UNIVERSITÉ DU QUÉBEC EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE LE RÔLE DU SOUTIEN SOCIAL ASSOCIÉ À UN TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE SUITE À UN ACCIDENT DE TRAVAIL MÉMOIRE PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN TRAVAIL SOCIAL PAR DANIELLE LYNCH FÉVRIER 2015 Mise en garde La bibliothèque du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Université du Québec en Abitibi- Témiscamingue a obtenu l’autorisation de l’auteur de ce document afin de diffuser, dans un but non lucratif, une copie de son œuvre dans Depositum, site d’archives numériques, gratuit et accessible à tous. L’auteur conserve néanmoins ses droits de propriété intellectuelle, dont son droit d’auteur, sur cette œuvre. Il est donc interdit de reproduire ou de publier en totalité ou en partie ce document sans l’autorisation de l’auteur. Warning The library of the Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue and the Université du Québec en Abitibi- Témiscamingue obtained the permission of the author to use a copy of this document for non- profit purposes in order to put it in the open archives Depositum, which is free and accessible to all. The author retains ownership of the copyright on this document. Neither the whole document, nor substantial extracts from it, may be printed or otherwise reproduced without the author's permission. REMERCIEMENTS Ce mémoire constitue l'aboutissement d'un cheminement qui s'est avéré formateur tant du point de vue personnel que professionnel. Il peut être représenté par un long parcours parsemé d'embûches, entravé même à certains moments par le découragement. La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au soutien de personnes significatives. Tout d'abord, l'apport inestimable de monsteur Oscar Labra, chercheur émérite passionné par son travail et directeur de mémoire. Monsieur Labra a su transformer avec brio un processus complexe pour le rendre compréhensible et accessible à la clinicienne que je suis. Sa patience, sa rigueur, sa présence soutenue et discrète m'ont permis de rendre ce projet à terme. Malgré mon statut circonstanciel de chercheuse inexpérimentée, il a su, par son savoir-être, me faire sentir compétente. Cette expérience a aiguisé mon esprit critique. Oscar, je vous remercie de rn' avoir amenée à dépasser mes limites. Vous avez toute ma gratitude et ma reconnaissance pour le temps passé à me lire et à me conseiller. Je veux aussi adresser des remerciements à madame Ina Motoi, responsable du programme de 2e cycle au département de travail social à 1' UQAT pour son enseignement et sa disponibilité. L'organisation de séminaires a eu pour effet de me motiver à poursuivre ma démarche et d'éviter l'isolement. À monsieur Y van Arseneault, président de 1' A TTA AT (Association des travailleurs et des travailleuses accidentés(es) de l'Abitibi-Témiscamingue), un immense merci pour avoir sollicité vos membres à collaborer à cette recherche. Votre dévouement lll pour la cause des travailleurs accidentés est entier. Vous êtes un grand humaniste, sans vous le chemin pour accéder aux travailleurs aurait été très difficile. Un merci tout particulier aux travailleurs accidentés qui ont participé activement. Grâce à vous, j'ai pu concrétiser mon projet de maîtrise. Vous m'avez profondément touchée par votre sincérité et votre grande générosité. Merci à vous tous du fond du cœur. Je ne peux passer sous silence le soutien financier de mon employeur, le Centre jeunesse de l'Abitibi-Témiscamingue. Ce geste témoigne de la volonté que l'établissement accorde à l'avancement du savoir. Un merci appuyé à mesdames Diane Hugues pour son support technique durant ces cinq années et Lynda Racine pour la réalisation de la mise en page. Je termine mes remerciements auprès de la personne qui m'est la plus chère, mon compagnon de vie. À toi Gérard qui m'a encouragée à poursuivre les études. En premier lieu, par la motivation à mon retour aux études pour l'obtention du baccalauréat en travail social, et sur cette lancée, me convaincre de continuer et de mener à terme la maîtrise. Présent et supportant dans toutes les étapes du processus, tu as su être un facilitateur. Intéressé par mes travaux, tu m'as écoutée, tu as exprimé des critiques constructives en plus d'apporter un soutien tangible à la correction des textes et à l'organisation du quotidien. Gérard, je te remercie pour ton soutien indéfectible et pour ta grande générosité. Merci d'avoir cru en moi et d'avoir su préserver dans ton regard cette petite étincelle de fierté qui m'a donné la force de continuer. Nous avons du mal à accepter l'aide et le soutien des autres. Nos efforts pour paraître indépendants les privent de 1' occasion de nous prouver leur amour. Paulo Coelho (1994) Travailler est une bénédiction quand cela nous aide à penser à ce que nous sommes en train de faire. Mais cela devient une malédiction quand cela n'a d'autre utilité que de nous éviter de penser au sens de notre vie. Paulo Coelho (2006) AVANT-PROPOS La présente recherche s'inscrit dans le continuum logique de ma pratique professionnelle. Travailleuse autonome auprès d'une clientèle ayant vécu, pour la plupart, des traumatismes psychologiques avec des conséquences sur le fonctionnement général de la personne. Cette réalité, combinée aux bases de ma profession voulant que l'environnement d'un individu soit au cœur des solutions, m'a conduite très rapidement à interagir avec le milieu pour le meilleur intérêt de la personne aidée. Clientèle majoritairement masculine et ancrée dans un rôle traditionnel, j'ai fait le constat qu'une approche thérapeutique devait être adaptée à cette réalité, et j'ai la profonde conviction qu'il devrait en être ainsi avec tous les types de clientèle. Avant d'être confrontée à la souffrance de ces personnes, j'avais la conception naïve que le soutien ne pouvait être que positif et réconfortant. Devant la résistance des hommes à recevoir du soutien, je me suis intéressée à ce phénomène. J'ai voulu comprendre le rôle que le soutien social exerce auprès des travailleurs accidentés. Cette recherche