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La Grammaire du latin PDF

146 Pages·2000·53.6 MB·French
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tm C O L L E C T I ON le Bescherelle lerel La grammaire du latin wrlKS^ruiïwïïruMm^ KJ Bernard Bortolussi Agrégé de Grammaire Maître de conférences en latin à l'université Paris X • les déclinaisons • la conjugaison les règles de syntaxe BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE des exemples littéraires GEORGES BRASSENS MONTIGNY-LES-CORMEILLES authentiques HATIER HATIER Avant-propos Le Bescherelle Grammaire du latin est une grammaire très simple et complète de la langue latine. Il a pour objectif de permettre la lecture, la traduction et l'interprétation des textes. Comment l'ouvrage est-il construit ? Le Bescherelle Grammaire du latin suit une progression méthodique, des constituants élémentaires (le nom, l'adjectif, le verbe, etc.) aux agencements les plus complexes (la proposition, la phrase, etc.). Il comprend quatre parties: • écriture et prononciation; • morphologie; • syntaxe ; • grammaire de l'énoncé et du texte. Ce dernier chapitre permet de dépasser le cadre traditionnel de la phrase; il prend en compte les apports de la linguistique contemporaine. La description de la langue s'appuie sur des exemples littéraires authentiques, extraits de genres et de périodes historiques variés, qui font régulièrement l'objet d'un commentaire. L'accent est mis en priorité sur les constructions les plus fréquemment observées dans les textes. À qui l'ouvrage est-il destiné ? Le Bescherelle Grammaire du latin s'adresse aussi bien aux latinistes débutants, qui y trouveront toutes les informations permettant de se repérer dans la langue (des tableaux clairs et en couleur, des règles simples, de nombreuses synthèses), qu'aux latinistes confirmés, soucieux d'une compréhension approfondie des textes. Chacun y circulera selon ses besoins : Pour un usage ponctuel, une question de déclinaison ou de conjugaison, les index permettent de se rendre aux paragraphes concernés. Pour une recherche plus approfondie, portant sur les différents types © HATIER - Paris 1999 - ISBN 2-218-72753-6 - ISSN 0990 3771 de coordination par exemple, on peut utiliser directement le sommaire Toute représentation, traduction, adaptation ou reproduction, même partielle, par tous procédés, en tous pays, (—» paragraphes 245-259) ou aux index si le problème ne fait pas l'objet faite sans autorisation préalable est illicite et exposerait le contrevenant à des poursuites judiciaires. d'un chapitre complet. Les renvois internes indiquent les paragraphes Réf. : loi du II mars 1957, alinéas 2 et 3 de l'article 41. Une représentation ou reproduction sans autorisation de l'éditeur ou du Centre Français d'Exploitation du droit où le point est également développé. de Copie (20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris) constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles Une table des abréviations et un glossaire grammatical, en début 425 et suivants du Code Pénal. d'ouvrage, facilitent la lecture et la compréhension. SOMMAIRE ECRITURE ET P R O N O N C I A T I ON L'ÉCRITURE DU LATIN LA PRONONCIATION DU LATIN MORPHOLOGIE LA DÉCLINAISON DES NOMS LES ADJECTIFS QUALIFICATIFS LES PRONOMS ET PRONOMS-ADJECTIFS 82-138 LA MORPHOLOGIE VERBALE Les adjectifs de la lre classe Les pronoms personnels 86-94 Le mode indicatif - les temps de i 2G déclinaison Les adjectifs de la 2e classe et les pronoms-adjectifs