ebook img

Aïn d'Anou 2015 PDF

24 Pages·2016·2.37 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Aïn d'Anou 2015

Aïn d’Anou 2015 EXPEDITION SPELEOLOGIQUE  FRANCO‐MAROCAINE Aïn d’Anou 2015 EXPEDITION SPELEOLOGIQUE  INTERNATIONALE  AU MAROC        Contacts : Michel Chassier - Spéléo Club de Blois 199 route de Cabochon - 41000 BLOIS – France Tel : 06 31 72 55 68 [email protected] Ayoub Nehili – Association Marocaine de Spéléologie 16 Rue Idriss El Mesfioui – CASABLANCA - Maroc Tel: 067-67-53-00 [email protected] Le site de l’expédition. Maroc, Province de Chaouene, Cercle de Talembote. Dorsale calcaire du Rif, massif du Lakraa-Tissouka Les participants. Spéléo Club de Blois : Michel CHASSIER Frédéric BERTRAND Spéléo Club de Touraine : Sylvain BROQUA Groupe de Recherches Spéléologiques d’Eure et Loir (GRS 28) : Eric BAILLEUL Association Marocaine de Spéléologie : Ayoub NEHILI Soufiane KAAB Youness Taha ARRAD Le déroulement de l’expédition.  Départ de France le 15 août, arrivée à Azilane le dimanche 16 août et installation.  Lundi 17 au jeudi 20 août : explorations dans la rivière souterraine d’Aïn D’Anou de l’Oued Farda (3 nuits de bivouac dans les gorges de l’Oued).  Vendredi 20 août et samedi 21 août : explorations au Kef Ansar Tinioune.  Dimanche 22 au mardi 25 août : explorations au Kef d’Ensough et repérages sur le Jbel Ouesteyine.  Mercredi 26 août : départ.  Jeudi 27 août : retour en France Résultats. - Ain d'Anou : recherche d’une continuation vers l’amont, 98 m topographiés, le développement atteint 3238 m. - Kef Ansar Tinioune : 236 m topographiés, le développement atteint 1138 m. - Kef d'Ensough : 104 m topographiés, le développement atteint 2854 m. Ces 3 cavités majeures ont pu être explorées en 9 jours de présence sur le terrain, malgré les difficultés d’accès pour 2 d’entre elles. La rivière souterraine d’Aïn d’Anou explorée sur plus de 3 kilomètres constitue la résurgence la plus importante au nord du massif, drainant probablement les eaux souterraines du Kef d’Ensough et du Kef Tinioune. Il faudra encore plusieurs expéditions avant de pouvoir relier ces 3 cavités. Cette expédition franco-marocaine s’inscrit dans une coopération durable avec les spéléologues marocains (3 participants cette année). Plus de 2400 photos et vidéos ont été réalisées au cours de l’expédition, elles permettront de valoriser le patrimoine souterrain du Parc National de Talassemtane. Ain d’Anou (Dg 5). Situation : Coordonnées : 520,00 - 509,60 – 870 (Lambert Nord Maroc) Ain d’Anou est la source de l'oued Farda, affluent de l'oued Laou, qui va se jeter dans la Méditerranée. On accède à cette cavité par la route 8304, qui longe l'Oued Laou jusqu'à la mer (route goudronnée), puis par une piste carrossable qui conduit au barrage d’Akchour. De là, une piste muletière monte au village d'Ouslaf et, franchissant un petit col, vient surplomber les gorges de l'oued Farda, pour ensuite le traverser en empruntant un petit pont de pierre avant de remonter vers Imizzar. A cet endroit, il faut suivre le cours de la rivière jusqu'à la source, la progression entre les blocs est parfois difficile. Compter 2 h 30 à 3 h depuis le barrage. Cette piste muletière est moins utilisée depuis qu’une piste carrossable arrive jusqu’au village d’Imizzar (depuis Chaouene ou depuis Bab Taza via Talassemtane. Il est possible de rejoindre l’entrée supérieure (kef de Selloum) depuis Imizzar par une piste assez peu marquée (triq de Selloum) en moins d’une heure. Historique. En 1963, le siphon d'entrée d'Ain d'Anou est franchi pour la première fois (plongée bouteille - S.C.RABAT). Au-delà, une galerie de grandes dimensions est signalée, ainsi