2.1.2.6 Les évolutions et les enjeux paysagers L'agriculture Aujourd'hui, l'agriculture affirme la

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2.1.2.6 Les évolutions et les enjeux paysagers
L’agriculture

Aujourd’hui, l’agriculture affirme la continuité de son identité historique au travers du
renouveau de la race Aubrac et du fromage Laguiole tout en intégrant les nécessaires
adaptations au contexte économique actuel. La transhumance est encore très active, mais
les estives sont consacrées à la production de viande, entraînant la désaffection des
burons.

Les zones plus basses des piémonts connaissent une intensification à base de cultures
fourragères qui les rapprochent des Ségalas. Le poids du foncier peut handicaper, à
l’avenir, les successions. Les terrains pentus des vallées sont aujourd’hui délaissés par
l’agriculture et ont plus de mal à trouver un second souffle malgré la présence des
vignobles.

Les forêts et vallées

Suivant leur situation, deux types de forêts s’opposent : les forêts de vallée issues de la
friche ou plantées de résineux contribuent à la sensation d’enfermement et
d’inaccessibilité des gorges et les hêtraies de plateau, souvent domaniales ou
communales, ont été préservées dès le Moyen-Age. Elles constituent un patrimoine
biologique et paysager reconnu qu’il convient de préserver et qui commence à générer un
tourisme de nature. Les vallées des Boraldes, également riches biologiquement, semblent
plus fragiles par leur statut foncier privé.

L’eau

L’eau reste un élément identitaire majeur et une ressource à préserver, tant comme
patrimoine naturel que comme ressource touristique: pêche… La protection des tourbières
(fin des drainages, gestion agri environnementale) y contribue.
2.1.3 LES HABITATS NATURELS, LA FLORE ET LA FAUNE
2.1.3.1 Les habitats naturels, la flore et la faune
2.1.3.1.1 L’aire d’étude
L’expertise écologique s’effectue sur la zone d’emprise du projet et sur ses abords
proches. Pour une meilleure compréhension du site, de l’intérêt écologique des
espèces inventoriées et de l’impact potentiel du projet, il est distingué deux zones
dans l’aire d’étude : la zone d’emprise du projet et l’aire d’étude. La zone d’emprise
correspond à la surface parcellaire du projet.

La détermination de l’aire d’étude et des différentes zones d’influence nécessite la
prise en compte de plusieurs composantes comme les caractéristiques du site, les
habitats et les espèces floristiques et faunistiques :

• l’utilisation de la zone d’étude par les espèces. Par exemple, si une espèce
d’oiseau utilise le site pour nicher, s’alimenter ou comme aire de repos en cours
de migration ;
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• la relation de la zone d’emprise du projet avec les habitats alentours. Une
espèce peut occuper le secteur alentour pour nicher et la zone de projet pour
s’alimenter ;

• la capacité de déplacement de certaines espèces ;

• les éventuelles pollutions ou perturbation des sites alentours.

L’aire d’étude comprend ainsi trois zones :

• la zone d’emprise directe de la carrière : zone techniquement et
économiquement exploitable ;

• la zone d’influence immédiate : zone soumise à diverses perturbations
potentielles (poussières, bruit, dépôts de matériaux, création de pistes,…)
pendant toute la durée des travaux et de l’exploitation ;

• la zone d’influence éloignée : entité écologique globale et cohérente plus
ou moins affectée par les travaux. Il est, en effet, impératif de restituer la
zone d’extraction au sein d’une entité écologique cohérente.

Dans le cas présent, la zone d’emprise directe, constituée par la demande de
renouvellement et la zone de projet d’extension, couvre une superficie de 13,6
hectares (136 501 m²). La zone d’extension est constituée d’une prairie pâturée par
des bovins, d’une surface de 5,8 ha (58 190 m²). La zone prévue à l’extension est
bordée de haies bocagères, parfois sur talus. La zone d’influence immédiate est
composée de prairies pâturées et de haies qui donnent à l’ensemble un aspect
bocager. Au Nord-Ouest, un champ d’un seul tenant est en contrebas du projet
d’extension. La surface de la zone d’influence immédiate est de 63,7 hectares. La zone
d’influence éloignée est composée des mêmes habitats auxquels on peut ajouter la
présence d’un bois au Nord. La lisière de ce bois de feuillus est partiellement comprise
dans la zone d’influence éloignée. La surface de la zone d’influence éloignée est de
127,6 hectares.

Le tableau ci-dessous récapitule ces éléments.