possessifs 95-101 Le mode indicatif - les temps di La 3e déclinaison Le comparatif et le superlatif des adjectifs Les pronoms-adjectifs anaphoriques 102-106 Le mode subjonctif - les temps La 4e déclinaison LES ADJECTIFS Les pronoms-adjectifs démonstratifs 107-110 Le mode subjonctif - les temps La 5e déclinaison ET ADVERBES NUMÉRAUX Les pronoms-adjectifs relatifs "'-H7 Le mode impératif et interrogatifs 118-119 Le supin Les pronoms-adjectifs indéfinis 120-125 Le mode participe LES ADVERBES Le mode gé SYNTAXE 140-172 LES CONSTITUANTS SYNTAXIQUES 173-206 LA SYNTAXE DES CAS L'EMPLOI DES PRÉPOSITIONS 245-259 LA COORDINATION 140-150 Le groupe nominal 174-175 Le nominatif 4 LA PHRASE COMPLEXE 248-250 coordonnants marquant l'addition 251-253 Les coordonnants marquant la disjonctior Les propositions subordonnées relatives 254-255 Les coordonnants marquant l'opposition 3 Les propositions subordonnées complétives Le génitif I Les propositions subordonnées 256-257 Les coordonnants marquant la cause 258-259 Les coordonnants marquant la conclusion GRAMMAIRE DE L'ÉNONCÉ ET DU TEXTE 261-279 LES MODALITéS DE LA PHRASE 280-301 L'EMPLOI DES PRONOMS L'EMPLOI DES TEMPS 341-354 L'ORDRE DES MOTS ET L'ORGANISATION 262-270 La phrase déclarative 281-286 Les pronoms personnels Les temps absolus DES INFORMATIONS 271-275 Les phrases exclamative et interrogative 287-297 Les pronoms anaphoriques 345-352 L'organisation des informations 276-279 La phrase impérative et démonstratifs dans la phrase déclarative 40 LE DISCOURS RAPPORTé 298-301 Les pronoms-adjectifs 353-354 L'ordre des mots en poésie et adverbes indéfinis TABLEAUX DE SYNTHÈSE 355-358 L'EMPLOI DES MODES 359-362 L'EMPLOI DE UT, CUM, QUOD, NI- INDEX de orat. : Sur l'orateur epod. : Les Épodes Truc. : Truculentus LES SYMBOLES UTILISES div. : Sur la divination sat. : Les Satires REM div. in CaeciL: Discours Juv. : Juvénal Plin. : Pline le Jeune contre Cécilius epist. : Lettres renvoie a un ou notation d'une voyelle signale les exceptions, sot. : Les Satires plusieurs paragraphes brève propose un Fam. : Lettres aux familiers Prop. : Properce, où la notion est approfondissement fat. : Sur le Destin Liv. : Tite-Live, Elégies également traitée; (...) de la notion fin. : Sur les biens extrêmes L'Histoire romaine foiuli abtiioenn einndtirqeu ed euunxe lian tceirtrautipotnio n dans oliun gdueisst iqcuoemsp léments iinmvSp.u . :r CSlenus.r plP'oinouvmveonpirt.si o :dn e Pompée LSuurc lra. n: aLtuurce rèdecse ,c hoses tQacuti n:t .L ':/n Qsturtuintitoinli eonr atoire formes ou deux mots [ ] A Lael. : Laelius, Sur l'amitié Nep. : Cornélius Népos Sali. : Salluste attire l'attention leg. : Sur les lois Aris. : Ahstidès Catil. : Catilina indique d'où vient une délimitation du groupe sur les erreurs Manil. : Sur la loi Manilia Att. : Atticus Jug. : La Guerre contre Jugurtha forme ou un mot ddee mla optsr oopuo sition de traduction à éviter MMiul.r . : :P Poouur rM Milounré na ECphaambr. . :: ECphaambriniaosn das Sen. : Sénèque que l'on veut étudier nat. deor. : Sur la nature Eum. : Eumènes benef. : Sur les bienfaits epist. : Lettres à Lucilius en poésie, signe renvoi au glossaire des dieux Hann. : Hannibal ir. : Sur la colère off. : Sur les devoirs Iph. : Iphicratès de la fin du vers passage d'une forme orat. : L'Orateur Pyr. : Pyrrhus nat. : Questions naturelles préhistorique (signalée Phit. : Les Philippiques Reg. : Les Rois ot ; Sur le loisir par *) à une forme Pis. : Contre Pison Tim. : Timothée Sen. Rhet. : Sénèque