Humains, non-humains Commentrepeuplerlessciencessociales D o c u m e n t té lé c h a rg é d e p u is w w w .c a irn .in fo - - - 8 5 .2 4 2 .1 1 .2 9 - 2 8 /0 3 /2 0 1 7 1 8 h 2 3 . © L a D é c o u v e rte Ouvragecoordonnépar Sophie Houdart et Olivier Thiery Humains, non-humains D Cleosmscmieennctesrespoecuiaplelesr o c u m e n t té lé c h a rg é d e p u is w w w .c a irn .in fo - - - 8 5 .2 4 2 .1 1 .2 9 - 2 8 /0 3 /2 0 1 7 1 8 h 2 3 . © L a D é c o u v e rte D o c u m e n t té lé c h a rg é d e p u is w w w .c a irn S .in ivousdésirezêtretenurégulièrementinformédenosparutions,ilvoussuffitdevous fo abonnergratuitementànotrelettred’informationbimensuelleparcourriel,àpartirdenotre - - - 85 site www.editionsladecouverte.fr .2 4 oùvousretrouverezl’ensembledenotrecatalogue. 2 .1 1 .2 ISBN 978-2-7071-6519-0 9 - 2 EnapplicationdesarticlesL.122-10àL.122-12ducodedelapropriétéintellectuelle, 8 /0 toutereproductionàusagecollectifparphotocopie,intégralementoupartiellement, 3 duprésentouvrageestinterditesansautorisationduCentrefrançaisd’exploitationdu /2 0 droitdecopie(CFC,20,ruedesGrands-Augustins,75006Paris).Touteautreformede 1 7 reproduction,intégraleoupartielle,estégalementinterditesansautorisationde 1 8 l’éditeur. h 2 3 . © © ÉditionsLaDécouverte,Paris,2011. L a D é c o u v e rte Sommaire D I. LAavannatt-uprreopetossesdébordements 157 o c um II. «Faire(de)lapolitique» 75 e n t té III. Passermarchés 133 lé c h a rg IV. Lascienceensesconfins 191 é d e p u V. Lebouleversementenart 255 is w w w VI. Vivreavecdesdieux 321 .c a irn .in Lesauteurs 359 fo - - - 8 Tabledesmatières 365 5 .2 4 2 .1 1 .2 9 - 2 8 /0 3 /2 0 1 7 1 8 h 2 3 . © L a D é c o u v e rte Avant-propos OlivierThieryetSophieHoudart C e volume constitue une sorte de handbook, comme disent les Anglo-Saxons, visant à rendre visibles, auprès d’un D rhpneuuaLnnbmeoltsiaucàiavnédueleetlaselsreueggmtriésdsenoeanécyrstiaapsantlésiectousinrapfvrslaiaesrdnnttiiecfucsfoisépeprctéheednoàsetnedcnesees,or.inlnlis-visèrnpereéecsssoioadnnléittsctetpernasè,snsurineansottcmdaecarbhtnraéesisnulaxenu.soxAsmcpmibpeêrnamerctdeeeess- o c u disciplines.Leurspositionnementsdanslesdébatsinternesagitantles m en scienceshumainesetsocialessontvariés.Leursmanièresd’envisagerles t té rapports de ces disciplines avec d’autres formes de savoir diffèrent lé ch parfois. Leurs conceptions du rôle que leurs propres pratiques peuvent a rg jouerpourd’autressontégalementdiverses.Au-delàdecettehétérogé- é d néité,cetouvragenoussembletraverséparuneidéegénérale.Cetteidée, e p u c’estquel’onpeutmieuxcomprendreenquoiconsistentlesindividus is w etlescollectifshumainsenexplorantlesmultiplesrelationsqueceux-ci w w entretiennentavecdetrèsdivers«non-humains».Laseuleanalysedes .c airn relations entre les humains, qui a nourri une part importante des .in travauxenscienceshumainesetsocialesdepuislanaissancedecelles-ci, fo - - - 85 cnleeemllseeundffteistauiàntrdreainvvidedrruessdcheoumlempuatriesnmnsieudnlteitpallanetsréqraeullieattécieodunexss-accvioeslelcercceetdisfés«fihnnuoismns-eahniuntmsp,aanritniisedl»e- .2 4 qui composent leurs divers milieux. Animaux, molécules, objets