficultes d'ordre scientifique. M. GUEROULT AV ERTISS.DEEML EANS TE CONEDDEI TION Cette seconde edition est une reproduction photographique du livre paru en 1934, dans la coUection des Publicdea ltaiF oancsud letse LettdreIe' Usn ivedresS ittrea sb(Foascuiourleg 6 8), sous le titre Dyna­ miq�e tM etaphylseiiqbunei zOni ye tnronuveeras, .jo inte en Appen­ dicunee ,no te (parue en 1935 dans le Bulldeetl iaFn a cudletLsee ttres a deS trasbsuor uCartdgan) e t Conti. Elle vise dissiper une confusion entre les deux personnages. En substituanit au titre primitif ce titre plus simple: LeibIn, iz, DynamieqtMi e,tua phynsouis qavuones v,ou lu i·ndiquer que cette etude pourrait etre suivie d'autres portant sur les principes, la notpiroi mitiva simplla esuxbs,tan ce, l'espace et le temps, etc ... En complement de cet ouvrage, nous renvoyons au livre de M. Pierre Costabel sur Leibentli aDz y nami(Pqaruis, eH ermann, 1960). On y verra que notre analyse a ete confirmee par la decouverte en 1956 de deux ecrits leibniziens datant de 1692-1693. Nous renvoyons egale­ ment au Tome XXI ( 1944) de 1'6dition des CEuvrecso mpldee tes .. Huyghens par la Socineeteer ladnedSsac iiseen ouc seonst ,ex aminees (pp. 505-506) certaines de nos GQnclusions. M.G. I. CHAPITRE LA THESE DE LEIBNIZ ET LA CRITIQUE CONTEMPORAINE (1 ). Caractere unilateral des interpretations, surtout des interpretations contemporaines. - Liaison intime de la Dynamique et de la Metaphysique selon Leibniz. - Dis­ sociation de la Dynamique et de la Metaphysique, d'apres Cassirer, Hann� in, qu Couturat, Russell. - Necessite d'une recherche prejudicielle sur les premieres conceptions physi es. qu C'est un dogme universellement re<;u que celui d� l'eclectisme de Leibniz et de son temperament conciliateur; mais c'est une tendance de ses interpretes - surtout les plus recents - de mettre en valeur plutot les contradictions et les confusions que les harmonies de sa pensee. C'est sans doute la rarn;on d'une analyse exacte; mais cette ran<;on n'est, bien souvent, ineluctable qu'en raison du parti pris de negliger l'aspect sy�optique sous lequel Leibniz aper<;oit !'ensemble des problemes, et de la volonte plus ou moins consciente d'accorder a a priori une preponderance marquee tel OU tel des themes nombreux ·dont l'enchevetrement constitue l'univers de ses pensees. C'est ainsi que, pour les uns, sa metaphysique sort exclusivement des conceptions dynamiques - c'est la these classique - que pour d'a utres elle sort, soit tout entiere de la logique (2), soit, avant tout, des recherches mathematiques, soit tout entiere des preoccupations (1) Les references a Leibniz : Die Philosophi$chen Schrifttm von GottfrieWdi l­ helm Leibniz, 7 vol. ed. Gerhardt, Berlin 1875 sont indiquees par P. (ex. P, III, p. 45); celles a: uibnizens mathematische Schriften, 1 vol. ed. Gerhardt, HaJle 1860 sont indi ees par M. (ex. M, VI, p. 237). qu (2) RussELL, La Philo,ophie de Leibniz, trad. fran�. Pari! 1908. - CouTURAT, La Logique de Leibniz, Paris 1902. 2 CARACTERE UNILATERAL DES INTERPRETATIONS religieuses (1). Outre que ces interpretations unilaterales risquent fort d'alterer les veritables perspectives de la doctrine, elles sont en des­ accord avec ce que nous savons de l'activite de Leibniz depuis sa plus extreme jeunesse. Cette activite se revele, en effet, comme celle d'un genie essentiellement encyclopedique. II suffit de consulter la liste des premieres reuvres pour se convaincre de la diversite originaire des themes (logique, mathematique, physique, Juridique, moral, reli­ gieux, theologique, philosophique, etc.), d'analyser ces reuvres pour a les retrouver tous en chacune d'elles, mais des points de vue diffe­ rents (2). Aussi ces themes se developpent-ils ensemble, reagissant Jes uns sur les autres, dans leurs modifications, de fa<;on simultanee, si bien que de la pensee philosophique de Leibniz� on pent dire ce qu'il affirmait de l'univers, que «t out est lit\ tout conspire : '1J r.1otcx dncc ». p. Or, ii n'est point de probleme