notation d'une voyelle attestée en latin Plane. : Pour Plancius le Rhéteur longue p. red. in sen. : Discours Ov. : Ovide contr. ; Controverses au Sénat après son retour am. : Les Amours Suet. : Suétone LES ABREVIATIONS GRAMMATICALES prov. : Sur les provinces ars : L'Art d'aimer Aug. : Auguste consulaires met. : Les Métamorphoses Tib. : Tibère Abl. ablatif fut. ant. futur antérieur n. neutre Quinct. : Discours pour Quinctius Pont. : Les Pontiques Claud. : Claude Ace. accusatif G. génitif parf. parfait Quir. : Discours devant le peuple, trist. : Les Tristes Ner. : Néron adj. adjectif GN groupe nominal part. participe après son retour Petron. : Pétrone, Tac. : Tacite adv. adverbe GV groupe verbal pi. pluriel Rab. Post. : Discours Le Satiricon ann. : Les Annales attr. attribut imparf. imparfait p-q-p. plus-que-parfait pour Rabirius Postumus hist. : Les Histoires CC complément impér. impératif prés. présent rep. : Sur la République Plaut. : Plaute circonstanciel ind. indicatif prop. proposition Q. Rose. : Pour Roscius Amph. : Amphitryon Ter. : Térence compl. complément inf. infinitif rad. radical le comédien Asin. : Asinaria Ad. : Les Adelphes D. datif Loc. locatif sg. singulier Sest. : Discours pour Sestius Aul. : Aulularia Andr. : L'Andrienne f. féminin m. masculin subj. subjonctif S. Rose. ; Pour Roscius Amérinus Bacch. : Bacchides Eun. : L'Eunuque fut. futur N. nominatif V. vocatif Sutl. : Pour Sylla Capt. : Les Captifs Haut. : L'Heautontimorouménos Tim. : Timée Cas. : Casina Hec. ; Hécyre top. : Les Topiques Cist. : Cistellaria Phor. : Phormion LES AUTEURS ET LES ŒUVRES CITES Tusc. : Les Tusculanes Cure. : Curculio Vatin. : Contre Vatinius Epid. : Epidicus Verg. : Virgile Apic. : Apicius Cato : Caton Att. : Lettres à Atticus Verr. : Contre Verres Men. : Les Ménechmes Aen. : L'Enéide ogr. ; Sur l'agriculture Balb. : Pour Balbus Merc. : Le Marchand ecl. : Les Bucoliques Apul. : Apulée Brut. ; Brutus Curt. : Quinte-Curce Mil. : Le Soldat fanfaron georg. : Les Géorgiques met. ; Les Métamorphoses Catul. : Catulle Cael. : Pour Caelius corm. ; Poèmes Catil. : Les Catilinaires Gell. : Aulu-Gelle, Most. : Mostellaria Vit. Patr. : Vies des Pères Aug. : Augustin Les Nuits Attiques Pers. : Persa (Contre Catifina) de l'Église Conf. : Les Confessions Cic. : Cicéron Poen. : Poenulus Cato. ; Coton l'ancien, oc. : Les Académiques Heren. (anonyme) : Pseud. : Pseudolus Caes. : César ad Q. fr. : Lettres à son frère Sur la vieillesse Rhétorique à Hérennius Rud. : Rudens civ. ; La Guerre civile Quintus CDleujoent.t . : :P Pouoru lre C rluoei nDtéiujos tarus Hor. : Horace Stich. : Stichus Go//. ; La Guerre des Gaules Arch. : Pour Archias carm. ; Les Odes Trin. : Trinummus GLOSSAIRE ÉCRITURE ET P R O N O N C I A T I ON Anaphorique : Déontique Présentatif : pronom-adjectif ou adverbe (modalité) : mot ou tournure qui sert qui renvoie à un élément modalité qui marque à introduire un élément du contexte antérieur. l'obligation. constituant une information Aspect : Dérivé : nouvelle. indique le degré d'avancée mot formé à partir d'un Procès : d'une action ou radical, par l'adjonction action ou événement qui d'un événement, leur début de préfixes ou suffixes se déroule dans le temps. (aspect inchoatif), leur (à ne pas confondre Référence : déroulement en cours (aspect avec "composé"). élément du réel désigné progressif), leur achèvement Focalisation : par un mot ou un syntagme. (aspect accompli). opération de mise en relief Rhotacisme : Auxiliaire : d'un élément important