que la présence de branchages derrière le siphon, indice d'une entrée supérieure. Cependant, les explorations au Kef Toghobeit vont mobiliser les énergies pendant de nombreuses années, avec la venue du S.C.U.C. Louvain en 1963 et 1969, puis du S.C.Blois à partir de 1970. En 1978, c'est la découverte du Kef d'Ensough. En 1980, une reconnaissance de 3 jours à partir des douars Afeska et Azilane permet d'explorer une trentaine de cavités situées dans la zone d'alimentation d'Ain d'Anou. En 1988 et 1989, le plongeur allemand Franz-Jorg Krieg, à partir de renseignements fournis par l'A.Re.S.Ma, explore environ 800 m de galeries, s'arrêtant faute de temps à l'entrée du Grand Canyon. En 1990, Patrick Jolivet franchit le siphon en apnée. Accompagné de Alain Bellanger, il topographie 890 m de galeries. (Ce n'est qu'au retour que nous aurons connaissance de la visite de F-J Krieg). En septembre 1991, le S.C.Blois reprend l'exploration. Près de 2 Km sont ajoutés au réseau, qui atteint dès lors 2854 m pour une dénivelée de 160 m (+155, -5). La topographie est publiée dans le rapport d’expédition 1990-91 ainsi qu’une description de la cavité. En 1993 une nouvelle exploration du S.C. Blois (affluent d’Imizzar) porte le développement à 3140 m. Explorations 2015. Depuis 1993, la cavité n’a pas été revisitée, et seul un membre de l’équipe 2015 la connaissait déjà. La journée du 17 août a été consacrée au déplacement jusqu’à Imizzar. Le mauvais état du tronçon de piste reliant Azilane nous a fait perdre presque 2 heures pour faire passer un véhicule. Nous laissons ensuite les 2 voitures au pied de l’antenne-relais qui se trouve au-dessus d’Imizzar, l’endroit nous étant conseillé comme sûr en raison de la présence d’un gardien (que nous n’avons pas vu !) Descente vers les gorges de l’Oued  Farda. Photo Michel Chassier  De là, il faut plus d’une heure de portage pour atteindre le lieu du bivouac dans les gorges, en aval de la résurgence. Déjà utilisé en 1991 et 1993, c’est là seul lieu « confortable » pour installer un bivouac, sur un replat au bord d’une cascade de tuf… et avec l’eau courante ! L’inconvénient c’est que l’entrée du Kef de Selloum est à environ une heure de là, au prix d’une progression difficile avec plusieurs escalades de blocs au fond des gorges. Bivouac dans les gorges de l’Oued  Farda. Photo Sylvain Broqua  Sitôt arrivés au camp, une 1ère équipe part équiper le puits d’entrée et faire une petite reconnaissance (Frédéric Bertrand, Sylvain Broqua, Ayoub Nehili). Retour à la nuit tombée. Le 18 Eric Bailleul, Frédéric Bertrand, Michel Chassier, Ayoub Nehili et Soufiane KAAB vont ré-explorer la cavité jusqu’au siphon terminal tout en faisant du repérage et quelques compléments de topo. Frédéric en profite pour faire ses premières prises de vue. TPST : environ 9 heures. Youness Taha ARRAD rejoint le camp dans la journée. La journée du 18 est surtout consacrée au reportage photo. Le 19 nous entamons le portage du bivouac vers l’aval, pour reprendre la piste d’Imizzar à hauteur du pont sur l’Oued Farda. Retour à Azilane dans l’après- midi. Au cours de cette rapide visite, plusieurs départs fossiles ont été repérés, dont certains nécessiterait une escalade, nous constatons également que la topo de 1991 mériterait d’être complétée. Le développement atteint 3238 mètres. Description. Le porche d'entrée, de dimensions moyennes, est occupé par une vasque peu profonde au départ, et qui plonge vers le fond. Le siphon est ponctuel (10 m, -4). La vôute ne se situe qu’à 2 mètres sous la surface (nous avons vu le siphon désamorcé en 1993). De l'autre côté on débouche dans une galerie large d’une dizaine