Description:C’était l’heure où, les yeux et le cœur pleins de doute, Le marcheur devant lui voit s’effacer sa route, Et, serrant son bâton comme une arme en sa main, Cherche un gîte où dormir, en espérant demain. C’était l’heure où l’on sent sa lassitude, l’heure Où l’on sent mieux qu’il faut que toute chose meure ; Heure auguste, où le froid qu’exhalent les tombeaux Mêle une inquiétude au désir du repos, Submerge les contours et les couleurs des choses, Et, de la plaine, aux pics neigeux, saignants et roses, Marée étrange, monte — et, lourde de sommeil, Couvre sur l’horizon la gloire du soleil.