transformation phonétique verbe qui sert à former de l'énoncé, apportant une de [s] en [r] (la lettre rho les temps composés information généralement en grec) entre voyelles. d'un autre verbe. nouvelle (à ne pas confondre Semi-auxiliaire : Cataphorique : avec la notion de "point de vue"). verbe qui sert à indiquer pronom-adjectif ou adverbe l'aspect ou la modalité qui annonce un élément Incise : du verbe qu'il accompagne du contexte postérieur. proposition indépendante (à l'infinitif). Commutation insérée dans le discours Sujet réel : (commuter) : direct et qui l'introduit. GN qui, pour le sens, est opération de substitution Indéfini à polarité le sujet du verbe, mais qui d'un syntagme par un autre négative : grammaticalement n'est pas qui a la même valeur pronom ou pronom-adjectif au cas attendu pour le sujet. dans le même contexte. indéfini qui ne se rencontre Syntagme : Composé : que dans une proposition groupe de mots qui a mot formé à l'aide contenant une négation ou une fonction dans la phrase. de plusieurs radicaux de sens négatif. Thème : (à ne pas confondre Mode personnel : avec "dérivé"). mode qui présente élément, généralement Corrélatif : des variations de personne connu, sur lequel l'énoncé (indicatif, subjonctif, apporte une information adverbe ou pronom-adjectif qui renvoie à une conjonction impératif) par opposition nouvelle (un propos, ou un autre pronom-adjectif aux modes dépourvus ou rhème). de la même phrase. de variations de personne (infinitif, participe, gérondif, Défectif : supin). mot auquel il manque Morphophonologique : une ou plusieurs formes. qui concerne à la fois Déictique : la phonétique terme qui sert à repérer et la morphologie. l'énoncé dans l'espace Passivation : et dans le temps, par rapport au lieu et au moment modification syntaxique de renonciation. provoquée par l'emploi d'un verbe à la voix passive, à la place d'un verbe à la voix active. L'ÉCRITURE DU LATIN l-S L'ÉCRITURE AT IN L'écriture cursive On a également trouvé des témoignages d'écriture cursive (écriture dans laquelle les lettres sont attachées les unes aux autres). Cette écriture était utilisée pour prendre des notes, rédiger des lettres, ou dans les graffitis. I L'alphabet latin 4 L'écriture et la ponctuation Les Latins ont emprunté aux Étrusques un alphabet que ceux-ci tenaient L'écriture des Grecs, qui l'avaient eux-mêmes emprunté aux Phéniciens. Dès le Ve siècle avant J.-C, ils s'en sont tenus aux vingt et une lettres Jusqu'au IIe siècle après J.-C, les Latins séparaient les mots, suivantes; ces lettres ont persisté jusqu'à la fin de la latinité (Ve siècle après puis ils sont passés à une écriture continue, probablement sur le modèle des Grecs. Il en a résulté des difficultés de lecture et des problèmes J.-C), puis ont été utilisées par les langues romanes (langues issues du latin), dans la transmission des textes: incultoloco, par exemple, doit-il se lire avant de servir dans quantité de langues très diverses. in culto loco (dons un lieu cultivé), ou inculto loco (dons un lieu inculte) ? majuscules A B C D E F G HI K L M N O P Q R S T VX La ponctuation b c d e f g h i l c l m n o p q r s t ux Les grammairiens de l'Antiquité (dont la plupart sont postérieurs minuscules au IIIe siècle après J.-C.) ont essayé d'améliorer la notation en introduisant Ces lettres servent de base à l'Alphabet Phonétique International, des rudiments de ponctuation : le point, suivant sa position (en haut avec généralement la prononciation qu'elles avaient en latin ou en bas), servait à marquer des pauses. (—» paragraphes 6 à 12). 