de mètres, dont la hauteur croissante dépasse 15m, avec un méandre de voûte bien visible. A 60 m environ, la rivière tourne à 90° vers l'Est, avant de reprendre la direction initiale 50 m plus loin. Au niveau de ce deuxième virage se trouve un affluent exploré en 1993 sur 240 m‚ dont une branche active (faible écoulement) se termine par un siphon direction Est. Il pourrait correspondre à un sous-écoulement de l'oued qui coule entre Taria et Imizzar. En suivant la galerie principale, on rencontre une cascade de 2m, puis une voûte mouillante. Cette partie peut être shuntée par un passage semi-fossile, ce qui permet d'éviter la voûte mouillante. Une petite corde est nécessaire pour reprendre pied au niveau de la rivière. On traverse ensuite une vasque profonde, qui se prolonge sur la gauche jusqu'à un siphon. Une escalade de 3m permet de l'éviter et donne accès à une portion de galerie dont le sol est jonché de petits branchages, et nous y trouverons même un crapaud, achevant de nous convaincre de la présence d'une ouverture, qui sera découverte sans difficultés en suivant le talweg en surface. Cette entrée appelée provisoirement « trou du crapaud » est connue par les autochtones sous le nom de Kef de Selloum, il en sort un violent courant d’air. C’est désormais l’entrée qui sera utilisée pour la suite des explorations, permettant d’éviter le siphon. Conduite forcée dans Ain d’Anou.  Photo Frédéric Bertrand  Trente mètres plus loin, une conduite forcée (4m de diamètre) redescend vers une vasque, on remonte ensuite un talus d'argile avant d'atteindre un plan d'eau plus important. C'est à ce point que l'on peut accéder au réseau fossile supérieur, qui se développe environ 20m au-dessus de l'actif, sur un peu plus de 200m. En continuant la rivière, il faut encore franchir plusieurs vasques profondes, puis une cascade de 2m, avant de déboucher dans galerie large de 4 à 5m, haute de plus de 25 : c'est le Grand Canyon (la voûte correspond au plafond du réseau fossile, ce qui permet d'en connaître la hauteur avec précision ). La rivière peu profonde coule sur un lit de roche entièrement décapé suivant une série de méandres, parfois élargis. On rencontre un petit affluent sur la gauche, quelques vasques plus profondes, ainsi que des zones de blocs aux endroits où la galerie s'élargit. Les parties supérieures sont bien concrétionnées. La pente augmente progressivement vers l’amont. Au bout de 500 m environ d'une progression rapide, on arrive dans la première grande salle du réseau : la salle d'Imizzar (90 x 50 x 40 m, volume estimé plus de 100000 m3). Un affluent débouche dans cette salle (direction : Est), non exploré complètement. Au-delà, la galerie se poursuit, plus large mais moins haute, on ne retrouve pas la rivière qui doit couler sous les blocs. Après un nouveau diverticule fossile, toujours sur la gauche, la pente augmente rapidement, et on découvre le second grand volume : la salle Sidi Meftah (80 x 50 x 40 m, environ 75000 m3). On retrouve la rivière qui conduit dans la partie supérieure de la salle à un nouveau siphon, franchi le 4 septembre 1991 par Roland Gillet (90m, -4). Au-delà, on débouche dans une nouvelle salle d'éboulis (salle d'Afeska). Les recherches n'ont pas permis de trouver une continuation. Une escalade dans la salle Sidi Meftah permet d'atteindre le point haut du réseau (+ 155, arrêt sur étroiture dans la calcite). Nous sommes à cet endroit très proche de la surface.

Description:
M'Hamed, nous apprend qu'un paysan d'Azilane était mort asphyxié dans une grotte en faisant . Chassier 1997.) Kef d'Ensough ou Kef Ansor (Dg1).
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.