tech- 2 .1 niques, divinités, procédures, matériaux, bâtiments, tous ces divers 1 .29 «non-humains» comptent, importent pour les humains, et pas de - 2 manièrecosmétique:lesrelationsquenousentretenonsaveceuxsont 8 /0 unpeucequenoussommes.Nousfabriquonsdeslangages,dessystèmes 3 /20 designesetdesymboles,destechniquesquenousnecessonsd’utiliser, 1 7 d’améliorer,deréparer,etsurlesquelsnousprenonsappuipourinventer 1 8h plus encore; nous accomplissons des œuvres d’art qui nous «alimen- 2 3. © tent»; nous construisons des bâtiments afin de nous reposer, de nous L a D é c o u v e rte 8 Humains,non-humains protégeretdevivrenosintimités;nouscultivonsetvénéronsdesdieux qui nous effraient, nous possèdent, nous «régénèrent», et aux noms desquels nous nous entretuons; nous produisons des connaissances scientifiquesoud’autresformesdesavoirsquenousutilisonspourtrans- formernosagricultures,nosindustriesetnossystèmesdesoins;nous apprenons à cohabiter avec des animaux que nous aimons, alors que nous en élevons d’autres pour les abattre et les manger; nous sommes effrayésàl’idéequelesenvironnementsfragilesquinouspermettentde vivredeviennentinsupportablesetincontrôlables,etnousnecessonsde luttercontrelesdangersparfoismortelsqueceux-cirenferment.Nous bâtissonsnosinstitutions,nosorganisationspolitiquesetnosmarchés économiquesenfabriquant,enutilisant,enmaintenantdestechniques, des procédures, des architectures qui, à condition que nous sachions veilleràleurbonfonctionnement,nousserventdedéléguésauxiliaires pour faire tenir tous ces collectifs, tandis que des catastrophes natu- D qdhrgeeiuulfnlefmeétslraeeàoisnnursceecic,cieeeeornentntacpfseirinesgisschueodursneeumssrroapcdlireineodssedemsd,upeeiittrlrsienesndouideecxrcinasqo.lonueTss’seiopspltulraeeotunapccvmreeeelnéàsantttneraoac’gbevhessenteerrtospvqstaecousriuieerltniateecdmnceéese:ctnntrleioaaruacerec,sénteaoittvlb,iialtstiuéée- o c u seindelaquellelesrelationsentrehumainsetnon-humainsjouentun m en rôlecapital. t té Comptetenudel’hétérogénéitédesauteursayantcontribuéàcelivre, lé ch ilparaîtintenable,dansunsimpleavant-propos,d’expliciterplusavant a rg lesdifférentesmanièresd’aboutiràunetelleidée,quiadéjàderrièreelle é d unecarrièredequelquesdécenniesexpriméesouslaformedecetteinvi- e p u tationàexplorerles«relationsentrehumainsetnon-humains»,etdont is w les origines sont encore bien plus lointaines. Évoquons seulement, à w w l’adresse de ceux qui ne la partageraient pas ou pour qui elle résonne- .c airn raitcommeuneabsurdité,deuxchoses.Lapremière,c’estquecetteidée .in n’impliquepascommetelledesous-estimerl’intérêtdeconstruiredes fo - - - 85 éaccoyoarrlneétsla,gtdriaoannnsdsuipnaeurpmasyeesitntcaodnmetmdfa’eémtlaailblFelrisarnfloecerftaduientsésaetnastneiéstteidsqi2up0elô0q0mu,éseeolsnetdsceposemgrsrpoaannrndateeiss- .2 4 vementplusnombreusesàoccuperdespostesàresponsabilitédansles 2 .1 entreprises, à aller à l’opéra et à déclarer que celui-ci est beau, que les 1 .29 personnes nées de parents pauvres et n’ayant pas fait d’études supé- - 2 rieures.Lasecondechose,c’estquel’idéequianimelesauteursdecet 8 /0 