5 Les abréviations L'introduction de nouvelles lettres Par souci d'économie, des mots et des formules fréquents étaient abrégés Plusieurs tentatives ont été faites par les Latins pour introduire de nouvelles dans les inscriptions; ce sont surtout des indications de parenté et des lettres dans leur alphabet, en raison soit de l'évolution de la langue, soit fonctions politico-administratives : de l'acclimatation de mots étrangers : F = fïlius (le fils) PRAE. = praetor - La lettre G a été formée à partir de C, pour noter un son qui n'existait pas COS. = consul TR. PL. = tribunus plebis, etc. en étrusque. Deux abréviations de prénoms présentent encore un C D'autre part, un certain nombre d'abréviations sont d'usage courant dans qui vaut un G: C.= Gaius; Cn.= Gnaeus (—> paragraphe 5). les textes littéraires. - Les lettres Y et Z, empruntées à l'alphabet grec, se sont installées définitivement à partir du Ier siècle avant J.-C. L'abréviation du prénom La dénomination complète des personnes citées comprend successivement 3 La forme des lettres prénom, nom et surnom : M. Tullius Cicero (Cicéron). Les prénoms sont en nombre limité et abrégés de la façon suivante: Le format A. = Aulus L. = Lucius Q. = Quintus Il a existé des formats de lettres très différents: des lettres majuscules Ap. = Appius M. = Marcus Ser. = Servais (capitales) créées par les Latins pour les inscriptions officielles; des lettres C. = Gaius M'. = Manius S(ex). = Sextus minuscules, destinées notamment à l'édition des livres. Cn. = Gnaeus Mam. = Mamercus Sp. = Spurius D. s Decimus N(um). = Numerius T. = Titus K. = Kaeso - P. = Publius Ti(b). = Tiberius r A P R O N O N C I A T I ON Les abréviations politico-administratives S. P. Q. R. = senatus populusque Romanus (le sénat et le peuple romains) DU LATIN P. C. = Patres Conscripti (Pères Conscrits = Sénateurs) Quir. = Quirites (Quirites = citoyens) Resp. = Respublica (l'État, la République) Cos. = consul (consul) Coss. a consules (consuls) 6 L'usage moderne et la prononciation latine Procos. = proconsul (proconsul) Le principe général de prononciation latine est qu'à chaque lettre correspond un son, et vice versa. Ce principe connaît des exceptions Les abréviations utilisées dans la datation qui figurent —» paragraphes 8, 9, II. Les mois sont abrégés comme suit: La prononciation moderne en usage en France est supposée reproduire Jan. = Januarius (janvier) Quint. = Quintilis (juillet) assez fidèlement la prononciation des Latins de la période classique (Ier siècle Febr. = Februarius (février) Sext. = Sextilis (août) avant J.-C). Mart. - Martius (mars) Sept. = September (septembre) Apr. = Aprilis (avril) Oct. = October (octobre) 7 La prononciation des voyelles Maj. = Majus (mai) Nov. = November (novembre) Dans l'alphabet latin, il existe douze voyelles: six brèves et six longues Jun. = Junius (juin) Dec. = December (décembre) correspondantes. La date est indiquée en comptant le nombre de jours qui restent VOYELLE PRONONCIATION EXEMPLE (signalés par a. d. = ante diem) jusqu'à certains jours fixes du mois: amat (// aime) Kal. = Kalendae (les Calendes = le Ier du mois) amas (tu aimes) Non. = Nonae (les Nones = le 5 ou le 7, suivant le mois) Id. = Idus (les Ides = le 13 ou le 15, suivant le mois) legit (il lit) Nos a te, ut scis, discessimus a. d. 1111. Non. Nov. ; Leucadem [e:] lëgit (/'/ a lu) venimus a. d. VIII Id^ Nov., a. d. VII Actium. (Cic, Fam., 