Zone d’emprise Zone d’influence Zone d’influence
Périmètre
directe immédiate éloignée
Surface en ha 13,6 63,7 127,6
% de la zone
100 21,4 10,7
d’emprise
2.1.3.1.2 La flore et les habitats naturels
Il est précisé que le site du projet a fait l’objet d’une étude naturaliste en 2014 qui est
présentée dans son intégralité en pièce 6.
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2.1.3.1.2.1 LES UNITES DE VEGETATION DANS L’EMPRISE
Le tableau ci-après recense les différentes unités de végétation observées. Une
présentation générale de l’unité et l’estimation de son intérêt écologique global
permettent de donner une première impression de la répartition des enjeux
écologiques sur le site. Les espèces recensées ont été observées lors des sorties en
mai – juin 2014. Les unités de végétation sont recensées ci-après :

Unité de végétation / Ecologie Intérêt écologique
Espèces végétales inféodées
Habitat générale (Habitats, espèces)
Végétation des
prairies pâturées
Cet habitat présente des touffes de
mésophiles
Poacées comme le Vulpin des prés
dominée par une
(Alopecurus pratensis), la Flouve
strate herbacée
odorante (Anthoxanthum
Prairies pâturées basse irrégulière.
odoratum), entre lesquelles se Intérêt floristique
1 CB 38.1 L’aspect est
développent un tapis de plantes faible.
Corresp. EUNIS E2.1 hétérogène, formé
rampantes telles que le Trèfle blanc
de touffes, de
(Trifolium repens) et les rosettes de
taches plus hautes
la Pâquerette (Bellis perennis) et du
et souvent raides
Pissenlit (Taraxacum sp.).
et de zones plus
rases.
Végétation
constituant des
linéaires riches en
La strate arbustive comprend : le
espèces. Les haies
Pommier (Malus sylvestris),
sont hétérogènes.
l’Aubépine (Crataegus monogyna),
Globalement, les
le Merisier (Prunus avium), le
haies sont
Haies de Noisetier et de Sureau (Sambucus racemosa), le
dominées par le
Frêne commun Genêt à balai (Cytisus scoparius). Intérêt floristique
2 Noisetier (Corylus
CB 84.2 La strate herbacée comprend des faible.
avellana) et le
Corresp. EUNIS FA.3 espèces inféodées aux ourlets
Frêne commun
comme la Pulmonaire semblable
(Fraxinus
(Pulmonaria affinis), le Fraisier
excelsior).
(Fragaria viridis) et le Compagnon
Cet habitat abrite
rouge (Silene dioica).
des espèces
inféodées aux
ourlets.

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La carte ci-dessous localise les différentes unités de végétation présentes sur la
zone d’emprise.

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2.1.3.1.2.2 VALEUR ECOLOGIQUE DE LA VEGETATION AUX ABORDS DE L’EMPRISE
D’après les inventaires floristiques effectués en mai - juin 2014, une estimation de
la valeur écologique du site et des unités de végétation peut être réalisée. Les
prospections botaniques ont été réalisées de manière exhaustive. La période est
jugée propice à l’observation des taxons sur le site et les plantes ont donc été
déterminées de manière précise.

La liste complète des espèces de plantes observées sur le site est reprise dans le
tableau suivant :

