Cambridge Library CoLLeCtion Books of enduring scholarly value Classics From the Renaissance to the nineteenth century, Latin and Greek were compulsory subjects in almost all European universities, and most early modern scholars published their research and conducted international correspondence in Latin. Latin had continued in use in Western Europe long after the fall of the Roman empire as the lingua franca of the educated classes and of law, diplomacy, religion and university teaching. The flight of Greek scholars to the West after the fall of Constantinople in 1453 gave impetus to the study of ancient Greek literature and the Greek New Testament. Eventually, just as nineteenth-century reforms of university curricula were beginning to erode this ascendancy, developments in textual criticism and linguistic analysis, and new ways of studying ancient societies, especially archaeology, led to renewed enthusiasm for the Classics. This collection offers works of criticism, interpretation and synthesis by the outstanding scholars of the nineteenth century. La Cité Antique La Cité Antique is the best-known work by the nineteenth-century French historian Fustel de Coulanges (1830–89), who pioneered an objective approach to the study of history, and the use of primary rather than secondary sources. This reissue is of the 1866 edition of the book, which was originally published in 1864 while the author was professor of history at Strasbourg. It explores the influence of religion and kinship on the development of the laws and political institutions of ancient Greek and Roman societies. Coulanges describes many aspects of Greek and Roman family law including marriage, divorce, adoption, property and inheritance. After giving an account of the social organisation of cities, their administration, and the rights and duties of citizens, he outlines the processes of institutional change and the evolving power relationships between the social classes. Finally he discusses the effects of Christianity in the political sphere. Cambridge University Press has long been a pioneer in the reissuing of out-of-print titles from its own backlist, producing digital reprints of books that are still sought after by scholars and students but could not be reprinted economically using traditional technology. The Cambridge Library Collection extends this activity to a wider range of books which are still of importance to researchers and professionals, either for the source material they contain, or as landmarks in the history of their academic discipline. Drawing from the world-renowned collections in the Cambridge University Library, and guided by the advice of experts in each subject area, Cambridge University Press is using state-of-the-art scanning machines in its own Printing House to capture the content of each book selected for inclusion. The files are processed to give a consistently clear, crisp image, and the books finished to the high quality standard for which the Press is recognised around the world. The latest print-on-demand technology ensures that the books will remain available indefinitely, and that orders for single or multiple copies can quickly be supplied. The Cambridge Library Collection will bring back to life books of enduring scholarly value (including out-of-copyright works originally issued by other publishers) across a wide range of disciplines in the humanities and social sciences and in science and technology. La Cité Antique Étude sur le Culte, le Droit, les Institutions de la Grèce et de Rome Fustel de Coulanges CAmbRIDGE UNIvERSITy PRESS Cambridge, New york, melbourne, madrid, Cape Town, Singapore, São Paolo, Delhi, Dubai, Tokyo Published in the United States of America by Cambridge University Press, New york www.cambridge.org Information on this title: www.cambridge.org/9781108011716 © in this compilation Cambridge University Press 2009 This edition first published 1866 This digitally printed version 2009 ISbN 978-1-108-01171-6 Paperback This book reproduces the text of the original edition. The content and language reflect the beliefs, practices and terminology of their time, and have not been updated. Cambridge University Press wishes to make clear that the book, unless originally published by Cambridge, is not being republished by, in association or collaboration with, or with the endorsement or approval of, the original publisher or its successors in title. LA CITE ANTIQUE ETUDE SUR LE CULTE, LE DROIT, LES INSTITUTIONS DE LA GREGE ET DE ROME FUSTEL DE COULANGES Professeiir d'histoire & la Fauuke des lettres de Strasbourg OUVRAGE COURONNE PAR L'ACADEMIE FRANfAlSE DEUXJEME EDITION PARIS LIBRAIRIE