16, 9,1) Nous t'avons quitté, comme tu le sais, le quatrième jour avant les Nones de novembre [i] videt (// voit) (= 2 novembre) ; nous sommes arrivés à Leucade le huitième jour avant les Ides DO vldit (/'/ a vu) de novembre (= 6 novembre), à Actium le septième jour (— 7 novembre). o [o] populus (le peuple) Le millésime est généralement calculé à partir de la fondation de Rome [o:] pôpulus (le peuplier) (a. V. C. = ab Urbe condita) ou en indiquant les consuls en exercice cette année-là (—> paragraphe 231). [u] senatus (le sénat; N. sg.) Les abréviations utilisées dans la correspondance [u:] senatûs (du sénat; G. sg.) SAL. = salutem S. (P.) D. = salutem (plurimum) dat/dicit (Salut! en début de lettre) [y] lysis (la moulure) S. v. b. (e. e. v.) = Si vales, bene (est; ego valeo). (Si tu vas bien, c'est bien; [y:] Lysis (Lysis •. prénom) moi, je vais bien.) Tullius s. d. Tironi suo (Cic, fam., 16,12) Tullius salue son cher Tiron. LA PRONONCIATION DU LATIN 7-10 La notation des longueurs 9 Les diphtongues Dans l'enseignement scolaire, on utilise traditionnellement le signe " placé Les diphtongues sont des voyelles qui changent de timbre au cours au-dessus de la voyelle pour indiquer qu'elle est longue, et le signe " de leur prononciation. pour indiquer qu'elle est brève. Leur valeur La différence de longueur n'était généralement pas notée par les Romains Une diphtongue vaut une voyelle longue (—» paragraphe 7). eux-mêmes. Seules les inscriptions la mentionnent occasionnellement, La graphie combine deux voyelles: soit par un accent, l'apex: MvRVS (le mur), soit par un allongement -au-: [au] de la hampe du -i-: PRlMVS (premier). -ae-: [at] Cette différence de longueur a disparu au cours du IVe siècle après J.-C. -oe-: [oc] Syllabes et voyelles en poésie Leur évolution La longueur des voyelles joue un rôle important en poésie: la place du mot Au cours de l'histoire, les diphtongues sont devenues des voyelles simples. dans le vers est en partie déterminée par la longueur des syllabes, et donc Cette évolution s'accomplit en latin populaire avant notre ère: des voyelles qui les composent (—» paragraphes 353 et 354). haedus —» hedus (le chevreau). Ainsi, explique Ovide, le nom propre Tûtïcânus ne peut pas entrer Puis elle se produit progressivement dans les autres niveaux de langue: dans un vers, sauf si on change la longueur des voyelles: - La diphtongue -au- est devenue -ô-. Ainsi, Clodius est le nom d'une famille Et pudeat, si te, qua syllaba parte moratur, plébéienne distincte de la famille noble Claudius. La diphtongue artius adpellem, Tùtïcànumque vocem. -au- s'est conservée en latin soutenu jusqu'aux origines du français. Et potes in versum Tùtïcâni more venire, - Les deux diphtongues -ae- et -oe- sont devenues -ë- [e:]. Jiat ut e longa syllaba prima brevis. (Ov„ Pont.. 4,12, 9-12) 10 La prononciation des consonnes Et j'aurais honte si je te nommais en abrégeant une syllabe longue et que je t'appelais Tuticanus. Tu pourrais aussi entrer dans le vers sous la forme LETTRE PRONONCIATION EXEMPLE COMME EN FRANÇAIS DANS Tuticanus, avec abrègement de la première syllabe longue. [b] barba (la barbe) bar 8 Les lettres u/v et i/j [k] collum (le cou) car Consonne ou voyelle? D [d] dea (la déesse) dard Pour les Latins, V, u et I, i correspondaient tantôt à une consonne, tantôt à une voyelle. Pour éviter que la même lettre note successivement F [f] femina (la femme) fard une consonne, puis une voyelle, comme dans seruus, les Latins ont parfois conservé