sur lequel se soit plus exerce !'effort de dissociation critique que celui des rapports de la metaphysique et de la dynamique. Bien des philosophes et des savants ont incline a a separer chez Leibniz le savant et le philosophe, isoler dynamique et metaphysique. On ne peut done trouver, en l'espece, de meilleure a occasion pour tenter l'epreuve d'une methode qui viserait moins mettre en evidence les contradictions que les harmonies, et pour montrer, a titre d'exemple, que les conciliations leibniziennes, si elles ne vont point sans difficultes ni obscurites, ni meme parfois sans inconsequences, ne reposent point sur de simples meprises ou confusions . • • • La dynamique est-elle une piece importante du systeme? L'un et a l'autre csntribuent-ils s'engendrer reciproquement? A cet egard, Leibniz lui-meme semble avoir repondu de fa on categorique. En cc c; qui concerne l'origine des notions, il proclame que les concepts essentiels de force et de masse sont sortis de considerations metaphysiques. a «Q uoique cet axiome (l'effet entier est equivalent sa cause pleine) a soit tout fait metaphysique, ii ne laisse pas d'etre des plus utiles qu'on puisse !'employer en Physique, et il donne moyen de reduire a 3 a les forces un calcul de geometrie » ). (Dans une lettre Arnauld (1) BARUZI, Leibniz, Paris 1909. - Leibniz et l'organisation religieuse de la terre, Paris 1907. (2) W. KABITZ, Die Philosophie des j ungen Leibniz, Heidelberg, 1908. (3) P. III, p. 45. LIAISON DE LA DYNAMIQUE ET DE LA METAPHYSIQUE 3 a (4 juillet 1685), il declare « reduire toute la mecanique une seule proposition de metaphysique, et avoir plusieurs propositions consi­ derables et geometriformes touchant les cau�es et les effets» (1). En ce qui concerne les consequences metaphysiques, ii en indi e deux qu tres importantes. .La dynamique serait la · source des conceptions nouvelles de la substance et de l'harmonie preetahlie. Dans le resume qu'il fait au Landgrave de Hesse, le 11 fevrier 1686, du § XVIII du Discours de Metaphysique, Leibniz estime que « la distinction de la force et de la quantite de mouvement est importante, entre autre a pour juger qu' il faut recourir des considerations metaphysiques separees de l'etendue, afin d'expliquer les phenomenes des corps»· (2). Dans le De primae philosophiae emendatione et notione substantiae (1694) il declare : « La notion de force ou de pouvoir que les Allemands appellent « Kraft», et les Frarn;ais « la force», a I'e xplication de laquelle j'ai destine la science particuliere de la dynamique, apporte beaucoup de lumiere pour comprendre la notion de substance» (3). « Tout cela fait connaitre, ajoute-t-il en 1691, clans les Acta eruditorum, qu'il y a dans la nature quelque autre chose que ce qui est purement geo­ metrique, c'est-a-dire que l'etendue et son changement tout nud. Et a le bien considerer, on s'aper<;oit qu'il y faut joindre quelque notion superieure, ou metaphysique, savoir celles de substance, action et force. Cette consideration me parait importante, non seulement pour connaitre la nature de la substance ctendue, mais aussi pour ne pas mepriser dans la Physique, Jes principes superieurs et immateriels 4 au prejudice de la piete » ( ). a Quant l'harmonie preetablie « Je n'y serais jamais tombe, ecrit a Leibniz Wolff, si je n'avais pas tout d'abord constitue les lois du 5 mouvement qui renversent le systeme des causes occasionnelles» ( ). Dans le § 61 de la Theodicee, Leibniz, apres avoir rappele sa loi de la force vive et sa decouverte de la conservation de la meme quantite de direction, ccrit: « Si cette regle av�.it ete connue de M. Descartes, a je crois que cela l'aurait mene tout droit l'hypothese de J'harmonie 6 preetablie OU ces memes rcgles m'ont menc» ( ). (1) P. II, p. 62. - Cf. aussi Theodi§ c3e46e. (2) P. II, p. 13. (3) P. IV, p. 469. (4) ibid. p. 465. (') M. IV (2) p. 51. (6) P. VI, p. 136. Cf. aussi ..U onadgoile§o 80; Lettre a Raymond de Montmord III, p. 645.

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