ouvragenerevientpasànierquelesindividusetlescollectifshumains 3 /20 consistent aussi en de nombreuses relations entre les humains et que, 1 7 parsuite,explorertouteladiversitédecelles-cienselivrantàunesorte 1 8h d’éthologie des comportements des hommes entre eux est de la plus 2 3. © hauteimportance. L a D é c o u v e rte OlivierThieryetSophieHoudart Avant-propos 9 L’idéede«repeupler»lesscienceshumainesetsocialesparl’explora- tion des relations entre humains et non-humains n’implique donc aucune volonté de disqualifier tout ce qui existe par ailleurs dans ces sciences, ni l’importance des connaissances que ces dernières sont susceptibles de produire en suivant d’autres chemins. «Repeupler» les scienceshumainesetsociales,celasignifieicimettreàl’agendadeces disciplines l’étude des relations entre humains et «non-humains», l’exploration des «rôles» multiples des «non-humains» du point de vue des individus et des collectifs humains dont les outils des sciences humainesetsocialespermettentderendrecompte,etcelaparcequela compréhension de la réalité humaine pourrait être d’autant meilleure que l’on ne laisserait pas dans l’ombre une part si importante de ce en quoiconsistecettedernière. Par ailleurs, l’idée qui guide ce livre n’implique pas nécessairement, commetelle,depenserquelesmorceauxdebois,lesobjetstechniques, D lslreeaesslsosedenrimaeuiubenxnleé,tsmldceoesêmnœlaterumiavbcruêcemeesnpedtt’miàaornantnodouiè’ururrenlier.stcNeemlusclopodlrnéooccbuueltpèleemtsq,enusseei,rqpadulieueennsctdoeimturoexbucrqtseeudumixelesetn«estxeêprttaehriseielsinoc»t-i oc sophiques.Mais,danssonensembleetdemanièregénérale,cetouvrage u m portesurlaréalitéhumaine,etc’estàproposdecelle-ciqu’ilrelaieeffec- e n t té tivement,grâceauxmoyensethnographiquesdesscienceshumaineset lé sociales, une hypothèse ontologique minimale. Cette hypothèse envi- c h a sagequelaréalitéhumaineenestuneausensoùellesefaitenfaisant, rg é d où elle «prend consistance», c’est-à-dire au sens où son être propre a e p quelquechoseàvoiraveclesactivitéshumaines,etenparticulieravec u is w ce que les sciences humaines et sociales peuvent décrire et observer w w comme des relations entre humains et «non-humains». Cette hypo- .ca thèsen’impliquepasentantquetelle,précisons-le,depenserimpérati- irn.in vement que cette réalité soit par ailleurs réductible à une somme de fo relations,desurcroîtmatérielles–observéesouobservables. - - - 8 En tant que coordinateurs de cet ouvrage, nous avons choisi d’orga- 5 .2 nisercelui-cidemanièresimpleetintuitive,commeunesortedepetite 4 2 .1 encyclopédie. Il se compose de trente-cinq textes, regroupés en six 1 .2 parties qui correspondent à quelques-uns des grands champs de 9 - 2 recherche thématiques dans les sciences humaines et sociales franco- 8 /0 phonescontemporaines.Chacunedecelles-cis’ouvreparunprologue: 3 /2 lesauteursayantacceptéd’enjouerlejeuyexplicitentàleurfaçon,pour 0 1 7 lechampconcerné,lesenjeuxauxquelspeutrépondrecetteidéed’un 1 8h repeuplement des sciences humaines et sociales par une investigation 2 3. © des relations entre les humains et les non-humains. Ils articulent en L a D é c o u v e rte