Liste rouge Déterminantes
Taxon Nom commun Menace Rareté Protection
rég. ZNIEFF
Alliaria petiolata
(M.Bieb.) Cavara & Alliaire - - LC - -
Grande
Allium sp. Ail - - - - -
Alopecurus pratensis L. Vulpin des prés - - LC - -
Anthoxanthum
Flouve odorante - - LC - -
odoratum L.
Arum sp. Arum - - - - -
Barbarea intermedia Barbarée
- - LC - -
Boreau intermédiaire
Bromus hordeaceus L. Brome fausse orge - - LC - -
Capsella bursa-pastoris
Bourse-à-pasteur - - LC - -
(L.) Medik.
Cardamine des
Cardamine pratensis L. - - LC - -
prés
Carex hirta L. Laiche hérissée - - LC - -
Céraiste des
Cerastium arvense L. - - LC - -
champs
Cerastium glomeratum Céraiste
- - LC - -
Thuill. aggloméré
Corylus avellana L. Noisetier - - LC - -
Crataegus monogyna Aubépine à un
- - LC - -
Jacq. style
Croisette
Cruciata laevipes Opiz - - LC - -
commune
Cytisus scoparius (L.)
Genêt à balais - - NE - -
Link
Dactylis glomerata L. Dactyle - - LC - -
Daucus carota L. Carotte - - LC - -
Fragaria viridis Fraisier des
- - LC Dét. -
Weston collines
Fraxinus excelsior L. Frêne commun - - LC - -
Galium aparine L. Gaillet gratteron - - LC - -
Geranium lucidum L. Géranium luisant - - LC - -
Geranium robertianum Géranium Herbe à
- - LC - -
L. Robert
Hedera helix L. Lierre - - LC - -
Lamium album L. Lamier blanc - - LC - -
Lamium purpureum L. Lamier pourpre - - LC - -
Lonicera sp. Chèvrefeuille - - - - -
Luzula campestris (L.) Luzule des
- - LC - -
DC. champs
Malus sylvestris Mill. Boquettier - - LC - -
Myosotis des
Myosotis arvensis Hill - - LC - -
champs
Myosotis discolor Pers. Myosotis bicolore - - LC - -
Myosotis ramosissima
Myosotis hérissé - - LC - -
Rochel
Orchis mascula (L.) L. Orchis mâle - - LC - LC
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Liste rouge Déterminantes
Taxon Nom commun Menace Rareté Protection
rég. ZNIEFF
Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé - - LC - -
Poa pratensis L. Pâturin des prés - - LC - -
Poa trivialis L. Pâturin commun - - LC - -
Sceau-de-
Polygonatum
Salomon - - LC Dét. -
multiflorum (L.) All.
commun
Potentille
Potentilla reptans L. - - LC - -
rampante
Primevère
Primula veris L. - - LC - -
officinale
Prunus avium (L.) L. Merisier - - LC - -
Prunus sp. Prunier - - - - -
Pulmonaire
Pulmonaria affinis Jord. - - LC - -
semblable
Quercus robur L. Chêne pédonculé - - LC - -
Renoncule
Ranunculus bulbosus L. - - LC - -
bulbeuse
Groseillier des
Ribes alpinum L. - - LC - -
Alpes
Rubus sp. Ronce - - - - -
Rumex acetosa L. Grande Oseille - - LC - -
Sambucus racemosa L. Sureau - - LC - -
Saxifrage à
Saxifraga granulata L. - - LC - -
bulbilles
Silene dioica (L.) Clairv. Compagnon rouge - - LC - -
Stellaire à feuilles
Stellaria graminea L. - - LC - -
de graminée
Stellaria holostea L. Stellaire holostée - - LC - -
Taraxacum sp. Pissenlit - - - - -
Trifolium repens L. Trèfle blanc - - LC - -
Urtica dioica L. Grande ortie - - LC - -
Véronique petit-
Veronica chamaedrys L. - - LC - -
chêne
Véronique de
Veronica persica Poir. - - NA - -
Perse
Véronique à
Veronica serpyllifolia L. - - LC - -
feuilles de serpolet
Vicia sepium L. Vesce des haies - - LC - -
Pensée des
Viola arvensis Murray - - LC - -
champs
Viola canina L. Violette des chiens - - LC - -

Le cortège observé est un cortège classique, ayant mené à la détermination des
habitats. Le tableau ci-dessous représente les espèces patrimoniales et/ou
protégées, présentes ou potentiellement présentes sur le site. Ce tableau fournit
donc des indications quant à la valeur floristique du site. Les espèces patrimoniales
et/ou protégées sont également cartographiées.
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L’étude montre donc que sur le site d’étude (emprise ou zone d’influence), on
retrouve :

• 1 espèce à intérêt patrimonial assez faible (LC sur la liste rouge nationale) :

Nom Nom Zone de Liste
Ecologie Menace Rareté
scientifique vernaculaire contact rouge Nat.
Prairies sous-bois herbacés
Orchis mascula
Orchis mâle pâturées (en médioeuropéens, LC - -
(L.) L.
bordure) basophiles

• 2 espèces déterminantes ZNIEFF en région Midi-Pyrénées ;

Nom
Nom scientifique Zone de contact Ecologie Protection Menace Rareté
vernaculaire
ourlets basophiles
Fragaria viridis Fraisier des
Prairies pâturées médioeuropéens, xérophiles, - - -
Weston collines
occidentaux
Sceau-de- Haies de sous-bois herbacés
Polygonatum
Salomon Noisetier et de médioeuropéens, planitiaires - - -
multiflorum (L.) All.
commun Frêne commun à montagnards

• 2 espèces recensées sur la liste du plan national d’action en faveur des
plantes messicoles ;