exploratoire qualitative se veut une amorce réflexive sur le rôle du soutien social auprès de cette population. Les limites sont clairement établies par le fait que seule la perception des travailleurs est prise en compte dans l'analyse du sujet. La perception et le vécu de tous les acteurs offrant ou non du soutien apporteraient un éclairage plus complet et, de ce fait, pourraient faire l'objet d'une autre étude. Les principales difficultés rencontrées dans cette recherche se résument en deux points : le premier se traduit par l'absence déplorée de la CSST dans le processus de Vl recrutement. Le second relève de mon inexpérience comme chercheuse-intervieweur, ce qui m'a valu quelques rappels de mon directeur de mémoire sur l'importance de ne pas verser dans l'intervention lors des entrevues dans le cadre d'une recherche. Je formule le souhait que cette recherche contribue à l'avancée, aussi minime soit elle, de connaissances scientifiques dans le domaine du soutien. TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v LISTE DES TABLEAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . x1 LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES............. . xu RÉSUMÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Xlll INTRODUCTION 1 CHAPITRE I PROBLÉMATIQUE 4 1.1 Le traumatisme psychologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2 V ers une conceptualisation du soutien social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 1.3 Les hommes et le travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 1.4 Les hommes et le soutien social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 1. 5 Les accidents de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 1.6 La représentation de la maladie et de la douleur persistante chez les travailleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 1.7 Les travailleurs en Abitibi-Témiscamingue 23 CHAPITRE II CADRE CONCEPTUEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Vlll CHAPITRE III MÉTHODOLOGIE 32 3.1 Question de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 3.2 But de la recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 3.3 Objectifs poursuivis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 3.4 Devis de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 3. 5 Population à 1' étude et échantillonnage .............. 34 0 ••••••••••• 0 3.6 Nature de l'échantillonnage.................................... 35 3.7 Critères d'inclusion des participants .... 36 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 3. 8 Recrutement des participants .......... 3 7 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 3.9 Instruments de collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 3.10 Traitementetanalysedesdonnées ..... 39 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 3.11 Procédure d'analyse .............. 39 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 • • • 3.12 Limites de la recherche et biais ........ 40 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 3.13 Considérations éthiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 3.14 Mérites de la recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 CHAPTIRE IV RÉSULTATS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 4.1 Caractéristiques sociodémographiques des participants . . . . . . . . . . . . . . 43 4.2 L'origine des blessures .............. 45 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 4. 2.1 Description de 1' accident ........ 46 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 4.3 Sécurité au travail. .. ............ 49 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 • • • • 4.4 Conséquences de 1' accident . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 4. 4.1 Conséquences sur la santé physique ........... 51 0 ••••••••••• 0 4.4.2 Conséquences sur la santé psychologique ....... 54 0 ••••••••••• 0 4.4.3 Conséquences sur la dimension sociale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 4. 5 Climat de travail avant 1' accident ...... 66 0 ••••••••••• 0 ••••••••••• 0 4.6 Attitude de l'entourage suite à l'accident ......... 0 ........... 0... 68 lX 4.6.1 La famille. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 4.6.2 Les amis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 4.6.3 Le milieu de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 4. 7 Attitude du travailleur suite à 1' accident . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 4 4. 7.1 Le travailleur face à la famille et aux amis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 4. 7.2 Le travailleur face au milieu de travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 4. 8 Soutien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 4.8.1 Famille/amis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 4.8.2 Professionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 4.8.3 Milieu de travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 4.9 État de santé psychologique des répondants et soutien social reçu. . . . . . 83 CHAPITRE V ANALYSE ET DISCUSSION DES RÉSULTATS ......... . ........... . 85 5.1 L'origine des blessures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 5.2 Sécurité au travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 5.3 Conséquences de l'accident.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 5.3.1 Conséquences sur la santé physique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 5.3.2 Conséquences sur la santé psychologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 5.3.3 Conséquences sur la dimension sociale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 5.4 Climat de travail avant l'accident . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 5. 5 Attitude de 1' entourage suite à 1' accident . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 5. 5.1 La famille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 5.5.2 Les amis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 5.5.3 Le milieu de travail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
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