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Le Centenaire de Renan PDF

1923·22 MB·French
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UBRARY SI. MAKï S COLLEGE — Tome IX. N^ 34 10 Février 1923 LA DES PEUPLES VIE \1G70 SOMMAIRE LE CENTESAIBE DE RENAN^ ,' Raoul ALLIER Le patriolisme d'Ernest Renan 393 Jean DALLIGNY Ernesl Renan, voyageur 426 André BLOCH Renan et VAllemagne 443 Jean POMMIER La fin de Renan • • 462 Alexandre KOUPRINE Le.s Lesirygons 489 J.-M. BOURGET Voccupation du bassin de la Ruhr 518 Vviieemliutstéïrcaiarwe ! ! !! !!! ! . !. . ! .!..• • 655^33169]1 VAietrianvteerrsnaJtoiuornnalaeux et Revues .... 56?492 Vie politique ilB826 IIERÂRY SL fAÂRY'S COLLÊSI riaductlonet reproduction interdite» Prix : 5 francs — . SOMMAIRE DES CHRONIQUES Vie littéraire Pages Vie internationale (>i.| A. Marichalar ; Jacinlo Benavente 536 AntLoaiunseanRnoeugièr : ,La Conférence de 5 Roger PiCARP Le problème des répara- Vie musicale tions : 6 JeaAnngBoolnnErot : La Fille de Madame 539 A travers Journaux et Revues Questions internationales 6 Vie politique La France vue de VEtranger 61 Empire britannique .' 6! Americus : République Argentine .... 651 Italie 6 YE.veDs.C:hTacthaéicogsnlèoavauquieYougoslavie 555688 HRuosnsgireie 6 : LA YIE DES PEUPLES Revue de la Pensée el de l'Activité françaises et étrangères Parait le 10 de chaque mois en un voiame in-S""d'au moins 192 pages Fondateur: A. DE LAPRADELLE FRiÈRB D'ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE — La Rédaction de la Revue : 2, Rue Lecourbe, Paris (XY«) Tél. Ségur 8440 L'Administration de la Revue : A la Librairie Guillor, 5, Place de la Sorbonne, Paris(V^) Secrétaire Général Jean Bonnerot. : '^^-./^^ -^ LE PATRIOTISME D'ERNEST RENAN Une des meilleures façons de célébrer le centenaire de Re- nan est de faire effort pour pénétrer dans l'intimité de sa conscience et, par exemple, d'essayer, sans aucune parti pris de dénigrement ou d'éloge, de voir quel contre-coup a eu, dans cette âme infiniment sensible, le grand conflit de la Fran- ce et de l'Allemagne, quelle nuance exacte de patriotisme s'y est révélée, quelle a été l'évolution intime de ce sentiment sous la pression brutale desfaits. Qui sait si, dans les expérien- ces d'un homme qui a vécu la guerre de 1870, la génération d'aujourd'hui ne retrouvera pas quelque chose de ce qu'elle a éprouvéau cours du grand cataclysmedéchaînéen 1914? I Chaque fois qu'il s'agit d'une pensée essentielle de Renan, il faut remonter àce qu'a été la crise initiale qui, en 1845, l'a conduit hors de Saint-Sulpice. Dans les crises de ce genre, l'homme tout entier se ramasse ce qu'il est à ces heures mys- ; térieuses influe pour toujours sur sa manière de concevoir les êtres et les choses. La question s'impose ici d'autant plus que, d'après les uns, l'Allemagne a eu un rôle capital dans la « dé- conversion » de Renan et que, d'après les autres, elle n'y en a joué aucun. Le professeur Ktichler soutient la première thèse dans un volume qu'il a donné l'an dernier à la collection de la librairie F. A. Perthe, à Gotha. Sous le nom de Brûcken, LA VIE DES PEUPLES 394 c'est-à-dire Ponts, cette collection a pour but avoué de pré- parer les rapprochements spirituels entre les peuples de notre Europe civilisée. Renan y figure comme le Pont numéro 5. Nousle disonssansironie; carletravail du professeur Kuchler, à part quelques pages par trop passionnées sur l'attitude de Renan après le traité de Francfort, et malgré peut-être une applicatioij trop ingénieuse à tirer à soi le penseur fran- çais, fait en somme honneur à son auteur. La thèse contraire a été développée par Gabriel Séailles bien avant la grande guerre, et sans qu'on puisse le soupçonner d'avoir cédé à une préoccupationvchauvine. La philosophie n'a été pour rien dans la tempête intérieure qui a jeté Renan hors du séminaire. M. Séailles et d'autres en- core ne veulent pas en convenir. Mais il y a un témoignage qui est plus décisif que toutes les dissertations; c'est celui de Renan lui-même : Mes raisons furent toutes del'ordre philologique et critique; elles ne furent nullement del'ordre métaphysique, de l'ordre politique, de l'ordre moral. Ces derniers ordres d'idées me paraissaient peu tangi- bles et pliables à tous sens^ Tous les documents que nous avons sur cette période de sa vie justifient cette affirmation. A Saint-Nicolas du Chardon- net, il avait été surtout un bon élève de rhétorique. Au sémi- naire d'Issy il rencontra des problèmes singulièrement nou- veaux pour lui sous la forme de ce cartésianisme mitigé qui faisait le fond de la « Philosophie de Lyon ». Le formalisme rigide de la vieille scolastique, dit-il, ne permet pas de clorela démonstration d'une proposition, sansl'avoir fait suivre de la rubrique solvuniiir objecta. Là sont exposées avec honnêteté les : objections contre la proposition qui'l s'agit d'établir; ces objections sontensuiterésolues, souventd'unemanière quilaisse touteleurforce aux idées hétérodoxes qu'on prétend réduireà néant. Ainsi, sousle couvert de réfutations faibles, tout l'ensemble des idées modernes venaità nous. 1. Souvenirsd'enfanceetdejeunesse, p. 298. 2. Souvenirs d'enfance et de jeunesse, p. 248

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