DE L. HAGHETTE ET C1E BOULEVARD SAINT-GERMAIN, N° 77 1866 Droit de traduclion reserve INTRODUCTION. DE LA NECESSITY D'ETUDIER 1ES PLUS VIEILLES CROYANCES DES A[\CIENS POUR CONNA1TRE LEURS INSTITUTIONS. On se propose de montrer ici d'apres quels principes et par quelles regies la sociele grecque et la sociele ro- maine se sont gouvernees. On reunit dans la meme etude les Romains et les Grecs,, parce que ces deux peuples, qui etaient deux branches d'une meme race, et qui parlaient deux idiomes issus dune meme langue, ont eu aussi les memes institutions et les memes prin- cipes de gouvernement et ont traverse une serie de re- volutions semblables. On s'aftachera surtout a faire ressortir les differences radicales et essentielles qui distinguent a tout jamais ces peuples anciens des societes modernes. Notre sys- teme d'education, qui nous fait vivre des l'enfance au milieu des Grecs et des Romains,, nous habitue a les comparer sans ceste a nous, ajuger leur histoire d'apres la notre et a expliquer nos revolutions par les leurs. Ce que nous tenons d'eux et ce qu'ils nous ont legue nous fait croirequ'ils nous ressemblaient; nous avonsquelque l 2 INTRODUCTION. peine a les considerer comme des peuples etrangers; c est presque toujours nous que nous voyons en eux. De la sont venues beaucoup d'erreurs. On ne manque guere de se tromper sur ces peuples anciens quand on les re- garde a travers les opinions et les faits de notre temps. Or les erreurs en cette matiere ne sont pas sans dan- ger- L'idee que Ton s'est faite de la Grece et de Rome a souvent trouble nos generations. Pour avoir mal ob- serve les institutions de la cite ancienne, on a imagine de les faire revivre chez nous. On s'est fait illusion sur la liberte chez les anciens, et pour cela seul la liberte chez les modernes a ete mise en peril. Nos quatre-vingts dernieres annees ont montre clairement que Tune des grandes difficultes qui s'opposent a la marche de la so- ciete moderne, est Fhabitudequ'elle a prise d avoir tou- jours l'antiquite grecque et romaine devant les yeux. Pour connaitre la verite sur ces peuples anciens, il est sage de les etudier sans songer a nous, comme s'ils nous etaient tout a fait etrangers, avec le merne desin- teressement et l'esprit aussi libre que nous etudierions l'lnde ancienne ou 1'Arabie. Ainsi observees, la Grece et Rome se presentent a nous avec un caractere absolument inimitable. Rien dans les temps modernes ne leur ressemble. Rien dans l'avenir ne pourra leur ressembler. Nous essayerons de montrer par quelles regies ces societes etaient regies, et Ton constateraaisement que les memes regies ne peuvent plus regir Thumanite. D'ou vient cela? Pourquoi les conditions du gouver- nementdes hommes ne sont-elles plus les memes qu'au- trefois ? Les grands changements qui paraissent de temps en temps dans la constitution des societes, ne peuvent ETUDE DES CROYANCES. 3 etre l'effet ni du hasard ni de la force seule. La cause qui les produit doit etre puissante, et cette cause doit resider dans rhomme. Si les lois de l'association hu- maine ne sont plus les memes que dans l'antiquite, c'est qu il y a dans rhomme quelque chose de change. Nous avons en effet une partie de notre 6tre qui se modifie de siecle en siecle; c'esL notre intelligence. Elle est toujours en mouvement, et presque toujours en pro- gres, et a cause d elle nos institutions et nos lois sont sujettes au changement. L'homme ne pense plus au- jourd'hui ce qa'il pensait il y a vingt- cinq siecles, et c'est pour cela qu'il ne se gouverne plus comme il se gouvernait. L'histoire de la Grece et de Rome est un temoignage et un exemple de l'etroite relation qu'il y a toujours entre les idees de Intelligence humaine et Tetat social d'un peuple. Regardez les institutions des anciens sans penser ;\ leurs croyances; vous les trouvez obscures, bizarres, inexplicables. Pourquoi des patriciens etdes plebeiens, des patrons et des clients, des eupatrides etdes theteset ; d'ou viennent les differences natives et ineffacables que nous trouvous entre ces classes?Que signifient ces in- stitutions lacedemoniennes qui nous paraissent sicon- traires a la nature? Comment expliquer ces bizarreries iniques de Fancien droit prive : a Corinthe, a Thebes, defense de vendre sa terre; a Athenes, a Rome, inega- lite dans la succession entre lefrereetlasoeur?Qu'est-ce queles jurisconsultes entendaient par Vagnation, par la <yens?Pourquoi ces revolutions dans le droit, et ces re- volutions dans la politique? Qu'etait-ce que ce palrio- tisme singulier qui effacait quelquefois tous les senti- ments naturels? Qu'entendait-on par celte liberte donl
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