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352 Pages·2006·1.42 MB·French
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Ferdinand Lot Membre de l’Institut (1866 — 1952) LA FRANCE DES ORIGINES à la GUERRE DE CENT ANS Gallimard, Paris, 1941 6ème édition Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole, professeur retraité de l’enseignement de l’Université de Paris XI-Orsay Courriel : [email protected] Dans le cadre de la bibliothèque: "Les classiques des sciences sociales" Fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, sociologue Site web : http ://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l’Université du Québec à Chicoutimi Site web : http ://bibliotheque.uqac.ca/ Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 2 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marc Simonet, bénévole. Courriel : [email protected] À partir du livre de : Ferdinand Lot Membre de l’Institut (1866-1952) La France Des origines à la guerre de cent ans Librairie Gallimard, Paris, 1941, 6e édition, 278 pages Polices de caractères utilisées : Pour le texte : Times New Roman, 14 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 3 avril 2006 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada. Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 3 TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE PREMIER. — La France avant la France : la Gaule indépendante. Le cadre géographique ; La population et le peuplement ; L’unité politique de la Gaule ; Perte de l’indépendance. CHAPITRE II. — La Gaule Romaine Son unité ; La Romanisation ; État social et économique ; Les temps diffici- les ; Pénétration et Installations des Barbares. La Dislocation ; L’Invasion des Huns ; Fin de l’autorité romaine ; La mainmise des Francs sur la Gaule. CHAPITRE III. — La Gaule Franque Clovis ; Les fils et petits-fils de Clovis ; Organisation de l’État mérovingie- n ; Affaiblissement et disparition du pouvoir monarchique ; Lutte de la Neustrie et de 1’Austrasie ; Accession des Carolingiens ; Soulèvement et soumission de la Neustrie. CHAPITRE IV. — La Civilisation Mérovingienne La vie économique ; La vie artistique ; Les Lettres ; La langue ; Les classes sociales ; l’Église. Conclusion Les Assises de la nationalité française ; Rapprochement entre Francs et Gallo-Romains ; Influences réciproques ; La nationalité franque. CHAPITRE V. — Les Carolingiens Charles Martel ; Pépin et Carloman ; Pépin roi ; Charlemagne ; Le couron- nement impérial ; Moyens d’action de Charlemagne ; Louis le Pieux et l’idée d’Empire ; Dissolution de l’Empire. CHAPITRE VI. — Les Premiers rois de France Le Premier roi de France : Charles le Chauve ; Sa personnalité ; La conquête du pouvoir ; La lutte contre les Normands ; L’organisation militaire ; Mainmise sur la Lotharingie ; Charles le Chauve empereur ; La royauté constitutionnelle. Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 4 Les successeurs de Charles le Chauve ; La dissolution finale de l’Empire ca- rolingien ; Le premier usurpateur robertien : Eudes ; La restauration des Carolingiens : Charles le Simple ; Robert Ier ; Raoul. Les derniers Carolingiens ; Louis IV ; Lothaire et Louis V ; Avènement de Hugues Capet. CHAPITRE VII. — La Société Carolingienne La vie économique ; La structure sociale ; L’Église ; L’Aristocratie ; Le Souverain. Ses moyens d’action ; La Renaissance carolingienne ; La langue ; La transmission écrite du savoir antique ; Les genres littérai- res ; Les controverses dogmatiques ; La vie artistique. Jugement et conclusion. CHAPITRE VIII. — Le Régime Féodal CHAPITRE IX. — Le changement de dynastie. Les Quatre Premiers Capétiens Hugues Capet ; La politique capétienne ; Robert II ; Henri Ier ; Philippe Ier ; L’anarchie féodale. CHAPITRE X. — Redressement de la Royauté Louis VI ; Louis VII : a) 1137 à 1152 ; b) de 1152 à 1180. CHAPITRE XI. — Philippe Auguste et Louis VIII Philippe Auguste : a) de 1180 à 1199 ; b) de 1199 à 1214 ; c) de 1214 à 1223 ; Louis VIII. CHAPITRE :XII. — Saint Louis et Philippe III Saint Louis : a) La Minorité ; b) Le règne personnel ; Philippe III. CHAPITRE XIII. — Philippe IV le Bel et ses fils Philippe IV le Bel : a) Les relations avec l’Aragon, l’Angleterre, la Flandre ; b) Les revendications territoriales sur l’Empire ; c) Le différend avec Boniface VIII ; d) La destruction de l’ordre du Temple ; e) Les scan- dales de la fin du règne ; La résistance à l’absolutisme : les ligues et Louis X. Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 5 L’exclusion des femmes de la couronne de France ; Philippe V et la restau- ration de l’autorité monarchique ; a) L’exclusion des femmes de la couronne de France ; b) La restauration de l’autorité monarchique. Philippe V ; c) Charles IV le Bel. Avènement des Valois. CHAPITRE XIV. — Les Institutions La marche vers l’unité : le Domaine ; Les obstacles à l’unité : 1° Les apana- ges ; 2° Les nationalités provinciales ; Le Gouvernement ; Le Parle- ment ; La Chambre des Comptes ; Le Conseil ; L’Hôtel du roi ; L’Administration locale ; Étendue du domaine royal ; Les Enquêteur- s ; Ressources financières de la royauté ; L’Armée royale. CHAPITRE XV. — L’Église L’Église en France du XIe au XIVe siècle ; Abaissement et redressement de l’Église ; Décadence du pouvoir épiscopal ; Le Clergé régulier ; Jugement final. CHAPITRE XVI. — Les Classes Sociales : la Noblesse, les Gens de la Ville, les Gens de la Campagne La Noblesse ; Les Gens de la Ville : 1° Les Constitutions urbaines ; 2° Les Classes urbai- nes ; Les Gens de la campagne. CHAPITRE XVII. — La Vie Économique L’Agriculture ; La technique agraire ; Le Régime des terres ; Le Commerce et l’Industrie. CHAPITRE XVIII. — L’Enseignement : les Universités L’Enseignement. Matière et méthode ; L’Université de Paris. CHAPITRE XIX. — La Vie Intellectuelle I. La Littérature et la Pensée en latin ; La Littérature en latin ; La Pensée. II. La Littérature en langue vulgaire ; Les Chansons de geste ; Les Contes bretons ; La Lyrique populaire ; La Lyrique de cour ; Autres genres littéraires ; Le Théâtre ; L’Histoire et le Droit ; La Langue. Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 6 CHAPITRE XX. — La Vie Artistique L’Art carolingien et l’Art pré-roman ; L’Art roman ; L’Art ogival dit gothique ; La Sculpture dite gothique ; L’Architecture militaire. Aspect de la France ; La Peinture du livre ; L’Emaillerie ; La Musique. CONCLUSION. — La Guerre de Cent ans. La Nationalité française Fin du document Retour à la table des matières Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 7 CHAPITRE PREMIER LA FRANCE AVANT LA FRANCE LA GAULE INDEPENDANTE Retour à la table des matières Les écrivains qui ont traité de l’histoire de France n’ont eu long- temps aucune idée de l’origine du pays dont ils avaient la prétention de retracer la destinée. Ils la faisaient naïvement commencer avec un petit chef franc nommé Clovis. Ils se croyaient eux-mêmes des Francs, des « François », comme ils disaient. Les problèmes de géo- graphie, d’ethnographie, de langue, d’institutions, de mœurs, d’économie, qui s’imposent à nous au début de toute entreprise histo- rique, leur échappaient entièrement. Il n’y a pas beaucoup plus de deux siècles qu’une grande décou- verte commença à se faire jour. On entrevit, d’abord confusément, puis, au siècle dernier, de plus en plus clairement, que la France avait existé avant la France. Toutefois, même aujourd’hui, il persiste dans l’esprit d’un grand nombre de nos contemporains d’étranges ignorances. Combien est-il de Français qui se rendent vraiment compte qu’ils ne sont ni Francs ni Latins! Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 8 Au début de notre exposé, il importe donc de soulever un certain nombre de questions et d’y répondre. Le cadre géographique. Retour à la table des matières L’histoire de France se déroule dans un cadre géographique qui nous est familier. Les Romains appelaient Gallia le pays compris en- tre les Pyrénées, la Méditerranée, l’Océan, les Alpes et le Rhin. Il leur paraissait aussi bien déterminé par la nature que l’Italie ou l’Espagne. Il semblerait donc que géographiquement France et Gaule out dû être termes équivalents, et que le contenu humain qui remplit ce cadre l’ait rempli toujours et jusqu’aux bords. Historiquement il n’est rien de plus faux. Les cadres géographiques et le contenu ethnique ne coïncident jamais complètement. Même les pays qui paraîtraient voués par leur structure même à l’unité raciale et politique ne l’ont jamais connue dans le passé. Quoi de plus caractéristique que l’Italie, pour ne prendre qu’un exemple. Sa forme semble conditionner l’unité. Or, au point de vue ethnique, c’est le pays le plus composite de l’Europe : pour ne parler que des populations historiquement connues, il a été peuplé de Ligures, d’Ibères, d’Ombro-Latins, de Vénètes, de Messapiens, de Gaulois, enfin de Toscans, peuple venu d’Asie Mi- neure. Il en va de même de la Gaule. Les peuples historiques qui nous sont connus pour l’avoir habitée et y avoir laissé des descendants sont, pour l’Antiquité, des Ligures, des Ibères, des Celtes, des Belges, des Grecs, des Romains. D’autre part, l’élément le plus nombreux, les Celtes, a largement dépassé le cadre de la Gaule. Aux V-VIe siècles avant notre ère, les Celtes occupent l’Espagne du Centre et du Nord, l’Italie du Nord, l’Allemagne occidentale et méridionale, la Bohême et la Moravie, la vallée du Danube jusqu’à son embouchure, enfin les îles Britanniques. Écrire leur histoire serait donc prodigieusement ex- céder le cadre de l’histoire de la Gaule. Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 9 La population et le peuplement. Retour à la table des matières Mais, d’autre part, ce serait une autre illusion que d’imaginer au point de vue ethnique la Gaule comme une marqueterie de peuples, comme ce fut le cas de l’Italie avant qu’elle eût passé tout entière sous l’autorité d’un de ses moindres peuples, si l’on considère le territoire qu’il occupait, celui des Latins. Si la Gaule n’apparaît pas habitée par une seule et même population, une des races qui l’occupent, celle des Celtes, prédomine et de beaucoup. Au temps où César en fit la conquête, les Ibères ne s’étendaient pas au nord de la Garonne et n’atteignaient même pas le cours de ce fleuve. Les Ligures étaient confinés entre la Durance et la Méditerranée : encore étaient-ils mêlés de Celtes depuis le VIe ou le VIIe siècle avant notre ère. Les Celtes occupaient tout le reste, c’est-à-dire les 11/12 de la superficie de la Gaule (639.000 kil. carrés). César nous dit, il est vrai, que les Belges, établis entre la Seine et la Marne au Rhin, différaient des Celtes proprement par la langue, et que la plupart se disaient issus des Germains. Il se trompe très certaine- ment et a mal compris les renseignements qu’on lui fournissait : les Belges venaient de Germanie. Ils avaient passé le Rhin vers le IVe siè- cle. La toponymie, l’onomastique, enfin le physique de leurs descen- dants, les Wallons de Belgique, les Picards, les Champenois, les Lor- rains, les gens de l’Ile-de-France (à droite de la Seine) ne laissent au- cun doute sur leur celticité. Ils constituaient seulement, avec les Hel- vètes un peu plus tard, le dernier ban celtique évacuant l’Allemagne, sous la poussée des Germains devenue irrésistible. Cette constatation est primordiale. Les ancêtres des Français, dans une énorme majorité, constituaient en Gaule une unité ethnique. Ce fait a été contesté. Il y a environ un demi-siècle, d’ingénieux philologues français ont imaginé, en se fondant sur des suffixes de noms de lieu, que les Ligures avaient d’abord peuplé la majorité de la Gaule. S’ils avaient manié prudemment cette méthode, on eût pu Ferdinand Lot, La France des origines à la guerre de cent ans (1941) 10 concéder que les Ligures s’étaient étendus à une époque extrêmement reculée au delà des limites où les textes antiques nous les montrent confinés. L’imagination a fait dévier ces savants à tel point que leurs hypothèses sont aujourd’hui déconsidérées. D’autres ont imaginé que l’arrivée des Celtes en Gaule était relati- vement récente. Elle se placerait seulement vers le VIe ou le VIIe siè- cle avant notre ère. Ils se seraient superposés à des populations anté- rieures, qu’on qualifie, faute de mieux, de néolithiques. Les Celtes auraient constitué une classe aristocratique de guerriers. Cette supposition, qui ne s’appuie sur aucun texte, est sans doute le résultat d’une erreur qui persiste encore dans nos manuels, sur le phy- sique des Celtes. Ils auraient été grands, blancs de teint, blonds, comme leurs voisins les Germains. Or les Français modernes ne res- semblent nullement à ce portrait. Ils sont de taille moyenne (la moyenne européenne de 1 m. 65). Les cheveux et les yeux sont géné- ralement bruns ; de même leur teint, quoique plus blanc qu’en Italie et en Espagne. Ils ont la tête ronde (brachycéphale) et non allongée (do- lichocéphale), comme les Germains, du moins sous l’aspect conven- tionnel qu’on prête à ces derniers. La méprise est étrange. D’abord il est ethniquement impossible qu’une aristocratie, même conquérante, conserve un type physique radicalement différent de celui de la masse de la population au bout d’un si grand nombre de siècles. Ensuite le portrait des « Gaulois » est imaginaire. Ni Polybe, qui a vu les Gaulois d’Italie au IIe siècle, ni César qui a connu chaque jour ceux de la Gaule Transalpine ne font d’allusion à leur physique, chose bien étonnante s’il avait été celui qu’on dépeint de nos jours. Quant aux représentations figurées (sta- tues, bas-reliefs) de l’art hellénique et romain, outre qu’elles ne ren- seignent pas sur le teinte elles sont conventionnelles et s’appliquent à tous les Barbares indistinctement, Gaulois, Daces, Germains. Il est, par contre, une représentation, celle-là réaliste, au Musée du Capitole, dite le « Gladiateur mourant », qui figure en réalité un guerrier gaulois se perçant de son épée pour ne pas subir l’esclavage. Elle est caracté- ristique : la tête est celle d’un jeune paysan français. Au reste, des té- moignages assurés prouvent que les Gaulois n’étaient en majorité ni blonds, ni grands. Un auteur grec nous apprend qu’ils obtenaient la

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