des graphies anciennes: seruos, mais avec une prononciation [g] gula (la gueule) gare [strwus]. De même, on rencontre souvent quom, forme ancienne de cum. Les pratiques éditoriales modernes [j] janua (la porte) yaourt La distinction graphique entre consonne et voyelle que l'on utilise souvent est due à La Ramée, savant de la Renaissance; il a opposé j et i, d'une part, [I] luna (la lune) lard et v et u, d'autre part (d'où le nom de "lettres ramistes"). Suivant les éditions, on peut donc rencontrer le même mot écrit M [m] murus (le mur) mare de deux manières différentes: iuuenis/juvenis (le jeune homme). LA PRONONCIATION DU LATIN 10-12 PRONONCIATION EXEMPLE COMME EN FRANÇAIS DANS La fonction du H, dans la langue courante, est surtout de maintenir N [n] novus (nouveau) non des voyelles en hiatus: dans nihil [niil] (rien), -h- évite la contraction des voyelles (mais cette contraction s'est opérée dans la langue familière, P [P] purus (pur) par en nil). R [r] rarus (rare) rare La lettre K S M sum (je suis) son Elle n'est pas d'un emploi courant; elle ne se rencontre que dans certains mots et surtout dans des abréviations: T tuus (ton) tard K. = Kalendae (les Calendes: le Ier jour du mois —» paragraphe 4). Le même son [k] se notait anciennement, par héritage étrusque, k- devant V [w] vos (vous) western -a-, c- devant -e- et -i-, et q- devant -o- et -u-. La graphie a neutralisé X [ks] sex (six) axe ces différences en généralisant la lettre c. La lettre Q z [ts, dz, z] zona (la ceinture) zone Elle n'a plus d'emploi qu'en combinaison avec la lettre -u- pour noter QU [k»] qui (qui) quatuor l'occlusive labio-vélaire [kw]; on a parallèlement la combinaison -gu- pour noter [g*]. GU Erl sanguis (le sang) guano 12 L'évolution de la graphie et de la prononciation Il Quelques consonnes particulières Du latin classique aux langues romanes La lettre X La graphie reste pratiquement stable jusqu'à la fin de l'Antiquité et même Elle correspond à deux sons: [ks]. au-delà, alors que la prononciation a considérablement évolué, comme en témoignent les "fautes" d'orthographe qu'un grammairien de la fin La lettre H de l'Antiquité a cherché à relever: Elle n'est pas prononcée comme une consonne aspirée de manière systématique; son usage est incertain pour plusieurs mots: angulus non anglus (...) auctor non autor (Appendix Pwbi) harena / arena (le sable) (Dire) angulus, et non anglus, auctor, et non autor. pulcer / pulcher (beau) Cette évolution est également perceptible à travers la prononciation du latin Elle sert souvent à identifier des mots issus du grec et caractérise véhiculé par l'Église et à travers les langues romanes, langues issues du latin. des prononciations savantes ou affectées : Comment prononcer le latin aujourd'hui? Chommoda dicebat, si quando commoda vellet La prononciation dite "restituée", utilisée dans l'enseignement dicere, et insidias Arrius hinsidias, contemporain, s'efforce de reproduire la prononciation de la période Et tutn mirifice sperabat se esse locutum, classique, avec les équivalences phonétiques indiquées —» paragraphes 7 et 10. Elle est fatalement assez éloignée de la façon dont le latin était cum quantum poterat dixerat hinsidias. (Catui., Carm., 84) prononcé à la fin de l'Antiquité. "Havantages", disait Arrius, quand il voulait dire avantages et "hembûches", au lieu de "embûches" ; il se figurait avoir parlé merveilleusement, quand il avait dit de toute sa force "hembûches". 