Nom Nom Liste Liste
Zone de contact Ecologie Rareté
scientifique vernaculaire nationale Régionale
ourlets thérophytiques
Myosotis Myosotis des
Prairies pâturées vernaux, nitrophiles, - oui 3
arvensis Hill champs
médioeuropéens, planitiaires
Viola arvensis Pensée des annuelles commensales des
Prairies pâturées oui oui 3
Murray champs cultures

Les plantes messicoles sont définies selon 3 niveaux de rareté, d’après le plan
national d’action en faveur des plantes messicoles.
2.1.3.1.2.3 LES UNITES DE VEGETATION AUX ABORDS DE L’EMPRISE
Une description des habitats en présence permet d’estimer les interactions entre les
différents habitats de la zone d’étude et de comprendre avec plus de précision son
fonctionnement écologique. La carte ci-dessous localise les grands types d’habitats
de l’aire d’étude.
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2.1.3.1.2.4 LES ZONES HUMIDES ET LES ZONES POTENTIELLEMENT HUMIDES
Comme le montre la cartographie ci-dessous, aucune zone humide ou zone
potentiellement humide n’est présente sur l’emprise du projet.

Zones humides et zones potentiellement humides présentes à l’Ouest de la
commune de Cantoin.
(Source : Réseau Partenarial des Données sur les Zones Humides, http://sig.reseau-zones-humides.org/)

L’exploitation des données topographiques montre une déconnection complète
entre le site du projet (altitude de 888 m NGF en moyenne) et les zones humides
les plus proches (altitude de 832 m NGF), une dénivellation d’environ 56 m sépare
les 2 zones.

De plus, aucune espèce caractéristique des zones humides n’a été contactée sur
l’emprise du projet de carrière.
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2.1.3.1.3 La faune
L’inventaire faunistique s’est étalé de novembre 2013 à juillet 2014. L’estimation du
nombre de journées d’inventaires est basée sur les enjeux écologiques estimés lors de
la première visite de terrain et la détermination des habitats, en s’appuyant sur les
recommandations de l’AFIE quant aux périodes favorables. Les périodes de
prospection, les taxons observés et la météo relevés pour chaque sortie sont précisés
dans le tableau suivant.

Dates Taxons observés Météo
Temps assez nuageux, vent
07 novembre 2013 Avifaune et mammifères faible, températures
comprises entre 8 et 10°C
Temps nuageux, vent assez
Avifaune, amphibiens, faible à modéré, gelées,
25 février 2014
mammifères températures proche de 0°C
en matinée
Temps ensoleillé avec
Avifaune, amphibiens,
quelques passages nuageux,
06 mai 2014 reptiles, entomofaune et
vent faible, température
mammifères
proche de 15°C à midi
Temps ensoleillé avec
Avifaune, amphibiens,
quelques passages nuageux
reptiles, entomofaune,
23 et 24 juillet 2014 menaçants, vent assez
mammifères (dont
faible, température proche
chiroptères)
de 20°C à midi

Les méthodes d’inventaire appliquées sont propres à chaque taxon. Elles sont décrites
succinctement en début de paragraphe et plus généralement en pièce 8 relative à
l’analyse des méthodes utilisées. Concernant la méthode de bioévaluation, elle est
différente de celle mise en place pour la valeur floristique et phytoécologique.
2.1.3.1.3.1 L’AVIFAUNE
Les espèces observées ont ainsi pu être classées comme hivernantes / migratrices /
reproductrices. A noter que le deuxième passage printanier, nécessaire à
l’observation des espèces migratrices tardives, a été réalisé au mois de juillet pour
des raisons météorologiques. Le site étant situé dans le Nord du département de
l’Aveyron, à proximité du Cantal et dans une région au climat montagnard, ce
passage tardif n’a pas les mêmes conséquences que si l’étude avait eu lieu en
climat méditerranéen. Les inventaires ont permis d’identifier 37 espèces d’oiseaux
dans l’aire d’étude (voir annexe 4 pour la liste complète des espèces observées).

Les 37 espèces recensées sur le site et à proximité sont présentées, dans le tableau
suivant. Celles présentant un intérêt écologique, plus ou moins fort, qu’il soit
réglementaire (espèce protégée) ou patrimonial (espèce rare et/ou menacée) ont
été repérées afin de faciliter la lecture. Il est à noter qu’une très grande partie des
oiseaux est listée comme protégée à l’échelle nationale. Le statut de patrimonialité
retenu repose donc essentiellement sur l’inscription à l’annexe 1 de la « Directive
Oiseaux », la menace, le statut de rareté (s’il existe) et le comportement
reproducteur.
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