13 L'accentuation M O R P H O L O G IE Les mots toniques La plupart des mots présentent un accent: ce sont des mots toniques. 14 Définitions La syllabe particulière sur laquelle porte l'accent s'est conservée dans les langues romanes, où elle est souvent restée accentuée: Qu'est-ce qu'une langue flexionnelle? venire —» venir. En latin, la plupart des mots peuvent prendre des formes différentes selon L'accent a progressivement changé de nature au cours de la période leur emploi. Cette variation dans la forme, qu'on appelle aussi flexion, affecte impériale: d'accent de hauteur (dit "musical"), il est devenu accent la fin du mot: la désinence. La liste des formes d'un nom, pronom ou adjectif, d'intensité (on prononce plus fort la syllabe accentuée). s'appelle la déclinaison; celle d'un verbe, la conjugaison. Dans une langue flexionnelle, tous les mots ne connaissent pas des variations Les mots atones de forme. En latin, les noms, adjectifs, pronoms et verbes ont une flexion, Il existe, cependant, des mots dépourvus d'accent, des mots atones, qui sont à l'exception de rares noms et adjectifs invariables: l'as, n (le permis)/nefes, n généralement des mots invariables et monosyllabiques. Deux catégories (l'interdit), pondo, n (la livre), nequam (mauvais), frugi (vertueux). sont distinguées: Les adverbes, conjonctions et prépositions sont invariables. - les proclitiques: ils se placent devant un mot accentué; il s'agit, essentiellement des prépositions: ad ûrbem (vers la ville); Les six cas du latin - les enclitiques: ils s'accolent à un mot accentué; Pour les noms, pronoms et adjectifs, la désinence donne à la fois il s'agit de -ne (est-ce que?), -ve (ou) et -que (et): des indications morphologiques de nombre (et de genre pour les adjectifs) senâtus populûsque Românus (le sénat et le peuple romains). et la fonction du mot. La déclinaison comporte six cas différents: nominatif, vocatif, accusatif, La place de l'accent génitif, datif, ablatif, avec des formes différentes au singulier et au pluriel. La place de l'accent dépend pour chaque mot de sa structure phonétique: Il existe pour certains noms un septième cas, le locatif, qui sert à indiquer - Les monosyllabes sont accentués: mes (la coutume). le lieu où l'on est (—> paragraphes 18, 20, 23, 34). - Dans les mots de deux syllabes, la première syllabe est accentuée: âmo (j'aime). La disparition des cas - Dans les mots d'au moins trois syllabes, la place est déterminée Les langues romanes modernes (langues issues du latin) ont perdu les par la quantité de l'avant-dernière syllabe; si elle est longue (syllabe fermée déclinaisons: de six cas en latin, on est passé à deux en ancien français, puis ou comportant une voyelle longue), elle porte l'accent: à une forme unique en français moderne. Quelques pronoms, cependant, venimus (nous venons). présentent des vestiges de déclinaison: je Ime /moi, qui I que /quoi I dont. Sinon, l'accent remonte sur la syllabe précédente (l'antépénultième): vénïmus (nous sommes venus). - La présence d'un enclitique "attire" l'accent sur la syllabe qui le précède: pôpulus (le peuple) senatus populûsque (le sénat et le peuple)

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Le Bescherelle Grammaire du latin est une grammaire très simple et complète de la langue latine. Il a pour objectif de permettre la lecture, le traduction et l'interprétation des textes. Sujet traité: Langues Description écriture: Ce Bescherelle comprend quatre parties : - écriture et prononci
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